De la Somalie en guerre au magazine Vogue, le parcours remarquable d’un mannequin qui porte le voile

Rawdah Mohammed puise son inspiration dans ses origines somaliennes dans le cadre de son activité de rédactrice en chef de la nouvelle édition scandinave du magazine Vogue. (Photo fournie)
Rawdah Mohammed puise son inspiration dans ses origines somaliennes dans le cadre de son activité de rédactrice en chef de la nouvelle édition scandinave du magazine Vogue. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Vendredi 20 août 2021

De la Somalie en guerre au magazine Vogue, le parcours remarquable d’un mannequin qui porte le voile

  • Rawdah Mohamed est la seule rédactrice en chef de couleur qui porte le voile au sein d’un magazine occidental
  • La famille du mannequin somalo-norvégien a fui la guerre civile en Somalie pour le Kenya quand elle était encore bébé

LONDRES: Rawdah Mohammed a vécu dans un camp de réfugiés après que sa famille a obtenu l’asile politique en Norvège. À l’école, elle se faisait souvent intimider parce qu’elle portait le voile.

Le mannequin de 29 ans puise son inspiration dans ses origines somaliennes. Elle vient d’être nommée rédactrice en chef de la nouvelle édition scandinave du magazine Vogue.

En plus d’être la seule rédactrice en chef de couleur qui porte le voile au sein d’un magazine occidental, Rawdah Mohammed a également dû suivre un chemin parsemé d’embûches pour décrocher le job de ses rêves.

La famille du mannequin somalo-norvégien a fui la guerre civile en Somalie pour le Kenya quand elle était encore bébé. Accompagnée de ses parents et de ses neufs frères et sœurs – dont une adoptive –, elle a grandi dans camp de réfugiés au Kenya avant que la famille ne s'installe en Norvège, Rawadh avait alors 8 ans.

«Dès notre arrivée en Norvège, nous avons vécu pendant deux ans dans un camp de réfugiés situé dans une toute petite ville. C’était difficile parce que les habitants étaient extrêmement racistes. Ils ne voulaient pas que des réfugiés s’installent chez eux, pensant que nous étions dangereux et que nous avions l’intention de prendre leur travail», se souvient-elle, pour Arab News.

Au cours de ces deux années, elle se faisait intimider à l’école parce qu’elle portait le voile. Les autres petites filles du camp le retiraient en classe.

Ses professeurs ont évoqué la possibilité de lui interdire le port du voile à l’école, ce qui l’a «traumatisée et bouleversée».

«En route vers la Norvège, ma maman ne cessait de répéter que la sécurité régnait dans ce pays, qu’il n’y avait pas de guerre et que nous pourrons faire ce que nous voudrons parce que nous y serons complètement libres», raconte-t-elle.

Le mannequin admet avoir ressenti que, dans cet endroit où elle espérait pouvoir être libre, tout le monde l’était sauf elle.

Rawdah Mohamed est la première rédactrice en chef de couleur qui porte le voile au sein d’un magazine occidental. (Photo fournie)
Rawdah Mohamed est la première rédactrice en chef de couleur qui porte le voile au sein d’un magazine occidental. (Photo fournie)

«On me disait que quelque chose ne tournait pas rond chez moi, que j’étais à l’origine du problème et que je devais changer. Je n’ai pas du tout apprécié cela. Je n’ai pas fait tout ce trajet pour qu’on me dise que je ne suis toujours pas libre», explique-t-elle.

«J’ai décidé de continuer à porter le voile. C’était comme une prise de position.»

Sa vie a commencé à s’améliorer à l’âge de 10 ans, lorsque sa famille a quitté le camp et obtenu l’autorisation de rester en Norvège.

«C’est à ce moment-là que j’ai vraiment pu vivre mon enfance. Nous étions dans un lieu sûr et avions une adresse permanente, que nous considérions notre foyer. Je n’avais jamais connu ce sentiment. Ma mère était heureuse parce que tous ses enfants étaient en sécurité. Nous avions de quoi manger et ne manquions de rien», poursuit-elle.

Bien qu’elle n’ait pas vécu longtemps en Somalie, Rawdah Mohammed affirme que son amour pour la mode provient de ses origines somaliennes.

«Nos vêtements sont hauts en couleur», insiste-t-elle.

