Algérie: la lutte contre les incendies progresse, une population sous le choc

Au total, 76 incendies ont été éteints - sur une centaine recensés jeudi -à travers 15 préfectures du pays. (Photo fournie)
Au total, 76 incendies ont été éteints - sur une centaine recensés jeudi -à travers 15 préfectures du pays. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 13 août 2021

Algérie: la lutte contre les incendies progresse, une population sous le choc

  • Pompiers et volontaires continuent de lutter contre 51 feux dans 16 préfectures, notamment à Béjaïa, Jijel et El Taref, à la frontière tunisienne.
  • Selon le site spécialisé  Mena Défense, l'armée algérienne compterait acheter huit bombardiers d’eau russes Beriev Be-200

ALGER: La lutte contre les feux de forêt qui ravagent depuis cinq jours le nord de l'Algérie a progressé vendredi, notamment dans la région de Tizi Ouzou, la plus dévastée, en Kabylie, où la population est sous le choc.

Au moins 71 personnes ont péri depuis lundi dans ces incendies avivés par la chaleur extrême, selon le dernier bilan des autorités qui dénoncent une origine "criminelle".

Il ne reste plus que trois foyers dans la préfecture de Tizi Ouzou, a tweeté la Protection civile en fin d'après-midi.

En revanche, pompiers et volontaires continuent de lutter contre 51 feux dans 16 préfectures, notamment à Béjaïa, Jijel et El Taref, à la frontière tunisienne. C'est cette dernière région, peu peuplée, qui a compté le plus grand nombre de départs de feu vendredi, selon le dernier bilan de la Protection civile.

Au total, 76 incendies ont été éteints -- sur une centaine recensés jeudi dans tout le pays.

Face au drame, les manifestations de solidarité de la société civile se déploient sur le terrain et l'aide internationale s'organise. 

- 144 largages vendredi - 

Au lendemain de l'intervention de deux bombardiers d'eau et d'un avion de liaison français en Kabylie, l'Algérie devait bénéficier du renfort de deux appareils en provenance d'Espagne et un de Suisse, selon le président Abdelmadjid Tebboune.

L'arrivée des bombardiers d'eau a "soulagé la population", ont rapporté des témoins.

Selon Christian Mafré, chef du détachement Canadair français, arrivé jeudi avec sept autres pilotes, les bombardiers d'eau "ont fait 40 largages hier et 144 aujourd’hui, à raison de rotations de huit heures. On n’arrête pas, on est épuisés".

"Ca se calme ce soir", a confirmé M. Maffré avant d'ajouter: "La superficie qui brûle est énorme. Nous, essentiellement on a protégé les villages, donc on largue très près des villages, entre Bejaïa et Alger".

Le ministère algérien de la Défense a également fait état vendredi de la mobilisation de plusieurs hélicoptères lourds MI-26, d'origine russe. 

Selon le site spécialisé  Mena Défense, l'armée algérienne compterait acheter huit bombardiers d’eau russes Beriev Be-200.

Au deuxième jour du deuil national décrété pour honorer les victimes, une prière de l'absent a été accomplie juste après la grande prière hebdomadaire musulmane du vendredi dans les mosquées d'Algérie.

"A Larbaa Nath Irathen, épicentre des incendies en Kaylie, les experts n'ont réussi à identifier que 19 corps sur 25", a affirmé à l'AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme( LADDH).

"Les familles cherchent les leurs, cela rajoute de la peine à la peine", souligne-t-il.

Le bilan risque de s'alourdir, car "il y a aussi des disparus", a témoigné par téléphone Djamel, un habitant du village.

Située sur des hauteurs, la commune de Larbaa Nath Irathen regroupe une vingtaine de villages qui vivent essentiellement de l'arboriculture de montagne.

Les feux ont tout détruit.

- "Chair calcinée" -

"C'est horrible, il n'y a pas d'autres mots", s'insurge Djamel, un retraité, qui regrette le manque de préparation des autorités alors que les incendies sont récurrents.

Résultat: des villages totalement évacués, des maisons brûlées, des cheptels carbonisés. Partout des scènes de chaos et de désolation.

"Gouverner c'est prévoir. Sauf chez nous où on agit à chaque fois après la catastrophe quand le mal est fait", s'insurge le sexagénaire.

Venu à Alger mettre à l'abri sa famille avant de repartir pour aider sur le terrain, Mohand peine à raconter l'horreur: "Je n'ai jamais vu cela de ma vie. Des familles ont tout perdu. Absolument tout".

"Je sens encore l'odeur de la chair calcinée. C'est insupportable", confie-t-il, la gorge nouée.

Plusieurs communes de la région de Tizi Ouzou sont sans électricité, ni gaz et téléphone.

De nombreuses pompes à essence sont fermées après l'explosion d'une station-service à Aïn El Hammam qui a causé la mort de cinq membres d'une même famille qui étaient à bord de leur voiture. 

Autre crainte exprimée par des villageois: le risque de recrudescence des cas de Covid-19. Dans la lutte contre les brasiers, les gestes barrière ne sauraient être respectés.

Pays le plus étendu d'Afrique, l'Algérie ne compte que 4,1 millions de hectares de forêts, avec un maigre taux de reboisement de 1,76%.

Chaque année, le nord du pays est touché par des feux de forêt. En 2020, près de 44 000 hectares de taillis sont partis en fumée.

Les incendies qui se multiplient à travers le globe sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com