Macron somme les dirigeants libanais d'agir pour sortir le pays de l'ornière

Le 4 août 2020, peu après 18H00 locales, la capitale libanaise bascule dans l'horreur. (Reuters)
Le 4 août 2020, peu après 18H00 locales, la capitale libanaise bascule dans l'horreur. (Reuters)
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Publié le Mercredi 04 août 2021

Macron somme les dirigeants libanais d'agir pour sortir le pays de l'ornière

  • «Les dirigeants libanais sont redevables de la vérité, la transparence, à l'égard de leur population»
  • «Les dirigeants libanais semblent faire le pari du pourrissement»

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a sommé mercredi, un an jour pour jour après l'explosion du port de Beyrouth, les dirigeants libanais de former un gouvernement et d'engager des réformes, les accusant de "pourrissement" et agitant une nouvelle fois la menace de sanctions.

"Les dirigeants libanais semblent faire le pari du pourrissement (...). Je pense que c'est une faute historique et morale", a-t-il lancé à l'ouverture de la Conférence internationale de soutien à la population libanaise, qui réunissait les représentants d'une quarantaine d'Etats et d'organisations internationales en distanciel.

Le 4 août 2020, la capitale libanaise basculait dans l'horreur: des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium, stockées depuis des années dans un entrepôt délabré et "sans mesure de précaution" de l'aveu même du gouvernement, explosent, faisant 214 morts, plus de 6 500 blessés et détruisant des quartiers entiers.

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Le président français Emmanuel Macron assiste à la conférence des donateurs du Liban, réunissant des représentants en ligne d'institutions internationales et de chefs d'État, un an après l'explosion du port de Beyrouth, au Fort de Bregancon, à Bormes-Les-Mimosas, dans le sud de la France, le 4 août 2021. (AFP)

"La crise que vit le Liban n'est pas un coup du sort, ni une fatalité. Elle est le fruit de faillites individuelles et collectives et de dysfonctionnements injustifiables", a martelé Emmanuel Macron, depuis le Fort de Brégançon, résidence d'été des présidents français, dans le sud de la France, accusant la classe politique libanaise de faire passer "ses intérêts individuels et partisans avant les intérêts du peuple libanais".

Le Liban est sans gouvernement depuis la démission d'Hassan Diab et de son équipe au lendemain de l'explosion. Le nouveau Premier ministre désigné le 26 juillet, Najib Mikati, a promis de former sans délai un gouvernement. Mais pour l'heure rien ne bouge.

Malgré de multiples pressions, notamment de la France, les responsables libanais n'ont cessé de faire obstruction à la formation d'un gouvernement et à la mise en oeuvre des réformes structurelles réclamées par la communauté internationale en échange des milliards de dollars d'aide nécessaires à la sortie de crise du pays.

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Le président français Emmanuel Macron assiste à la conférence des donateurs du Liban, réunissant des représentants en ligne d'institutions internationales et de chefs d'État, un an après l'explosion du port de Beyrouth, au Fort de Bregancon, à Bormes-Les-Mimosas, dans le sud de la France, le 4 août 2021. (AFP)

 

«Pas de chèque en blanc»


"Tous les rendez-vous ont été manqués, aucun engagement n'a été tenu", a regretté Emmanuel Macron. "Le Liban mérite définitivement mieux que de vivre de la solidarité internationale", a-t-il ajouté.

En attendant, il a annoncé une aide d'urgence de "près de 100 millions d'euros" de la France sur les douze prochains mois - après 85 millions d'euros en 2020-pour subvenir aux besoins immédiats de la population libanaise en matière alimentaire, d'éducation ou de santé. La France va également envoyer 500 000 doses de vaccins anti-Covid.

Paris espère réunir plus de 350 millions de dollars au total à l'occasion de cette conférence internationale, coprésidée par Emmanuel Macron et la vice-Secrétaire générale de l'ONU Amina Mohammed.

Dans la foulée, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a annoncé des engagements à hauteur de 40 millions d'euros, y compris pour les réfugiés syriens, après déjà 24 millions l'an dernier. Et l'UE de 5,5 millions d'euros pour faire face à la pandémie de Covid-19.

Une aide de 280 millions d'euros avait déjà réunie lors des deux premières conférences internationales organisées par la France, ex-puissance mandataire, en 2020.

"Mais il n'y aura aucun chèque en blanc au bénéfice du système politique libanais", a averti le président français.

