Tunisie: vérifications sur un contrat de lobbying d'Ennahdha

Une image prise le 25 septembre 2018 montre le siège du parti islamiste tunisien Ennahda dans la capitale Tunis. (Photo, AFP)
Une image prise le 25 septembre 2018 montre le siège du parti islamiste tunisien Ennahda dans la capitale Tunis. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 07 août 2021

Tunisie: vérifications sur un contrat de lobbying d'Ennahdha

  • Un document publié sur le site du ministère américain de la Justice détaille un contrat entre l'agence internationale de communications Burson Cohn & Wolfe et une structure basée à Londres dénommée Ennahdha Party Diaspora Group
  • L'objectif de ce contrat daté du 29 juillet est d'aider le parti Ennahdha à « accéder à des acteurs clés aux Etats Unis, le soutenir dans le secteur des médias et le conseiller en communication stratégique »

TUNIS : Les autorités tunisiennes ont entamé des vérifications concernant un contrat de lobbying qui aurait été signé par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha avec une firme américaine, quelques jours après le coup de force du président Saied qui l'a écarté du pouvoir.

Un document publié sur le site du ministère américain de la Justice détaille un contrat entre l'agence internationale de communications Burson Cohn & Wolfe et une structure basée à Londres dénommée Ennahdha Party Diaspora Group.

L'objectif de ce contrat daté du 29 juillet, quatre jours après que le président Saied a suspendu le Parlement pour 30 jours, est d'aider le parti Ennahdha à "accéder à des acteurs clés aux Etats Unis, le soutenir dans le secteur des médias et le conseiller en communication stratégique".

Publié dans le cadre d'une directive obligeant les lobbyistes à détailler leurs activités au profit d'étrangers, il prévoit un paiement de 30 000 dollars pour deux mois.

"Une unité sécuritaire entame des recherches sur la source de ce document, son authenticité", a indiqué vendredi soir le porte-parole du Parquet tunisien Mohsen Dali.

Le parti a assuré dans un communiqué publié aux médias vendredi n'avoir signé aucun contrat de lobbying, ni directement ni par l'intermédiaire de représentants.

Ce type de contrat n'est pas illégal, en revanche il est interdit aux partis de recevoir des fonds de l'étranger, et les transferts de fonds de la Tunisie vers l'étranger sont strictement encadrés.

Le justice tunisienne a ouvert mi juillet une enquête contre Ennahdha, son allié Qalb Tounes et la formation Aïch Tounsi, pour une affaire de financement étranger de leurs campagnes électorales en 2019.

Ennahdha, le principal parti parlementaire tunisien, se trouve actuellement écarté du pouvoir après que le président Kais Saied a suspendu l'Assemblée pour 30 jours et limogé le chef du gouvernement, en s'appuyant sur la Constitution et un fort mécontentement de la population.

 


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’université du prince Sultan organise une table ronde sur l’exploration spatiale

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  • L’avenir des missions humaines dans l’espace a été évoqué lors de la table ronde organisée à l’université du prince Sultan
  • Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient présents à la table ronde

RIYAD: Mardi, des délégations de la Nasa et de l’Agence spatiale saoudienne se sont rendues à l’université du prince Sultan afin de discuter avec les étudiants de l’avenir des missions humaines dans l’espace.

Une table ronde intitulée «Au-delà de la Terre: voyages vers les étoiles» a réuni l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson, et les astronautes saoudiens Rayannah Barnawi, Ali al-Ghamdi et Mariam Fardous, qui ont partagé leurs propres expériences dans l’espace.

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Le président de l’Agence spatiale saoudienne, Abdallah al-Swaha, s’est récemment entretenu avec l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson. (Photo fournie)

Ils ont par ailleurs évoqué l’avenir des missions humaines dans l’espace et ont encouragé les étudiants de l’université à participer aux aspirations du Royaume dans le domaine spatial.

Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient également présents à cette table ronde. 

 


Tunisie: le bâtonnier dénonce des «abus de pouvoir» après l'arrestation d'avocats

L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat
  • Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés

TUNIS: Le bâtonnier de l'Ordre des avocats en Tunisie a appelé mardi à mettre fin aux "abus de pouvoir" après l'intervention musclée de la police à deux reprises dans des locaux professionnels pour arrêter des avocats.

Lors d'une conférence de presse, Hatem Meziou a demandé au président tunisien Kais Saïed d'"intervenir en urgence", réclamant "une justice indépendante et équitable, sans abus de pouvoir ni recours à la violence".

Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés dans le pays berceau du Printemps arabe.

Le bâtonnier a critiqué "des actes criminels graves" commis selon lui par des policiers lors des arrestations mouvementées samedi de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, et lundi soir de leur confrère Mehdi Zagrouba.

"Ils nous ont traités comme des criminels ou des barbares. Nous ne sommes pas des hors-la-loi", a protesté le bâtonnier, soulignant que toute arrestation d'avocat nécessite des autorisations de la corporation.

Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat, siège de  l'Ordre, ce qui reflète "un manque de respect pour la profession", a ajouté M. Meziou.