Washington promet d'accueillir des milliers de réfugiés afghans supplémentaires

D'anciens interprètes afghans des forces américaines et de l'OTAN se réunissent lors d'une manifestation dans le centre-ville de Kaboul le 30 avril 2021, à la veille du début du retrait officiel des troupes de Washington – bien que les forces aient été retirées depuis des mois. (Photo, AFP)
D'anciens interprètes afghans des forces américaines et de l'OTAN se réunissent lors d'une manifestation dans le centre-ville de Kaboul le 30 avril 2021, à la veille du début du retrait officiel des troupes de Washington – bien que les forces aient été retirées depuis des mois. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 03 août 2021

Washington promet d'accueillir des milliers de réfugiés afghans supplémentaires

  • Deux premiers groupes de 400 personnes en tout sont arrivés vendredi et lundi aux États-Unis
  • Quelque 20 000 Afghans ayant travaillé pour l'armée américaine ont demandé à être accueillis aux États-Unis

WASHINGTON: Les États-Unis, déjà engagés dans une course contre la montre avant leur retrait d'Afghanistan pour évacuer les Afghans ayant travaillé pour l'armée américaine, ont assuré être prêts à accueillir des milliers d'autres personnes menacées par les talibans – sans cacher un certain sentiment d'impuissance.

Face à "la hausse de la violence de la part des talibans", le département d'État a annoncé lundi que certains de ces Afghans pourraient "bénéficier des programmes d'admission de réfugiés aux États-Unis".

Cette décision "étend la possibilité de relocalisation permanente aux États-Unis à plusieurs milliers d'Afghans et aux membres de leur famille immédiate qui pourraient être en danger en raison de leur proximité avec les Américains, mais qui ne sont pas éligibles aux visas d'immigration spéciaux" actuellement octroyés à une partie des interprètes, traducteurs et autres auxiliaires afghans de l'armée américaine, a-t-il précisé.

Le président américain Joe Biden a fixé au 31 août la date butoir pour le retrait total des forces américaines d'Afghanistan, juste avant le 20e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 qui avaient déclenché leur intervention.

Mais les talibans ont lancé une offensive généralisée, faisant craindre qu'ils ne s'emparent du pouvoir au départ des forces étrangères et qu'ils ne se vengent contre les Afghans qui ont travaillé pour ces dernières.

"Nous avons une responsabilité particulière à leur égard. Ils sont été à nos côtés, nous serons à leurs côtés", a promis le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken devant la presse, reconnaissant que "la peur de persécution et représailles" ne ferait qu'augmenter à la faveur du départ des soldats internationaux.

Pour les évacuer, la diplomatie américaine a commencé à leur fournir des visas d'immigration spéciaux. Deux premiers groupes de 400 personnes en tout sont arrivés vendredi et lundi aux États-Unis, sur 4 000 ayant franchi les étapes pour l'obtention de ce visa et qui sont attendues dans les prochaines semaines, selon le secrétaire d'État.

D'autres, dont le processus n'est pas aussi avancé, doivent être mis à l'abri dans des bases américaines à l'étranger le temps d'attendre leur visa.

Mais quelque 20 000 Afghans ayant travaillé pour l'armée américaine ont demandé à être accueillis aux États-Unis, selon la Maison Blanche, et leur nombre pourrait s'élever à 100 000 selon certaines estimations si l'on compte les membres de leurs familles. Et tous ne sont pas éligibles à ces visas spéciaux.

12 à 14 mois

D'autres Afghans qui ont travaillé pour des organisations non gouvernementales ou des médias américains sont aussi menacés sans pouvoir obtenir ces visas.

Le gouvernement Biden est donc sous pression, notamment d'élus républicains comme démocrates, pour en faire davantage.

D'où l'idée de les faire bénéficier d'un des programmes d'admission des réfugiés aux États-Unis.

