De la Somalie en guerre au magazine Vogue, le parcours remarquable d’un mannequin qui porte le voile

Rawdah Mohammed puise son inspiration dans ses origines somaliennes dans le cadre de son activité de rédactrice en chef de la nouvelle édition scandinave du magazine Vogue. (Photo fournie)
Rawdah Mohammed puise son inspiration dans ses origines somaliennes dans le cadre de son activité de rédactrice en chef de la nouvelle édition scandinave du magazine Vogue. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 20 août 2021

De la Somalie en guerre au magazine Vogue, le parcours remarquable d’un mannequin qui porte le voile

  • Rawdah Mohamed est la seule rédactrice en chef de couleur qui porte le voile au sein d’un magazine occidental
  • La famille du mannequin somalo-norvégien a fui la guerre civile en Somalie pour le Kenya quand elle était encore bébé

LONDRES: Rawdah Mohammed a vécu dans un camp de réfugiés après que sa famille a obtenu l’asile politique en Norvège. À l’école, elle se faisait souvent intimider parce qu’elle portait le voile.

Le mannequin de 29 ans puise son inspiration dans ses origines somaliennes. Elle vient d’être nommée rédactrice en chef de la nouvelle édition scandinave du magazine Vogue.

En plus d’être la seule rédactrice en chef de couleur qui porte le voile au sein d’un magazine occidental, Rawdah Mohammed a également dû suivre un chemin parsemé d’embûches pour décrocher le job de ses rêves.

La famille du mannequin somalo-norvégien a fui la guerre civile en Somalie pour le Kenya quand elle était encore bébé. Accompagnée de ses parents et de ses neufs frères et sœurs – dont une adoptive –, elle a grandi dans camp de réfugiés au Kenya avant que la famille ne s'installe en Norvège, Rawadh avait alors 8 ans.

«Dès notre arrivée en Norvège, nous avons vécu pendant deux ans dans un camp de réfugiés situé dans une toute petite ville. C’était difficile parce que les habitants étaient extrêmement racistes. Ils ne voulaient pas que des réfugiés s’installent chez eux, pensant que nous étions dangereux et que nous avions l’intention de prendre leur travail», se souvient-elle, pour Arab News.

Au cours de ces deux années, elle se faisait intimider à l’école parce qu’elle portait le voile. Les autres petites filles du camp le retiraient en classe.

Ses professeurs ont évoqué la possibilité de lui interdire le port du voile à l’école, ce qui l’a «traumatisée et bouleversée».

«En route vers la Norvège, ma maman ne cessait de répéter que la sécurité régnait dans ce pays, qu’il n’y avait pas de guerre et que nous pourrons faire ce que nous voudrons parce que nous y serons complètement libres», raconte-t-elle.

Le mannequin admet avoir ressenti que, dans cet endroit où elle espérait pouvoir être libre, tout le monde l’était sauf elle.

Rawdah Mohamed est la première rédactrice en chef de couleur qui porte le voile au sein d’un magazine occidental. (Photo fournie)
Rawdah Mohamed est la première rédactrice en chef de couleur qui porte le voile au sein d’un magazine occidental. (Photo fournie)

«On me disait que quelque chose ne tournait pas rond chez moi, que j’étais à l’origine du problème et que je devais changer. Je n’ai pas du tout apprécié cela. Je n’ai pas fait tout ce trajet pour qu’on me dise que je ne suis toujours pas libre», explique-t-elle.

«J’ai décidé de continuer à porter le voile. C’était comme une prise de position.»

Sa vie a commencé à s’améliorer à l’âge de 10 ans, lorsque sa famille a quitté le camp et obtenu l’autorisation de rester en Norvège.

«C’est à ce moment-là que j’ai vraiment pu vivre mon enfance. Nous étions dans un lieu sûr et avions une adresse permanente, que nous considérions notre foyer. Je n’avais jamais connu ce sentiment. Ma mère était heureuse parce que tous ses enfants étaient en sécurité. Nous avions de quoi manger et ne manquions de rien», poursuit-elle.

