Un tribunal administratif refuse un visa à une auxiliaire afghane de l'armée française

Dans cette photo d'archives, les forces de sécurité afghanes sont assises dans un véhicule Humvee au milieu des combats en cours entre les militants talibans et les forces de sécurité afghanes à Kunduz le 19 mai 2020. (Photo, AFP/Archives)
Dans cette photo d'archives, les forces de sécurité afghanes sont assises dans un véhicule Humvee au milieu des combats en cours entre les militants talibans et les forces de sécurité afghanes à Kunduz le 19 mai 2020. (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Vendredi 30 juillet 2021

Un tribunal administratif refuse un visa à une auxiliaire afghane de l'armée française

  • Fatima A., Afghane employée un an comme auxiliaire sur une base française entre 2012 et 2013, a sollicité dès 2019 du ministère des Armées la protection de la France, qui l'a refusée mi-2020
  • La femme de 28 ans a récemment déposé un référé contre ce refus et demandé un visa, estimant que son emploi passé et la situation actuelle l' « exposent à de graves dangers »

 PARIS : Au moment d'une offensive généralisée des talibans en Afghanistan, le tribunal administratif de Paris a refusé mercredi d'accorder en urgence un visa à une ex-auxiliaire afghane de l'armée française, estimant non "attestée la réalité de (ses) craintes" pour sa vie, selon une décision consultée jeudi par l'AFP.

Fatima A., Afghane employée un an comme auxiliaire sur une base française entre 2012 et 2013, a sollicité dès 2019 du ministère des Armées la protection de la France, qui l'a refusée mi-2020.

La femme de 28 ans a récemment déposé un référé contre ce refus et demandé un visa, estimant que son emploi passé et la situation actuelle l'"exposent à de graves dangers".

Mais le tribunal administratif de Paris a estimé mercredi que les éléments produits par Mme A. "ne permettent pas d’attester la réalité des craintes qu’elle invoque pour établir l’urgence" à remettre en cause le refus français.

"Il s'agit malheureusement d'une décision attendue. La situation est figée pour les personnes dans son cas. Ils doivent apporter la preuve des menaces qu'ils reçoivent, ce qui est impossible en pratique" a indiqué Me Antoine Ory, avocat de Mme A. et membre du collectif d'avocats de l'association des interprètes et auxiliaires afghans de l'armée française. Il entend contester cette décision devant le Conseil d'Etat.

Lors d'une audience mardi, le ministère des Armées s'était à nouveau opposé à la requête de Mme A., estimant qu'elle n'apportait "aucun élément (pour) établir la matérialité de cette menace réelle, actuelle et personnelle", un critère de la justice française.

Dans leur mémoire, les services de Florence Parly estiment que les talibans "visent surtout le pouvoir en place" dans leurs attentats mais "cherchent toujours (...) à rassurer (la population) et à l'épargner au maximum dans ses actions de terreur".

Selon une note de l'Ambassade de France en Afghanistan du 3 juin produite par le ministère, les personnels civils afghans ayant servi la France ne sont "pas particulièrement ciblés" ni même "officiellement menacés" par les talibans.

Depuis cette note, Abdul Basir, 33 ans, un ancien employé des forces française, qui s'était vu refuser à deux reprises un visa, a été retrouvé mort par balles le 19 juin dans la province du Wardak limitrophe de Kaboul où sévissent les talibans.

Nombre d’interprètes et d'anciens employés ont fait état de menaces depuis le départ de l'armée française fin 2012, mais un peu moins de la moitié des 770 personnels recrutés à l'époque ont obtenu un visa.

Les talibans ont appelé récemment les ex-interprètes et employés des armées occidentales déployées sous mandat de l'Otan à "se repentir" mais à rester en Afghanistan.

