Football: Paris accueille Messi comme un roi

A son arrivée à l'aéroport du Bourget, Lionel Messi, vêtu d'un tee-shirt «Ici, c'est Paris», a salué depuis une fenêtre des fans qui l'acclamaient (Photo, AFP).
A son arrivée à l'aéroport du Bourget, Lionel Messi, vêtu d'un tee-shirt «Ici, c'est Paris», a salué depuis une fenêtre des fans qui l'acclamaient (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 11 août 2021

Football: Paris accueille Messi comme un roi

  • La «Messimania» a saisi Paris depuis que le joueur a reconnu dimanche qu'une signature au PSG était une «possibilité»
  • La presse française évoque pour Messi un contrat d'au moins deux ans, assorti d'un salaire annuel net autour de 40 millions d'euros

PARIS: Messi, c'est Paris: la superstar argentine a atterri mardi après-midi à Paris, où des centaines de supporters ont réservé à l'aéroport un accueil royal au futur joueur du Paris SG, qui doit emmener le club dans une nouvelle dimension sportive et économique.

A son arrivée à l'aéroport du Bourget, le joueur, vêtu d'un tee-shirt "Ici, c'est Paris", a salué depuis une fenêtre des fans qui l'acclamaient.

L'avion le transportant avec sa famille a atterri vers 15h30.

Au même moment, le PSG a publié sur les réseaux sociaux une courte vidéo de 13 secondes pleine de références à la carrière de l'attaquant, comme ses six Ballons d'or et le drapeau argentin, placé entre les maillots de Neymar et Kylian Mbappé. Ce détail n'est pas anodin, le Français étant toujours en train de négocier une prolongation de son contrat.

Messi, 34 ans, va s'engager pour le PSG, après avoir satisfait sa visite médicale. Son père et conseiller, Jorge Messi, l'a confirmé vers midi, d'un "oui" laconique, aux journalistes espagnols qui lui ont demandé à l'aéroport de Barcelone si son fils allait signer pour le club de la capitale.

Alors que le clan de l'Argentin s'apprêtait à décoller, le portrait géant de la "Pulga" était décroché des murs du Camp Nou, le stade où la "Pulga" a écrit sa légende, depuis qu'il y est arrivé à l'âge de 13 ans.

Pendant ce temps-là, Paris s'affairait aux préparatifs pour accueillir l'un des meilleurs footballeurs de l'histoire. Au Parc des Princes, des employés nettoyaient et mettaient en place le tapis rouge de l'entrée VIP du stade où le joueur devrait aussi passer.

"Ca n'arrive qu'une fois dans la vie. C'est l'un des plus gros transferts de l'histoire", raconte Johlan Slama, étudiant en BTS, venu avec un ami devant l'enceinte parisienne.

La "Messimania" a saisi Paris depuis que le joueur a reconnu dimanche qu'une signature au PSG était une "possibilité".

"Folie Messi"

Les acteurs de la Ligue 1, eux aussi, ont partagé leur enthousiasme durant le week-end quant à la probable arrivée du sextuple Ballon d'or qui donnera une conférence de presse mercredi matin.

Tout comme les joueurs parisiens : "C'est le joueur le plus fort du monde. Je suis ému et content à l'idée de l'avoir dans notre équipe", a indiqué le gardien italien champion d'Europe, Gianluigi Donnarumma, dans un entretien diffusé mardi par Sky Italia.

"De nouveau réunis", a écrit sur Instagram Neymar, qui a côtoyé Messi au Barça entre 2013 et 2017. 

Avec Kylian Mbappé, s'il venait à rester, "Ney" et "Leo" formerait l'un des trios d'attaque les plus redoutables qui rappellerait la MSN de leur époque barcelonaise, aux côtés de Luis Suarez.

La presse française évoque pour Messi un contrat d'au moins deux ans, assorti d'un salaire annuel net autour de 40 millions d'euros.

De tels émoluments le placeraient au niveau de Neymar (36 millions d'euros), le footballeur le mieux payé de l'histoire du football français.

L'interrogation Mbappé

Dimanche, il avait dédié au Barça son dernier week-end de joueur libre. Dans les entrailles du Camp Nou où il avait écrit sa légende, Messi, en larmes, a clamé son amour pour le club où il est arrivé à 13 ans. Interrogé sur la responsabilité de ce divorce, son père Jorge Messi a répondu mardi : "Voyez ça avec le club".  

"Je n'avais jamais imaginé mes adieux car la vérité est que je n'y pensais pas", avait lui déclaré Messi, en révélant qu'il avait proposé de réduire son salaire de moitié pour pouvoir rester.

Mais le Barça a renoncé à prolonger son énorme contrat, expiré en juin, qui faisait planer un risque trop élevé sur ses finances exsangues.

L'occasion était trop belle pour le PSG, dont le riche propriétaire qatarien QSI est en quête perpétuelle de superstars pour développer sa marque.

La puissance financière de QSI et l'allègement des règles du fair-play financier de l'UEFA ont rendu possible une opération que personne n'imaginait au début de l'été. 