Mais ce processus est long et complexe: les candidats au statut de réfugié doivent ainsi être recommandés par leur employeur actuel ou ancien. À l'inverse des demandeurs de visas spéciaux, Washington n'a pas prévu d'évacuer ces futurs réfugiés et ils doivent quitter l'Afghanistan par leurs propres moyens.

Ce n'est qu'une fois qu'ils auront rejoint un pays tiers que leur demande commencera à être examinée, ce qui prend ensuite douze à quatorze mois.

Un parcours compliqué dans une région où les voisins de l'Afghanistan sont parfois jugés proches des talibans, comme le Pakistan, ou sont des ennemis des États-Unis, comme l'Iran.

"C'est incroyablement difficile", a reconnu sans détour Antony Blinken au sujet de ces personnes poussées à tout quitter.

Au-delà, ce sont des millions d'autres Afghans qui pourraient être en péril en cas d'arrivée des talibans au pouvoir mais ne sont pas concernés par les décisions annoncées par Washington -- le secrétaire d'État a lui-même évoqué "les femmes et les filles" qui "ressentent un sentiment aigu de menace, et de peur, pour leur avenir".

Mais, interrogé sur leur sort, il n'a pu que les inciter à s'exiler pour ensuite demander, par la voie traditionnelle qui offre beaucoup moins de garanties, l'asile aux États-Unis.


L'ambassade suisse, qui représente les intérêts américains, rouvre en Iran

Le drapeau suisse flotte sur l'ambassade suisse, avec en arrière-plan la coupole du bâtiment du Reichstag, qui abrite la chambre basse du Parlement, le 23 novembre 2012 à Berlin. (AFP)
Le drapeau suisse flotte sur l'ambassade suisse, avec en arrière-plan la coupole du bâtiment du Reichstag, qui abrite la chambre basse du Parlement, le 23 novembre 2012 à Berlin. (AFP)
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  • Depuis dimanche, l'ambassade de Suisse « est à nouveau ouverte, après avoir été temporairement fermée le 20 juin en raison de l'instabilité de la situation dans le pays », indique un communiqué du ministère suisse des Affaires étrangères.
  • « Avec la réouverture de son ambassade à Téhéran, la Suisse peut à nouveau représenter directement sur place les intérêts américains en Iran, en sa qualité de puissance protectrice », ajoute le ministère. 

GENEVE : L'ambassade suisse à Téhéran pourra de nouveau représenter directement les intérêts américains en Iran, a annoncé la Suisse, qui a appelé les parties à « reprendre le chemin de la diplomatie ».

Depuis dimanche, l'ambassade de Suisse « est à nouveau ouverte, après avoir été temporairement fermée le 20 juin en raison de l'instabilité de la situation dans le pays », indique un communiqué du ministère suisse des Affaires étrangères.

L'ambassadrice Nadine Olivieri Lozano est revenue samedi dans la capitale iranienne par voie terrestre, en passant par l'Azerbaïdjan, accompagnée d'une petite équipe.

« Avec la réouverture de son ambassade à Téhéran, la Suisse peut à nouveau représenter directement sur place les intérêts américains en Iran, en sa qualité de puissance protectrice », ajoute le ministère. 

En l'absence de relations diplomatiques ou consulaires entre les États-Unis et l'Iran, la Suisse représente officiellement les intérêts américains dans ce pays depuis 1980, par l'intermédiaire de son ambassade à Téhéran.

« Il est essentiel que toutes les parties reprennent sans délai le chemin de la diplomatie. À cet effet, la Suisse met à disposition ses bons offices et Genève peut accueillir des négociations », souligne le ministère suisse des Affaires étrangères.

Téhéran et Washington ont déjà mené cinq cycles de négociations sur le programme nucléaire iranien depuis le 12 avril. Un sixième cycle, initialement prévu le 15 juin sous la médiation du sultanat d'Oman, a été annulé après le déclenchement d'une guerre provoquée par une attaque israélienne contre l'Iran, deux jours plus tôt. 

