La judoka israélienne Raz Hershko salue Tahani al-Qahtani, sa «courageuse» concurrente saoudienne

Deux femmes judokas, un tapis, une compétition olympique. Photo fournie.
Deux femmes judokas, un tapis, une compétition olympique. Photo fournie.
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Publié le Jeudi 05 août 2021

La judoka israélienne Raz Hershko salue Tahani al-Qahtani, sa «courageuse» concurrente saoudienne

  • Je pense que c'est incroyable que nous mettions toutes les deux la politique de côté pour faire quelque chose que nous aimons», a déclaré Raz Hershko
  • La performance courageuse d'Al-Qahtani sur le tapis de judo et en dehors du combat reflète un changement notable en Arabie saoudite

DUBAI: Deux femmes judokas, un tapis, une compétition olympique. Le fait que les deux athlètes en compétition, Tahani al-Qahtani et Raz Hershko, viennent d'Arabie saoudite et d'Israël, a fait du premier tour de judo féminin de 78 kilogrammes à Tokyo 2020 bien plus qu'un simple combat.

Les deux pays n'ont aucune relation officielle et aucun historique de compétition sportive à proprement parler. De plus, la politique régionale et les mouvements de boycott ont fait en sorte que les athlètes arabes refusent de participer à un match les opposant à un concurrent israélien, de peur que cela ne soit interprété comme une forme de reconnaissance.

C'est la raison pour laquelle la judoka israélienne Hershko a tenu à louer le courage d'Al-Qahtani, dans une interview exclusive avec Arab News. Non seulement la judoka saoudienne a défié les appels populaires lancés par les semeurs de haine pour boycotter le match mais elle a participé en sachant très bien que Hershko avait beaucoup plus d'expérience internationale et qu’elle remporterait probablement le match.

Âgée de 23 ans, l'Israélienne a déclaré: «Je pense que c'est incroyable que nous mettions toutes les deux la politique de côté pour faire quelque chose que nous aimons. J'étais super enthousiaste à l’idée que tout pouvait arriver aux jeux Olympiques.»

«Je savais qu'il était rare qu'une Arabe accepte de combattre ainsi, mais j'étais tellement enthousiaste lorsque j’ai appris sa décision», a-t-elle ajouté.

L'Algérien Fethi Nourine et le Soudanais Mohammed Abdalrasool ont préféré se retirer de la compétition de judo masculin des plus de 73 kg plutôt que d'avoir à affronter un athlète israélien. Mais Al-Qahtani a choisi de participer à la compétition contre Hershko, une décision qui a suscité les éloges des médias japonais et provoqué une vague de soutien de la part de personnalités de premier plan et de fans de sport en Arabie saoudite.

Al-Qahtani a été la dernière des 33 athlètes du Royaume à confirmer sa place à Tokyo 2020, avec l’obtention d’une wild card, faisant d'elle la deuxième femme judoka du pays à participer aux jeux Olympiques depuis les jeux de Londres en 2012.

Les deux femmes ont marché côte à côte sur le tapis, juste avant ce qui s'est avéré être un match difficile pour la Saoudienne inexpérimentée âgée de 22 ans. Au fur et à mesure que le combat progressait, Hershko accumulait les points, battant finalement Al-Qahtani 11-0.

«Ce fut un combat difficile au début. Al-Qahtani a été courageuse de se battre malgré la pression des semeurs de haine en raison de sa décision de ne pas boycotter la rencontre», a ajouté Hershko.

La gagnante a souligné qu'elle et Al-Qahtani étaient simplement des êtres humains, des femmes de différents pays, participant à une compétition. «Je ne pense pas que c'était différent d’affronter quelqu'un des États-Unis ou d'Afrique du Sud. C'était formidable qu'Al-Qahtani accepte de façon courageuse et laisse la politique en dehors de cela.»

Après la défaite d'Al-Qahtani, certains se sont demandé si la pression de la situation avait influencé sa performance.

Alors qu'Al-Qahtani s’est abstenue de faire de commentaires, Hershko a signalé l'importance du match et la façon dont le sport pouvait être une force unificatrice à un moment où la politique au Moyen-Orient continue d'être un sujet brûlant, même après que plusieurs pays ont normalisé leurs relations avec Israël.

«La politique n'a rien à voir là-dedans, c'était un bon combat», a déclaré Hershko.

Dans un communiqué publié après le combat, la Fédération internationale de judo a déclaré: «Ceci montre que le sport peut transcender les influences aussi bien politiques qu’externes.»

La performance courageuse d'Al-Qahtani sur le tapis de judo et en dehors du combat reflète un changement notable en Arabie saoudite et une ouverture visant à s'élever au-dessus de la géopolitique actuelle dans le domaine du sport et de la culture, deux voies qui pourraient rassembler des personnes de nations opposées.

Quant à savoir si elle accepterait une invitation à concourir en Arabie saoudite, Hershko a déclaré: «Bien sûr, pourquoi pas?»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.