 


Limoges : retour au calme après les violences urbaines de samedi

Un policier français de la brigade spécialisée de terrain (« Brigade spécialisée de terrain ») marche lors d'une opération conjointe menée par la compagnie CRS 8 et la direction départementale de la sécurité publique de Côte-d'Or (DDSP21), dans le quartier Fontaine d'Ouche de Dijon, dans le centre-est de la France, le 29 novembre 2023. (Photo par ARNAUD FINISTRE / AFP)
Un policier français de la brigade spécialisée de terrain (« Brigade spécialisée de terrain ») marche lors d'une opération conjointe menée par la compagnie CRS 8 et la direction départementale de la sécurité publique de Côte-d'Or (DDSP21), dans le quartier Fontaine d'Ouche de Dijon, dans le centre-est de la France, le 29 novembre 2023. (Photo par ARNAUD FINISTRE / AFP)
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  • Le calme est revenu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier du Val de l'Aurence, à Limoges, où une compagnie de CRS a été déployée.
  • La police a recensé quelques tirs de mortier d'artifice lancés à 22 h 30 ainsi que des jets de projectiles, mais il n'y a eu aucun blessé.

LIMOGES, FRANCE : Le calme est revenu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier du Val de l'Aurence, à Limoges, où une compagnie de CRS a été déployée, 24 heures après des violences urbaines impliquant une centaine d'individus cagoulés, a-t-on appris de sources policières.

« Rien d'important » ne s'est produit dans la nuit et « aucun renfort n'a été dépêché sur place », a déclaré une source policière à un correspondant de l'AFP.

La police a recensé quelques tirs de mortier d'artifice lancés à 22 h 30 ainsi que des jets de projectiles, mais il n'y a eu aucun blessé.

La nuit a été « très calme » dans le quartier, a confirmé à l'AFP Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance.

Deux interpellations ont eu lieu, mais « pour des affaires courantes de la vie nocturne limougeaude », a-t-il précisé, confirmant ainsi des informations de la radio Ici Limousin.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des affrontements avaient éclaté pendant trois heures entre les forces de l'ordre et une centaine d'individus masqués, armés de mortiers, de cocktails Molotov et de battes de baseball, qui s'en étaient également pris à des véhicules en circulation, certains avec des enfants à bord.

Aucun automobiliste n'a été blessé, mais plusieurs d'entre eux, « particulièrement choqués », ont déposé plainte, selon le parquet. 

Une enquête a été ouverte pour participation avec arme à un attroupement, violences sur fonctionnaires de police, extorsion aggravée et dégradations en bande organisée du bien d'autrui, à la suite de ces heurts qui ont fait neuf blessés parmi les policiers.

En réaction, le ministère de l'Intérieur a annoncé le déploiement à Limoges de la compagnie de CRS 82, basée à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, et spécialisée dans le maintien de l'ordre.

Cette nuit d'échauffourées faisait suite à d'autres heurts survenus dans le même quartier le soir du 14 juillet.

Émile Roger Lombertie, le maire LR de Limoges, a dénoncé auprès de l'AFP une « guérilla urbaine » dans ce quartier « de grande pauvreté » du Val de l'Aurence, qu'il a décrit comme une « zone de non-droit » depuis « quatre ou cinq ans ».


Orages : six départements du nord-est sont en vigilance orange dimanche après-midi

Cette photographie montre un éclair frappant près de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre pendant un orage, à Paris, le 25 juin 2025. (Photo par Olivier MORIN / AFP)
Cette photographie montre un éclair frappant près de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre pendant un orage, à Paris, le 25 juin 2025. (Photo par Olivier MORIN / AFP)
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  • Selon le bulletin de l'organisme publié à 6 h, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, la Haute-Marne et la Côte-d'Or vont connaître un « épisode orageux notable nécessitant une vigilance particulière ».
  • La vigilance pourrait être étendue aux départements limitrophes des six premiers, dans le nord-est, en raison d'un risque de « rafales violentes » et de « grêle, surtout présent sur Saône-et-Loire et en Franche-Comté ».

LYON, FRANCE : Six départements du nord-est seront concernés par la vigilance orange pour orages dimanche après-midi, Météo-France prévoyant un « épisode orageux notable » avec une « forte probabilité de phénomènes violents ».

Selon le bulletin de l'organisme publié à 6 h, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, les Vosges, la Haute-Marne et la Côte-d'Or vont connaître un « épisode orageux notable nécessitant une vigilance particulière ».

« En début d'après-midi, une vague orageuse assez marquée va concerner les départements de la Côte-d'Or et de la Haute-Marne, puis s'étendre rapidement à la Lorraine dans l'après-midi », précise Météo-France, qui ajoute que « des rafales de vent souvent comprises entre 70 et 90 km/h et pouvant atteindre très ponctuellement les 100 à 120 km/h » sont à prévoir.