Il va retrouver à Paris des joueurs dont il est proche, à commencer par Neymar, mais aussi Angel Di Maria, avec lequel il vient de gagner la Copa America.

Leur objectif : remporter la Ligue des champions, le but suprême fixé par QSI qui attend de soulever ce trophée que Messi a gagné quatre fois déjà.

Avec ou sans Mbappé ? En Espagne, le quotidien sportif AS, a choisi de titrer sur Mbappé : le voir aller au Real Madrid "c'est possible".

Le cas de l'attaquant français, en fin de contrat en juin 2022, reste en suspens. Mais l'image, dans la vidéo de bienvenue diffusée par le PSG, du drapeau argentin entre les maillots de Neymar et Mbappé, est-il un indice selon lequel il resterait ? Ils formeraient alors l'un des tridents les plus impressionnants de l'histoire du football.


Darmanin veut mettre les victimes «au centre» du système judiciaire

"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI. (AFP)
"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI. (AFP)
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  • "Il y aura un tarif minimum, pour parler très populaire, d'un an de prison ferme pour tous ceux qui ont agressé physiquement un policier, un gendarme, un élu local (...) un magistrat, quelqu'un qui représente l'autorité de l'Etat"
  • "Aujourd'hui, le minimal, c'est zéro. Demain, le minimal ce sera, sans récidive, au premier fait, un an de prison ferme"

PARIS: Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé mardi soir avoir donné instruction de placer les "victimes au centre" du système judiciaire et précisé son projet de loi prévoyant une "peine minimum" d'un an de prison pour toute agression d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

"Les victimes sont les grands oubliés de l'action publique", a déclaré le ministre de la Justice dans un entretien diffusé mardi soir sur LCI.

Gérald Darmanin a assuré avoir pris une instruction ministérielle qui prendra effet "lundi prochain", exigeant que toute victime puisse être "reçue à (sa) demande" par les instances judiciaires ou encore qu'une notification lui soit adressée pour la prévenir "quand (son) agresseur sort de prison".

"Il est normal, si vous êtes victime de viol (...) que vous puissiez savoir quand la personne va sortir de prison", a illustré le garde des Sceaux.

"On va changer totalement le paradigme du ministère de la Justice. Au lieu de mettre l'accusé au centre, nous allons mettre la victime au centre", a encore souligné M. Darmanin.

Il a également précisé les contours d'un projet de loi pour instaurer une "peine minimum" d'un an de prison pour tout agresseur d'une personne dépositaire de l'autorité publique.

"Il y aura un tarif minimum, pour parler très populaire, d'un an de prison ferme pour tous ceux qui ont agressé physiquement un policier, un gendarme, un élu local (...) un magistrat, quelqu'un qui représente l'autorité de l'Etat", a-t-il affirmé.

"Aujourd'hui, le minimal, c'est zéro. Demain, le minimal ce sera, sans récidive, au premier fait, un an de prison ferme", a-t-il insisté, espérant une entrée en vigueur en "début d'année prochaine" après un vote au Parlement.

Gérald Darmanin veut aussi légiférer pour qu'une peine de sursis ne puisse être prononcée qu'une seule fois avant le prononcé d'une peine de prison ferme, pour lutter contre les multirécidivistes.

"Les gens auront un seul sursis. Et puis s'ils en ont un deuxième, c'est directement la case prison ou c'est directement l'application de la peine de sursis, par exemple le travail d'intérêt général", a-t-il prôné lors de cet entretien donné après le discours de politique générale de Sébastien Lecornu.

"Si nous ne corrigeons pas nos excès, si nous ne faisons pas preuve d'humilité, si nous ne disons pas que nous nous sommes trompés (...), je crois que nous courons le grand danger d'être éliminés totalement de la vie politique française et de laisser aux Français le choix entre l'extrême droite et l'extrême gauche" lors de la présidentielle de 2027, a-t-il ajouté.

 


Lecornu face à l'Assemblée, son gouvernement suspendu à la réforme des retraites

 C'est l'heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure. (AFP)
C'est l'heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure. (AFP)
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  • Le pensionnaire de Matignon se rendra d'abord à l'Elysée pour un premier Conseil des ministres à 10H00
  • Sa nouvelle équipe examinera les projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale, afin qu'ils soient transmis dans les temps au Parlement

PARIS: C'est l'heure de vérité pour Sébastien Lecornu, après des semaines de crise politique: le Premier ministre va enfin prononcer mardi sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée, où ses engagements sur les retraites dicteront la conduite des socialistes, qui détiennent la clé de la censure.

Le pensionnaire de Matignon se rendra d'abord à l'Elysée pour un premier Conseil des ministres à 10H00. Sa nouvelle équipe examinera les projets de budget de l'Etat et de la Sécurité sociale, afin qu'ils soient transmis dans les temps au Parlement.

Mais c'est à partir de 15H00 que les choses se joueront, à la tribune de l'Assemblée nationale, avec sa déclaration de politique générale. Les responsables des groupes parlementaires pourront ensuite lui répondre avant qu'il ne reprenne une dernière fois la parole.

