Comment les portraits du peintre marocain Anouar Khalifi saisissent l'instant

Mockingbird (2019). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie The Third Line, Dubaï
Mockingbird (2019). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie The Third Line, Dubaï
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Publié le Lundi 09 août 2021

Comment les portraits du peintre marocain Anouar Khalifi saisissent l'instant

  • Tantôt en Espagne, tantôt au Maroc, Khalifi explique comment ses portraits saisissent le monde qui l'entoure et son identité mixte
  • Le peintre a créé une œuvre qui dépeint une identité en mouvement, une exploration constante de ses origines marocaines et de son éducation espagnole

DUBAÏ: Ces dernières années, le monde de l'art contemporain semble avoir perdu sa fascination pour les portraits. Cependant, ce genre semble faire un retour et sortir de l’ombre, en particulier dans le travail d'artistes d'Afrique continentale et d'Afrique du Nord.

Depuis des décennies, les aficionados du monde de l'art déclarent la peinture en voie de disparation. Le peintre français Paul Delaroche a été le premier à en faire l'observation en 1839, et dans les années qui ont suivi. D'autres encore ont par la suite remis en question cet important art traditionnel.

À certains égards, la peinture elle-même connaît une renaissance – mais dans d'autres régions du monde – notamment en Afrique, avec des artistes peignant le monde et les personnes qui les entourent.

Palimpsest (2021). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie The Third Line, Dubaï

Anouar Khalifi, artiste marocain basé entre l'Espagne et le Maroc, est un peintre qui donne un nouveau souffle au portrait contemporain.

Ses œuvres, plongées dans les riches couleurs – oranges foncés, pourpres intenses et bruns sombres – qui caractérisent sa patrie, révèlent une multitude de personnages, souvent représentés chez eux, de façon détendue, et vêtus de vêtements traditionnels, tels qu'un fez rouge ou une tunique jalabiya décontractée.

Dans Palimpsests, sa dernière exposition, organisée en ligne par la galerie The Third Line basée à Dubaï, l'artiste a dévoilé ses dernières peintures, toutes saisissant le paysage luxuriant et rêveur, les couleurs et traditions de son héritage marocain.

Ghurba (2020). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie The Third Line, Dubaï

Né en 1977 à Lloret de Mar, une petite ville de la Costa Brava en Espagne, près de Barcelone, Khalifi se rendait régulièrement au Maroc, lorsqu'il était enfant, d'où sont originaires ses deux parents, habitude qu'il conserve encore à ce jour, se déplaçant chaque mois entre les deux pays.

Pendant des années, l'artiste autodidacte, qui a grandi en dessinant dans la cuisine de sa mère, a créé une œuvre qui dépeint une identité en mouvement,  une exploration constante de ses origines marocaines et de son éducation espagnole.

Ses peintures, tout en mélangeant délicatement ces deux cultures, ont évolué pour évoquer de manière plus marquée son héritage oriental et arabe.

Baba the Butcher and Gardener (2019). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie The Third Line, Dubaï

Il utilise un symbolisme répandu au Moyen-Orient, de longues robes colorées, des chapeaux pointus, des demeures stylisées et des scènes de rue, des couverts et vases en terre, ainsi que les animaux que l’on voit lors d’une promenade ordinaire, dans des villes comme Tanger, Marrakech ou Fès.

«Il est important pour moi de me qualifier maintenant de peintre marocain. Il y a toujours eu cette grande question dans ma vie: d'où viens-tu? J'adopte maintenant pleinement mon identité, mon éducation mixte, et mon travail l’exprime», affirme Khalifi à Arab News.

Dans Na3na3 (2020), qui signifie menthe en dialecte marocain, un homme en costume blanc et portant un fez rouge est nonchalamment affalé sur une chaise jaune clair, un sac de sucre marocain à ses côtés. Il regarde le spectateur directement à travers ses yeux entrouverts.

