La Nasa honore des parcs naturels algériens sur Mars

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Publié le Samedi 14 décembre 2024

La Nasa honore des parcs naturels algériens sur Mars

  • Des portions de Mars ont été baptisées du nom de parcs naturels d'Algérie à l'initiative du physicien algérien Nourredine Melikechi, membre de la mission martienne de l'agence spatiale américaine NASA.
  • Pour ce scientifique, l'attribution de noms algériens à certains sites martiens se justifie notamment par leur forte ressemblance.

ALGER : Des portions de Mars ont été baptisées du nom de parcs naturels d'Algérie à l'initiative du physicien algérien Nourredine Melikechi, membre de la mission martienne de l'agence spatiale américaine NASA. Ce dernier explique à l'AFP vouloir ainsi attirer l'attention sur la fragilité de la Terre.

Trois sites martiens sont désormais répertoriés avec les noms des parcs nationaux du Tassili n'Ajjer, de Ghoufi et du Djurdjura, précise M. Melikechi, qui se dit également fier de rendre hommage à son pays natal.

« Notre planète est fragile et c'est un signal lancé au monde pour prendre soin de nos parcs nationaux, qu'ils se trouvent en Algérie ou ailleurs », explique M. Melikechi, interviewé par l'AFP-TV aux États-Unis.

Pour ce scientifique, l'attribution de noms algériens à certains sites martiens se justifie notamment par leur forte ressemblance.

« Le premier qui m'est venu à l'esprit, c'est le Tassili n'Ajjer », raconte M. Melikechi, parti d'Algérie en 1990 pour les États-Unis où il enseigne à l'université de Massachusetts Lowell.

Le Tassili est un haut plateau aride du Sahara caractérisé par des formations rocheuses surplombant des dunes de sable. Il est classé par l'Unesco pour la présence de peintures préhistoriques datant d'au moins 12 000 ans.

« À chaque fois que je vois des photos de Mars, cela me rappelle le Tassili, et maintenant, quand je vois le Tassili, ça me rappelle Mars », souligne le physicien.

Plusieurs peintures montrent en effet des géants à un seul œil et à cornes, que l'archéologue français Henri Lhote avait qualifiés de « grandes divinités martiennes », dans un livre paru en 1958 (« À la recherche des fresques du Tassili »).

- « Passage du temps » -

« Ghoufi vous donne le sentiment que la vie peut être dure, mais que vous pouvez y arriver au bout du compte : ces rochers ont survécu, la végétation a survécu, et les humains aussi », développe M. Melikechi.

« Si vous regardez les images de Ghoufi, elles ressemblent à certaines zones de Mars et mettent en évidence le passage du temps et la façon dont les planètes changent », note-t-il également.

Le troisième parc, le Djurdjura, une chaîne de montagnes enneigées située à 140 km à l'est d'Alger, ressemble nettement moins à Mars que le Tassili ou Ghoufi, mais M. Melikechi l'a proposé pour évoquer « la richesse des habitats naturels ».

Selon le physicien, le processus de dénomination a été lancé après l'atterrissage de l'astromobile Persévérance dans une partie inexplorée de Mars en 2021.

La zone a été divisée en « quadrants » à baptiser avant d'être étudiée.

« On nous a demandé des noms, j'ai suggéré ces trois parcs nationaux, tandis que d'autres ont proposé des parcs du monde entier ». Une équipe a ensuite examiné et sélectionné les noms définitifs.

L'annonce de la NASA concernant les sites algériens, faite en début de mois, a réjoui les médias locaux et les autorités.

Le ministre de la Culture, Zouhir Ballalou, a salué une « reconnaissance mondiale et historique » des richesses « naturelles et culturelles » de l'Algérie.

Ces dernières années, le gouvernement algérien s'est efforcé de promouvoir le tourisme, notamment dans le Sahara, en instaurant un système de délivrance de visas à l'arrivée.

L'an passé, le pays a accueilli environ 2,5 millions de touristes, un chiffre record pour les 20 dernières années.

M. Melikechi espère que ces nouvelles dénominations attireront davantage de visiteurs dans son pays d'origine. « Ces lieux sont des trésors dont nous, êtres humains, avons hérité. Il faut absolument les préserver ».


L'armée libanaise affirme avoir arrêté le chef de l'EI au Liban

(Photo AFP)
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  • la Direction du renseignement a arrêté le citoyen R.F., surnommé “Qasoura”, un dirigeant important de l'organisation terroriste Daech », a indiqué l’armée.
  • L’armée a affirmé que Qasoura avait planifié plusieurs opérations dans le pays

BEYROUTH : L’armée libanaise a annoncé mardi l’arrestation d'une personne présentée comme le chef du groupe jihadiste État islamique (EI) au Liban.

« À la suite d'une série d'opérations de surveillance (...), la Direction du renseignement a arrêté le citoyen R.F., surnommé “Qasoura”, un dirigeant important de l'organisation terroriste Daech », a indiqué l’armée, utilisant l’acronyme arabe pour désigner l’EI.

L’armée a affirmé que Qasoura avait planifié plusieurs opérations dans le pays et qu'il avait pris la tête de la branche locale du groupe après l'arrestation de plusieurs hauts responsables en décembre.

