A Boulogne-sur-Mer, un filet biodégradable au défi d'allier pêche durable et enjeux économiques

Le pêcheur Jérémy Devogel le 11 août 2021 à Boulogne-sur-Mer. Archives AFP
Le pêcheur Jérémy Devogel le 11 août 2021 à Boulogne-sur-Mer. Archives AFP
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Publié le Samedi 14 août 2021

A Boulogne-sur-Mer, un filet biodégradable au défi d'allier pêche durable et enjeux économiques

  • Pour capturer des soles le long de la côte entre Boulogne-sur-Mer et le Tréport, le pêcheur Jérémy Devogel embarque chaque jour 2.700 mètres de ces filets, composés de matière végétale et fossile, soit environ 30% de l'ensemble de son matériel de pêche
  • Les prototypes sont conçus en Bretagne dans l'entreprise Seabird, tissés au Portugal, et assemblés à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)

BOULOGNE-SUR-MER, France : Pour tenter d'en finir avec la pollution marine et terrestre due aux filets de pêche en nylon, un filet "100% biodégradable et compostable" est en cours d'expérimentation à Boulogne-sur-Mer, une première en Europe, selon l'Office français de la biodiversité. 

"Je préfère tester ce filet maintenant, dire ce qui ne va pas, plutôt qu'on nous impose un filet bio du jour au lendemain avec lequel on se retrouvera à 40% de chiffre en moins, autant collaborer", argue le pêcheur Jérémy Devogel, qui teste ce prototype en conditions réelles sur son fileyeur, Nereïdes 2.

Pour capturer des soles le long de la côte entre Boulogne-sur-Mer et le Tréport, il embarque chaque jour 2.700 mètres de ces filets, composés de matière végétale et fossile, soit environ 30% de l'ensemble de son matériel de pêche. 

Les prototypes sont conçus en Bretagne dans l'entreprise Seabird, tissés au Portugal, et assemblés à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Le projet, porté par le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, a bénéficié d'un financement de 760.000 euros provenant d'aides publiques et de France filière pêche.

Les avantages de ces nouveaux filets? Ils se déchirent "au bout d'un an et demi" et "la dégradation complète est atteinte au bout de cinq ans", précise Marie-Christine Gruselle, chargée de mission "pêche professionnelle et récréative" au Parc naturel. 

De quoi rendre "négligeables les possibilités de +pêche fantôme+", ajoute-t-elle, en référence aux filets nylon perdus qui continuent de piéger les poissons. 

Des mailles encore trop lâches

Une fois perdus en mer, les filets en plastique mettent eux "plusieurs centaines d'années à se dégrader" avec "des conséquences pour la ressource et le travail économique du pêcheur", relève  Frédéric Fasquel, directeur délégué du Parc naturel.

Leur durée d'utilisation est aussi assez courte, "de quatre à cinq mois", souligne Vincent Mathel, ingénieur chez Seabird. "On arrive vite à d'importants volumes de déchets difficiles à recycler et donc énormément enfouis".

Mais si l'intention est bonne, côté rendement, le filet biodégradable ne soutient pas encore la comparaison. 

En 2020, M. Delogel avait pêché avec ces filets, "en moyenne, 35% de moins en nombre et 26% de moins en poids" qu'avec le matériel classique, détaille Solène Peuget, qui embarque régulièrement à bord du Nereïdes 2 pour suivre l'expérience pour le Parc naturel.

"Le design du filet a été retravaillé pour se rapprocher davantage d’un filet conventionnel concernant notamment la taille et la forme des mailles", explique Vincent Mathel. Et pour mieux tromper le poisson, "une partie du filet a aussi été colorée en vert - comme les filets classiques - alors qu'il était entièrement blanc l'année dernière".

Encore des années de réglage

Pas encore suffisant pour M. Devogel: "ils ont rétréci le maillage mais pas encore assez, les nœuds ne sont pas assez serrés, la maille se détend et la texture du filet n'est pas encore assez souple", détaille le pêcheur. 

"Ils ont réglé quelques problèmes techniques mais ils en ont créé d’autres, ça reste un prototype, il faudra quelques années pour le régler", ajoute-t-il, sans toutefois se décourager puisqu’il devrait continuer en 2022 à se prêter aux tests. 

Pour les professionnels, "le souci est d’avoir des engins de pêche qui pêchent, qui certes préservent le milieu marin, mais aussi leur activité", abonde Thierry Missonnier, directeur de l'organisation de producteurs de pêche From Nord, partenaire du projet. 

L’objectif "n'est pas d’avoir un filet plus performant mais avec des performances similaires aux filets actuels, pour concilier pêche durable et continuité de l’activité économique", ajoute M. Missonnier. "Préserver le milieu marin, les producteurs y sont sensibles, ils en sont directement dépendants."

En parallèle de cette expérimentation en mer, ont lieu des tests de recyclage - deux possibilités sont à l’étude, le compostage et méthanisation - ainsi qu'une étude de mise sur le marché. Un autre modèle de filet biodégradable doit aussi être testé l'hiver prochain à Fécamp.        


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.