Dans Safi Safari (2021), un homme à la peau foncée portant un chapeau de safari et une jalabiya à rayures rouges et blanches est également assis sur une chaise de façon désinvolte, et porte aux pieds des babouches marocaines traditionnelles jaune vif.

Dans une œuvre plus onirique, The Opening (2020), un homme se tient dans une pièce blanche, avec ce qui semble être une colonnade en voûte. Il étend les deux bras comme s'il était sur le point de commencer à danser, ou peut-être simplement en train d'explorer l'espace. Sur le côté gauche, sous les arches, on distingue des briques rouges – signes d'une autre terre et d’une autre architecture –  au-dessus d’un pneu Goodyear.

Ce qui rend les œuvres de Khalifi si fascinantes, ce sont aussi leurs tendances surréalistes: le symbolisme quotidien de l'héritage marocain de l'artiste, son symbolisme soufi et mystique. Ses œuvres offrent une étreinte chaleureuse et riche dans la culture toujours profonde et énigmatique de l'Afrique du Nord.

Safi Safari (2021). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie The Third Line, Dubaï

Les peintures de Khalifi sont si magnétiques que ceux qui les regardent éprouvent presque la sensation des qualités tactiles de son sujet – comme s’ils étaient comme lui, occupant l'un des espaces richement colorés.

«Je travaille aussi beaucoup de mémoire. Il n'y a pas de personnages prévus à l’avance. Ils viennent d’eux-mêmes. Il y a également la notion de couleur et d'identité des gens, je ne veux pas que dans mes œuvres, ils perdent leurs traits uniques. Nous avons tous cette peur de perdre les traditions, et cette idée romantique de s'assurer que nous les gardons est toujours là», assure-t-il.

Khalifi, qui a toujours eu une vision entrepreneuriale, a auparavant travaillé comme disc-jockey. Il avait également sa propre marque de vêtements, avant de se consacrer à l'art. Son travail a souvent été comparé à celui du peintre espagnol du XIX siècle, Francisco de Goya. Khalifi ne nie pas son influence, et se souvient avoir passé de longs moments au musée du Prado à Madrid, à admirer des œuvres des XVIII et XIX siècles – et leur mélange de réalisme et d'émotion.

The opening ​​(2020). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie The Third Line, Dubaï

«J'ai peint et dessiné toute ma vie. La peinture peut vous transporter, elle peut vous offrir un miroir vers d'autres mondes. Je crois fermement que les choses se sont produites comme elles devaient se produire», précise-t-il.

Khalifi veut surtout que ses peintures servent d'«actes de beauté». Citant la célèbre phrase du philosophe athénien Platon: «La beauté est la splendeur de la vérité», il a remarqué que lorsqu'il lisait de la vieille poésie arabe, il était toujours inspiré. C'est quelque chose que l’artiste veut toujours conserver, incorporer et imprégner dans ce travail.

Semblables au titre de la récente exposition en ligne de Khalifi par la galerie d’art The Third Line, Palimpsests, ses peintures sont des couches, des palimpsestes visuels, même si cela signifie parfois que la tension et la beauté doivent s'entremêler et qu'une lutte éclate, comme c'est le cas lorsque différentes origines, cultures et héritages se mélangent.

A Man’s Chest Can Only Hold One (2020). Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de la galerie The Third Line, Dubaï

«Je n'essaie pas de peindre de belles formes. Une partie du chaos, dans mon travail, essaie de se reconstruire en beauté et en vérité, même avec des tensions. Nous essayons toujours de le rendre beau, même s'il est tendu. La beauté peut être un moment triste si vous pouvez la refléter d'une certaine manière. La tragédie peut aussi être belle selon la façon dont elle est représentée. Cependant, être malheureux ne recèle pas de beauté», ajoute le peintre.

Dans A Man's Chest Can Only Hold One (2020), on voit un garçon étendu sur un canapé, enroulé dans une tunique vert foncé. Il regarde le spectateur d'un seul œil, presque mystérieusement, alors que l’une de ses mains pend au milieu de sa longue tunique. Il y a un tapis au dessin complexe sous son canapé, et une table devant, avec des vases décoratifs et un livre bleu.

