Jacob Blake depuis son lit d'hôpital: « J'ai mal quand je respire »

Vidéo diffusée sur le réseau social par son avocat Ben Crump, Jacob Blake délivre un message depuis son lit d'hôpital à Kenosha, Wisconsin, le 5 septembre 2020. (Compte Twitter @AttorneyCrump / AFP)
Vidéo diffusée sur le réseau social par son avocat Ben Crump, Jacob Blake délivre un message depuis son lit d'hôpital à Kenosha, Wisconsin, le 5 septembre 2020. (Compte Twitter @AttorneyCrump / AFP)
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Publié le Dimanche 06 septembre 2020

Jacob Blake depuis son lit d'hôpital: « J'ai mal quand je respire »

  • Malgré ses blessures, Jacob Blake, qui va probablement rester paralysé à partir de la taille, a affirmé à ses partisans qu'il attend « encore beaucoup de la vie »
  • « S'il vous plaît, je vous le dis, il faut changer vos vies. Nous pouvons être solidaires, rassembler un peu d'argent, rendre les choses plus faciles pour nos gens, car beaucoup de temps a été perdu »

WASHINGTON : Jacob Blake, le jeune homme noir grièvement blessé par un policier blanc il y a deux semaines à Kenosha dans l'Etat américain du Wisconsin, confie « avoir mal 24 heures sur 24 », même pour respirer, dans une vidéo tournée depuis son lit d'hôpital.

Malgré ses blessures, Jacob Blake, qui va probablement rester paralysé à partir de la taille, a affirmé à ses partisans qu'il attend « encore beaucoup de la vie ».

Ce père de famille de 29 ans, touché par sept balles tirées à bout portant le 23 août, a averti que chacun pouvait voir sa vie basculer en un instant.

« Votre vie, et pas seulement votre vie, vos jambes dont vous avez besoin pour bouger et aller de l'avant dans la vie, tout peut vous être pris comme ça », a-t-il lancé, en claquant des doigts, dans la vidéo diffusée samedi par son avocat Ben Crump.

Vêtu d'une blouse d'hôpital, il a affirmé qu'il avait des agrafes au dos et à l'estomac.

« J'ai mal 24 heures sur 24, ce n'est que de la douleur », a ajouté le jeune homme dont la moitié inférieure du corps est paralysée.

« J'ai mal quand je respire, j'ai mal quand je dors, j'ai mal quand je bouge d'un côté et de l'autre, j'ai mal quand je mange », confie-t-il dans cette vidéo, visionnée plus de 400.000 fois sur Twitter.

« S'il vous plaît, je vous le dis, il faut changer vos vies. Nous pouvons être solidaires, rassembler un peu d'argent, rendre les choses plus faciles pour nos gens, car beaucoup de temps a été perdu », a-t-il encore dit.

Jacob Blake a été criblé de balles sous les yeux de ses trois fils alors qu'il tentait de prendre place dans sa voiture. La scène a été filmée par un témoin et les deux agents impliqués suspendus de leurs fonctions.

L'affaire a ravivé le mouvement historique de protestation contre le racisme et les violences policières aux Etats-Unis, et provoqué trois nuits d'émeutes à Kenosha.

La tension a culminé le 25 août quand un jeune homme de 17 ans a tiré au fusil semi-automatique, dans des circonstances floues, sur trois manifestants, faisant deux morts. Son arrestation le lendemain a ramené un calme précaire dans la petite ville côtière du lac Michigan.

Les Etats-Unis traversent un mouvement historique de colère contre le racisme depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis.

Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a déclaré qu'il avait parlé jeudi au téléphone avec Jacob Blake, dont il a rencontré la famille, lors d'une visite à Kenosha en pleine campagne présidentielle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.