Bien qu’elle n’ait pas vécu longtemps en Somalie, Rawdah Mohammed affirme que son amour pour la mode provient de ses origines somaliennes.

«Nos vêtements sont hauts en couleur», insiste-t-elle.

Petite, elle adorait regarder les femmes se préparer pour un mariage dans le camp de réfugiés au Kenya, ou accompagner sa mère au marché pour «voir ce que les autres portaient».

«Au camp de réfugiés, je faisais partie des rares enfants autorisés à assister aux mariages simplement parce ce que j’étais passionnée par ce qu’ils faisaient. Je m’asseyais dans la rue et regardais passer ces dames», déclare-t-elle.

Le vendredi, les adolescentes suivaient des cours d’instruction religieuse sur le Coran et l’islam. Les jeunes filles s’habillaient pendant que Rawdah les observait avec envie. Elle trouvait leurs voiles attrayants. C’est d’ailleurs ce qui l’a inspirée et incitée à en porter.

«Dans le camp de réfugiés au Kenya, seules les adolescentes portaient le voile. J’aimais imiter leurs tenues ou même la manière dont elles parlaient et marchaient. Elles ornaient leur hijab d’accessoires. C’était très stylé. Je voulais à tout prix leur ressembler», ajoute-t-elle.

Rawdah Mohammed décrit à quel point la confection de vêtements traditionnels pour l’Aïd était «spéciale» dans le camp. C’était la seule occasion où ses parents pouvaient se permettre de lui acheter de nouveaux habits.

«Il fallait acheter du tissu et l’apporter au couturier, qui était toujours un homme. On lui disait exactement ce qu’on voulait et il confectionnait la robe. C’était pour moi un moment unique», renchérit-elle.

Elle affirme être «tombée par hasard sur le mannequinat» après qu’une amie l’a mise en contact avec son manager alors qu’elle suivait des études en analyse comportementale et soins de santé à l’université.

«J’ai assisté à un défilé de mode à Oslo à la fin de 2018. C’est là-bas que j’ai rencontré mon manager. Il m’a exposé un peu leur travail avant qu’on ne se réunisse dans son bureau. Je lui ai dit que je n’étais pas sûre de vouloir devenir mannequin, mais que je tenais absolument à travailler dans la mode», souligne-t-elle.

Cependant, après quelques séances photos qui lui ont plu, Rawdah Mohammed décide de devenir mannequin en 2019.

Au début de sa carrière, elle jongle entre le mannequinat et le travail avec des autistes et d’autres personnes souffrant de handicaps mentaux.

À ce jour, elle continue de faire du bénévolat dans les soins de santé mentale et travaille auprès des patients dans les hôpitaux surchargés durant la pandémie de Covid-19.

Elle est choquée de constater que le voile est perçu différemment dans le monde de la mode par rapport aux professions de la santé.

«C’est si étrange. Vous ne vous imaginez même pas ce que les gens peuvent dire à ce sujet. Après tout, ce n’est qu’un bout de tissu sur ma tête», s’étonne-t-elle.

«On s’attend à ce que tous les adultes soient suffisamment intelligents pour comprendre que ce n’est rien de plus qu’un choix religieux qui ne prête pas à débat. Lorsque vous entrez dans le monde de la mode, vous vous rendez compte qu’il y a nettement moins d’ouverture. C’est comme si j’étais toujours au camp de réfugiés, où je devais justifier mon apparence et défendre mes droits», explique-t-elle.

Au contraire, «lorsqu’on est infirmière, le voile fait partie de l’uniforme. Personne ne remet cela en question. Tout le monde en a tellement l’habitude. Ce n’est jamais un problème», soutient-elle.

Son indignation s’est d’abord manifestée lorsque certains lui ont demandé quelle quantité de cheveux elle avait le droit de montrer et si elle pouvait exhiber son cou.

 «Au début, j’étais extrêmement choquée par l’attitude des gens à l’égard de tout ce qui est différent ou des choses auxquelles ils ne sont pas habitués», énonce-t-elle.