À l’image des œuvres de plus en plus nombreuses peintes par Khalifi, celle-ci invite à rêver et à se connecter avec des terres lointaines, les rendant un peu plus proches et familières.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le documentaire saoudien Horizon mis à l’honneur

La princesse Lamia bent Majed Saoud Al-Saoud, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, préside la remise d'un certificat honorifique à Abdullah Alahmari, PDG de l'initiative Konoz, et Yazeed Albader, producteur associé de « Horizon ».  (Photo, AN/Huda Bashatah)
La princesse Lamia bent Majed Saoud Al-Saoud, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, préside la remise d'un certificat honorifique à Abdullah Alahmari, PDG de l'initiative Konoz, et Yazeed Albader, producteur associé de « Horizon ». (Photo, AN/Huda Bashatah)
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
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  • Ce documentaire explore les trésors écologiques et les habitats uniques au sein du Royaume
  • Arab News a récemment inauguré Green And Blue, une initiative qui aborde des sujets environnementaux ayant trait au changement climatique et à la préservation de la faune, entre autres

RIYAD: Les réalisateurs d’un documentaire récemment produit et très acclamé sur la faune saoudienne ont été récompensés lors d’une projection spéciale du documentaire Horizon à la résidence de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Riyad.

Ce nouveau documentaire, produit par l’initiative Konoz, s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le Centre pour la communication gouvernementale du ministère saoudien des Médias et le Centre national pour la faune.

Il explore les trésors écologiques et les habitats uniques au sein du Royaume.

arabie saoudite
La princesse Lamia bent Majed Saoud al-Saoud (à gauche), secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropies, était l’invitée d’honneur de l’événement. (Photo AN/Huda Bashatah)

La princesse Lamia bent Majed Saoud al-Saoud, secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropies, était l’invitée d’honneur de l’événement. La princesse Lamia, grâce à son travail avec cette organisation, a récemment fait part de l’initiative Atlai, une plate-forme innovante d’intelligence artificielle visant à soutenir les efforts mondiaux de lutte contre la déforestation.

La projection a été suivie de la remise d’un certificat honorifique à Abdallah Alahmari, PDG de l’initiative Konoz et à Yazid Albader, coréalisateur du documentaire Horizon. La cérémonie a été présentée par l’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas.

M. Farnaud déclare: «Le documentaire Horizon capture la beauté à couper le souffle de la diversité des paysages naturels et de la faune saoudienne.»

«Pendant des siècles, une grande partie de la péninsule Arabique, y compris l’Arabie saoudite, a exercé une attraction mystérieuse sur les explorateurs et les voyageurs européens.»

L’ambassadeur a évoqué l’importance de la protection de l’environnement en raison des besoins humains fondamentaux comme la nourriture et l’eau.

«L’Initiative verte saoudienne et le Pacte vert pour l’Europe ont des objectifs communs. Nous dépendons tous de la nature pour notre alimentation, notre air, notre eau, notre énergie et nos matières premières. La nature et la biodiversité rendent la vie possible, assurent la santé et stimulent notre économie. La nature est également notre meilleure alliée pour lutter contre la crise climatique», soutient-il.

«Le changement climatique, la diversification économique et la transition vers les énergies renouvelables restent des domaines prioritaires à la fois pour l’UE avec sa politique de Pacte vert pour l’Europe, ainsi que pour l’Arabie saoudite avec son initiative Vision 2030.»

La princesse Lamia a commenté les merveilles naturelles fascinantes de l’Arabie saoudite présentées dans le documentaire.

«Grâce à Horizon, nous sommes témoins de la beauté à couper le souffle et de la riche biodiversité de l’Arabie saoudite. Ce documentaire nous plonge au cœur de la diversité de la faune et des paysages du Royaume», déclare-t-elle.

