Manuscrits de Céline: Gallimard prêt à jouer son rôle d'"éditeur exclusif"

Cette photographie prise le 10 août 2021 montre des manuscrits récemment découverts de l'auteur français Louis-Ferdinand Céline, dans un cabinet d'avocats à Paris. Quelque 6 000 feuilles inédites ont été récupérées fin juillet par les héritiers de Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) et de sa veuve, Lucette Destouches, décédée en 2019. (Nicolas Bove/AFP)
Cette photographie prise le 10 août 2021 montre des manuscrits récemment découverts de l'auteur français Louis-Ferdinand Céline, dans un cabinet d'avocats à Paris. Quelque 6 000 feuilles inédites ont été récupérées fin juillet par les héritiers de Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) et de sa veuve, Lucette Destouches, décédée en 2019. (Nicolas Bove/AFP)
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Publié le Vendredi 13 août 2021

Manuscrits de Céline: Gallimard prêt à jouer son rôle d'"éditeur exclusif"

  • Alors que le monde de l'édition, chercheurs et spécialistes, s'interrogent sur le devenir de ces textes, Antoine Gallimard rappelle la "priorité donnée à Gallimard pour la publication de tous écrits inédits à venir" dans un contrat
  • Alors qu'"un nouveau moment de cette histoire éditoriale s'ouvre", le président des éditions Gallimard s'est dit "très impatient de voir [sa] maison accueillir de nouvelles éditions de ces pages retrouvées"

PARIS : Gallimard entend jouer son rôle d'"éditeur exclusif" de l’œuvre littéraire de Céline, a annoncé vendredi à l'AFP Antoine Gallimard, président de la maison d'édition historique de l'auteur de "Voyage au bout de la nuit", alors que plusieurs milliers de feuillets inédits ont refait surface dans des conditions spectaculaires.

"Céline accordait une telle importance à ces manuscrits", rappelle l'éditeur à propos de ces textes dérobés à la Libération dans l'appartement parisien de l'écrivain, que "Gallimard doit jouer le rôle qui a toujours été le sien depuis 1951, conformément au souhait de l'auteur: l'éditeur exclusif de son œuvre littéraire. Nous ne manquerons pas à l'appel, tant par enthousiasme que par devoir".

Quelque 6.000 feuillets inédits ont été récupérés fin juillet par les ayants droit de Louis-Ferdinand Céline (1894-1961) et de sa veuve, Lucette Destouches, décédée en 2019. L'existence de ces documents a été rendue publique la semaine dernière par Le Monde. Ils avaient été conservés pendant 15 ans par Jean-Pierre Thibaudat, critique dramatique et ancien journaliste de Libération, qui affirme se les être vu remettre par un de ses lecteurs, dont il n'a pas révélé l'identité.

"Je suis très rassuré qu'un tel trésor ait été finalement confié aux ayants droit", salue Antoine Gallimard. "C'est une véritable garantie, tant pour la conservation que pour la publication et la mise en valeur des manuscrits."

Alors que le monde de l'édition, chercheurs et spécialistes, s'interrogent sur le devenir de ces textes, Antoine Gallimard rappelle la "priorité donnée à Gallimard pour la publication de tous écrits inédits à venir" dans un contrat signé avec la veuve du sulfureux auteur après sa mort.

Alors qu'"un nouveau moment de cette histoire éditoriale s'ouvre", le président des éditions Gallimard s'est dit "très impatient de voir [sa] maison accueillir de nouvelles éditions de ces pages retrouvées". 

"L'édition est aussi une affaire de patience. Le travail doit être mené de façon très scrupuleuse", a-t-il souligné avant de préciser que "nous saurons tenir compte aussi bien de l'intérêt bien légitime des lecteurs que des préconisations de la communauté scientifique".

Le travail d'édition auquel se tient prête la maison Gallimard interviendra, indique encore l'éditeur "dans la mesure bien entendu où les ayants droit de l'écrivain, avec lesquels nous entretenons les meilleures relations, nous auront fait part de leur accord".


L'artiste saoudienne Bdour Al-Maliki peint avec passion et douleur

Un portrait du prince héritier Mohammed bin Salman par l'artiste Bdour Al-Maliki. (Photo Fournie)
Un portrait du prince héritier Mohammed bin Salman par l'artiste Bdour Al-Maliki. (Photo Fournie)
(Photo Fournie)
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  • Bdour Al-Maliki a parlé avec optimisme de l'état de la scène artistique saoudienne, notant qu'elle est témoin d'un boom sans précédent grâce aux initiatives de Saudi Vision 2030 en faveur de la culture et des arts.
  • "Aujourd'hui encore, j'ai l'impression que chaque tableau sur lequel je travaille porte une partie de son esprit artistique", a-t-elle déclaré. 

LA MECQUE : L'artiste visuelle saoudienne Bdour Al-Maliki s'est imposée comme une voix distincte sur la scène artistique locale, transformant sa douleur personnelle et son expérience vécue en œuvres colorées.

L'enfance de Bdour Al-Maliki a été façonnée par son père artiste, qui a nourri sa conscience visuelle dès son plus jeune âge. 

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"Le fait que mon père soit un artiste a eu un impact profond sur mes premières années", dit-elle. "Je le regardais peindre avec passion, maniant les couleurs et les outils avec amour. Cela m'a permis de comprendre que la peinture n'est pas seulement un passe-temps, mais une forme d'expression et un mode de vie".

