L'ex-vice-président Amrullah Saleh, visage de la résistance aux talibans

L'ancien vice-président, Amrullah Saleh, a promis qu'il ne se soumettrait en aucun cas aux talibans, allant même jusqu'à se déclarer mardi président légitime. (Photo, AFP)
L'ancien vice-président, Amrullah Saleh, a promis qu'il ne se soumettrait en aucun cas aux talibans, allant même jusqu'à se déclarer mardi président légitime. (Photo, AFP)
Ahmad Massoud, appelé "le lionceau du Panchir", est le fils du commandant Massoud, héros de la lutte contre les Soviétiques, assassiné par les talibans peu avant le 11 septembre 2001. Sur cette photo, il est en train d'inaugurer une allée au nom de son père près des Champs Elysées, à Paris, le 27 mars 2021. (Photo, AFP)
Ahmad Massoud, appelé "le lionceau du Panchir", est le fils du commandant Massoud, héros de la lutte contre les Soviétiques, assassiné par les talibans peu avant le 11 septembre 2001. Sur cette photo, il est en train d'inaugurer une allée au nom de son père près des Champs Elysées, à Paris, le 27 mars 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 août 2021

L'ex-vice-président Amrullah Saleh, visage de la résistance aux talibans

  • L'ex-espion en chef du pays, ennemi juré des islamistes, s'est retiré dans la vallée invincible du Panchir, avec le fils du commandant Massoud
  • Les deux hommes semblent poser la première pierre de ce qui serait une rébellion contre le nouveau régime, en accueillant des combattants fidèles

AFGHANISTAN : Si les talibans ont pris le contrôle presque total de l'Afghanistan, un homme se dresse encore sur leur chemin. L'ancien vice-président, Amrullah Saleh, a promis qu'il ne se soumettrait en aucun cas à eux, allant même jusqu'à se déclarer mardi président légitime.

L'ex-espion en chef du pays, ennemi juré des islamistes désormais au pouvoir à Kaboul, s'est retiré dans la dernière région qui n'est pas encore entre leurs mains : la vallée du Panchir, au nord-est de la capitale.

"Conformément à la Constitution afghane, en cas d'absence, de fuite, de démission ou de mort du président, le premier vice-président devient le président par intérim. Je suis actuellement dans mon pays et je suis le légitime président par intérim. J'en appelle à tous les leaders pour obtenir leur soutien et le consensus", a-t-il écrit mardi en anglais sur son compte Twitter.

"Je ne décevrai pas les millions de personnes qui m'ont écouté. Je ne serai jamais sous le même toit que les talibans. JAMAIS", avait-il déjà tweeté dimanche, juste avant d'entrer dans la clandestinité.

Le lendemain, sont apparues sur les réseaux sociaux des images de l'ancien vice-président et d'Ahmad Massoud, le fils du célèbre commandant Ahmed Shah Massoud, assassiné en 2001 par Al-Qaïda, ensemble dans la vallée du Panchir, en bordure du massif de l'Hindu Kush.

Ahmad Massoud a annoncé lundi dans une tribune publiée par la revue française La Règle du jeu qu'il entendait résister aux talibans, affirmant vouloir faire "sien" le combat de son père, un héros de la résistance contre l'occupation soviétique, pour la liberté.

Les deux hommes semblent poser la première pierre de ce qui serait une rébellion contre le nouveau régime en place, des hommes armés ayant commencé à se regrouper dans le Panchir.

Cette vallée, difficile d'accès, n'est jamais tombée aux mains des talibans pendant la guerre civile des années 1990, ni une décennie plus tôt dans celles des Soviétiques.

"Nous ne permettrons pas aux talibans d'entrer dans le Panchir et nous résisterons de toutes nos forces", a déclaré à l'AFP un habitant de cette région, qui a préféré rester anonyme.

Ce ne serait que la dernière d'une longue série de batailles contre les talibans pour M. Saleh, lui-même natif du Panchir.