La vigilance pourrait être étendue aux départements limitrophes des six premiers, dans le nord-est, en raison d'un risque de « rafales violentes » et de « grêle, surtout présent sur Saône-et-Loire et en Franche-Comté ».

Les orages devraient s'évacuer « vers le Benelux et l'Allemagne en fin d'après-midi au plus tard, mais pourraient être suivis par des averses et d'autres orages ».

Le risque d'orages n'est pas exclu sur la partie centre-est du pays. 

Des orages se développent « sur le Massif central et se décalent rapidement vers le nord de la région Rhône-Alpes » et, en soirée et dans la nuit de dimanche à lundi, « des cumuls de pluie importants sont possibles en peu de temps, de l'Ardèche aux Savoies », indique Météo-France.

Le service météorologique invite à rester « informé(e) » des évolutions de la situation, qui « peut conduire à une extension de la vigilance orange ».


Barnier assure n'avoir "aucune ambition municipale" à Paris en 2026

Cette combinaison de photos d'archives créée le 18 juillet 2025 montre la membre du parti de droite Les Républicains (LR), maire du septième arrondissement de Paris et candidate à l'élection présidentielle de 2020, Rachida Dati (G) posant lors d'une séance photo à Paris le 25 novembre 2019 et (D) l'ancien Premier ministre français Michel Barnier posant lors d'une séance photo à Paris le 11 mai 2021. (AFP)
Cette combinaison de photos d'archives créée le 18 juillet 2025 montre la membre du parti de droite Les Républicains (LR), maire du septième arrondissement de Paris et candidate à l'élection présidentielle de 2020, Rachida Dati (G) posant lors d'une séance photo à Paris le 25 novembre 2019 et (D) l'ancien Premier ministre français Michel Barnier posant lors d'une séance photo à Paris le 11 mai 2021. (AFP)
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  • Michel Barnier, candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris, assure n'avoir "aucune ambition municipale" dans la capitale en 2026
  • L'annonce, mardi, de la candidature de l'ex-Premier ministre dans la huppée deuxième circonscription de la capitale a déclenché la colère de Rachida Dati

PARIS: Michel Barnier, candidat à la législative partielle dans la seconde circonscription de Paris, assure n'avoir "aucune ambition municipale" dans la capitale en 2026, dans un courrier adressé aux militants parisiens et publié sur X.

"Je n’ai aucune ambition municipale. Mon engagement est exclusif et loyal : représenter notre circonscription à l’Assemblée nationale, avec sérieux, dignité et constance", écrit-il. "Je souhaite exprimer une voix respectueuse et posée dans un hémicycle trop souvent divisé."

L'annonce, mardi, de la candidature de l'ex-Premier ministre dans la huppée deuxième circonscription de la capitale a déclenché la colère de Rachida Dati. La maire du 7e arrondissement, qui vise ouvertement l’Hôtel de ville, a fait savoir qu'elle envisageait aussi de se présenter à cette législative partielle.

Et certains dans l'entourage de la ministre de la Culture ont dit suspecter Michel Barnier de vouloir se présenter à sa place à Paris en 2026, au cas où elle serait "empêchée" après sa mise en examen dans une affaire de corruption avec l'ex-patron de Renault Carlos Ghosn.

Cette bataille d'ambitions entre deux poids lourds des Républicains fait désordre dans un parti où les rivalités sont exacerbées entre le patron de LR Bruno Retailleau et celui du groupe à l’Assemblée, Laurent Wauquiez.

Bruno Retailleau soutient clairement la candidature de Michel Barnier dans la deuxième circonscription de la capitale.

Laurent Wauquiez a lui voté la réforme du scrutin municipal à Paris, Lyon, Marseille (PLM) qui prévoit un suffrage plus direct pour l’élection du maire et pourrait avantager Rachida Dati dans sa course à la mairie de Paris. Les sénateurs du groupe LR, dont Bruno Retailleau a été le président, ont en revanche voté contre la PLM.

La commission nationale d'investiture des Républicains doit se prononcer le 28 juillet sur son candidat dans la deuxième circonscription.

Cette législative partielle doit se tenir à la rentrée, au plus tard mi-octobre.

Elle fait suite à l'invalidation par le Conseil constitutionnel, pour irrégularités dans ses comptes de campagne, de l’élection du député macroniste Jean Laussucq.