"Il n'y a pas de temps à perdre. Le soutien international en dépend", a renchéri Heiko Maas.

Sanctions

Dans ce contexte, la France, qui a déjà restreint l'accès de son territoire à certains responsables libanais, a agité une nouvelle fois la menace de sanctions, y compris au niveau de l'UE.

"Les dirigeants libanais ne doivent pas douter une seule seconde de notre détermination", a souligné Emmanuel Macron. 

Le Liban fait face à une triple crise politique, économique - l'une des pires à l'échelle mondiale depuis 1850, selon la Banque Mondiale, avec des pénuries de carburant, médicaments et des coupures d'électricité jusqu'à 22 heures par jour- et sanitaire liée au Covid-19.

Le président américain Joe Biden devait aussi intervenir à la conférence dans un message enregistré. Son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le roi de Jordanie Abdallah II et le chef de l'Etat libanais Michel Aoun étaient également attendus.

Emmanuel Macron a aussi réclamé la "vérité" et la "transparence" dans l'enquête libanaise sur les circonstances de la tragédie.

Un an après l'explosion et malgré l'ampleur de la tragédie, aucun responsable n'a été traduit en justice et l'enquête piétine, obstruée par les interventions politiques.

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Le Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka présentera le parcours de transformation du Royaume et sa vision pour l’avenir

Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
Le Pavillon saoudien présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. (SPA)
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  • Des chefs saoudiens présenteront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume
  • Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique, chacun témoignant de l’authenticité de l’artisanat saoudien

OSAKA: Le Pavillon saoudien participant à l’Expo 2025 d’Osaka au Japon a annoncé un programme culturel et artistique sans précédent, avec plus de 700 événements qui ont pour objectif de présenter aux visiteurs le riche patrimoine de l’Arabie saoudite, ses mégaprojets et ses diverses opportunités économiques.

Le Pavillon présentera le passé de l’Arabie saoudite, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable et prospère. Il proposera un large éventail d’événements, avec des performances artistiques traditionnelles, des concerts de musique classique et des défilés de mode.

Des chefs saoudiens proposeront un mélange de saveurs inspirées des différentes régions du Royaume; des musiciens et des artistes saoudiens se produiront chaque jour afin de mettre en lumière le riche patrimoine culturel du Royaume.

Dans un espace réservé aux personnalités, diverses tables rondes seront organisées et une série de présentations permettra d’informer les entreprises et les investisseurs de toutes les opportunités économiques dans le Royaume.

Plus de deux cents souvenirs seront exposés dans la boutique; chacun d’eux témoignera de l’authenticité de l’artisanat saoudien.

Les visiteurs venus du monde entier en apprendront davantage sur la ville d’AlUla, située dans le nord-ouest de l'Arabie saoudite, qui abrite des paysages désertiques saisissants, des formations rocheuses spectaculaires et des sites antiques qui comptent parmi les plus importants du Moyen-Orient.

Les grands projets saoudiens seront aussi présentés, notamment Neom, la cité du futur; The Line, une ville longue de 170 kilomètres annoncée comme l’avenir de la vie urbaine; Oxagon, qui redéfinit le modèle industriel traditionnel; et Trojena, la station de ski de Neom.

Le pavillon montrera également des aspects de Green Riyadh, un projet révolutionnaire qui a pour objectif de transformer la capitale de l’Arabie saoudite en une oasis verte avec la plantation de 7,5 millions d’arbres d’ici à 2030. Ce projet vise à faire de Riyad l’une des cent villes les plus agréables à vivre au monde.

Il présentera en outre l’initiative de restauration corallienne, lancée par l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust). Ce projet a pour but de conserver, d’améliorer et de restaurer 100 hectares de récifs coralliens dans la mer Rouge ainsi que de concevoir la plus grande pépinière de coraux au monde sur la plage de Djeddah, avec une production prévue de 400 000 coraux par an.

«Nous sommes impatients de permettre aux visiteurs du Pavillon saoudien de découvrir le Royaume, ses traditions, son parcours de transformation et sa vision d’un avenir durable», a confié le commissaire général du pavillon saoudien, Othman Almazyad.