Orphelin très tôt, il a combattu aux côtés du commandant Massoud dans les années 1990. Il a ensuite servi dans son gouvernement, avant que les talibans ne le renversent en prenant Kaboul en 1996, pour instaurer un régime fondamentaliste, qui tiendra jusqu'à ce que les Américains les chassent du pouvoir en 2001.

Il a raconté que les talibans avait ensuite torturé sa sœur, pour tenter de le faire sortir de sa cachette.

"Mon opinion sur les talibans a changé à jamais à cause de ce qui s'est passé en 1996", a-t-il écrit l'an passé dans un éditorial de Time magazine.

Après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, deux jours après l'assassinat du commandant Massoud, il est devenu une importante source d'informations pour la CIA.

Cela l'a mené, après la chute des talibans, à prendre la tête entre 2004 et 2010 du Directoire national de la sécurité (NDS), les services afghans de renseignement.

A ce poste, il se serait créé un vaste réseaux d'informateurs et d'espions parmi les talibans, mais aussi au Pakistan, où sont en grande partie basés leurs dirigeants.

Cela lui a permis d'amasser des éléments prouvant, selon lui, que les insurgés continuaient à bénéficier du soutien de l'armée pakistanaise, ce que celle-ci a démenti.

Son ascension vers la vice-présidence toutefois n'a pas été sans quelques revers. En 2010, il a été renvoyé de son poste à la tête du NDS, après un humiliant attentat contre une conférence de paix à Kaboul.

Resté à l'écart de la politique pendant quelques années, il a mené sa charge contre les talibans et le Pakistan sur les réseaux sociaux, s'en prenant à eux dans des tweets quasi-quotidiens.

Il est revenu en grâce en 2018 en occupant pour quelques mois les fonctions de ministre de l'Intérieur, après avoir scellé une alliance avec le président Ashraf Ghani, qui a fui dimanche l'Afghanistan.

Il est ensuite devenu vice-président après l'élection présidentielle de 2019. M. Saleh a échappé à plusieurs attentats effectués par les talibans, la dernière fois en septembre 2020 quand une charrette piégée a explosé au passage de son convoi, faisant au moins 10 morts.

Quelques heures plus tard, il réapparaissait dans une vidéo, la main gauche couverte de bandages, promettant de rendre coup pour coup. "Nous continuerons notre combat", assénait-il alors.

 


Comment la loi budgétaire Trump va-t-elle affecter le climat?

Le président américain Donald Trump monte sur scène pour prononcer un discours lors de la célébration "Salute to America" à l'Iowa State Fairgrounds à Des Moines, le 3 juillet 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump monte sur scène pour prononcer un discours lors de la célébration "Salute to America" à l'Iowa State Fairgrounds à Des Moines, le 3 juillet 2025. (AFP)
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  • Donald Trump, dont la campagne présidentielle a été abondamment financée par les acteurs du secteur des hydrocarbures a promis de "forer à tout-va" et a multiplié les mesures à l'encontre du secteur des énergies renouvelables
  • Avec la suppression d'une grande partie de ces "outils de motivation énorme", les "projets d'énergie renouvelable sont tous à risque d'échouer complètement"

WASHINGTON: Avec l'adoption par le Congrès américain de son vaste projet de loi budgétaire, le président climatosceptique Donald Trump revient comme il l'avait promis sur plusieurs mesures prises par son prédécesseur Joe Biden pour lutter contre le réchauffement climatique et accélérer la transition énergétique.

Voici un point sur les mesures et conséquences attendues de ce texte, que le républicain a surnommé avec emphase "grande et belle loi".

- Energies renouvelables -

En 2022, M. Biden, président démocrate de l'époque avait fait passer un grand plan nommé Inflation Reduction Act (IRA) prévoyant des inédits investissements dans la transition énergétiques. Parmi eux: environ 370 milliards de dollars de crédits d'impôt dédiés aux projets d'énergie renouvelable ou encore à l'achat d'appareils économes en énergie, qui vont désormais être pour la plupart supprimés.

