L'industrie 4.0 peut faire de Riyad un hub mondial pour la technologie des drones

Il y a également des domaines importants où la technologie de l'industrie 4.0 peut être utilisée dans la campagne contre le changement climatique. (Photo, SPA)
Il y a également des domaines importants où la technologie de l'industrie 4.0 peut être utilisée dans la campagne contre le changement climatique. (Photo, SPA)
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Publié le Samedi 31 juillet 2021

L'industrie 4.0 peut faire de Riyad un hub mondial pour la technologie des drones

  • L'amélioration des infrastructures logistiques du Royaume est un domaine prioritaire de la Vision stratégique 2030
  • L'Arabie saoudite est l'un des 13 centres de l'industrie 4.0 dans le monde

DUBAÏ : L'Arabie saoudite pourrait devenir un centre mondial pour les nouvelles technologies de drones dans le cadre des plans avancés par le Centre pour L'industrie 4.0 récemment inauguré à Riyad en partenariat avec le Forum économique mondial (FEM).

Mansour Al-Saleh, directeur du centre, a déclaré à Arab News que la technologie des drones de transport lourd avait été priorisée par le Royaume comme l'un de ses projets de l'industrie 4.0. «L'Arabie saoudite peut être un pays leader dans le développement du cadre réglementaire pour les drones de transport lourd. Elle peut avoir beaucoup d’avance sur le monde», a-t-il affirmé.

La technologie des drones de transport lourd a atteint un stade où elle nécessite un cadre réglementaire plus sophistiqué, non seulement dans le Royaume, mais dans le reste du monde, a-t-il indiqué. Cette technologie est développée en partenariat avec l'Autorité générale saoudienne de l'aviation civile, le ministère des Transports et Aramco. «Les applications de telle technologie sont interminables », a signalé Al-Saleh.

Des drones avancés ont été utilisés pour livrer des vaccins en Afrique au cours de la pandémie, et les fabricants de drones américains ont également accéléré leurs efforts pour transporter de lourdes charges, jusqu'à 500 kg selon la technologie, vers des endroits difficilement accessibles. L'amélioration de l'infrastructure logistique du Royaume a été identifiée comme un domaine prioritaire de la Vision stratégique 2030, et les drones sont considérés comme un rehausseur essentiel des systèmes de transport existants.

«En intégrant ces deux composants complémentaires de la transformation réglementaire et des tests pilotes, l'Arabie saoudite peut être un modèle pour le reste du monde tout en soutenant son propre développement industriel et ses objectifs sociaux», a soutenu le FEM dans un rapport récent dont Al-Saleh était un coauteur.

Al-Saleh a aussi signalé que le Royaume avait identifié 70 opportunités d'appliquer les technologies de l'industrie 4.0 et priorisait les plans dans cinq autres domaines, en dehors de la technologie des drones à l’instar de l’intelligence artificielle (IA), l’internet des objets (IdO), la blockchain, les systèmes de données gouvernementaux, et les «villes intelligentes» comme NEOM.

Chaque projet potentiel passe par quatre étapes, a-t-il expliqué : l’identification et la sélection; l'élaboration d'un cadre en partenariat avec d'autres parties prenantes; prototypage et test; et la mise à l'échelle dans un cadre réglementaire.

Lors du récent événement de deux jours organisé à Riyad pour célébrer l'inauguration du centre de l'industrie 4.0, de nombreux orateurs ont souligné la nécessité d'un partenariat entre le gouvernement et d'autres secteurs de l'économie et de la société. Al-Saleh a aussi confirmé ce point de vue. «Nous recherchons un écosystème, impliquant le secteur public et réglementaire, ainsi que l'industrie privée, le domaine de la recherche et le monde universitaire. Il s'agit ici d'avoir la bonne combinaison entre ces domaines», a-t-il élucidé.

 L'un des défis consistait à identifier la technologie à un stade précoce et à l'amener à travers les phases de «sandboxing» et de test en vue d'un développement ultérieur, au moment même où un cadre réglementaire était en cours d'élaboration. «Parfois, il faut juste prendre le risque», a-t-il reconnu. Certains experts ont mis en garde contre les défis associés au développement technologique rapide, tels que la vulnérabilité aux cyberattaques et les préoccupations concernant la confidentialité des données, mais Al-Saleh était convaincu que ces problèmes pourraient être résolus et contrôlés. «Il n'existe donc pas de recette unique pour résoudre ces défis, nous devons les aborder un par un. Mais si nous nous concentrons davantage sur les avantages qui découleront de la technologie de l'industrie 4.0, cela vous aidera à surmonter les défis. Nous devons minimiser les risques liés aux technologies émergentes», a-t-il assuré.