«Il y a même eu certaines situations où ils demandaient à me voir avant une séance photos pour tenter de me persuader de montrer un peu de cheveux, alors qu’ils sont parfaitement au courant que je ne peux pas le faire. Parfois même, ils me demandent quelle quantité de cheveux je suis prête à montrer parce qu’ils aimeraient en voir un petit peu. Je trouve cela scandaleux», dit-elle.

Cependant, le mannequin affirme que ceux qui font appel à ses services sont ouverts d’esprit quand il est question de voile. «C’est pour cela qu’ils travaillent avec moi.»

«Les gens avec qui je travaille en valent la peine et sont ouverts au dialogue. 99% des personnes que je rencontre et avec qui je coopère sont différentes. Je ne travaille pas avec des gens qui ne me comprennent pas», insiste-t-elle.

Selon elle, les mannequins doivent parfois apporter leurs propres voiles pour le tournage et montrer au styliste comment les mettre. C’est un stress supplémentaire. Cependant, elle considère que c’est à elle de faire en sorte que le monde de la mode puisse se familiariser avec le voile et ce qu’il représente.

«Nous sommes la première génération de mannequins qui portent le voile, et c’est à nous de le leur montrer. Si nous ne le faisons pas correctement, l’industrie de la mode pourra faire ce que bon lui semble. Il y aura donc des mannequins qui soi-disant portent le voile, mais ce dernier ne sera pas perçu de la même manière que le mannequin et la communauté musulmane le perçoivent.»

 «C’est donc à nous qu’incombe la responsabilité de montrer à l’industrie de la mode le fonctionnement de nos communautés, la manière dont nous nous voyons et notre interprétation du port du voile.»

«Lorsque je suis en tournage et que je dois expliquer au styliste ce qui est possible et ce qui ne l’est pas, je le fais de bon cœur. Parfois, j’y vais un jour à l’avance pour en discuter. Cela ne me dérange pas, c’est quelque chose que j’aime faire», insiste-t-elle.

La famille du mannequin somalo-norvégien a fui la guerre civile en Somalie pour le Kenya quand elle était encore bébé. Accompagnée de ses parents et de ses neufs frères et sœurs – dont une adoptive –, elle a grandi dans un camp de réfugiés au Kenya avant que la famille ne s’installe en Norvège, Rawdah avait alors 8 ans. (Photo fournie)
La famille du mannequin somalo-norvégien a fui la guerre civile en Somalie pour le Kenya quand elle était encore bébé. Accompagnée de ses parents et de ses neufs frères et sœurs – dont une adoptive –, elle a grandi dans un camp de réfugiés au Kenya avant que la famille ne s’installe en Norvège, Rawdah avait alors 8 ans. (Photo fournie)

Elle ajoute que les mannequins qui portent le voile doivent s’assurer que le photographe comprend bien leurs «intégrité et points de vue religieux».

«Si le photographe vous demande de prendre une certaine pose qui ne vous convient pas ou qui pourrait avoir un caractère sexuel, vous devez lui dire que vous ne pouvez pas le faire parce que cela vous met mal à l’aise. Bien sûr, en tant que mannequin portant le voile, on a une responsabilité supplémentaire. Si ces photos sont publiées, on subit le retour de bâton», affirme-t-elle.

Rawdah Mohammed a décroché le poste de rédactrice en chef de l’édition scandinave de Vogue très récemment.

La première édition du magazine a été publiée la semaine dernière avec, en couverture, la jeune militante suédoise pour le climat Greta Thunberg.

«J’écris des articles sur la mode et m’occupe du style du magazine. J’assiste à des défilés de mode et en fait la critique. Je fais des vidéos et m’occupe des réseaux sociaux», précise-t-elle.

Elle est particulièrement fan des stylistes libanais et porte souvent leurs créations pour les grands événements.

«Je pense que leur haute couture est exceptionnelle. J’aime beaucoup Nicolas Jebran et Georges Chakra. Ce sont mes préférés.»

