À New York, la vaccination, sésame pour un retour à une vie normale

Dans la ville de plus de 8 millions d'habitants, près de 75% des adultes a reçu au moins une dose, selon les chiffres de la mairie, qui a tenté de redonner du rythme à la vaccination en promettant 100 dollars à chaque première injection. (Photo, AFP)
Dans la ville de plus de 8 millions d'habitants, près de 75% des adultes a reçu au moins une dose, selon les chiffres de la mairie, qui a tenté de redonner du rythme à la vaccination en promettant 100 dollars à chaque première injection. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 août 2021

À New York, la vaccination, sésame pour un retour à une vie normale

  • De Broadway au Met Opera, les lieux culturels les plus prestigieux ou prisés des touristes ont aussi annoncé la couleur pour leur réouverture
  • San Francisco et la Nouvelle-Orléans ont aussi pris des mesures similaires

NEW YORK: Devant un cinéma du quartier de Greenwich village, à Manhattan, Thisbe, 17 ans, a son ticket d'entrée et sa carte de vaccination contre la Covid. Depuis mardi, c'est le sésame pour de nombreuses activités à New York, une nouvelle règle qui s'installe en douceur, dans une ville où la pandémie a laissé des traces.

"Je me sens plus à l'aise si tout le monde est vacciné dans le cinéma", explique la lycéenne, qui attend une amie pour voir Ema, le drame chilien de Pablo Larrain.

L'obligation vaccinale, une atteinte à la liberté? Devant l'entrée de ce petit cinéma, Thisbe balaye l'argument: "C'est ton choix si tu ne veux pas être vacciné, mais c'est un choix égoïste", explique cette adolescente, qui a reçu sa première injection en avril, dès qu'elle a pu, notamment "pour protéger (sa) famille". 

Restaurants, musées, salles de concerts, bowling, aquariums, discothèques, piscines fermées et salles de fitness... depuis mardi, à partir de 12 ans, montrer la preuve d'avoir reçu au moins une injection de vaccin anti-Covid, via un certificat, sa photo, ou un pass digital sur son téléphone est nécessaire pour accéder à une longue liste d'activités en intérieur. 

De Broadway au Met Opera, les lieux culturels les plus prestigieux ou prisés des touristes ont aussi annoncé la couleur pour leur réouverture à partir de septembre: pas de vaccin, pas d'accès.

Aux États-Unis, San Francisco et la Nouvelle-Orléans ont aussi pris des mesures similaires.

«En terrasse»

À New York, les établissements ont jusqu'au 13 septembre pour s'adapter avant les premiers contrôles, mais déjà, les affichettes annonçant les nouvelles règles ont fleuri sur de nombreuses devantures. 

Elena Batyuk, gérante du café restaurant Reggio, compte mettre ce temps à profit pour faire de la pédagogie. "Tout ce que je veux éviter, c'est que des clients s'énervent contre mon équipe ou leur crient dessus", explique-t-elle, devant sa terrasse en palettes repeintes en vert, où sont déployés un drapeau arc-en-ciel et un drapeau américain.

"Demander leurs données médicales aux gens ... leur dire ce qu'ils doivent faire, ce n'est vraiment pas mon truc", souffle-t-elle. "Maintenant, si on nous demande de le faire... Tout le monde sera bienvenu ici, mais pour certains, ce sera en terrasse", soupire Elena, un brin dépitée.

Dans la ville de plus de 8 millions d'habitants, près de 75% des adultes a reçu au moins une dose, selon les chiffres de la mairie, qui a tenté de redonner du rythme à la vaccination en promettant 100 dollars à chaque première injection.

«Frappés les premiers»

À une poignée de kilomètres de Greenwich village, dans son petit bar à Brooklyn, Paul's, Jillian Wowak soutient totalement la vaccination obligatoire, très pressée de tourner la page de la Covid.

"Ceux qui ne se font pas vacciner, quelque part, j'ai le sentiment qu'ils jouent avec mon argent", explique cette gérante, qui demande à tous ses clients d'être vaccinés. "Ici, vous ne pouvez pas garder un masque pour manger ou pour boire. Et si je dois espacer les clients, je peux accueillir quatre personnes", ironise-t-elle.

Dans toute la ville, nombre de vitrines sont restées vides, malgré la reprise des activités au printemps, les touristes internationaux ne sont quasiment pas encore revenus et l'émergence du variant Delta a fait craindre un nouveau coup d'arrêt. Le salon de l'auto de New York, prévu du 20 au 29 août, a notamment été annulé.

"Nous avons été frappés les premiers et le plus durement" au printemps 2020, rappelle Diane Gnagnarelli, une professeure de théâtre de 62 ans, qui évoque les récits d'un de ses neveux vivant près d'un hôpital de la ville où il voyait des camions frigorifiques transformés en morgues d'urgence. 

"Ici, nous vivons les uns sur les autres, alors avec le variant Delta...on est obligé de faire confiance à la science", ajoute-t-elle, en se disant convaincue qu'une forme d'obligation vaccinale finira par s'imposer.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.