PARIS: La base d'Al-Dhafra aux Emirats arabes unis, qui doit accueillir plusieurs dizaines de Français évacués de Kaboul avant leur rapatriement en France, est depuis 2009 la tête de pont du dispositif militaire français dans la région du Golfe.
Cette opération militaire d'évacuation, baptisée Apagan, mobilise notamment deux avions de transport de l'Armée de l'Air, un C130 et un A400M, qui ont décollé dimanche soir et lundi matin de France pour les Emirats.
Outre les ressortissants français, Paris prévoit d'évacuer des personnels afghans "qui ont rendu d'éminents services à notre pays", a déclaré lundi la ministre des Armées Florence Parly, sans préciser leur nombre.
Plus grande base aérienne des Emirats, située à 30 km au sud-ouest de la capitale, Abou Dhabi, Al-Dhafra abrite des appareils des forces émiraties, américaines et françaises. C'est la première du Moyen-Orient où le F-35 américain a été déployé, en 2019.
La France y dispose d'une base aérienne, inaugurée en mai 2009 par Nicolas Sarkozy pour concrétiser le renforcement de la coopération de défense entre la France et les Emirats depuis la guerre du Golfe (1990-1991).
Seule base militaire française à l'étranger hors d'Afrique, elle occupe une position stratégique face au détroit d'Ormuz, par lequel transite une grande partie du pétrole mondial transporté par voie maritime, à proximité immédiate de l'Iran.
Elle constitue un maillon essentiel des forces françaises prépositionnées dans l'arc de crise qui va du Sahel à l'océan Indien.
C'est de cette base que partaient les missions françaises de reconnaissance dans le ciel irakien et les avions de combat français Rafale à partir de septembre 2014 pour mener des frappes aériennes contre des objectifs du groupe Etat islamique (EI) en territoire irakien.