Israël a affirmé vouloir empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire et a mené des frappes contre des sites nucléaires iraniens, tuant plusieurs hauts gradés de l'armée ainsi que des scientifiques du programme. Dans la nuit du 21 au 22 juin, le président américain Donald Trump a ordonné des frappes aériennes visant trois installations nucléaires situées dans le centre de l'Iran.

Téhéran, qui nie vouloir se doter de l'arme atomique, a mené des frappes de représailles contre Israël avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, le 24 juin.


Le Dalaï Lama célèbre son 90e anniversaire en prononçant une prière pour la paix

Le chef spirituel tibétain, le Dalaï Lama, assiste à une cérémonie de prière pour une longue vie au temple Tsuglakhang à Mcleodganj, Dharamshala, le 5 juillet 2025. (Photo de Niharika KULKARNI / AFP)
Le chef spirituel tibétain, le Dalaï Lama, assiste à une cérémonie de prière pour une longue vie au temple Tsuglakhang à Mcleodganj, Dharamshala, le 5 juillet 2025. (Photo de Niharika KULKARNI / AFP)
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  • Le Dalaï Lama a fêté dimanche ses 90 ans « en simple moine bouddhiste » avec une prière en faveur de la paix, au terme d'une semaine de célébrations.
  • Les psalmodies des moines bouddhistes ont résonné depuis le monastère de McLeod Ganj, dans le nord de l'Inde, où le Dalaï Lama passe l'essentiel de son temps depuis qu'il a fui la répression chinoise à Lhassa, au Tibet, en 1959. 

MC LEOD GANJ, INDE : Le Dalaï Lama a fêté dimanche ses 90 ans « en simple moine bouddhiste » avec une prière en faveur de la paix, au terme d'une semaine de célébrations dans les contreforts de l'Himalaya indien, où il vit en exil.

« Je ne suis qu'un simple moine bouddhiste. D'habitude, je ne participe pas aux célébrations d'anniversaire », a-t-il déclaré dans un message, alors qu'il avait fait part la veille de son rêve de vivre « encore 30 ou 40 ans ».

Drapé dans sa robe bordeaux et son écharpe jaune, le chef spirituel des Tibétains a adressé un sourire espiègle à des milliers de fidèles avant le début des prières.

Les psalmodies des moines bouddhistes ont résonné depuis le monastère de McLeod Ganj, dans le nord de l'Inde, où le Dalaï Lama passe l'essentiel de son temps depuis qu'il a fui la répression chinoise à Lhassa, au Tibet, en 1959. 

Au fil des célébrations qui se sont étalées sur toute la semaine, Tenzin Gyatso (son nom d'état civil) n'a pas pu éviter d'aborder le sujet épineux de l'après, alors que la Chine entend bien choisir un successeur à sa place.

Extrêmement attendu sur la question, il a affirmé mercredi que l'institution serait « perpétuée », déclenchant aussitôt une réaction ferme de Pékin, qui a affirmé que tout nom devait être « approuvé par le gouvernement central ».

De son côté, l'actuel Dalaï Lama a assuré que celui qui prendrait sa suite serait « forcément né dans le monde libre ».

Il a également affirmé que la responsabilité de désigner un successeur « reposerait exclusivement sur les membres du Ganden Phodrang Trust, le bureau de Sa Sainteté le Dalaï Lama ». « Personne d'autre n'a l'autorité requise pour se mêler de cette question. »

« Le voir fêter ses 90 ans aujourd'hui me comble de bonheur, mais m'emplit aussi d'une profonde tristesse », a confié Dorje Dolma, 27 ans, qui a fui le Tibet pour l'Inde. « Sa Sainteté a toujours été comme une figure paternelle pour moi. Sa bonne santé me réjouit, mais parfois, son âge m'inquiète. » 

« Symbole durable d'amour » 

Né le 6 juillet 1935, il est devenu, dès l'âge de deux ans, le 14^e chef spirituel et politique des Tibétains, identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur.

