Agitation politique aux Etats-Unis pour éviter des expulsions massives de locataires

La Maison Blanche avait pris les parlementaires de court jeudi, en assurant que les autorités sanitaires ne pouvaient plus, pour des raisons juridiques, prolonger encore le moratoire, et en leur demandant de légiférer en urgence. (Photo, AFP)
La Maison Blanche avait pris les parlementaires de court jeudi, en assurant que les autorités sanitaires ne pouvaient plus, pour des raisons juridiques, prolonger encore le moratoire, et en leur demandant de légiférer en urgence. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 02 août 2021

Agitation politique aux Etats-Unis pour éviter des expulsions massives de locataires

  • Plus de 10 millions de personnes aux Etats-Unis sont en retard sur le paiement de leur loyer, a calculé le CBPP, un institut de recherche indépendant
  • Et quelque 3,6 millions de locataires estiment qu'ils risquent de se faire expulser dans les deux mois, selon une étude du bureau des statistiques réalisée début juillet auprès de 51 millions de locataires

WASHINGTON : Les responsables politiques américains tentaient dimanche de prévenir des expulsions massives d'Américains en difficultés financières, après l'expiration d'un moratoire qui les protégeait.

"Nous risquons d'être expulsés", ont confié Samantha Pate et Andrew Martinez, habitants d'Aurora, dans l'Etat du Colorado, à la chaîne de télévision KDVR.

Le couple, avec deux enfants, compte s'installer de manière provisoire sur un terrain qu'ils possèdent.

La famille s'attend à "vivre dans des tentes avec un poêle à bois pour l'hiver", explique Andrew Martinez.

C'est samedi à minuit qu'a expiré une trêve des expulsions décidée au départ pour des raisons sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, et plusieurs fois renouvelée.

La Maison Blanche avait pris les parlementaires de court jeudi, en assurant que les autorités sanitaires ne pouvaient plus, pour des raisons juridiques, prolonger encore le moratoire, et en leur demandant de légiférer en urgence.

Ce que les élus ne sont pas parvenus à faire avant que la Chambre des représentants ne cesse ses travaux pour la pause estivale.

Plus de 10 millions de personnes aux Etats-Unis sont en retard sur le paiement de leur loyer, a calculé le CBPP, un institut de recherche indépendant.

Et quelque 3,6 millions de locataires estiment qu'ils risquent de se faire expulser dans les deux mois, selon une étude du bureau des statistiques réalisée début juillet auprès de 51 millions de locataires.

«Inhumain»

Le redémarrage de l'économie américaine, qui ne profite pas à tous les foyers de la même façon, fait grimper les loyers. Selon le dernier pointage réalisé par le site spécialisé Realtor, entre juin 2020 et juin 2021 le loyer médian aux Etats-Unis a grimpé de 8,1%.

Une poignée de parlementaires démocrates de la frange la plus à gauche du parti continuaient dimanche à plaider pour un rappel à Washington des membres de la Chambre des représentants.

"Nous voulons que la Chambre des représentants se réunisse, le Sénat peut intervenir aussi, le Président pourrait prendre un décret, il faut faire tout ce qui est possible", déclare dimanche matin le membre de la Chambre des représentants Jamaal Bowman, élu de New York venu sur les marches du Capitole pour soutenir un petit groupe de jeunes activistes qui y ont passé la nuit.

"Expulser des gens, ou rendre leur expulsion possible en temps de pandémie est inhumain". 

L'élu n'est pas tendre pour ses collègues démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants: "Nous autres parlementaires, nous sommes prompts à défendre Wall Street, à défendre les grandes entreprises, à prendre des décisions qui permettent à Jeff Bezos et Richard Branson d'aller dans l'espace."

La patronne de la Chambre, Nancy Pelosi, a expliqué que face aux difficultés de légiférer dans l'urgence sur le moratoire, certains démocrates "ont décidé de se concentrer plutôt que la manière de faire parvenir aux locataires et propriétaires l'argent" prévu dans les massives mesures de réponse à la pandémie prises au tout début du mandat Biden.

Il s'agit d'une enveloppe de 46 milliards de dollars, destinée justement à régler au moins en partie le problème des loyers impayés, mais dont la distribution s'avère très laborieuse, pour des raisons de bureaucratie notamment.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.