Libye: le fils de Kadhafi réapparaît et envisage un retour politique

L’interrogatoire de Seif al-Islam, le fils du dictateur libyen assassiné Mouammar Kadhafi, diffusé en direct depuis la ville libyenne occidentale de Zintan. Trente-sept anciens Des responsables du régime de Kadhafi ont été accusés de meurtre, d'enlèvement, de complicité d'incitation au viol, de pillage, de sabotage, de détournement de fonds publics et d'actes préjudiciables à l'unité nationale. (Mahmud Turkia/AFP
L’interrogatoire de Seif al-Islam, le fils du dictateur libyen assassiné Mouammar Kadhafi, diffusé en direct depuis la ville libyenne occidentale de Zintan. Trente-sept anciens Des responsables du régime de Kadhafi ont été accusés de meurtre, d'enlèvement, de complicité d'incitation au viol, de pillage, de sabotage, de détournement de fonds publics et d'actes préjudiciables à l'unité nationale. (Mahmud Turkia/AFP
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Publié le Vendredi 30 juillet 2021

Libye: le fils de Kadhafi réapparaît et envisage un retour politique

  • En 2011, après quatre décennies d'un pouvoir sans partage, Mouammar Kadhafi et ses proches sont tombés sous le coup d'un soulèvement populaire, éliminés, emprisonnés ou forcés à l'exil
  • Dans sa première rencontre avec un journaliste étranger depuis une décennie, Seif al-Islam a affirmé qu'il était désormais un "homme libre" et qu'il organisait un retour politique

TRIPOLI, Libye : Seif al-Islam Kadhafi, fils de l'ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi, veut "restaurer l'unité perdue" de la Libye après une décennie de chaos et ouvre la porte à une candidature à la présidence, a-t-il déclaré dans une rare interview accordée au New York Times.

Les hommes politiques libyens n'ont "apporté que misère. L'heure est au retour dans le passé. Le pays est à genoux (...), il n'y a pas d'argent, pas de sécurité. Il n'y a pas de vie ici", a déclaré Seif al-Islam, 49 ans, réapparu pour la première fois depuis quatre ans.

En 2011, après quatre décennies d'un pouvoir sans partage, Mouammar Kadhafi et ses proches sont tombés sous le coup d'un soulèvement populaire, éliminés, emprisonnés ou forcés à l'exil. Trois des fils Kadhafi ont été tués, mais le sort du quatrième, Seif al-Islam, qui a longtemps fait figure de successeur à son père, est resté un mystère.

Capturé en novembre 2011 par un groupe armé à Zenten, dans le nord-ouest de la Libye, il a été condamné à mort en 2015 à l'issue d'un procès expéditif. Le groupe le détenant a néanmoins refusé de le livrer aux autorités ou à la Cour pénale internationale (CPI), qui le recherche pour "crimes contre l'humanité", mais l'a libéré en 2017. Depuis, sa trace s'est évaporée.

Dans sa première rencontre avec un journaliste étranger depuis une décennie, Seif al-Islam a affirmé qu'il était désormais un "homme libre" et qu'il organisait un retour politique, sans indiquer précisément comment.

"Désenchantés par la révolution", les rebelles qui l'ont capturé ont "finalement réalisé qu'il pouvait être un puissant allié", a-t-il encore dit dans ce long entretien à l'édition magazine du New York Times.

Après une décennie de lutte pour le pouvoir sur fond d'ingérences étrangères, la Libye s'est dotée en mars d'un gouvernement provisoire chargé d'unifier les institutions d'ici un double scrutin législatif et présidentiel prévu en décembre.

Une éventuelle candidature de Seif al-Islam serait confrontée à un problème de taille: sa condamnation par un tribunal libyen et le mandat d'arrêt de la CPI. Lui est "convaincu que ces questions juridiques pourraient être négociées si une majorité du peuple libyen le choisissait comme chef", écrit le New York Times, qui conclut: "Seif semble croire que lui seul peut représenter l'Etat pour tous les Libyens".


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.