L'impact des technologies de l'industrie 4.0 touche tous les aspects de l'activité sociale et économique humaine, a maintenu Al-Saleh. «Vous ne pouvez pas le limiter à un secteur en particulier, il est partout. Si vous ne suivez pas le rythme et devenez un adoptant précoce, vous prendrez du retard », a-t-il expliqué, soulignant la nécessité de trouver un équilibre entre les phases «explorer» et «exploiter» d'un projet de l'industrie 4.0. Mais il a réitéré que les technologies de l’internet des objets (Ido) et de l’intelligence artificielle (IA) avaient une grande valeur marchande et pouvaient être utilisées dans plusieurs applications différentes. «On ne sait jamais ce qui façonnera l'avenir», a-t-il illustré.

Il y avait également des domaines cruciaux où la technologie de l'industrie 4.0 pouvait être utilisée dans la campagne contre le changement climatique. «Nous avons l'initiative de l'économie circulaire du carbone. Pour effectuer une transition énergétique propre, l'industrie 4.0 doit être au cœur de cela », a soutenu Al-Saleh.

Les technologies avancées ont été primordiales pour aider à faire face aux grands problèmes présentés par la pandémie, et certains changements, tels que le travail à distance via des systèmes de communication virtuels, peuvent devenir une caractéristique permanente du monde postpandémique.

L'Arabie saoudite est l'un des 13 centres de l'industrie 4.0 dans le monde, et Al-Saleh a noté que les avantages auraient incontestablement un impact mondial.

«Des organisations telles que le FEM et l'industrie 4.0 s'adressent à tout le monde. Tout est accessible et tout le monde peut bénéficier de ces avantages», a-t-il témoigné.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La production industrielle saoudienne bondit de 7,9 % en juin grâce à la hausse de la production manufacturière

Les chiffres de l'Autorité générale des statistiques ont également révélé une hausse de 1,6 % en glissement mensuel de l'indice de production industrielle, soulignant la dynamique de l'économie non pétrolière du Royaume. Shutterstock
Les chiffres de l'Autorité générale des statistiques ont également révélé une hausse de 1,6 % en glissement mensuel de l'indice de production industrielle, soulignant la dynamique de l'économie non pétrolière du Royaume. Shutterstock
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  • Les chiffres de l'Autorité générale des statistiques ont également révélé une augmentation de 1,6 % en glissement mensuel de l'indice de production industrielle, soulignant le dynamisme de l'économie non pétrolière du Royaume.
  • Les activités minières et extractives qui comprennent la production de pétrole brut ont augmenté de 6 % par an, la production saoudienne atteignant 9,36 millions de barils par jour, contre 8,83 millions de barils par jour en juin 2024.

RIYAD : La production industrielle de l'Arabie saoudite a augmenté de 7,9 % en glissement annuel pour atteindre 111,9 en juin, grâce à un net rebond de l'industrie manufacturière et à une augmentation de la production de pétrole brut, selon les données officielles.

Les chiffres de l'Autorité générale des statistiques ont également révélé une augmentation de 1,6 % en glissement mensuel de l'indice de production industrielle, soulignant le dynamisme de l'économie non pétrolière du Royaume.

L'IPI, qui mesure les variations de la production industrielle dans les secteurs de l'exploitation minière, de la fabrication, des services publics et de la gestion des déchets, est un indicateur clé du programme de diversification Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

Le chiffre de l'IPI de juin, qui reflète une croissance continue dans le secteur manufacturier, confirme les progrès de l'Arabie saoudite dans ses efforts de diversification économique visant à réduire sa dépendance aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

Dans son dernier rapport, GASTAT a déclaré : "Les résultats préliminaires indiquent une augmentation de 7,9 % de l'IPI en juin 2025 par rapport au même mois de l'année précédente, soutenue par l'augmentation de l'activité minière et des carrières, de l'activité manufacturière, de l'activité de fourniture d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné et des activités de fourniture d'eau, d'assainissement, de gestion des déchets et de remédiation".   

Les activités minières et extractives qui comprennent la production de pétrole brut ont augmenté de 6 % par an, la production saoudienne atteignant 9,36 millions de barils par jour, contre 8,83 millions de barils par jour en juin 2024.  

L'autorité a révélé que le sous-indice des activités manufacturières a augmenté de 11,1 % en juin, soutenu par une augmentation de la fabrication de coke et de produits pétroliers raffinés, qui a bondi de 15,3 %, et de la production de produits chimiques et de produits chimiques, qui a augmenté de 18,7 %.

En mai, un rapport séparé publié par GASTAT a révélé que le produit intérieur brut du Royaume a augmenté de 2,7 % en glissement annuel au cours du premier trimestre, grâce à une forte activité non pétrolière.

Commentant les chiffres du PIB, le ministre saoudien de l'économie et de la planification, Faisal Al-Ibrahim, qui préside également le conseil d'administration de GASTAT, a déclaré à l'époque que la contribution des activités non pétrolières à la production économique du Royaume atteignait 53,2 %, soit une augmentation de 5,7 % par rapport aux estimations précédentes.

