Afghanistan: arrivée en Belgique d'un avion transportant des exfiltrés de Kaboul

Le premier appareil arrivé à Bruxelles, un avion de ligne de la compagnie Air Belgium, transportait 193 personnes évacuées. (AFP)
Le premier appareil arrivé à Bruxelles, un avion de ligne de la compagnie Air Belgium, transportait 193 personnes évacuées. (AFP)
Short Url
Publié le Lundi 23 août 2021

Afghanistan: arrivée en Belgique d'un avion transportant des exfiltrés de Kaboul

  • Les forces belges ont déjà évacué quelque 400 personnes depuis Kaboul vers le Pakistan, dans le cadre de leur opération «Red Kite»
  • «Soyons clairs, le défi pour la France c'est de stopper l'immigration. Une immigration incontrôlée qui s'ajoute à une intégration ratée ça peut disloquer notre pays à terme»

MELSBROEK: Deux avions transportant au total 226 personnes exfiltrées de Kaboul --principalement des Afghans et leurs familles-- ont atterri lundi près de Bruxelles, les premières arrivées sur le sol belge d'un contingent de personnes évacuées d'Afghanistan après la prise de pouvoir des talibans.


Transportant principalement des Afghans ayant travaillé pour des organisations internationales ainsi que leurs familles, ces deux appareils ont atterri à la base militaire de Melsbroek, ont constaté sur place des journalistes de l'AFP. 


Ils arrivaient en provenance d'Islamabad, capitale pakistanaise depuis laquelle des avions militaires belges assurent des liaisons avec l'aéroport de Kaboul pour participer aux difficiles opérations d'évacuation dans la capitale afghane.


Quatre nouveaux vols d'évacuation sont prévus depuis Kaboul ce lundi par les forces belges .


Le premier appareil arrivé à Bruxelles, un avion de ligne de la compagnie Air Belgium, transportait 193 personnes évacuées.

Pécresse souhaite «privilégier l'accueil» des réfugiés dans les pays alentour

La présidente ex-LR de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a plaidé lundi pour "privilégier l'accueil des personnes déplacées" dans les pays bordant l'Afghanistan, balayant tout "accueil inconditionnel" en France.


"Il faut privilégier l'accueil des personnes déplacées sur zone", a souligné sur RTL Mme Pécresse, candidate de droite à l'élection présidentielle.


"Il faut travailler avec les pays qui entourent l'Afghanistan, notamment les anciennes Républiques soviétiques", comme l'Ouzbékistan ou le Tadjikistan, "pour voir avec l'ONU si on ne peut pas organiser l'accueil temporaire des personnes réfugiées", a-t-elle insisté.


Alors que des dizaines de milliers d'Afghans cherchent à quitter le pays après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan le 15 août, Mme Pécresse a affirmé qu'il ne pouvait "pas y avoir d'accueil inconditionnel de tous les Afghans en France".


"Soyons clairs, le défi pour la France c'est de stopper l'immigration. Une immigration incontrôlée qui s'ajoute à une intégration ratée ça peut disloquer notre pays à terme", a martelé Mme Pécresse, se prononçant pour l'application stricte du droit d'asile.


Et puis, "si tous les Afghans quittent leur pays, qui organisera la résistance face aux talibans", a-t-elle encore interrogé, plaidant pour que la France aide "stratégiquement, logistiquement, tous ceux qui se dressent pour résister" aux talibans.


"Il faut que nous soyons d'airain: nous ne pouvons pas reconnaitre ce gouvernement", a encore lancé Mme Pécresse.


Interrogé sur Europe 1, le président de la région Hauts-de-France et également candidat à droite à la présidentielle Xavier Bertrand a déclaré que la France avait "vocation à continuer à accueillir" des Afghans. Mais, a-t-il poursuivi, "en faisant bien attention à ce que les dossiers face l'objet d'un examen par l'OFPRA (l'Office français de protection des réfugiés et apatridres, ndlr) mais aussi par la DGSI" (la Direction générale de la sécurité intérieure, ndlr).

Ces passagers, parmi lesquels de nombreuses familles comprenant des enfants en bas âge et portant uniquement de petits bagages à main pour entamer leurs nouvelles vies, ont descendu de l'habitacle pour rejoindre quatre bus militaires gris, ont constaté les journalistes de l'AFP.