Petite, elle adorait regarder les femmes se préparer pour un mariage dans le camp de réfugiés au Kenya, ou accompagner sa mère au marché pour «voir ce que les autres portaient».

«Au camp de réfugiés, je faisais partie des rares enfants autorisés à assister aux mariages simplement parce ce que j’étais passionnée par ce qu’ils faisaient. Je m’asseyais dans la rue et regardais passer ces dames», déclare-t-elle.

Le vendredi, les adolescentes suivaient des cours d’instruction religieuse sur le Coran et l’islam. Les jeunes filles s’habillaient pendant que Rawdah les observait avec envie. Elle trouvait leurs voiles attrayants. C’est d’ailleurs ce qui l’a inspirée et incitée à en porter.

«Dans le camp de réfugiés au Kenya, seules les adolescentes portaient le voile. J’aimais imiter leurs tenues ou même la manière dont elles parlaient et marchaient. Elles ornaient leur hijab d’accessoires. C’était très stylé. Je voulais à tout prix leur ressembler», ajoute-t-elle.

Rawdah Mohammed décrit à quel point la confection de vêtements traditionnels pour l’Aïd était «spéciale» dans le camp. C’était la seule occasion où ses parents pouvaient se permettre de lui acheter de nouveaux habits.

«Il fallait acheter du tissu et l’apporter au couturier, qui était toujours un homme. On lui disait exactement ce qu’on voulait et il confectionnait la robe. C’était pour moi un moment unique», renchérit-elle.

Elle affirme être «tombée par hasard sur le mannequinat» après qu’une amie l’a mise en contact avec son manager alors qu’elle suivait des études en analyse comportementale et soins de santé à l’université.

«J’ai assisté à un défilé de mode à Oslo à la fin de 2018. C’est là-bas que j’ai rencontré mon manager. Il m’a exposé un peu leur travail avant qu’on ne se réunisse dans son bureau. Je lui ai dit que je n’étais pas sûre de vouloir devenir mannequin, mais que je tenais absolument à travailler dans la mode», souligne-t-elle.

Cependant, après quelques séances photos qui lui ont plu, Rawdah Mohammed décide de devenir mannequin en 2019.

Au début de sa carrière, elle jongle entre le mannequinat et le travail avec des autistes et d’autres personnes souffrant de handicaps mentaux.

À ce jour, elle continue de faire du bénévolat dans les soins de santé mentale et travaille auprès des patients dans les hôpitaux surchargés durant la pandémie de Covid-19.

Elle est choquée de constater que le voile est perçu différemment dans le monde de la mode par rapport aux professions de la santé.

«C’est si étrange. Vous ne vous imaginez même pas ce que les gens peuvent dire à ce sujet. Après tout, ce n’est qu’un bout de tissu sur ma tête», s’étonne-t-elle.

«On s’attend à ce que tous les adultes soient suffisamment intelligents pour comprendre que ce n’est rien de plus qu’un choix religieux qui ne prête pas à débat. Lorsque vous entrez dans le monde de la mode, vous vous rendez compte qu’il y a nettement moins d’ouverture. C’est comme si j’étais toujours au camp de réfugiés, où je devais justifier mon apparence et défendre mes droits», explique-t-elle.

Au contraire, «lorsqu’on est infirmière, le voile fait partie de l’uniforme. Personne ne remet cela en question. Tout le monde en a tellement l’habitude. Ce n’est jamais un problème», soutient-elle.

Son indignation s’est d’abord manifestée lorsque certains lui ont demandé quelle quantité de cheveux elle avait le droit de montrer et si elle pouvait exhiber son cou.

 «Au début, j’étais extrêmement choquée par l’attitude des gens à l’égard de tout ce qui est différent ou des choses auxquelles ils ne sont pas habitués», énonce-t-elle.

«Il y a même eu certaines situations où ils demandaient à me voir avant une séance photos pour tenter de me persuader de montrer un peu de cheveux, alors qu’ils sont parfaitement au courant que je ne peux pas le faire. Parfois même, ils me demandent quelle quantité de cheveux je suis prête à montrer parce qu’ils aimeraient en voir un petit peu. Je trouve cela scandaleux», dit-elle.

