Charlie Watts, batteur et «roc» des Rolling Stones, est mort à 80 ans

Tout au long de sa carrière avec les Rolling Stones, celui qui tenait ses baguettes à l'envers en frappant avec le gros bout, continue en parallèle le jazz. (Photo, AFP)
Tout au long de sa carrière avec les Rolling Stones, celui qui tenait ses baguettes à l'envers en frappant avec le gros bout, continue en parallèle le jazz. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 25 août 2021

Charlie Watts, batteur et «roc» des Rolling Stones, est mort à 80 ans

  • «Géant tranquille», «homme élégant» et «grand architecte de la musique»: le taiseux Charlie Watts, est décédé à Londres, suscitant de nombreux hommages dans le monde de la musique
  • «Charlie était un mari, un père et un grand-père très apprécié et aussi, en tant que membre des Rolling Stones, l'un des plus grands batteurs de sa génération»

LONDRES: "Géant tranquille", "homme élégant" et "grand architecte de la musique": le taiseux Charlie Watts, batteur et véritable "roc" des Rolling Stones, est décédé mardi à Londres à l'âge de 80 ans, a annoncé son agent, suscitant de nombreux hommages dans le monde de la musique.

"C'est avec une immense tristesse que nous annonçons le décès de notre cher Charlie Watts", a indiqué dans un communiqué son agent, Bernard Doherty, précisant qu'il était "décédé paisiblement dans un hôpital de Londres plus tôt dans la journée, entouré de sa famille".

"Charlie était un mari, un père et un grand-père très apprécié et aussi, en tant que membre des Rolling Stones, l'un des plus grands batteurs de sa génération", a estimé M. Doherty. 

Un porte-parole de l'artiste avait annoncé début août qu'il ne participerait pas à la tournée américaine du groupe, prévue pour l'automne, pour des raisons médicales. "Charlie a subi une intervention couronnée de succès", mais ses médecins estiment qu'il a besoin de repos, avait-il indiqué à l'époque, sans autre précision.

Le batteur, qui avait fêté ses 80 ans en juin, était membre des Rolling Stones depuis 1963. Avec le leader Mick Jagger et le guitariste Keith Richards, Charlie Watts faisait partie des plus anciens membres du célèbre groupe de rock, qui a vu défiler Mick Taylor, Ronnie Wood ou encore Bill Wyman.

Avec son visage impassible et son talent unanimement reconnu en matière de rythmique binaire, il offrait sur scène un contrepoint aux déhanchements frénétiques de Mick Jagger et aux pitreries électriques des guitaristes Keith Richards et Ronnie Wood. 

C'était "l'homme le plus élégant et d'une si brillante compagnie", s'est ému en ce "jour très triste" le chanteur Elton John, offrant dans un tweet ses condoléances à Shirley Shepherd, la femme de Watts depuis 50 ans, et à leur fille Seraphina, avec qui il passait une vie sereine dans leur haras pour pur-sangs arabes du Devon, dans le sud de l'Angleterre. 

«Stable comme un roc»

"Dieu bénisse Charlie Watts, tu vas nous manquer", a salué sur Facebook le batteur des Beatles, Ringo Starr, gratifiant la famille du défunt d'un "peace and love". 

"C'était un gars adorable", a ajouté dans une vidéo diffusée sur Twitter l'autre Beatles, Paul McCartney. "Mes condoléances aux Stones, ce sera un coup dur pour eux car Charlie était un roc, et un batteur fantastique, stable comme un roc", a-t-il ajouté. 

La personnalité calme de ce grand taiseux a été saluée par de nombreux grands noms du rock'n roll. Ce "géant tranquille", d'après son homologue chez Police, Stewart Copeland, était "le batteur le plus élégant et le plus digne du rock'n roll", a affirmé la chanteuse Joan Jett. 

Le groupe Kiss, le chanteur d'Oasis, Liam Gallagher, ou encore Tom Morello, guitariste du groupe Rage Against the Machine, font partie des nombreux autres artistes à avoir salué le départ de Charlie Watts, cet "incroyable musicien" et "l'un des plus grands architectes de la musique" que le rock'n roll a connu.  

Né le 2 juin 1941 à Londres, cet autodidacte en batterie avait commencé à jouer à l'oreille, en regardant les joueurs dans les clubs de jazz londoniens. "Je ne suis jamais allé dans une école pour apprendre à jouer du jazz", avait-il confié, "Ce n'est pas ce que j'aime. Ce que j'aime dans le jazz, c'est l'émotion". 

Tout au long de sa carrière avec les Rolling Stones, celui qui tenait ses baguettes à l'envers en frappant avec le gros bout, continue en parallèle le jazz. Il enregistre plusieurs disques sous son nom avec un quintette (Charlie Watts Quintet) puis un dixtuor (Charlie and the tentet Watts).

Adoubé comme le douzième meilleur batteur de tous les temps par le magazine Rolling Stones, Charlie Watts ne s’émouvait qu'assez peu d'une éventuelle séparation du groupe légendaire, reconnaissant avoir eu plusieurs fois envie lui-même de le quitter. 