Le sous-indice de l'activité de fourniture d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné a augmenté de 5,6 % en juin, par rapport au même mois en 2024.

L'autorité a ajouté que le sous-indice de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement, de la gestion des déchets et des opérations de remédiation a augmenté de 6,9 % en juin par rapport à l'année précédente.

Dans l'ensemble, l'indice des activités pétrolières a progressé de 7,7 % en juin, tandis que l'indice des activités non pétrolières a augmenté de 8,6 % au cours de la même période.

Sur une base mensuelle, l'activité manufacturière en Arabie Saoudite a augmenté de 1,4 pour cent, soutenue par la croissance de la production de coke et de produits pétroliers raffinés, qui a augmenté de 1,7 pour cent.

Par rapport au mois de mai, les activités minières et de carrières dans le Royaume ont également augmenté de 1,9 pour cent en juin.

Dans l'ensemble, l'indice des activités pétrolières a augmenté de 1,9 % en juin par rapport à mai, tandis que les activités non pétrolières ont augmenté de 1,1 % au cours de la même période.

L'indice de la production industrielle mesure les changements dans la production industrielle sur la base de la classification internationale type par industrie, couvrant les secteurs de l'exploitation minière, de la fabrication, des services publics et de la gestion des déchets.

Les données de S&P Global montrent que le secteur privé non pétrolier du Royaume est resté robuste en juillet, avec un indice des directeurs d'achat de 56,3, dépassant celui des Émirats arabes unis (52,9), du Koweït (53,5) et du Qatar (51,4). 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Assurance chômage: les partenaires sociaux conviés à négocier pour faire des économies

Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 30 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 30 juillet 2025. (AFP)
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  • Les partenaires sociaux sont invités par le gouvernement à dégager de 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an en moyenne sur l'assurance chômage entre 2026 et 2029
  • Cette lettre de cadrage, envoyée vendredi par le Premier ministre François Bayrou propose d'ouvrir une négociation en ce sens et de parvenir à un accord d'ici le 15 novembre

PARIS: Les partenaires sociaux sont invités par le gouvernement à dégager de 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an en moyenne sur l'assurance chômage entre 2026 et 2029, dans le cadre de négociations dont il vient de fixer la feuille de route et qui sont déjà critiquées par les syndicats.

Cette lettre de cadrage, envoyée vendredi par le Premier ministre François Bayrou et consultée samedi par l'AFP, propose d'ouvrir une négociation en ce sens et de parvenir à un accord d'ici le 15 novembre, avec l'objectif d'atteindre entre "2 milliards d'euros et 2,5 milliards d'euros" d'économies par an en moyenne au cours des quatre prochaines années, "avec une montée en charge progressive".

Le but sera d'atteindre "a minima 4 milliards d'euros d'économies en régime de croisière à partir de 2030", ajoute le document, confirmant des montants évoqués mi-juillet.

Estimant qu'"il faut travailler plus", M. Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur le sujet pour participer à l'effort budgétaire.

"La situation financière du régime de l'assurance chômage et la nécessité de travailler plus nombreux rendent nécessaire une évolution des règles de l'assurance chômage", écrit le Premier ministre dans sa lettre accompagnant le document de travail.

Afin de "favoriser le retour rapide à l'emploi", le document précise qu'il faudra "modifier la durée minimale d'emploi et la période de référence nécessaire à l'ouverture d'un droit au chômage qui détermine la durée maximale d'indemnisation".

La France est "l'un des pays de l'Union européenne où les conditions d'indemnisation sont parmi les plus favorables et présente une durée maximale d'indemnisation plus élevée que la moyenne européenne", assure le Premier ministre.

- Tour de vis -

Dans le même objectif d'accélérer le retour sur le marché du travail, le document précise qu'il sera nécessaire de "renforcer les incitations" envers les personnes ayant conclu une rupture conventionnelle et d'"examiner l'opportunité d'adapter" les incitations de retour à l'emploi selon le niveau de rémunération et le montant de l'allocation.

Le chef du gouvernement ajoute qu'il faudra en outre "intensifier l'effort réalisé pour le retour à l'emploi des séniors.

"C'est un saccage totalement inadmissible", a réagi le représentant de la CGT Denis Gravouil auprès de l'AFP. Le syndicaliste a dénoncé "un plan d'économies violent" qui touchera "les plus précaires, en allongeant la durée de travail nécessaire pour prétendre à l'ouverture des droits au chômage", mais aussi "les personnes en CDI qui ont perdu leur emploi en raison de la réduction de la durée d'indemnisation annoncée".

"Nous allons tout faire pour faire capoter ce projet, si ce gouvernement se maintient", a prévenu le cadre syndical.

