Sur le littoral, entre rochers et falaises, des risques souvent sous-estimés

Un panneau indiquant la dangerosité des randonnées à Plérin en Bretagne, le 5 août 2021. AFP
Un panneau indiquant la dangerosité des randonnées à Plérin en Bretagne, le 5 août 2021. AFP
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Publié le Samedi 14 août 2021

Sur le littoral, entre rochers et falaises, des risques souvent sous-estimés

  • En Côtes-d'Armor, depuis le début de l'été, trois jeunes âgés de 14, 17 et 27 ans, qui se promenaient en famille ou avec des amis, se sont tués en chutant des falaises ou des rochers à Binic, Plougrescant et Perros-Guirec
  • Car bien que balisés, les sentiers côtiers sont des secteurs sensibles pour les sauveteurs, de la Manche à la Méditerranée, surtout quand les promeneurs s'en écartent ou n'ont pas préparé leur sortie

PLERIN, FRANCE : On y croise les "pro" de la randonnée, suréquipés, et les "amateurs" en balade, parfois en tongs. Mais sentiers des douaniers ou chemins de grande randonnée (GR), le long du littoral, peuvent se révéler dangereux, incitant les pouvoirs publics à mener des actions de prévention.

En Côtes-d'Armor, depuis le début de l'été, trois jeunes âgés de 14, 17 et 27 ans, qui se promenaient en famille ou avec des amis, se sont tués en chutant des falaises ou des rochers à Binic, Plougrescant et Perros-Guirec.

"Les accidents sont régulièrement dûs à des imprudences", asure Camille de Witasse-Thézy, directrice de cabinet du préfet du département, lors d'une action de prévention à la pointe du Roselier, à Plérin, près de Saint-Brieuc, début août.

Car bien que balisés, les sentiers côtiers sont des secteurs sensibles pour les sauveteurs, de la Manche à la Méditerranée, surtout quand les promeneurs s'en écartent ou n'ont pas préparé leur sortie.

"On a régulièrement des accidents (...) par exemple sur les communes d’Ensuès-la-Redonne et du Rove, sur la côte bleue", à l'ouest de Marseille, explique le capitaine Stéphane Guyot, responsable communication des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône.  "C’est là qu’il y a le plus de difficultés avec un dénivelé important, et l’érosion sur certaines calanques", souligne-t-il.

"On a souvent affaire à des gens pas entrainés, mal équipés (...) Certains sortent aux heures les plus chaudes sans réserve d’eau et sont victimes de malaise", relève le capitaine Guyot. 

En Bretagne, "on est souvent appelés pour secourir des gens surpris par la marée. Pour échapper à la montée de la mer, ils essaient d'escalader la falaise", rapporte Florel Manac'h, du Groupe de reconnaissance en milieu périlleux (Grimp) des sapeurs-pompiers des Côtes-d'Armor. "Il y a un mois, on a secouru une personne comme ça, tétanisée, à 15 mètres au-dessus du vide, entre le cap d'Erquy et le cap Fréhel", note-t-il.

Pour de telles situations, "on est amenés à mobiliser des moyens terrestres, nautiques et le Grimp, voire un hélicoptère. Ca fait beaucoup de monde", constate le colonel Bruno Hucher, directeur départemental adjoint du Sdis (Service départemental d'incendie et de secours) des Côtes-d'Armor, qui chiffre à une "quarantaine" par an ce type d'interventions.

«Devoir de responsabilité»

"Autant de pompiers qu'on va détourner d'autres missions", insiste Mme de Witasse-Thézy.

"Ces accidents concernent tous les types de publics, de 7 à 77 ans, et ça va de l'entorse au polytraumatisé, voire au décès", énumère le colonel Hucher. 

Ces drames se produisent principalement sur le GR34 qui longe les côtes bretonnes sur plus de 2.000 kilomètres. En Côtes-d'Armor, le GR34 est "bordé sur toute sa longueur par des falaises et des à pics. Ca monte jusqu'à 100 mètres par endroit, ce n'est pas rien", souligne le colonel Hucher.

Ces évacuations de victimes par voie maritime ou par hélicoptère "coûtent cher à la collectivité", souligne le capitaine Guyot. Il évoque aussi "un devoir de responsabilité" des citoyens, citant le cas d'une femme "qui avait voulu descendre à une plage fabuleuse" dans une calanque, bien que le site soit interdit d'accès. Elle a chuté et est décédée.

Depuis début juin, les pompiers de Marseille ont déjà effectué dans les calanques plusieurs dizaines d'interventions. 

"Quand on est appelés pour une intervention, on ne sait jamais combien de temps on a devant nous par rapport à l'état de la personne" et il faut déjà localiser la victime, rappelle Florel Manac'h. "La plus belle intervention, sur ce type de chemin, est celle qu'on ne fera pas", résume le colonel Hucher.

Sur la côte basque, l'érosion a contraint la préfecture à fermer cet été une portion importante des 54 kilomètres du sentier littoral qui reste interdite jusqu'à la fin du mois.

Mais encore faut-il que ces interdictions soient respectées. Ainsi, le jour-même de l'action de prévention menée en Côtes-d'Armor, des journalistes de l'AFP ont vu une famille avec enfants s'engager sur une portion de sentier dont l'accès était interdit, à la suite d'un éboulement, par des panneaux très visibles et de grandes grilles métalliques qu'ils ont contournées comme si de rien n'était.


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com