Selon les nouvelles règles, les crédits restants ne pourront bénéficier qu'à des projets d'énergie mis en service avant 2027 ou dont la construction a débuté dans les 12 mois suivant la promulgation du texte.

Les incitations aux travaux de rénovation énergétique seront elles aussi écourtées, tandis que les crédits d’impôts destinés aux technologies nucléaires, géothermiques ou encore à la capture du carbone perdureront.

Avec la suppression d'une grande partie de ces "outils de motivation énorme", les "projets d'énergie renouvelable sont tous à risque d'échouer complètement", alerte Jean Su de l'ONG Center for Biological Diversity. Et ce alors que la demande d'électricité aux Etats-Unis explose face aux besoins croissants de l'intelligence artificielle.

"Supprimer les incitations fiscales pour l'énergie propre signifie que toute cette nouvelle demande énergétique sera confiée à l'industrie des combustibles fossiles", prédit Mme Su, s'inquiétant d'une augmentation à venir des émissions polluantes, notamment de gaz à effet de serre.

Donald Trump, dont la campagne présidentielle a été abondamment financée par les acteurs du secteur des hydrocarbures a promis de "forer à tout-va" et a multiplié les mesures à l'encontre du secteur des énergies renouvelables et notamment de l'éolien et du solaire.

Sa "belle loi" contenait d'ailleurs initialement une nouvelle taxe qui aurait été dévastatrice pour ces domaines, mais qui a fini par être retirée.

- Voitures électriques -

Les véhicules électriques sont également parmi les plus sévèrement touchés. Les incitations financières à l'achat de véhicules neufs ou d'occasion dits "propres" (électriques ou à hydrogène), seront écourtées et prendront fin en 2025, tandis que celles liées à l'installation de stations de charge expireront fin juin 2026.

Pour Albert Gore du lobby Zero Emission Transportation Association, la loi budgétaire va enterrer l'objectif "de rendre les États-Unis compétitifs à l'échelle mondiale dans les marchés de production de minéraux, de batteries et de véhicules du futur", cédant ainsi du terrain à la Chine.

Le texte va également permettre de réduire à zéro les amendes encourues par les constructeurs automobiles qui n'appliqueraient pas les normes d'économie de carburant. Or, "si vous dites à un enfant avant un contrôle qu'il n'y a aura aucune pénalité s'il triche, que pensez-vous qu'il va faire?", relève, sarcastique, Dan Becker du Center for Biological Diversity.

- Charbon et méthane -

D'autres dispositions de l'IRA, bénéfiques aux entreprises des énergies fossiles, comme des milliards de subvention et des autorisation de forage, vont, elles, perdurer.

Le texte prévoit par ailleurs un dispositif fiscal avantageux pour le charbon utilisé dans la fabrication de l'acier et met fin à un programme destiné à aider à l'industrie des hydrocarbures à réduire ses déchets et émissions très polluantes de méthane.

Il ouvre également la voie à l'exploitation des forêts et ressources en hydrocarbures et minerais de nombreuses terres publiques, y compris dans une zone très sauvage de l'Alaska.


Grèce: des habitants et touristes évacués en Crète en raison d'un violent incendie