Le mannequin ajoute que les stylistes arabes sont très familiers avec le concept du voile. C’est beaucoup plus facile de porter leurs créations.

«Certaines de leurs tenues ne sont pas très pudiques. Ils ajoutent donc du tissu pour que je puisse porter un voile ainsi que des morceaux de vêtements assortis à la robe pour que je n’aie pas à me soucier des fentes ou des tissus transparents.»

Lorsqu’on lui demande ce qu’elle prévoit pour l’avenir, Rawdah Mohammed déclare qu’elle ne s’en inquiète pas beaucoup. Elle aime être un esprit libre.

«J’aime ma vie comme elle est. Quand on se laisse porter, on passe toujours de très bons moments», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le documentaire saoudien Horizon mis à l’honneur

La princesse Lamia bent Majed Saoud Al-Saoud, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, préside la remise d'un certificat honorifique à Abdullah Alahmari, PDG de l'initiative Konoz, et Yazeed Albader, producteur associé de « Horizon ».  (Photo, AN/Huda Bashatah)
La princesse Lamia bent Majed Saoud Al-Saoud, secrétaire générale d'Alwaleed Philanthropies, préside la remise d'un certificat honorifique à Abdullah Alahmari, PDG de l'initiative Konoz, et Yazeed Albader, producteur associé de « Horizon ». (Photo, AN/Huda Bashatah)
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
L’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia al-Saoud et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, ont assisté à la projection spéciale du documentaire Horizon. (Photo AN/Huda Bashatah).
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  • Ce documentaire explore les trésors écologiques et les habitats uniques au sein du Royaume
  • Arab News a récemment inauguré Green And Blue, une initiative qui aborde des sujets environnementaux ayant trait au changement climatique et à la préservation de la faune, entre autres

RIYAD: Les réalisateurs d’un documentaire récemment produit et très acclamé sur la faune saoudienne ont été récompensés lors d’une projection spéciale du documentaire Horizon à la résidence de l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Riyad.

Ce nouveau documentaire, produit par l’initiative Konoz, s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre le Centre pour la communication gouvernementale du ministère saoudien des Médias et le Centre national pour la faune.

Il explore les trésors écologiques et les habitats uniques au sein du Royaume.

arabie saoudite
La princesse Lamia bent Majed Saoud al-Saoud (à gauche), secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropies, était l’invitée d’honneur de l’événement. (Photo AN/Huda Bashatah)

La princesse Lamia bent Majed Saoud al-Saoud, secrétaire générale d’Alwaleed Philanthropies, était l’invitée d’honneur de l’événement. La princesse Lamia, grâce à son travail avec cette organisation, a récemment fait part de l’initiative Atlai, une plate-forme innovante d’intelligence artificielle visant à soutenir les efforts mondiaux de lutte contre la déforestation.

La projection a été suivie de la remise d’un certificat honorifique à Abdallah Alahmari, PDG de l’initiative Konoz et à Yazid Albader, coréalisateur du documentaire Horizon. La cérémonie a été présentée par l’ambassadeur de l’UE en Arabie saoudite, Christophe Farnaud, la princesse Lamia et le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas.

M. Farnaud déclare: «Le documentaire Horizon capture la beauté à couper le souffle de la diversité des paysages naturels et de la faune saoudienne.»

«Pendant des siècles, une grande partie de la péninsule Arabique, y compris l’Arabie saoudite, a exercé une attraction mystérieuse sur les explorateurs et les voyageurs européens.»

L’ambassadeur a évoqué l’importance de la protection de l’environnement en raison des besoins humains fondamentaux comme la nourriture et l’eau.

«L’Initiative verte saoudienne et le Pacte vert pour l’Europe ont des objectifs communs. Nous dépendons tous de la nature pour notre alimentation, notre air, notre eau, notre énergie et nos matières premières. La nature et la biodiversité rendent la vie possible, assurent la santé et stimulent notre économie. La nature est également notre meilleure alliée pour lutter contre la crise climatique», soutient-il.