Considéré comme un dangereux séparatiste par Pékin, il a reçu le prix Nobel de la paix en 1989 et incarne désormais dans le monde entier le combat pour la liberté du Tibet.

Ce vaste territoire himalayen, d'une taille comparable à celle de l'Afrique du Sud, a été envahi en 1950 par les troupes chinoises, qui en ont fait une province de la République populaire de Chine. Tenzin Gyatso n'y a jamais remis les pieds depuis son exil en Inde.

Le chef spirituel a reçu dimanche les vœux du Premier ministre du pays qui l'accueille.

« Je me joins aux 1,4 milliard d'Indiens pour adresser nos vœux les plus chaleureux à Sa Sainteté le dalaï-lama pour ses 90 ans », a déclaré dans un communiqué Narendra Modi. 

« Il est un symbole durable d'amour, de compassion, de patience et de discipline morale », a-t-il ajouté, lui souhaitant une « bonne santé et une longue vie ».

Dans un communiqué, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a assuré que Washington était « engagé dans la promotion du respect des droits humains et des libertés fondamentales des Tibétains ».

D'autres personnalités, comme les anciens présidents des États-Unis Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush, ou l'acteur Richard Gere, qui soutient sa cause depuis longtemps, ont salué l'œuvre du dalaï-lama.

L'anniversaire de ce dernier marque la fin d'une semaine entière de célébrations en l'honneur de l'un des dirigeants religieux les plus populaires au monde, apprécié pour son humour et ses enseignements.

« Bien qu'il soit important de travailler au développement matériel, il est vital de se concentrer sur la paix de l'esprit en cultivant un bon cœur et en faisant preuve de compassion, pas seulement envers ses proches, mais envers tout le monde », a-t-il fait valoir dimanche.

« Ainsi, vous contribuerez à rendre le monde meilleur. »

La fête s'est terminée par la traditionnelle dégustation du gâteau, dont Tenzin Gyatso a mangé une part sous les chants : « Joyeux anniversaire ».


Les migrants, un sujet épineux au menu du sommet franco-britannique

 Depuis le début de l'année, plus de 21 000 migrants ont traversé la Manche. (Photo AFP))
Depuis le début de l'année, plus de 21 000 migrants ont traversé la Manche. (Photo AFP))
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  • La France est accusée de ne pas en faire assez, malgré les fonds qu'elle reçoit de Londres pour financer une partie des actions visant à sécuriser la frontière.
  • Sur les six premiers mois de 2025, le nombre de migrants ayant traversé la Manche a augmenté de 48 % par rapport à la même période l'année précédente.

LONDRES : Depuis le début de l'année, plus de 21 000 migrants ont traversé la Manche, un record qui accentue la pression sur le Premier ministre britannique, Keir Starmer, à la veille du sommet franco-britannique au cours duquel des mesures visant à enrayer ces arrivées devraient être annoncées.

La page des tensions post-Brexit est tournée et les relations entre Paris et Londres se sont considérablement réchauffées. Mais un sujet reste sensible : les migrants qui arrivent en Angleterre à bord de petites embarcations depuis le nord de la France.

Les images de canots surchargés quittant les plages françaises sont régulièrement diffusées dans les médias.

La France est accusée de ne pas en faire assez, malgré les fonds qu'elle reçoit de Londres pour financer une partie des actions visant à sécuriser la frontière.

Le travailliste Keir Starmer, arrivé au pouvoir il y a un an, a promis de « reprendre le contrôle des frontières ». Le chef du gouvernement est sous la pression du parti d'extrême droite Reform UK de Nigel Farage, qui progresse dans les sondages.

« Les chiffres ne vont pas dans la bonne direction », souligne Peter Walsh, de l'Observatoire de la migration de l'université d'Oxford. 