Des pompiers grecs luttent contre un feu de forêt, près de Thymari, au sud-est d'Athènes, le 26 juin 2025. Un feu de forêt s'est déclaré le 26 juin 2025 près des villes balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km au sud-est d'Athènes, entraînant des évacuations et endommageant des maisons, selon les pompiers grecs et la chaîne de télévision publique Ert. (AFP)
Des pompiers grecs luttent contre un feu de forêt, près de Thymari, au sud-est d'Athènes, le 26 juin 2025. Un feu de forêt s'est déclaré le 26 juin 2025 près des villes balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km au sud-est d'Athènes, entraînant des évacuations et endommageant des maisons, selon les pompiers grecs et la chaîne de télévision publique Ert. (AFP)
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  • Ces évacuations ont été ordonnées par précaution en raison de l'absence de moyens aériens pendant la nuit de mercredi à  jeudi pour lutter contre l'incendie qui s'est déclenché mercredi en fin de journée
  • Des renforts d'Athènes ont été envoyés sur place pour aider les pompiers locaux dont la tâche est rendue difficile par l'intensité des vents qui soufflent sur la région

ATHENES: Un incendie, déclenché dans des broussailles et attisé par des vents violents, a entraîné des évacuations d'habitants et de touristes dans le sud-est de l'île grecque de Crète, ont annoncé jeudi les autorités locales.

"Des évacuations ont eu lieu dans de nombreux hôtels et les touristes ont été transférés en toute sécurité dans un gymnase fermé de la municipalité de Iérapetra" sur la côte sud-est de la Crète, a souligné le vice-préfet de Lasithi Yannis Androulakis, sur la chaîne de télévision Mega.

Quelque 1.500 personnes ont dû être évacuées, selon les médias locaux, tandis que la chaîne de télévision publique ERT évoque "plus d'un millier" d'évacuations.

Ces évacuations ont été ordonnées par précaution en raison de l'absence de moyens aériens pendant la nuit de mercredi à  jeudi pour lutter contre l'incendie qui s'est déclenché mercredi en fin de journée, a précisé M. Androulakis.

"En ce moment, il y a trois fronts actifs. En raison des vents forts, le feu a progressé assez rapidement à plusieurs endroits", a-t-il aussi expliqué.

Des renforts d'Athènes ont été envoyés sur place pour aider les pompiers locaux dont la tâche est rendue difficile par l'intensité des vents qui soufflent sur la région.

Quelque 270 pompiers, 10 hélicoptères et des drones luttent contre les flammes près de la ville de Iérapetra, a précisé Vassilios Vathrakoyannis, porte-parole des pompiers lors d'un point de presse.

"Il y a encore de nombreux fronts disparates, le feu brûle des broussailles et des cultures, le vent est très fort jusqu'à 9 Beaufort",  selon ce porte-parole.

 


Les célébrations de la Journée de l'Afrique à Riyad mettent l'accent sur l'unité et la croissance partagée

Le vice-ministre des Affaires étrangères Waleed Al-Khuraiji (au centre) avec le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti Dya-Eddine Said Bamakhrama et le doyen du groupe des ambassadeurs africains Iya Tidjani. (AN photo/Basheer Saleh)
Le vice-ministre des Affaires étrangères Waleed Al-Khuraiji (au centre) avec le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti Dya-Eddine Said Bamakhrama et le doyen du groupe des ambassadeurs africains Iya Tidjani. (AN photo/Basheer Saleh)
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  • Waleed Elkhereiji, a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à renforcer la coopération et le partenariat avec les pays africains, à promouvoir le commerce et l'intégration et à améliorer la consultation et la coordination sur les questions communes.
  • Le ministre saoudien présente un plan d'investissement de 25 milliards de dollars et une présence diplomatique accrue sur le continent.

RIYAD : Le vice-ministre des affaires étrangères, Waleed Elkhereiji, a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à renforcer la coopération et le partenariat avec les pays africains, à promouvoir le commerce et l'intégration et à améliorer la consultation et la coordination sur les questions communes.

S'exprimant lors de la cérémonie de la Journée de l'Afrique au palais culturel du quartier diplomatique de Riyad, le ministre a décrit l'Afrique comme un continent riche en opportunités, doté de ressources naturelles, d'une population jeune et d'un potentiel renouvelable.

