Les Etats-Unis offrent un asile temporaire aux ressortissants de Hong Kong

Le président américain Joe Biden lors d'un discours à propos de la vaccination contre le Covid-19, à la Maison Blanche le 3 août 2021 - AFP
Le président américain Joe Biden lors d'un discours à propos de la vaccination contre le Covid-19, à la Maison Blanche le 3 août 2021 - AFP
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Publié le Jeudi 05 août 2021

Les Etats-Unis offrent un asile temporaire aux ressortissants de Hong Kong

  • Le président américain Joe Biden a décidé jeudi d'offrir un asile temporaire aux ressortissants de Hong Kong face à «l'érosion de leurs droits et libertés» causée par la Chine, de quoi faire grimper encore la tension entre Washington et Pékin
  • «Le soutien des Etats-Unis au peuple de Hong Kong ne faiblira pas», écrit Joe Biden dans un décret pris jeudi et diffusé par la Maison Blanche

WASHINGTON : Le président américain Joe Biden a décidé jeudi d'offrir un asile temporaire aux ressortissants de Hong Kong face à "l'érosion de leurs droits et libertés" causée par la Chine, de quoi faire grimper encore la tension entre Washington et Pékin.

"Le soutien des Etats-Unis au peuple de Hong Kong ne faiblira pas", écrit Joe Biden dans un décret pris jeudi et diffusé par la Maison Blanche.

Selon l'administration américaine, les personnes concernées par la proposition se compteraient "en milliers". "Face aux arrestations et aux procès politiques, à la mise sous silence des médias, aux restictions imposées aux élections et à l'opposition démocratique, nous continuerons à agir", a par ailleurs prévenu sa porte-parole Jen Psaki.

La Chine a "totalement bouleversé les institutions de Hong Kong et réprimé les libertés" de ses habitants, a dénoncé pour sa part le secrétaire d'Etat Antony Blinken, qui parle d'un "message clair" envoyé au régime chinois.

Le texte publié jeudi enjoint aux autorités migratoires américaines d'accorder aux ressortissants de Hong Kong résidant aux Etats-Unis un sursis de 18 mois avant toute obligation de quitter le territoire américain. Le dispositif juridique choisi, un "sursis à expulsion", est une prérogative directe du président des Etats-Unis.

Il leur sera aussi permis de travailler aux Etats-Unis. Ce sursis pourra être refusé sous certaines conditions, par exemple à des repris de justice.

«Ennemi imaginaire»

Les Etats-Unis font cette offre d'asile alors que la reprise en main de l'ancienne colonie britannique, pourtant censée bénéficier de plus de libertés que le reste de la Chine, se poursuit inexorablement. Le Royaume-Uni avait d'ailleurs décidé dès le 31 janvier de proposer des visas prolongés à des millions de Hongkongais et de leur proposer la naturalisation.

Le 27 juillet dernier, un Hongkongais a été reconnu coupable de terrorisme et incitation à la sécession lors du premier procès instruit en vertu de la loi drastique sur la sécurité nationale que Pékin a imposée pour venir à bout de la dissidence. Le 16 juillet, Washington avait pour sa part déjà averti les entreprises américaines de "risques croissants" pour leurs opérations à Hong Kong, après la mise en place de restrictions par Pékin visant ce centre financier historique.

La décision prise jeudi par Joe Biden intervient alors que les relations entre Pékin et Washington semblent se tendre un peu plus chaque jour. La toute première visite en Chine d'une haute responsable de l'administration Biden, il y a quelques jours, s'est fort mal passée.

"Les Américains voient la Chine comme un ennemi imaginaire", avait tempêté le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Xie Feng, lors d'une entrevue avec la numéro 2 de la diplomatie américaine, Wendy Sherman, en visite à Tianjin (nord).

Il ne se passe pas une semaine sans que les deux premières puissances mondiales, désormais engagées dans une course ouverte à la domination économique, technologique et militaire, ne s'accrochent. Et quand ce n'est pas Hong Kong, c'est par exemple Taïwan.

Pékin a ainsi dénoncé jeudi une "violation de sa souveraineté" et menacé de "représailles" après le feu vert des Etats-Unis à une vente de canons à Taïwan, destinés à aider l'île contre une potentielle invasion chinoise.


Nucléaire: Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à négocier «au plus vite, sans préconditions»

 Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand
  • Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux"

PARIS: Les chefs de la diplomatie française, britannique et allemand ont "incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations" sur le programme nucléaire iranien, selon une source diplomatique française.

Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont en outre "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire" comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas.

Abbas Araghchi a estimé que les frappes israéliennes contre son pays "portent un coup" à la diplomatie.

"L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation (sur le nucléaire avec les Etats-Unis, NDLR) porte un coup à la diplomatie", a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume Uni et l'UE sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les Etats-Unis s'étaient unilatéralement retirés.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les Etats-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations devait avoir lieu la semaine dernière avant qu'Israël ne frappe l'Iran.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été passés par les ministres français, britannique et allemand à Israël "sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, infrastructures et populations civiles", selon la source diplomatique française.

 


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."