Origine du Covid: la fuite d'un laboratoire parmi les hypothèses «probables»

Un scientifique examine des échantillons de tests contre la Covid dans un laboratoire de Wuhan, le 5 août (Photo, AFP).
Un scientifique examine des échantillons de tests contre la Covid dans un laboratoire de Wuhan, le 5 août (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 13 août 2021

Origine du Covid: la fuite d'un laboratoire parmi les hypothèses «probables»

  • Le virus donnant la Covid-19 s'est-il échappé d'un laboratoire de Wuhan, la ville chinoise où les premiers cas ont été détectés fin 2019, provoquant une pandémie mondiale ?
  • «Un employé (d'un laboratoire) infecté sur le terrain en prélevant des échantillons relève de l'une des hypothèses probables. C'est là que le virus passe directement de la chauve-souris à l'homme»

COPENHAGUE: Le virus donnant la Covid-19 s'est-il échappé d'un laboratoire de Wuhan, la ville chinoise où les premiers cas ont été détectés fin 2019, provoquant une pandémie mondiale ? Cela fait partie des hypothèses "probables" selon le chef de la mission d'enquête sur l'origine de la pandémie.   

"Un employé (d'un laboratoire) infecté sur le terrain en prélevant des échantillons relève de l'une des hypothèses probables. C'est là que le virus passe directement de la chauve-souris à l'homme", a déclaré à la chaîne publique danoise TV2 Peter Embarek, chef de la délégation de scientifiques internationaux envoyés en Chine par l'OMS pour déceler l'origine de la Covid-19.

L'OMS exhorte à partager "toutes les données" sur les premiers cas de Covid

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné jeudi avoir besoin de "toutes les données" sur la Covid pour enquêter sur l'hypothèse d'une fuite de laboratoire en Chine, invitant tous les pays "y compris la Chine" à partager les données sur les premiers cas.

"Spécifiquement, pour aborder "l'hypothèse labo", il est important d'avoir accès à toutes les données, à envisager les meilleures pratiques scientifiques et examiner les mécanismes que l'OMS a déjà en place", a déclaré l'OMS dans un communiqué, soulignant que la Chine avait laissé entendre que l'OMS agissait sous pression politique concernant les études sur l'origine du coronavirus.

"Partager les données et autoriser le réexamen d'échantillons (...) n'est pas autre chose que ce que nous incitons tous les pays, y compris la Chine, à soutenir pour que nous puissions avancer dans l'étude des origines (de la pandémie) rapidement et efficacement", a déclaré l'OMS dans un communiqué.

L'OMS a souligné qu'il était "d'une importance vitale" de savoir comment avait commencé l'épidémie de Covid-19.

A partir de "ce que nous avons déjà appris, la prochaine série d'études comprendra un examen des données brutes sur les premiers cas et les premiers cas potentiels en 2019", a ajouté l'organisation.

Dans un documentaire intitulé "Le mystère du virus - un Danois à la recherche de la vérité en Chine" diffusé jeudi sur la chaîne danoise, le scientifique se confie longuement sur la mission qu'il a dirigée à Wuhan et se montre très critique face à la Chine.    

La première phase de l'étude, menée en début d'année à Wuhan - considérée comme le berceau de la pandémie-, avait pourtant conclu, le 29 mars que l'hypothèse d'un incident de laboratoire restait "extrêmement improbable". 

Selon Peter Embarek, il a été difficile pour son équipe de discuter de cette théorie avec les scientifiques chinois. 

"Jusqu'à 48 heures avant la fin de la mission, nous n'étions toujours pas d'accord pour évoquer la "thèse du laboratoire" dans le rapport", explique le scientifique dans le documentaire. C'est à la suite de ces échanges que la délégation de l'OMS obtient la permission de visiter deux laboratoires où s'effectuent des recherches autour des chauve-souris, explique-t-il. 

Lors de ces visites, "nous avons eu droit à une présentation, puis nous avons pu parler et poser les questions que nous voulions poser, mais nous n'avons pas eu l'occasion de consulter la moindre documentation", détaille Peter Embarek dans le documentaire.

Le scientifique pointe finalement qu'aucune des chauve-souris ne vit à l'état sauvage dans la région de Wuhan, et que les seules personnes susceptibles d'avoir approché les chauves-souris soupçonnées d'avoir hébergé le virus à l'origine du Sars-Cov-2 sont des employés des laboratoires de la ville.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.