Après avoir défié les grands magasins sur internet, Amazon prêt à investir le pavé ?

Le géant américain pourrait vendre dans ses grands magasins ses propres produits, allant des vêtements au matériel électronique en passant par les meubles, mais d'autres grandes marques pourraient également être présentes dans ces espaces, selon le Wall Street Journal. (Photo, AFP)
Le géant américain pourrait vendre dans ses grands magasins ses propres produits, allant des vêtements au matériel électronique en passant par les meubles, mais d'autres grandes marques pourraient également être présentes dans ces espaces, selon le Wall Street Journal. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 20 août 2021

Après avoir défié les grands magasins sur internet, Amazon prêt à investir le pavé ?

  • Dans son coeur de métier, le commerce en ligne, Amazon est aujourd'hui très dominant, ayant dégagé au deuxième trimestre 2021 7,8 milliards de dollars de bénéfice net
  • Selon eMarketer, en 2021, les ventes mondiales de la plateforme vont croître de plus de 26% à 626,6 milliards de dollars, soit 12,7% du marché global de l'e-commerce

NEW YORK : Après avoir taillé des croupières en ligne aux grands acteurs historiques de la distribution, Amazon va-t-il les défier sur leur propre terrain, les rues américaines ? Le géant de la tech pourrait y ouvrir plusieurs grands magasins, de mauvaise augure pour ces grands noms.

Les premiers grands magasins siglés Amazon pourraient voir le jour dans les Etats de l'Ohio et en Californie, croit savoir le Wall Street Journal qui a dévoilé l'information jeudi en citant des sources proches du dossier.

Interrogé par l'AFP, le groupe s'est refusé à tout commentaire.

Leur taille serait d'un peu moins de 3 000 mètres carrés, affirme le quotidien américain, un espace relativement modeste en comparaison avec les traditionnels grands magasins dans le pays, mais proche de récentes constructions de marques telles que Nordstrom et Bloomingdale's.

"Si elle est déployée de manière sérieuse, l'initiative est une très mauvaise nouvelle pour les grands magasins traditionnels", réagit Neil Saunders, managing director chez GlobalData.

Pour le moment ces derniers réagissaient de manière assez partagée à la nouvelle en Bourse, portés pour certains par des résultats très favorables annoncés jeudi. 

Macy's et Kohl's, qui s'envolaient respectivement de 17,8% et 6,6% à Wall Street vers 16H20 GMT, ont revu à la hausse leurs perspectives de bénéfices annuels avec le retour des consommateurs dans les grands magasins dans le sillage d'une année de pandémie très difficile pour le secteur.

 Faillite

Celle-ci a même été fatale à certains noms, ayant poussé l'emblématique JC Penney mais aussi le groupe de luxe Neiman Marcus vers la faillite. 

Un an et demi après la pandémie, les projets d'Amazon pourraient peser sur les groupes ayant "des ancrages géographiques comparables" au projet du groupe fondé par Jeff Bezos et désormais dirigé par Andy Jassy, à l'instar de Kohl's, affirme M. Saunders.

Les enseignes Bed Bath & Beyond et Best Buy, qui pourraient également être affectés, perdaient de leur côté 0,40% et 0,07% en Bourse.

D'autres, selon Neil Saunders, pourraient souffrir, faute de modernisation suffisante, à l'instar du retard pris par Macy's dans la mise en place de magasins plus petits appelés Market by Macy's.

"Le manque d'innovation des grands magasins traditionnels signifie que leurs défenses sont très faibles et la dernière chose qu'elles souhaitent c'est un nouvel envahisseur", explique-t-il.

L'incursion d'Amazon en "dur", si elle se concrétisait serait loin d'être un coup d'essai, le géant du commerce en ligne exploitant déjà des boutiques depuis plusieurs années au travers de ses magasins "4 étoiles", des librairies "Amazon Books" ou plus récemment, "Amazon Fresh", magasin de nourriture.

Comme il le fait avec ses librairies, Amazon met à profit au sein de ses magasins 4 étoiles les données tirées de la vente en ligne pour effectuer sa sélection de produits. Il y vend une sélection de produits Amazon et d'autres marques notés au minimum 4 étoiles, sur une échelle qui en compte 5.

Multicanal

Le géant américain pourrait vendre dans ses grands magasins ses propres produits, allant des vêtements au matériel électronique en passant par les meubles, mais d'autres grandes marques pourraient également être présentes dans ces espaces, selon le Wall Street Journal. 

"Amazon sait que l'avenir de la distribution passe par le multicanal", souligne Neil Saunders.

"La plupart des consommateurs passent aujourd'hui par internet et les boutiques", explique l'expert, rappelant que pendant la pandémie, les taux de croissance les plus élevés ne venaient pas "des purs acteurs du web mais de ceux qui savaient faire les deux". 

Selon lui, "Amazon sait qu'il est impératif de jouer sur les deux tableaux".

Parmi ses autres incursions dans les boutiques en dur, Amazon a racheté l'enseigne alimentaire Whole Foods en 2017 pour 13,7 milliards de dollars.

Début 2018 il a également ouvert à Seattle sa première boutique "Amazon Go", une épicerie sans caisse où les achats sont enregistrés par capteurs et caméras. Il a poursuivi le mouvement en lançant en mars 2021 la première boutique du genre hors des Etats-Unis, à Londres.

Dans son coeur de métier, le commerce en ligne, Amazon est aujourd'hui très dominant, ayant dégagé au deuxième trimestre 2021 7,8 milliards de dollars de bénéfice net.

Selon eMarketer, en 2021, les ventes mondiales de la plateforme vont croître de plus de 26% à 626,6 milliards de dollars, soit 12,7% du marché global de l'e-commerce.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.