Il a déclaré que les pays africains étaient importants pour la politique étrangère de l'Arabie saoudite : "L'Afrique accueille le plus grand nombre de missions diplomatiques et consulaires saoudiennes, et le Royaume a l'intention de porter le nombre de ses ambassades en Afrique à plus de 40 dans les années à venir.

Artistes se produisant lors de la Journée de l'Afrique 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)
Artistes se produisant lors de la Journée de l'Afrique 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)

M. Elkhereiji a ajouté que le Royaume avait fourni plus de 45 milliards de dollars pour soutenir le développement et les projets humanitaires dans 54 pays africains, l'agence d'aide saoudienne KSrelief ayant fourni à elle seule plus de 450 millions de dollars d'aide dans 46 nations africaines.

M. Elkhereiji a ajouté que l'objectif du Royaume était d'investir 25 milliards de dollars en Afrique, d'assurer 10 milliards de dollars d'exportations et d'offrir 5 milliards de dollars de financement du développement au continent d'ici 2030.

L'événement intitulé "Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations" a rassemblé plus de 400 invités, dont des responsables saoudiens, des diplomates, des hommes d'affaires et des membres de la société.

Le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite, Dya-Eddine Said Bamakhrama, a souligné l'importance symbolique et politique de cette journée, la qualifiant de rappel à la poursuite d'une Afrique fondée sur la dignité, l'équité et la justice. 

Invités à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)
Invités à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)

"C'est une journée de commémoration, d'unité et de responsabilité collective. Nous honorons nos ancêtres, reconnaissons la vision de nos dirigeants et réaffirmons notre engagement en faveur d'un avenir africain fondé sur la dignité, l'équité et la justice", a-t-il déclaré.

Il a souligné la nécessité pour les États africains de faire entendre leur voix dans les forums internationaux, de renforcer la coopération panafricaine et de promouvoir la jeunesse, les savoirs autochtones et les identités culturelles.

M. Bamakhrama a ajouté : "Sur la voie du développement, l'Afrique ne marche pas seule et compte sur la solidarité de ses partenaires, en particulier l'Arabie saoudite. Nous saluons les résolutions adoptées par le sommet Arabie saoudite-Afrique qui s'est tenu à Riyad en 2023 et qui a marqué une étape importante dans le renforcement du partenariat stratégique. 

Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)
Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)

"La Vision 2030 de l'Arabie saoudite offre de nouvelles possibilités de jeter des ponts durables entre nos peuples. Ensemble, nous pouvons transformer cette coopération en une alliance durable."

Le chef du corps diplomatique africain et ambassadeur du Cameroun en Arabie saoudite, Iya Tidjani, a rendu hommage à la vision des pères fondateurs du panafricanisme, qui considéraient l'unité africaine comme essentielle au développement du continent et à son rayonnement dans le monde.

"Il y a 62 ans, alors que l'Afrique portait encore les stigmates de l'esclavage, de la colonisation, de l'apartheid et de la discrimination, les chefs d'État africains ont jeté les bases de la charte de l'Organisation de l'unité africaine, marquant ainsi un tournant dans la quête de l'indépendance. Leurs successeurs, soutenus par l'Union africaine, restent engagés", a-t-il déclaré. 

Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)
Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)

"La Journée de l'Afrique, anciennement Journée de la liberté africaine et plus tard Journée de la libération africaine, trouve son origine dans la résistance collective du peuple africain. La commémoration de 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains, perpétue cet héritage".

Il a exhorté les jeunes générations à s'inspirer de cet héritage et à œuvrer à la réalisation des objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, à savoir une croissance économique inclusive et durable sur l'ensemble du continent.

En marge de la réception, la diversité culturelle de l'Afrique a été mise en valeur par une exposition d'artisanat représentant différents pays.

À travers cette célébration, le corps diplomatique africain a voulu transmettre à la communauté internationale sa solidarité, son unité et sa détermination, tout en appelant au dialogue, à la reconnaissance historique et à l'action concrète en faveur de la justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com