Le forum de Mahmoud Abbas dénonce un « poignard dans le dos des Palestiniens »

Le président Mahmoud Abbas prenant la parole à Ramallah le 3 septembre 2020, alors qu'il rencontre par vidéoconférence des représentants des factions palestiniennes réunis à l'ambassade palestinienne à Beyrouth. (AFP)
Le président Mahmoud Abbas prenant la parole à Ramallah le 3 septembre 2020, alors qu'il rencontre par vidéoconférence des représentants des factions palestiniennes réunis à l'ambassade palestinienne à Beyrouth. (AFP)
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Publié le Samedi 05 septembre 2020

Le forum de Mahmoud Abbas dénonce un « poignard dans le dos des Palestiniens »

  • « Notre décision nationale est notre droit exclusif et nous ne pouvons accepter que quiconque parle en notre nom »
  • Hanan Ashrawi, membre du comité exécutif de l'OLP, a déclaré à Arab News que la réunion offrait de l'espoir aux palestiniens

AMMAN: Les nationalistes palestiniens et les dirigeants islamiques se sont rencontrés en réponse à un appel du président Mahmoud Abbas pour une démonstration d'unité, décrivant des plans pour aller de l'avant avec une « nouvelle stratégie de résistance et de libération ».

Les dirigeants des factions palestiniennes se sont réunis jeudi au siège présidentiel de Ramallah avec des porte-paroles palestiniens installés à l’étranger qui se sont joints à la réunion par vidéoconférence.

Dans un long discours, Abbas a appelé à des élections législatives et présidentielles, et a souligné le rejet par les dirigeants palestiniens du plan Trump, de l'annexion israélienne ainsi que de l'accord de normalisation des EAU.

« Notre décision nationale est notre droit exclusif et nous ne pouvons accepter que quiconque parle en notre nom », a-t-il déclaré. « Nous n'avons et n'autoriserons personne à le faire. La décision palestinienne est le droit absolu des Palestiniens seulement; car nous en avons payé le prix fort. »

Bien que le Hamas et le Jihad islamique ne fassent pas encore partie de l'OLP, Abbas a déclaré que « l'Organisation de libération de la Palestine restera le seul et légitime représentant du peuple palestinien ».

Il a ajouté: « Toutes les forces et factions nationales doivent rejoindre l'OLP afin de protéger et de renforcer son statut d’organisation-cadre de tous les Palestiniens de l’intérieur et de la diaspora. »

La réunion de cinq heures, qui a été retransmise en direct sur la télévision palestinienne, s’est terminée par la lecture d’un communiqué approuvé par tous les participants, par Jibril Rajoub, secrétaire général du Fatah.

« Le peuple palestinien, avec toutes ses composantes, à l'avant-garde de la réunion des dirigeants palestiniens aujourd'hui dirigée par le président Abbas, affirme son rejet irréfutable de tous les projets visant à sacrifier notre cause nationale et nos droits légitimes », lit-on dans le communiqué.

« Les dirigeants palestiniens condamnent tous les signes de normalisation avec l'occupation et considèrent cela comme un poignard dans le dos du peuple palestinien et des nations arabes et islamiques. Les dirigeants palestiniens appellent nos peuples (arabes et musulmans) et les peuples libres du monde à affronter avec toute la force dont ils disposent tous ces plans de liquidation. »

Hanan Ashrawi, membre du comité exécutif de l'OLP, a déclaré pour sa part à Arab News que la réunion offrait de l'espoir aux peuples.

« Les décisions prises lors de cette réunion étaient importantes, mais elles ont besoin d’une volonté politique active pour transformer ces décisions en actions concrètes sur le terrain. »

Hamadeh Faraneh, membre du Conseil national palestinien, a déclaré à Arab News que les dirigeants palestiniens avaient montré qu’« il est possible de s'appuyer sur cette réunion sans précédent et de revenir avec des solutions pratiques qui mettent fin à la division, accomplissent la réconciliation et rétablissent l'OLP en assimilant toutes les parties et factions. »

Faraneh a déclaré que sur les 14 orateurs présents à la réunion, huit étaient à Ramallah et six à Beyrouth. Il a ajouté que « la clé sera les prochaines étapes qui suivront et qui comprendront une stratégie pour faire face aux défis du plan américain et de la normalisation. »

Rifat Kassis, un activiste politique et coordinateur général de Kairos Palestine, a quant à lui décrit la réunion comme un pas sur la bonne voie.

« Malgré les craintes et le manque de confiance en l'OLP, je pense que la réunion et les tentatives de regroupement sont des signes de progrès », a-t-il déclaré.

Kassis a affirmé que les dirigeants doivent « travailler dur et être activement impliqués dans la lutte s'ils veulent regagner la confiance du peuple ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.