Berlin appelle l'Otan à tirer les leçons de l'échec en Afghanistan

La ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer. Archives AFP
La ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer. Archives AFP
Short Url
Publié le Mardi 17 août 2021

Berlin appelle l'Otan à tirer les leçons de l'échec en Afghanistan

  • «Il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous devons nous pencher au sein de l'Otan» suite à la prise de contrôle du pays par ces islamistes après 20 ans de présence militaire occidentale dans le pays, a estimé la ministre allemande de la Défense
  • «La question va se poser pour nous aussi ensuite de savoir si nous sommes prêts à assumer les conséquences, à prendre des mesures que nous avons jusqu'à présent laissées aux Américains», a-t-elle estimé

BERLIN : La ministre allemande de la Défense a appelé mardi l'Otan, dont les représentants se réunissent dans la journée en urgence, à tirer les leçons de son échec en Afghanistan, où les talibans ont repris le pouvoir.


"Il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous devons nous pencher au sein de l'Otan" suite à la prise de contrôle du pays par ces islamistes après 20 ans de présence militaire occidentale dans le pays, a estimé Annegret Kramp-Karrenbauer sur la chaîne de télévision ZDF.


Elle a laissé entendre que les pays européens pourraient être amenés à assumer à l'avenir des tâches endossées jusqu'ici par les Etats-Unis.


"La question va se poser pour nous aussi ensuite de savoir si nous sommes prêts à assumer les conséquences, à prendre des mesures que nous avons jusqu'à présent laissées aux Américains", a-t-elle estimé.

Avant Kaboul, des précédents d'évacuations aériennes marquantes

Les évacuations aériennes en cours depuis Kaboul, de ressortissants étrangers ou de civils afghans craignant pour leur vie, ont ravivé les souvenirs de la chute de Saïgon en 1975, mais elles rappellent aussi d'autres "ponts aériens" marquants.


Voici un rappel de précédentes opérations d'évacuations par les airs.

- La chute de Saïgon -

"Ceci n'est pas Saïgon", a insisté dimanche le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, au sujet de la situation à Kaboul. Les Etats-Unis comptent à eux seuls évacuer environ 30.000 personnes et de nombreux pays occidentaux sont aussi engagés dans l'exfiltration de leurs ressortissants et de citoyens afghans.


Il n'empêche: un parallèle a été fait entre les évacuations aériennes en cours et celle de la ville vietnamienne en 1975, immortalisée par la photo de réfugiés embarquant à bord d'un hélicoptère sur le toit d'un immeuble.


L'opération américaine, baptisée "Frequent Wind", avait notamment permis d'évacuer plus de 7.000 civils vietnamiens en deux jours en hélicoptère depuis la future Ho Chi Minh-Ville. Plusieurs dizaines de milliers de Vietnamiens avaient déjà été évacués auparavant par air ou par mer.

- Congo Belge -

Quinze ans plus tôt, les violences qui éclatent au Congo lors de l'été 1960 peu après la proclamation de l'indépendance de cette ex-colonie belge (devenue la République démocratique du Congo) avaient conduit Bruxelles à organiser de nombreux rapatriements.


La Belgique a ainsi évacué plus de 44.000 ressortissants en une vingtaine de jours, dont "34.500 retours par air", selon un article de l'Encyclopedia Universalis.

- Guerre du Golfe -

L'invasion du Koweït par l'Irak en août 1990, suivie de la guerre qui a opposé l'Irak à une coalition internationale menée par les Etats-Unis, a également donné lieu à de nombreuses opérations d'évacuations aériennes.


L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a ainsi organisé l'évacuation de milliers de personnes ayant fui l'Irak et le Koweït, depuis la Jordanie par exemple, qui avait alors accueilli plus de 700.000 réfugiés. 


Des dépêches AFP de l'époque évoquent alors des dizaines de milliers d'évacuations, avec des rythmes allant "jusqu'à 9.000 départs quotidiens". "Plus de 100.000 Indiens ont été rapatriés en un mois par avions spéciaux", indiquait par exemple une dépêche AFP d'octobre 1990.

- Rwanda -

En avril 1994, quand commencent les massacres à grande échelle au Rwanda après que l'avion du président Juvénal Habyarimana a été abattu, la France lance l'opération Amaryllis.


Quelque 500 parachutistes français évacuent plus d'un millier de personnes du 8 au 14 avril, des Français et des étrangers (dont des Rwandais jugés menacés). D'autres pays, comme la Belgique et l'Italie, évacuent également des ressortissants.

- Côte d'Ivoire -

En pleine crise ivoirienne en 2004, dans un contexte de violences anti-françaises, Paris organise l'évacuation de plus de 8.000 Français et étrangers, essentiellement par voie aérienne, dans le cadre de l'opération Licorne.


Deux ans plus tôt, en 2002, la France avait déjà évacué près de 3.000 personnes, majoritairement françaises, du pays, alors déjà confronté à une crise politico-militaire.

Les ambassadeurs des pays de l'Otan tiennent dans la journée une réunion d'urgence pour discuter de la situation en Afghanistan, où les pays occidentaux tentent d'accélérer leurs opérations d'évacuation.


Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg donnera ensuite une conférence de presse dans l'après-midi.


La prise de pouvoir des talibans intervient alors que les Etats-Unis et l'Otan ont entamé début mai le retrait de leurs 9.500 soldats, dont 2.500 militaires américains, encore présents en Afghanistan. 


Armin Laschet, dirigeant du parti conservateur allemand d'Angela Merkel et candidat à sa succession à la chancellerie, a qualifié lundi le retrait des troupes occidentales de "plus grosse débâcle (...) de l'Otan depuis sa création" en 1949.


Plusieurs autres responsables allemands ont exprimé des critiques, plus ou moins voilées, à l'encontre de la décision des Etats-Unis de se retirer d'Afghanistan, qui a précipité la prise du pouvoir par les talibans.


Angela Merkel a elle-même évoqué une décision prise pour des "raisons de politique intérieure" aux Etats-Unis.   


Gaza: les Etats-Unis font pression pour l'adoption de leur résolution à l'ONU lundi

Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
Une Palestinienne marche sous une pluie battante devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan, à Gaza. (AP)
Short Url
  • Les États-Unis poussent pour l’adoption par le Conseil de sécurité de leur résolution soutenant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza
  • Malgré des réticences de certains membres et un texte concurrent présenté par la Russie, Washington met en avant un large soutien arabe et occidental et avertit qu’un rejet ouvrirait la voie à la poursuite du conflit

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont mis la pression vendredi pour convaincre de la nécessité d'adopter leur projet de résolution endossant le plan de paix de Donald Trump pour Gaza, qui sera mis au vote du Conseil de sécurité de l'ONU lundi.

La semaine dernière, les Américains ont officiellement entamé des négociations au sein du Conseil sur un projet de texte qui "endosse" le plan du président américain ayant permis la mise en place, le 10 octobre, d'un cessez-le-feu fragile dans le territoire palestinien ravagé par deux années de guerre provoquée par une attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas. Le texte autorise notamment le déploiement d'une "force de stabilisation internationale" (ISF).

Face aux réserves de certains membres et à la proposition d'un texte concurrent de la Russie, ils ont mis en garde vendredi contre les risques d'un rejet de leur texte et affiché le soutien de plusieurs pays arabes et musulmans.

"Les Etats-Unis, le Qatar, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le royaume d'Arabie saoudite, l'Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie expriment leur soutien conjoint" au projet de résolution américaine autorisant notamment une force internationale dans le territoire palestinien, et espèrent son adoption "rapide", disent-ils dans une déclaration commune.

Ce plan offre "un chemin viable vers la paix et la stabilité, non seulement pour les Israéliens et les Palestiniens, mais pour toute la région", ont-ils insisté.

Le Royaume-Uni a également apporté vendredi son soutien public au texte américain.

Et le Conseil se prononcera lundi à 17H00 (22H00 GMT) sur le texte, ont indiqué vendredi soir plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.

Le projet de résolution américain, plusieurs fois modifié, prévoit de donner un mandat jusqu'à fin décembre 2027 à un "comité de la paix" censé être présidé par Donald Trump, organe de "gouvernance de transition" pour administrer Gaza.

Il "autorise" également le déploiement de l'ISF qui pourra utiliser "toutes les mesures nécessaires pour mener son mandat dans le respect du droit international": appui à la sécurisation des frontières en coopération notamment avec Israël et l'Egypte, démilitarisation de Gaza, désarmement "des groupes armés non étatiques", protection des civils, formation d'une police palestinienne...

- Conflit perpétuel" -

La décision de programmer le vote intervient alors que la Russie a fait circuler aux membres du Conseil un projet de résolution concurrente qui n'autorise ni la création d'un "comité de la paix", ni le déploiement immédiat d'une force internationale à Gaza, selon le texte vu vendredi par l'AFP.

Ce texte demande simplement au secrétaire général de l'ONU "d'identifier des options pour appliquer les dispositions" du plan de paix et présenter "rapidement" des "options de déploiement d'une force" à Gaza.

"Nous voulons souligner que notre document ne contredit pas l'initiative américaine", a assuré vendredi dans un communiqué la mission russe à l'ONU.

La "logique" du texte russe est de permettre au Conseil "de définir des modalités claires de déploiement d'un contingent de maintien de la paix et d'établir une administration à Gaza tout en s'assurant que ces modalités sont en accord" avec les normes internationales, a-t-elle ajouté.

Alors que des échanges publics de ce type lors de négociations du Conseil sont plutôt rares, l'ambassadeur américain à l'ONU Mike Waltz a également publié un texte vendredi dans le Washington Post.

"Tout refus de soutenir cette résolution (le texte américain, ndlr) est un vote en faveur de la poursuite du règne des terroristes du Hamas ou en faveur de la reprise de la guerre avec Israël, condamnant la région et sa population à un conflit perpétuel", a-t-il déclaré.

La guerre a été déclenchée par l'attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas en Israël, qui a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de chiffres officiels.

Plus de 69.185 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas et dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Short Url
  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Short Url
  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.