«Le changement climatique, la diversification économique et la transition vers les énergies renouvelables restent des domaines prioritaires à la fois pour l’UE avec sa politique de Pacte vert pour l’Europe, ainsi que pour l’Arabie saoudite avec son initiative Vision 2030.»

La princesse Lamia a commenté les merveilles naturelles fascinantes de l’Arabie saoudite présentées dans le documentaire.

«Grâce à Horizon, nous sommes témoins de la beauté à couper le souffle et de la riche biodiversité de l’Arabie saoudite. Ce documentaire nous plonge au cœur de la diversité de la faune et des paysages du Royaume», déclare-t-elle.

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Les réalisateurs du documentaire sur la faune saoudienne, Horizon, ont été récompensés lors d’une projection spéciale à la résidence de l’ambassadeur de l’UE à Riyad. (Photo AN/Huda Bashatah)

«La projection de ce soir n’est pas seulement une célébration du riche patrimoine naturel de l’Arabie saoudite, mais aussi un appel à l’action et un rappel de notre responsabilité commune de protéger les précieux écosystèmes qui définissent notre monde.»

«À une époque où nos forêts et nos écosystèmes naturels disparaissent à un rythme alarmant, la plate-forme Atlai, créée par Alwaleed Philanthropies, témoigne du pouvoir de l’innovation et de la collaboration. Il s’agit de susciter une passion pour la préservation, une ferveur pour la conservation et un engagement à sauvegarder notre planète pour les générations à venir.»

M. Abbas a félicité l’équipe saoudienne à l’origine du documentaire Horizon : «Nous sommes ravis de nous associer à la délégation de l’UE pour organiser une projection spéciale de ce documentaire remarquable qui présente la faune saoudienne de manière vraiment captivante.»

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Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News. (Photo AN/Huda Bashatah)

Il ajoute: «Dans le cadre de l’initiative Green and Blue d’Arab News, qui met l’accent sur l’environnement et la durabilité, nous sommes également fiers de remettre aux membres de l’équipe saoudienne à l’origine du documentaire Horizon un certificat honorifique et nous les remercions pour leur contribution à la préservation et à la mise en valeur des merveilles que notre cher Royaume a à offrir.»

Arab News a récemment inauguré Green And Blue, une initiative qui aborde des sujets environnementaux ayant trait au changement climatique, à la désertification, à la préservation de la faune, à la durabilité et à l’énergie verte, avec un accent particulier sur l’environnement en Arabie saoudite.

Le PDG de l’initiative Konoz a exprimé sa joie d’assister à la projection du film.

«Ce documentaire met en lumière la beauté de l’Arabie saoudite, son relief varié et la faune et la flore que nous avons la chance d’avoir au sein du Royaume», précise M. Alahmari.

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Les réalisateurs du documentaire sur la faune saoudienne, Horizon, ont été récompensés lors d’une projection spéciale à la résidence de l’ambassadeur de l’UE à Riyad. (Photo AN/Huda Bashatah)

Il a remercié le ministre des Médias, Salmane ben Youssef al-Dossary, pour son soutien constant afin que le film mette en valeur le Royaume et atteigne un public plus large.

Le coréalisateur du documentaire explique comment Horizon a nécessité plus de deux cent soixante jours de tournage et plus de deux mille heures d’enregistrement, car il couvrait toutes les régions.

«Si vous voulez filmer certains animaux, vous n’aurez peut-être pas de chance sur place. Il faut donc faire des repérages, arriver quelques jours avant, rester des semaines pour faire une belle photo ou obtenir cette ligne d’horizon parfaite avec les nuages, le coucher ou le lever du soleil», indique M. Albader.

«Je suis très heureux d’être là, la projection a été un moment formidable. C’est un vrai plaisir de rencontrer des ambassadeurs et de constater à quel point les gens sont soucieux de la nature et de la faune. Ce n’est que le début de nombreux événements à venir.»

Horizon est désormais disponible sur Netflix.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com