Lors de l'annonce de ce nouveau tour de vis sur l'assurance chômage, la numéro un de la CFDT, Marylise Léon, avait également qualifié ces pistes budgétaires de "carnage total pour les demandeurs d'emploi".

Cette nouvelle réforme intervient alors que les partenaires sociaux ont conclu un accord en novembre 2024, avec de nouvelles règles pour quatre ans, entrées en vigueur pour la plupart au 1er avril de cette année.

Avant une réunion en intersyndicale le 1er septembre pour étudier les suites à donner aux annonces du Premier ministre, FO a déjà appelé à la "mobilisation et à la grève" et déposé un préavis du 1er septembre au 30 novembre.

Les syndicats ont aussi lancé collectivement une pétition pour dire "non au budget Bayrou", signée par plus de 300.000 personnes, et une plateforme de "décodage" des mesures annoncées, qui sur l'assurance chômage dénonce une "nouvelle baisse drastique" des droits.

Reste donc à savoir si ces négociations aboutiront, ou même si elles auront lieu. Faute de quoi le gouvernement reprendra la main et imposera ses règles.

En juin 2024, une réforme portée par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, rejetée par les syndicats, prévoyait elle aussi de durcir les conditions d'accès et les règles d'indemnisation. Elle avait toutefois été suspendue en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale.


L'or s'envole à New York après des informations sur de possibles droits de douane

Les commerçants attendent les clients dans une bijouterie à Srinagar, le 7 août 2025. Les exportateurs indiens ont averti que le coût des droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis risquait de rendre les entreprises « non viables » après que le président Donald Trump ait ordonné des taxes plus élevées, totalisant 50 % sur les produits indiens importés. (AFP)
Les commerçants attendent les clients dans une bijouterie à Srinagar, le 7 août 2025. Les exportateurs indiens ont averti que le coût des droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis risquait de rendre les entreprises « non viables » après que le président Donald Trump ait ordonné des taxes plus élevées, totalisant 50 % sur les produits indiens importés. (AFP)
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  • Cette année, le cours de l'or avait aussi été "soutenu par son statut de valeur refuge et un affaiblissement du dollar", également considéré comme un actif sûr, rappelle Danni Hewson, d'AJ Bell
  • Pour la Suisse, haut lieu du raffinage d'or, il s'agit d'un nouveau coup dur, alors que le pays alpin s'est vu infliger jeudi de lourdes surtaxes de 39% sur ses produits importés aux Etats-Unis

LONDRESLe cours de l'or a atteint un nouveau record vendredi à New York après des informations de presse selon lesquelles les Etats-Unis imposeront désormais des droits de douane sur certains lingots.

Les États-Unis pourraient désormais taxer les importations de lingots d'or d'un kilo et ceux de 100 onces, les formats négociés à New York, d'après un article du Financial Times jeudi, qui donne comme source un document de l'administration américaine.

Dans la foulée de sa publication, le prix de l'or sur la bourse des matières premières de New York, le Comex, pour livraison en décembre 2025, a atteint un sommet de 3.534,10 dollars l'once (31,1 g). Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), il s'affichait à 3.488,80 dollars.

Le marché affiche "son choc et sa confusion" devant cette nouvelle inattendue, explique à l'AFP Han Tan, analyste chez Nemo.Money.

Mais son équivalent négocié à Londres évoluait vers 9H30 GMT à 3.400,65 dollars, à plus de 100 dollars de son record historique enregistré en avril.

La demande en or --et avec elle son cours-- avait déjà explosé plus tôt cette année outre-Atlantique, les acheteurs américains cherchant à accumuler des stocks en prévisions d'éventuelles surtaxes sur le métal précieux, jusqu'à présent épargné par l'offensive douanière de Donald Trump.

Ces "provisions restent élevées", précise Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Cette année, le cours de l'or avait aussi été "soutenu par son statut de valeur refuge et un affaiblissement du dollar", également considéré comme un actif sûr, rappelle Danni Hewson, d'AJ Bell.

Pour la Suisse, haut lieu du raffinage d'or, il s'agit d'un nouveau coup dur, alors que le pays alpin s'est vu infliger jeudi de lourdes surtaxes de 39% sur ses produits importés aux Etats-Unis.

La Suisse "sert souvent de plaque tournante du raffinage entre le marché londonien, qui se négocie généralement en lingots de 400 onces (12,44 kg), et les tailles plus petites, principalement échangées et acceptées sur le marché américain", précise Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.

"Au cours de l'année écoulée, la Suisse a expédié pour 61,5 milliards de dollars d'or outre-Atlantique", dont "deux cinquièmes transitent par les États-Unis", souligne M. Innes.

Elle "risque désormais une gifle de 24 milliards de dollars" de surtaxes.