L'Espagne arrête un passeur présumé après la mort de 14 migrants dans l'Atlantique

Des migrants secourus regardent la mer alors qu'ils se tiennent sur le pont du navire de sauvetage « Ocean Viking », exploité par les ONG françaises SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières (MSF) le 14 août 2019. (Photo, AFP)
Des migrants secourus regardent la mer alors qu'ils se tiennent sur le pont du navire de sauvetage « Ocean Viking », exploité par les ONG françaises SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières (MSF) le 14 août 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 19 août 2021

L'Espagne arrête un passeur présumé après la mort de 14 migrants dans l'Atlantique

  • Ce Marocain de 43 ans aurait conduit une embarcation qui avait passé deux semaines dans l'Atlantique, au large du nord-ouest de l'Afrique, avant d'être secouru par un navire marchand, a indiqué la police dans un communiqué
  • Parmi les 47 migrants africains passagers de ce bateau, 10 étaient morts durant la traversée et quatre étaient tombés à l'eau et s'étaient noyés durant l'opération de sauvetage, réalisée dans des conditions météo très difficiles, a-t-elle ajouté

MADRID :La police espagnole a annoncé jeudi l'arrestation d'un homme soupçonné d'être un des capitaines d'un bateau de migrants dont 14 occupants sont morts début août en tentant de rejoindre l'archipel espagnol des Canaries.

Ce Marocain de 43 ans aurait conduit une embarcation qui avait passé deux semaines dans l'Atlantique, au large du nord-ouest de l'Afrique, avant d'être secouru par un navire marchand, a indiqué la police dans un communiqué.

Parmi les 47 migrants africains passagers de ce bateau, 10 étaient morts durant la traversée et quatre étaient tombés à l'eau et s'étaient noyés durant l'opération de sauvetage, réalisée dans des conditions météo très difficiles, a-t-elle ajouté.

Selon la police, l'embarcation est tombée en panne de carburant, puis a manqué d'eau et de nourriture, trois jours seulement après son départ du Maroc, fin juillet, à destination des Canaries.

"La majorité des migrants ont commencé à boire de l'eau de mer. Au cours des jours suivants, des personnes ont commencé à mourir à bord et leurs corps ont été jetés à la mer", explique le communiqué.

L'enquête a permis de déterminer qu'un des deux capitaines présumés du bateau était mort pendant la tentative de traversée, tandis que l'autre avait trouvé refuge dans un centre d'accueil pour migrants aux Canaries avec le reste des passagers survivants. C'est là qu'il a été arrêté.

L'homme est accusé de trafic d'êtres humains et d'homicide involontaire. 

En 2020, année record depuis une autre crise migratoire en 2006, 23 023 migrants ont atteint les Canaries, soit huit fois plus qu'en 2019, selon le ministère espagnol de l'Intérieur.

Le flux des arrivées pourrait battre un nouveau record cette année. Du 1er janvier au 15 août, 8.222 migrants sont, en effet, arrivés sur l'archipel, plus de deux fois plus que sur la même période de 2020.

Selon l'Organisation internationale pour les Migrations, près de 300 personnes ont perdu la vie sur cette route maritime depuis le début de l'année et quelque 850 sont morts ou ont disparu en 2020.

Pour sa part, l'ONG espagnole Caminando Fronteras, qui surveille les flux migratoires, affirme qu'au moins 1.851 personnes ont péri l'an dernier en tentant la traversée.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.