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Les réalisateurs du documentaire sur la faune saoudienne, Horizon, ont été récompensés lors d’une projection spéciale à la résidence de l’ambassadeur de l’UE à Riyad. (Photo AN/Huda Bashatah)

«La projection de ce soir n’est pas seulement une célébration du riche patrimoine naturel de l’Arabie saoudite, mais aussi un appel à l’action et un rappel de notre responsabilité commune de protéger les précieux écosystèmes qui définissent notre monde.»

«À une époque où nos forêts et nos écosystèmes naturels disparaissent à un rythme alarmant, la plate-forme Atlai, créée par Alwaleed Philanthropies, témoigne du pouvoir de l’innovation et de la collaboration. Il s’agit de susciter une passion pour la préservation, une ferveur pour la conservation et un engagement à sauvegarder notre planète pour les générations à venir.»

M. Abbas a félicité l’équipe saoudienne à l’origine du documentaire Horizon : «Nous sommes ravis de nous associer à la délégation de l’UE pour organiser une projection spéciale de ce documentaire remarquable qui présente la faune saoudienne de manière vraiment captivante.»

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Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News. (Photo AN/Huda Bashatah)

Il ajoute: «Dans le cadre de l’initiative Green and Blue d’Arab News, qui met l’accent sur l’environnement et la durabilité, nous sommes également fiers de remettre aux membres de l’équipe saoudienne à l’origine du documentaire Horizon un certificat honorifique et nous les remercions pour leur contribution à la préservation et à la mise en valeur des merveilles que notre cher Royaume a à offrir.»

Arab News a récemment inauguré Green And Blue, une initiative qui aborde des sujets environnementaux ayant trait au changement climatique, à la désertification, à la préservation de la faune, à la durabilité et à l’énergie verte, avec un accent particulier sur l’environnement en Arabie saoudite.

Le PDG de l’initiative Konoz a exprimé sa joie d’assister à la projection du film.

«Ce documentaire met en lumière la beauté de l’Arabie saoudite, son relief varié et la faune et la flore que nous avons la chance d’avoir au sein du Royaume», précise M. Alahmari.

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Les réalisateurs du documentaire sur la faune saoudienne, Horizon, ont été récompensés lors d’une projection spéciale à la résidence de l’ambassadeur de l’UE à Riyad. (Photo AN/Huda Bashatah)

Il a remercié le ministre des Médias, Salmane ben Youssef al-Dossary, pour son soutien constant afin que le film mette en valeur le Royaume et atteigne un public plus large.

Le coréalisateur du documentaire explique comment Horizon a nécessité plus de deux cent soixante jours de tournage et plus de deux mille heures d’enregistrement, car il couvrait toutes les régions.

«Si vous voulez filmer certains animaux, vous n’aurez peut-être pas de chance sur place. Il faut donc faire des repérages, arriver quelques jours avant, rester des semaines pour faire une belle photo ou obtenir cette ligne d’horizon parfaite avec les nuages, le coucher ou le lever du soleil», indique M. Albader.

«Je suis très heureux d’être là, la projection a été un moment formidable. C’est un vrai plaisir de rencontrer des ambassadeurs et de constater à quel point les gens sont soucieux de la nature et de la faune. Ce n’est que le début de nombreux événements à venir.»

Horizon est désormais disponible sur Netflix.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Aya Nakamura au centre du jeu et des Flammes

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  • La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde va concourir pour le titre d'artiste féminine de l'année face à Meryl et Nej
  • Sous tous les regards, Aya Nakamura, reine des nominations dans six catégories, sera l'attraction de la cérémonie des Flammes, les Victoires du rap et ses courants, jeudi soir au Châtelet à Paris

PARIS: Sous tous les regards, Aya Nakamura, reine des nominations dans six catégories, sera l'attraction de la cérémonie des Flammes, les Victoires du rap et ses courants, jeudi soir au Châtelet à Paris.

"Chaleur", titre sorti le 15 février par Werenoi et Aya Nakamura, colle à la 2e édition de cet évènement avec ces deux artistes qui attisent les braises de l'industrie musicale.