Cependant, le mannequin affirme que ceux qui font appel à ses services sont ouverts d’esprit quand il est question de voile. «C’est pour cela qu’ils travaillent avec moi.»

«Les gens avec qui je travaille en valent la peine et sont ouverts au dialogue. 99% des personnes que je rencontre et avec qui je coopère sont différentes. Je ne travaille pas avec des gens qui ne me comprennent pas», insiste-t-elle.

Selon elle, les mannequins doivent parfois apporter leurs propres voiles pour le tournage et montrer au styliste comment les mettre. C’est un stress supplémentaire. Cependant, elle considère que c’est à elle de faire en sorte que le monde de la mode puisse se familiariser avec le voile et ce qu’il représente.

«Nous sommes la première génération de mannequins qui portent le voile, et c’est à nous de le leur montrer. Si nous ne le faisons pas correctement, l’industrie de la mode pourra faire ce que bon lui semble. Il y aura donc des mannequins qui soi-disant portent le voile, mais ce dernier ne sera pas perçu de la même manière que le mannequin et la communauté musulmane le perçoivent.»

 «C’est donc à nous qu’incombe la responsabilité de montrer à l’industrie de la mode le fonctionnement de nos communautés, la manière dont nous nous voyons et notre interprétation du port du voile.»

«Lorsque je suis en tournage et que je dois expliquer au styliste ce qui est possible et ce qui ne l’est pas, je le fais de bon cœur. Parfois, j’y vais un jour à l’avance pour en discuter. Cela ne me dérange pas, c’est quelque chose que j’aime faire», insiste-t-elle.

La famille du mannequin somalo-norvégien a fui la guerre civile en Somalie pour le Kenya quand elle était encore bébé. Accompagnée de ses parents et de ses neufs frères et sœurs – dont une adoptive –, elle a grandi dans un camp de réfugiés au Kenya avant que la famille ne s’installe en Norvège, Rawdah avait alors 8 ans. (Photo fournie)
La famille du mannequin somalo-norvégien a fui la guerre civile en Somalie pour le Kenya quand elle était encore bébé. Accompagnée de ses parents et de ses neufs frères et sœurs – dont une adoptive –, elle a grandi dans un camp de réfugiés au Kenya avant que la famille ne s’installe en Norvège, Rawdah avait alors 8 ans. (Photo fournie)

Elle ajoute que les mannequins qui portent le voile doivent s’assurer que le photographe comprend bien leurs «intégrité et points de vue religieux».

«Si le photographe vous demande de prendre une certaine pose qui ne vous convient pas ou qui pourrait avoir un caractère sexuel, vous devez lui dire que vous ne pouvez pas le faire parce que cela vous met mal à l’aise. Bien sûr, en tant que mannequin portant le voile, on a une responsabilité supplémentaire. Si ces photos sont publiées, on subit le retour de bâton», affirme-t-elle.

Rawdah Mohammed a décroché le poste de rédactrice en chef de l’édition scandinave de Vogue très récemment.

La première édition du magazine a été publiée la semaine dernière avec, en couverture, la jeune militante suédoise pour le climat Greta Thunberg.

«J’écris des articles sur la mode et m’occupe du style du magazine. J’assiste à des défilés de mode et en fait la critique. Je fais des vidéos et m’occupe des réseaux sociaux», précise-t-elle.

Elle est particulièrement fan des stylistes libanais et porte souvent leurs créations pour les grands événements.

«Je pense que leur haute couture est exceptionnelle. J’aime beaucoup Nicolas Jebran et Georges Chakra. Ce sont mes préférés.»

Le mannequin ajoute que les stylistes arabes sont très familiers avec le concept du voile. C’est beaucoup plus facile de porter leurs créations.

«Certaines de leurs tenues ne sont pas très pudiques. Ils ajoutent donc du tissu pour que je puisse porter un voile ainsi que des morceaux de vêtements assortis à la robe pour que je n’aie pas à me soucier des fentes ou des tissus transparents.»

Lorsqu’on lui demande ce qu’elle prévoit pour l’avenir, Rawdah Mohammed déclare qu’elle ne s’en inquiète pas beaucoup. Elle aime être un esprit libre.

«J’aime ma vie comme elle est. Quand on se laisse porter, on passe toujours de très bons moments», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Short Url
  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
Short Url
  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Short Url
  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.