Si l'exercice impose qu'il aborde de nombreux sujets cruciaux pour le pays, l'attention sera focalisée sur les retraites.

"Nous demandons clairement la suspension immédiate et complète de la réforme" de 2023, adoptée sans vote au prix d'un recours au 49.3, a martelé lundi le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

La question est délicate pour Sébastien Lecornu, dont la priorité est de "donner un budget à la France d'ici la fin de l'année".

Même le camp présidentiel est divisé sur la question: si certains ne veulent pas voir détricoter un marqueur emblématique du second quinquennat d'Emmanuel Macron, d'autres espèrent une suspension pour tenter de sortir de la crise politique.

"Il faut bouger clairement sur les retraites et j'espère que le Premier ministre le fera demain", a ainsi estimé lundi le député macroniste Charles Sitzenstuhl.

Selon des sources gouvernementales et parlementaires, Sébastien Lecornu invitera mardi à Matignon les ministres et députés du camp gouvernemental, avant de se rendre à l'Assemblée prononcer son discours.

"Pente naturelle" 

Le PS tiendra un Bureau national à 13H00, a-t-on appris auprès d'une source socialiste. Et se retrouve sous la pression des autres oppositions, RN et LFI en tête.

"C'est le moment de vérité", a lancé lundi le patron du RN Jordan Bardella. Le gouvernement "va évidemment tomber puisqu'il n'y a aucune possibilité de suspension des retraites avec les gens qui sont là-dedans", a jugé pour sa part le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon.

A ce stade, deux motions de censure ont été déposées, par LFI et des alliés de gauche, et par la coalition RN/UDR, le parti d'Eric Ciotti.

Le PS pourrait décider de déposer sa propre motion mardi après le discours de politique générale.

Le choix des socialistes sera décisif: leurs voix feraient presque assurément pencher la balance de la censure, qui nécessite 289 voix.

Si tout le reste de la gauche (insoumis, écologistes et communistes) et l'alliance RN-UDR votaient une censure, il ne faudrait même qu'une vingtaine de voix du PS pour faire tomber le gouvernement.

Une équation qui interroge un conseiller de l'exécutif: "est-ce que Faure tient le groupe?"

"On a peut-être une douzaine, une dizaine de députés, qui voteront quand même" la censure, même si le groupe appelait à s'abstenir, a commenté sur LCP le porte-parole des députés socialistes Romain Eskenazi.

Il estime toutefois que si le gouvernement accède à des demandes sur les "retraites, le pouvoir d'achat et la fiscalité", il sera épargné.

"Je pense que la pente naturelle des députés est de dire +franchement, on sanctionne tout ça+", résume une source au sein du groupe. Selon lui, "en leur for intérieur", les députés socialistes sont partagés alors que "les Français sont aussi fatigués" par la crise politique et "qu'ils nous demandent de nous entendre".

D'autant que le PS escompte décrocher d'autres victoires dans l'hémicycle.

L'objectif du projet de budget est de garder le déficit en dessous des 5% du PIB, au lieu de 4,7% initialement prévu, un assouplissement qui laisse une marge de 9 milliards d'euros pour éventuellement satisfaire les demandes des oppositions.

"Sur ces bases là, nous allons pouvoir réviser complètement la copie qui va être présentée en Conseil des ministres", a estimé lundi Olivier Faure.


Gouvernement Lecornu: «le devoir de tous c'est d'oeuvrer à la stabilité», exhorte Macron

Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d'une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin. Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté. (AFP)
Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d'une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin. Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté. (AFP)
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  • Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d'une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin
  • Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté

CHARM EL-CHEIKH: Emmanuel Macron a appelé lundi les forces politiques à "oeuvrer à la stabilité" et non à "faire des paris sur l'instabilité", au lendemain de la nomination du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, déjà menacé de censure par LFI et le RN.

"Je trouve que beaucoup de ceux qui ont nourri la division, les spéculations, n'ont pas été au niveau du moment où vit la France et de ce qu'attendent les Françaises et les Français", a insisté le chef de l'Etat à son arrivée en Egypte où il assiste à un "sommet pour la paix" à Gaza.

"Les forces politiques qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables de ce désordre", a-t-il martelé.

Le gouvernement de Sébastien Lecornu, nommé dimanche soir, est déjà la cible d'une motion de censure initiée par La France insoumise et déposée lundi matin. Le Rassemblement national a également annoncé en avoir déposé une de son côté.

M. Lecornu, reconduit vendredi, avait été contraint à la démission il y a une semaine, en voyant sa coalition gouvernementale voler en éclats avec la fronde des Républicains (LR).

Face à ce chaos politique, M. Macron a demandé "à tout le monde de se ressaisir, de travailler avec exigence, respect". Et, interrogé sur une possible dissolution en cas de nouvelle chute du gouvernement, il a assuré ne "faire aucun pari".

"Je souhaite que le pays puisse avancer dans l'apaisement, la stabilité, l'exigence et le service des Français", a encore déclaré le président.