Une femme, foulard sur la tête, a salué la presse en souriant à sa sortie de l'avion.


Sous un ciel bas et gris, nombre de ces rescapés se serraient sous d'épaisses couvertures rouges en faisant la queue à l'entrée des bus, qui devaient les conduire sous escorte policière de Melsbroek à la base militaire de Peutie pour des examens de santé et des contrôles de sécurité.


Un second appareil, un avion de transport militaire néerlandais A330, opéré par la Royal Netherlands Air Force, a atterri peu après sur le même aéroport de Melsbroek, avec à son bord 33 passagers, dont au moins un diplomate, selon des responsables belges présents sur la base. Eux aussi sont repartis dans un bus militaire.


Les forces belges ont déjà évacué quelque 400 personnes depuis Kaboul vers le Pakistan, dans le cadre de leur opération "Red Kite", avait indiqué dimanche soir la ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmès.


A l'aéroport de Kaboul, sécurisé par les Etats-Unis et leurs alliés, "la situation reste volatile", a-t-elle précisé lundi sur Twitter, remerciant les personnes impliquées dans l'évacuation "pour leurs efforts sans relâche".


La Belgique, aux côtés de plusieurs autres pays de l'Otan et de l'UE, participe aux délicates opérations d'évacuation de ressortissants étrangers et de personnel afghan, jugés en danger après la prise de pouvoir des talibans.


Depuis leur prise de contrôle de la capitale le 15 août, l'aéroport de Kaboul est le théâtre de scènes chaotiques, alors que des dizaines de milliers d'Afghans désespérés y affluent pour tenter d'être évacués.


Indonésie: 54 blessés dans une explosion d'origine inconnue près d'une école à Jakarta, selon la police

 Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
Short Url
  • "Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV
  • L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre

JAKARTA: Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre.

"Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV.

L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre.

La police "procède aux constatations sur la scène de crime", a déclaré M. Asep, précisant qu'une équipe de déminage de la police de Jakarta était sur place afin de déterminer la cause de l'explosion.

Des postes de secours ont été établis dans deux hôpitaux pour aider les familles à retrouver les victimes blessées, a-t-il également indiqué.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'explosion, a ajouté M. Asep. "Nous sommes en train de mener les investigations car cet incident vient de se produire", a-t-il expliqué.


Au moins neuf morts dans l'accident d'un avion-cargo aux États-Unis

Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Short Url
  • "Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien"
  • L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT)

WASHINGTON: Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky.

"Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien", a écrit sur X le gouverneur de l'Etat, Andy Beshear.

L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT).

Le vol UPS 2976, qui devait rejoindre Hawaï, "s'est écrasé vers 17H15 heure locale" (22H15 GMT) mardi, selon le régulateur américain de l'aviation, la FAA. L'appareil était un McDonnell Douglas MD-11.

L'avion avait "trois membres d'équipage à son bord", a déclaré dans un communiqué le transporteur UPS, dont le siège de la division aérienne est installé à Louisville.

L'appareil aurait percuté "de manière assez directe" une installation de recyclage de pétrole, a précisé le gouverneur.

Une vidéo amateur partagée par la chaîne locale WLKY montre le moteur gauche de l'avion en feu tandis que l'appareil rase le sol en tentant de décoller de la piste, avant visiblement d'exploser plus loin, provoquant un large panache de fumée noire.

L'appareil a terminé sa course à près de 5 km de l'aéroport, selon la police.

Des images aériennes de télévisions locales montraient aussi, peu après le crash, un large brasier s'étalant sur plusieurs centaines de mètres de long dans une zone de hangars et de parkings, avec les gyrophares des équipes de secours à proximité.

Les vols, annulés mardi soir, ont été rétablis à l'aéroport international Mohamed-Ali de Louisville, a annoncé mercredi matin sur X le maire de la ville, Craig Greenberg.

UPS a annoncé mercredi via un communiqué suspendre toutes les opérations de tri des colis sur place, pour la deuxième journée consécutive.

Louisville sert de principal hub aérien américain pour UPS, selon une fiche d'information de l'entreprise.

Paralysie budgétaire 

Les enquêteurs de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) doivent arriver mercredi sur place.

L'accident de mardi intervient au moment où les conséquences de la paralysie budgétaire, due à un désaccord entre républicains et démocrates au Congrès, se font particulièrement ressentir dans le domaine du transport aérien.