La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde va notamment concourir pour le titre d'artiste féminine de l'année face à Meryl et Nej.

Werenoi, quatre nominations dans le sillage de l'album "Carré", le plus vendu en France en 2023, s'aligne dans la catégorie artiste masculin face à Tiakola et Gazo, lauréat du prix l'an dernier.

Chez les femmes, c'est l'interprète de "Djadja", son tube de 2018 qui cumule près de 960 millions de vues sur YouTube, qui l'avait emporté en 2023.

Le nom d'Aya Nakamura tourne en boucle dans les conversations et dans les médias depuis que le magazine L'Express a émis l'idée qu'elle chante un morceau d'Edith Piaf à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet.

La Franco-Malienne est depuis dénigrée par l'extrême droite. Une banderole du collectif identitaire Les Natifs donnait ainsi le ton: "Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako".

"Elle ne chante pas français, elle ne chante d'ailleurs pas +étranger+ non plus, elle chante on ne sait pas quoi", avait aussi tancé Marine Le Pen.

Du haut de sa réussite

La chanteuse a aussi ses défenseurs. "Contrairement à la fachosphère, je pense que cette artiste représente la France d'une manière remarquable", a lancé Mourad Boudjellal, éditeur de bandes dessinées et ancien patron du RC Toulon, dans La Tribune du Dimanche. "Du haut de sa réussite, elle emmerde tous les gens sans talent qui ne pourront jamais remplir un stade", a-t-il encore glissé.

"Qui représente mieux la France en 2024 qu'Aya Nakamura ? Artistiquement, c'est elle qui donne l'heure", renchérit le chanteur Black M dans Le Parisien.

"Je fais le constat désolant qu'on en est là, en France. Qu'en 2024 il y ait encore un débat sur une artiste comme Aya Nakamura, dont je salue le parcours et le grand talent", a commenté l'acteur Omar Sy, dans Le Nouvel Obs ce jeudi.

Pour rappel, la présence de l'artiste aux JO n'a pas été confirmée officiellement. Pour Emmanuel Macron, elle aurait "tout à fait sa place dans une cérémonie d'ouverture ou de clôture des Jeux". En ajoutant que la décision reviendrait au directeur artistique de ces cérémonies, Thomas Jolly.

Les attaques n'ont pas l'air de déstabiliser la championne du streaming, qui a mis en ligne lundi soir une vidéo sur Snapchat aux côtés de Brigitte Macron et Hélène Mercier-Arnault, épouse de l'homme d'affaires Bernard Arnault.

L'arrivée sur le tapis rouge de la chanteuse de "Copines", 28 ans, sera sans doute une des images les plus relayées sur les réseaux sociaux pendant la soirée.

Boulot pas encore fini

La cérémonie des Flammes, retransmise pour la première fois en direct sur W9, en parallèle de Twitch et YouTube, sera scannée par les professionnels de la filière.

Son empreinte est déjà visible. Cette année, Gazo, à égalité avec Vianney, a été sacré artiste masculin par les Victoires de la musique. Tout comme Aya Nakamura chez les femmes, alors que cette institution ne lui avait accordé jusqu'ici qu'une distinction anecdotique.

Tom Brunet, co-producteur de la cérémonie des Flammes, sourit quand l'AFP l'interroge sur ce copié-collé pour deux trophées majeurs. "Le boulot n'est pas encore fini, on veut pérenniser l'évènement", insiste le co-créateur de ce rendez-vous créé pour mettre en lumière rap et r'n'b, souvent dans l'ombre auparavant aux Victoires.

Les nominations et les lauréats résultent, pour la grande majorité des 24 Flammes décernées à partir de 21H00, de l'agrégat du vote du public et du vote du jury.

Les Flammes sont nées de l'association entre Yard, média et agence de communication dont Tom Brunet est co-fondateur, et Booska-P, autre média. Spotify, plateforme leader du streaming musical, est associée depuis le début à l'événement.