Cette annonce intervient quelques jours après un attentat suicide en Syrie voisine, qui a fait au moins 25 morts dans une église, les autorités syriennes accusant l’EI.

Bien que moins présents qu’en Syrie ou en Irak, le groupe Etat islamique et d'autres mouvements jihadistes ont affronté l'armée libanaise et le Hezbollah, soutenu par l’Iran, au cours de la dernière décennie, principalement dans le nord et l'est du pays.

Il a été largement vaincu dans le pays en 2017.


Les Brics appellent à « rompre le cycle de la violence » au Moyen-Orient

Cette photo fournie par la Cour présidentielle des Émirats arabes unis montre les dirigeants des pays membres lors du sommet des BRICS à Kazan, le 23 octobre 2024. (AFP)
Cette photo fournie par la Cour présidentielle des Émirats arabes unis montre les dirigeants des pays membres lors du sommet des BRICS à Kazan, le 23 octobre 2024. (AFP)
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  • « Il est urgent de rompre le cycle de la violence et de rétablir la paix », ont écrit les dix pays
  • « Les garanties, la sûreté et la sécurité nucléaires doivent toujours être maintenues, y compris dans les conflits armés afin de protéger les populations et l'environnement »

BRASILIA, BRESIL : Le groupe des Brics a appelé  mardi à « rompre le cycle de la violence au Moyen-Orient » après les attaques israélo-américaines contre l'Iran, pays membre de cette organisation qui regroupe dix pays émergents.

« Il est urgent de rompre le cycle de la violence et de rétablir la paix », ont écrit les dix pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Égypte, Éthiopie, Indonésie, Iran, Émirats arabes unis) dans une déclaration commune publiée par le Brésil, qui préside actuellement le groupe.

Les dix pays ont également exprimé leur « vive inquiétude face à toute attaque contre des installations nucléaires pacifiques menée en violation du droit international et des résolutions pertinentes de l'Agence internationale de l'énergie atomique » (AIEA).

« Les garanties, la sûreté et la sécurité nucléaires doivent toujours être maintenues, y compris dans les conflits armés, afin de protéger les populations et l'environnement », ont-ils ajouté, affirmant « la nécessité de créer une zone libre d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive au Moyen-Orient ».


Nucléaire iranien : la France toujours prête à réactiver les sanctions

Jerome Bonnafont, Permanent Representative of France to the UN speaks during the United Nations Security Council, following U.S attack on Iran's nuclear sites, at U.N. headquarters in New York City, U.S., June 24, 2025. (REUTERS)
Jerome Bonnafont, Permanent Representative of France to the UN speaks during the United Nations Security Council, following U.S attack on Iran's nuclear sites, at U.N. headquarters in New York City, U.S., June 24, 2025. (REUTERS)
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  • À quelques mois de l'expiration de la résolution du Conseil de sécurité approuvant l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, « le temps est compté », a noté Jérôme Bonnafont lors d'une réunion du Conseil sur ce dossier.
  • « La France et ses partenaires E3 demeurent prêts à mobiliser le levier établi par la résolution 2231, celui du “snapback”, si un accord satisfaisant n'était pas trouvé d'ici l'été », a-t-il mis en garde.

NATIONS-UNIES : La France et ses partenaires européens sont toujours prêts à réactiver les sanctions contre Téhéran si un accord sur le nucléaire iranien n'est pas trouvé prochainement, a déclaré mardi l'ambassadeur français à l'ONU.

À quelques mois de l'expiration de la résolution du Conseil de sécurité approuvant l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, « le temps est compté », a noté Jérôme Bonnafont lors d'une réunion du Conseil sur ce dossier.

« Nous attendons de l'Iran qu'il reprenne sans délai la voie du dialogue afin d'aboutir à une solution diplomatique robuste, vérifiable et durable », a-t-il ajouté.

Seule une solution diplomatique peut « garantir l'impossibilité d'un programme nucléaire militaire iranien », a-t-il insisté après les frappes israéliennes et américaines sur des sites nucléaires en Iran.

« La France, aux côtés des E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni), de l'Union européenne, et en étroite coordination avec les États-Unis, restera mobilisée à cette fin. Nous sommes déterminés à conclure un accord qui prendra en compte le régime de non-prolifération, la stabilité régionale et nos intérêts en matière de sécurité européenne », a insisté l'ambassadeur français.

« La France et ses partenaires E3 demeurent prêts à mobiliser le levier établi par la résolution 2231, celui du “snapback”, si un accord satisfaisant n'était pas trouvé d'ici l'été », a-t-il mis en garde.

« Nous utiliserons tous les leviers diplomatiques à notre disposition pour soutenir une solution négociée et assurer que l'Iran ne développe pas d'arme nucléaire », a de son côté déclaré son homologue britannique Barbara Woodward, sans directement mentionner le « snapback » permettant de réimposer les sanctions. 

La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui approuvait l'accord de 2015, prévoyait la possibilité de rétablir les sanctions (mécanisme appelé « snapback »). Cependant, ce texte arrive à échéance le 18 octobre 2025, dix ans après l'entrée en vigueur de l'accord. 

En 2018, Donald Trump, lors de son premier mandat, avait retiré unilatéralement son pays de l'accord