Depuis plusieurs semaines, des pénuries de contrôleurs aériens - qui travaillent depuis le 1er octobre sans être payés - entraînent retards et annulations de vols à travers le pays.

Si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l'espace aérien américain pourrait même être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy.

UPS Airlines, la division aérienne du groupe américain de messagerie et de livraison de colis, opérait début septembre une flotte d'environ 500 avions de transport de marchandises, dont 27 MD-11, l'appareil impliqué dans l'accident de mardi.

Le dernier accident aérien majeur aux Etats-Unis s'est produit le 29 janvier dernier à proximité de l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, quand un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne sur le point d'atterrir, tuant 67 personnes au total.


Mamdani élu maire de New York, soirée de revers pour Trump

Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
Short Url
  • L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias
  • Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis

NEW YORK: Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat.

L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias.

Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis.

Sa victoire a été accueillie par des cris de joie et parfois les larmes de ses partisans réunis dans une grande salle rococo des années 1920 du centre de Brooklyn.

"En cette période d'obscurité politique, New York sera la lumière", leur a lancé le jeune élu, ajoutant que la ville pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".

L'ancien président démocrate Bill Clinton, dont M. Cuomo a fait partie de l'administration, a souhaité au vainqueur de "transformer l'élan de (sa) campagne" pour construire "un New York meilleur, plus juste et plus abordable".

"L'avenir s'annonce un peu meilleur", a commenté pour sa part Barack Obama, évoquant les différentes victoires démocrates de la soirée.

Participation record 

Donald Trump, qui a fait de Zohran Mamdani l'une de ses nouvelles bêtes noires, a lui aussi rapidement réagi. Dans un message publié sur son réseau Truth Social, il a cité des "sondeurs" anonymes affirmant que les défaites républicaines étaient dues à la paralysie budgétaire -- le  "shutdown" -- et au fait que son propre nom ne figurait pas sur les bulletins de vote.

Plus tôt dans la journée, il avait appelé les électeurs juifs à faire barrage au candidat, militant de la cause palestinienne. En réponse, Zohran Mamdani s'est de nouveau engagé, dans son discours de victoire, à "bâtir une mairie qui (...) ne faiblira pas dans la lutte contre le fléau de l'antisémitisme".

Vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin, l'élu du Queens à l'Assemblée de l'Etat de New York n'a jamais, depuis lors, quitté la tête des sondages, même après le retrait de la course du maire sortant Eric Adams, qui a également appelé à le battre en ralliant Andrew Cuomo.

Signe de l'engouement pour le scrutin, avant la fermeture des bureaux de vote à 21H00, plus de deux millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes, la plus importante participation depuis près de 60 ans.

Né en Ouganda dans une famille d'intellectuels d'origine indienne, arrivé aux Etats-Unis à sept ans et naturalisé en 2018, Zohran Mamdani a fait de la lutte contre la vie chère le coeur de sa campagne.

Si Donald Trump l'a qualifié de "communiste", ses propositions -- encadrement des loyers, bus et crèches gratuits -- relèvent plutôt de la social-démocratie.

Autres victoires démocrates 

Très populaire auprès des jeunes, le futur maire a également ramené à lui de nombreuses personnes qui s'étaient éloignées de la politique, "des électeurs frustrés par le status quo, en quête de nouvelles personnalités", selon le politologue Costas Panagopoulos.

"Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n'en fera qu'une bouchée", a prédit Andrew Cuomo avant le verdict mardi, insistant, comme il l'a fait durant toute la campagne, sur l'inexpérience de son adversaire.

Plusieurs fois, le président républicain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate s'il était élu, en s'opposant au besoin au versement de certaines subventions fédérales à la ville.

Voisin de New York, l'Etat du New Jersey a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l'homme d'affaires républicain Jack Ciattarelli. L'Etat a longtemps été considéré comme un bastion démocrate. Mais à la dernière présidentielle, Donald Trump y avait considérablement réduit l'écart.

Plus au sud sur la côte est, la Virginie a élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears.

Enfin, les Californiens ont approuvé un texte visant à redécouper leur carte électorale en faveur des démocrates, qui cherchent à compenser ce qu'ont fait au Texas les républicains sous la pression de Donald Trump.