Les relations entre l’Arabie saoudite et le Japon se renforcent continuellement grâce à la Vision 2030 saoudo-japonaise. La présence du Pavillon saoudien à l’Expo 2025 d’Osaka permettra aux entreprises et aux investisseurs du Japon et du monde entier de s’informer sur les diverses opportunités offertes par le Royaume dans le but d’établir de nouveaux partenariats et de développer les accords existants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouvelle aide de 68 millions d'euros de l'UE pour Gaza

Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
Des gens achètent des sacs de pain à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, AFP)
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  • Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens
  • L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé vendredi une nouvelle aide humanitaire de 68 millions d'euros (73 millions de dollars) aux Palestiniens de Gaza.

Le territoire a été dévasté par plus de six mois de bombardements israéliens et d'opérations terrestres après l'attaque meurtrière du Hamas sur Israël le 7 octobre, laissant la population civile de deux millions de personnes dépendante de l'aide humanitaire pour survivre.

"Compte tenu de la détérioration continue de la grave crise humanitaire à Gaza et de l'augmentation constante des besoins sur le terrain, la Commission (européenne) augmente son financement pour soutenir les Palestiniens", souligne un communiqué de l'UE.

"Ce soutien porte le total de l'aide humanitaire de l'UE à 193 millions d'euros pour les Palestiniens dans le besoin à l'intérieur de Gaza et dans toute la région en 2024", selon la même source.

L'UE a déclaré que la nouvelle aide se concentrerait sur les livraisons de nourriture, l'eau potable, l'assainissement et les abris, et qu'elle serait acheminée par l'intermédiaire de partenaires locaux sur le terrain.

Les Nations unies ont déclaré que l'opération israélienne avait transformé Gaza en un "enfer humanitaire", faisant craindre une famine imminente.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont demandé à Israël de laisser entrer davantage d'aide dans la bande de Gaza.

L'armée américaine a déclaré jeudi qu'elle avait entamé la construction d'une jetée destinée à accroître les livraisons dans le territoire.

La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu'il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a déclenché une offensive qui a fait jusqu'à présent 34.356 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

 

 


Les États-Unis célèbrent le 248e anniversaire de leur indépendance au Royaume en présentant leur vision commune de l’exploration spatiale

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain. (Photo fournie)
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  • M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace»
  • L’ambassadeur a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni

RIYAD: Les États-Unis ont célébré le 248e anniversaire de leur indépendance jeudi lors d’une réception organisée par l’ambassadeur des États-Unis, Michael Ratney, à Riyad.

L'ambassadeur a accueilli l’invité d'honneur, le prince Faisal ben Abdelaziz ben Ayyaf, maire de la région de Riyad, ainsi que des responsables saoudiens, des centaines d’invités saoudiens et des visiteurs de Washington, notamment des membres du Congrès américain.

La réception de la Fête de l’indépendance, sur le thème de l’espace, constituait une célébration symbolique de l’avenir de la coopération saoudo-américaine dans le domaine de l’espace. Elle a mis en évidence les nombreux avantages et les différentes possibilités de l’exploration de l’espace, de la recherche et du développement commercial.

M. Ratney a déclaré que ce thème reflétait «l’ambition commune des États-Unis et de l’Arabie saoudite de saisir les opportunités que présente l’espace en positionnant les deux pays comme des pionniers dans ce domaine d’innovation».

L’événement rappelait avec nostalgie les exploits du passé, comme l’alunissage de 1969, tout en évoquant les progrès en cours dans les sciences spatiales, notamment l’exploration commerciale de l’espace.

M. Ratney a mis en avant les pionniers saoudiens de la navigation spatiale, tels que le prince Sultan ben Salmane et les astronautes Rayyanah Barnawi et Ali al-Qarni.

Une installation artistique intitulée «Museum of the Moon» («Musée de la Lune»), réalisée par l’artiste Luke Jerram, présentait des images de la surface lunaire en haute définition prises par la Nasa.

Selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis, la collaboration entre les États-Unis et l’Arabie saoudite continue de faire progresser les intérêts communs dans les domaines de la diplomatie, du commerce et de la culture, entre autres.

Les États-Unis demeurent déterminés à renforcer les intérêts communs saoudo-américaines en matière de sécurité et de favoriser la prospérité dans la région, ainsi qu’à explorer de nouvelles possibilités de partenariat dans des domaines tels que les arts, l’éducation, le divertissement et le tourisme, ajoute le communiqué.

Les deux pays sont prêts à envisager une coopération plus poussée, notamment avec d’éventuelles coentreprises dans l’espace, ce qui reflète la vision d’une relation saoudo-américaine encore plus forte à l’avenir, poursuit le communiqué.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com