Son père ne lui a pas imposé l'art, souligne-t-elle. Au contraire, sa présence inspirante l'a poussée à se tourner naturellement vers l'art, comme s'il faisait partie de son identité : "Aujourd'hui encore, j'ai l'impression que chaque tableau sur lequel je travaille porte une partie de son esprit artistique", a-t-elle déclaré. 

(Photo Fournie)

Je m'inspire de l'environnement, des histoires et des sentiments que nous éprouvons, et j'essaie de les exprimer à ma manière. Mon art porte l'esprit du lieu auquel j'appartiens. Bdour Al-Maliki, artiste visuel saoudien

La peinture, qui était un compagnon d'enfance pour Al-Maliki, est devenue la quête de toute une vie. 

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"La première fois que j'ai réalisé que la peinture n'était pas un simple passe-temps, c'est lorsque j'ai vu comment mes tableaux touchaient les émotions des gens", a-t-elle déclaré. "À partir de ce moment-là, j'ai su que c'était ma passion et ma façon de m'exprimer.

Mme Al-Maliki est convaincue que l'art a le pouvoir profond de toucher l'âme, ce qui alimente son sens des responsabilités dans les œuvres qu'elle crée. Elle explique qu'elle a tendance à explorer des sujets tristes et douloureux, en particulier des histoires humaines qui "secouent le cœur des gens". Elle estime que ces émotions sont porteuses d'une énergie qui mérite d'être transmise aux gens par l'art. 

Mme Al-Maliki explique qu'elle ne suit pas une école artistique spécifique, mais qu'elle s'efforce de créer son propre style dans chaque tableau - un style qui sert les émotions de l'histoire et transmet le sentiment dans sa forme la plus authentique, même s'il change d'une œuvre à l'autre. "L'expression est plus importante que l'adhésion à une école artistique", dit-elle. "Mon identité saoudienne est présente dans mes sentiments avant tout. Je m'inspire de l'environnement, des histoires et des sentiments que nous avons vécus, et j'essaie de les exprimer à ma manière. Mon art porte l'esprit de l'endroit auquel j'appartiens".

M. Al-Maliki a parlé avec optimisme de l'état de la scène artistique saoudienne, notant qu'elle connaît un essor sans précédent grâce aux initiatives de Saudi Vision 2030 en faveur de la culture et des arts, qui ont offert aux artistes de plus grandes possibilités de réaliser leur potentiel. À ses débuts, avant que de telles initiatives ne soient mises en place, Mme Al-Maliki a estimé qu'il y avait un manque notable de soutien pour les artistes. 

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Mais elle a transformé ces défis - ainsi que des défis personnels, dont son divorce - en carburant pour sa créativité, considérant chaque peinture qu'elle réalise comme une victoire sur l'adversité.

Mme Al-Maliki prépare actuellement une exposition internationale d'œuvres qui, selon elle, reflètent son identité et son histoire.

"Ma prochaine ambition est que le monde entende ma voix à travers mon art", a-t-elle déclaré. "L'art est ma voix et ma patrie. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Forum des Arts de la Calligraphie Arabe s’ouvre à Djeddah

Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels. (SPA)
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  • Le forum s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, dans le cadre d’une initiative nationale en faveur des arts visuels, un pilier de l’identité culturelle du Royaume

DJEDDAH : Le deuxième Forum des Arts de la Calligraphie Arabe a débuté à Djeddah, avec la participation de calligraphes arabes et internationaux, ainsi que d’artistes visuels.

L’événement, qui se tient jusqu’au 28 août, vise à mettre en lumière la beauté et la diversité de cet art ancien, tout en soutenant les artistes et en valorisant la culture de la calligraphie arabe.

Saud Khan, coordinateur du forum, a souligné qu’il s’agissait de l’un des événements les plus prestigieux de son genre, avec 138 œuvres exposées, réalisées par 105 calligraphes venus de 13 pays, dont un groupe d’élite de calligraphes saoudiens.

Un comité de maîtres calligraphes a supervisé un processus de sélection rigoureux afin de garantir la qualité des œuvres présentées.

Le programme comprend également des performances artistiques en direct et des ateliers spécialisés destinés à accompagner les jeunes talents.

Le forum s’aligne sur la Vision 2030 du Royaume, en tant qu’initiative nationale visant à promouvoir les arts visuels, essentiels à l’identité culturelle saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard". (AFP)
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  • Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans
  • "Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme"

LONDRES: La doyenne du monde, la Britannique Ethel Caterham, fête jeudi ses 116 ans, a annoncé la maison de retraite dans laquelle elle vit.

Née le 21 août 1909 dans un village du Hampshire, dans le sud de l'Angleterre, Ethel Caterham est devenue la doyenne de l'humanité début mai après le décès de la nonne brésilienne Inah Canabarro Lucas à l'âge de 116 ans.

Elle vit dans une maison de retraite du Surrey, un comté au sud de Londres.

"Ethel a une nouvelle fois choisi de ne pas accorder d'interviews, préférant passer la journée tranquillement avec sa famille pour qu'elle puisse en profiter à son rythme", a indiqué un porte-parole de la maison de retraite.

La supercentenaire et sa famille sont "reconnaissants pour tous les gentils messages et l'intérêt manifesté à son égard", a précisé la même source.

Ethel Caterham est le dernier sujet vivant du roi Édouard VII, dont le règne s'est achevé en 1910. Elle est aussi la Britannique la plus âgée de tous les temps, selon la base de données Oldest in Britain.

L'année dernière, elle avait reçu une lettre du roi Charles III la félicitant d'avoir atteint cette "étape remarquable".