Sur les six premiers mois de 2025, le nombre de migrants ayant traversé la Manche a augmenté de 48 % par rapport à la même période l'année précédente. Le record de 2022, avec 45 774 arrivées de migrants, pourrait bien être battu. 

Éviter les noyades 

Une loi sur le contrôle des frontières est actuellement en cours d'examen au Parlement britannique. Elle doit notamment donner davantage de pouvoir aux forces de l'ordre pour lutter contre les réseaux de passeurs.

Keir Starmer a besoin de la France, et cette question devrait être abordée lors du sommet franco-britannique de jeudi.

En février, les deux pays ont prolongé d'un an, jusqu'en 2027, le traité de Sandhurst, le cadre légal régissant les questions migratoires.

Sous la pression de Londres, Paris envisage de modifier la « doctrine » d'intervention des policiers et des gendarmes en mer afin de pouvoir intercepter les taxis-boats jusqu'à 300 mètres des côtes. Ces derniers embarquent en effet des migrants directement en mer pour éviter les contrôles sur les plages.

Selon le droit international de la mer, une fois qu'une embarcation est à l'eau, les autorités ne peuvent plus que procéder à des opérations de sauvetage. Elles n'interviennent pas pour intercepter les migrants afin d'éviter les noyades. 

La BBC a toutefois montré, vendredi, des forces de l'ordre françaises intervenant dans l'eau, non loin de la plage, et crevant un canot pneumatique chargé de migrants.

Downing Street a estimé qu'il s'agissait d'un « moment important » et s'est félicité de ces « nouvelles tactiques ».

Paris et Londres travaillent également sur un programme d'échange de migrants. Il s'agit d'un projet « pilote », selon plusieurs sources, une expérimentation qui reposerait sur le « principe un pour un ».

Le Royaume-Uni prendrait certains migrants, des « populations fragiles » selon une source française, et en échange, renverrait en France des personnes arrivées en bateau. Paris souhaiterait élargir cet accord à l'Union européenne afin que les réadmissions soient partagées entre plusieurs pays. 

L'effet Brexit 

Pourquoi le Royaume-Uni attire-t-il autant de migrants ?

Plusieurs responsables français, dont l'actuel garde des Sceaux et ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, ont affirmé que les possibilités d'y travailler illégalement rendaient le pays particulièrement attractif.

Le gouvernement travailliste met l'accent sur la lutte contre le travail clandestin. Il affirme que les arrestations ont augmenté de 51 % de juillet 2024 à fin mai par rapport à l'année précédente.

Le chercheur Peter Walsh est toutefois sceptique quant à l'idée qu'il serait plus facile de travailler au noir au Royaume-Uni qu'en France. « Dans les deux pays, il faut prouver son droit à travailler », souligne-t-il.

« Les employeurs peu scrupuleux qui ne font pas ces vérifications risquent de sérieuses sanctions, comme en France. »

Selon lui, c'est surtout la langue et le regroupement familial qui attirent les migrants au Royaume-Uni. Il évoque également le Brexit : « Si un pays de l'UE vous a refusé l'asile, vous pouvez tenter votre chance au Royaume-Uni, qui ne sera pas informé de ce refus. »

Rishan Tsegay, une Erythréenne de 26 ans, est arrivée en Angleterre en 2015, cachée dans un camion. L'an dernier, elle est devenue citoyenne britannique et travaille comme infirmière.

Elle appelle Keir Starmer et Emmanuel Macron à offrir davantage de visas aux migrants fuyant des pays en guerre. « Ces gens viennent ici pour être en sécurité », raconte-t-elle à l'AFP. « On ne dit jamais que les réfugiés contribuent à la société, alors que certains jouent un rôle important. »

Selon le Home Office, les migrants ayant traversé la Manche entre mars 2024 et mars 2025 étaient principalement Afghans, Syriens, Érythréens, Iraniens et Soudanais.