En 2004, M. Watts avait été soigné pour un cancer de la gorge à l'hôpital Royal Marsden de Londres, dont il s'était remis après quatre mois de lutte, dont six semaines de radiothérapie intensive.

La mesure des Rolling Stones

  Avec son visage impassible et son talent unanimement reconnu en matière de rythmique binaire, il offrait sur scène le parfait contrepoint aux déhanchements frénétiques de Mick Jagger et aux pitreries électriques des guitaristes Keith Richards et Ronnie Wood.    

Et pendant que ses amis multipliaient "les divorces, les addictions, les arrestations et les folles engueulades", selon un inventaire dressé par le Mirror, Charlie Watts, le taiseux, passait une vie sereine aux côtés de Shirley Shepherd, sa femme depuis 50 ans, et leur fille Seraphina, dans leur haras pour pur-sangs arabes du Devon, en Angleterre. 

"Pendant cinquante années de chaos, le batteur Charlie Watts a représenté le calme au milieu de la tempête Rolling Stones, aussi bien sur la scène qu'en dehors", estimait le tabloïd britannique en 2012. 

Le musicien n'a toutefois pas été totalement imperméable aux dépendances du groupe: dans les années 80, il suit une cure de désintoxication à l'héroïne et à l'alcool. Mais il assure avoir totalement décroché. "Cela a été très court pour moi. J'ai juste arrêté, c'était pas quelque chose pour moi", confiait ce musicien taciturne qui a survécu à un cancer de la gorge en 2004. 

Né le 2 juin 1941 à Londres, Charlie Watts vient à la musique par le jazz. C'est son voisin Dave Green qui l'initie à 13 ans. Ils formeront trente ans plus tard le quartette "The A, B, C & D of Boogie-Woogie". 

"Nous écoutions ensemble Duke Ellington, Chet Baker et Charlie Parker et c'était tout ce que nous rêvions de faire", raconte en 2011 cet amateur du swing. 

Autodidacte en batterie, le musicien apprend à jouer à l'oreille, en regardant les joueurs dans les clubs de jazz londoniens. "Je ne suis jamais allé dans une école pour apprendre à jouer du jazz. Ce n'est pas ce que j'aime. Ce que j'aime dans le jazz, c'est l'émotion". 

Tout au long de sa carrière avec les Rolling Stones, celui qui tenait ses baguettes à l'envers en frappant avec le gros bout, continue en parallèle le jazz. Il enregistre plusieurs disques sous son nom avec un quintette (Charlie Watts Quintet) puis un dixtuor (Charlie and the tentet Watts).

Après des études d'art, il travaille comme graphiste dans une grosse agence de publicité et joue, sur cachet, avec une kyrielle de groupes de jazz à Copenhague, puis à Londres. Il finit par se laisser convaincre en 1963 de rejoindre les Rolling Stones, alors une petite formation balbutiante.  

"Je suis béni", disait Keith Richards. "Le premier batteur avec qui j'ai commencé il y a 40 ans est l'un des meilleurs au monde. Avec un bon batteur, on est libre de faire tout ce qu'on veut". 

Mais Charlie Watts a toujours affiché une modestie sans faille. Pour lui, "jouer dans un quartette de jazz intimiste et dans des stades avec les Rolling Stones n'est pas si différent". 

Avec le temps, il est devenu indifférent, en apparence du moins, aux perspectives de séparation du groupe. 

"Annoncer la tenue d'un dernier concert ne serait pas un moment particulièrement triste pour moi. Je continuerai à être ce que j'étais hier ou aujourd'hui", confiait-il en 2018 au magazine New Musical Express (NME), alors que la bande de septuagénaires préparait une nouvelle tournée. 

 Celui qui a été adoubé comme le douzième meilleur batteur de tous les temps par le magazine Rolling Stones reconnaissait en toute honnêteté avoir eu plusieurs fois envie de quitter le groupe. 

"A la fin de chaque tournée, je m'en allais. On travaillait pendant six mois aux États-Unis et je disais, c'est fini, je rentre à la maison. Puis, deux semaines plus tard, je me mettais à tourner en rond et ma femme me disait: 'Pourquoi ne retournes-tu pas travailler? Tu es un cauchemar'".      


ilmi, le PNU lance un programme d’études muséales

Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
Le programme d’études muséales comprend des cours de microcrédit, de diplôme, de mineure et au choix. (Commission des musées)
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  • Nouveaux cours de microcertification ouverts à tous les diplômés du secondaire et de premier cycle
  • Le programme comprend des cours d’arabe, d’anglais, en personne, à distance, à long et à court terme

RIYAD : Un nouveau programme d’études muséales en Arabie saoudite a ouvert ses portes pour l’inscription, offrant des cours de microcertification et de longue durée.

Il est le résultat d’un partenariat entre ilmi, un centre d’apprentissage des sciences, de la technologie, de la lecture, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, et l’Université Princess Nourah bint Abdulrahman.

ilmi — qui signifie « mes connaissances » en arabe — est un centre de science et d’innovation qui vise à autonomiser les jeunes en Arabie saoudite.

Une initiative d’ONG philanthropique créée par la princesse Sara bint Mashour bin Abdulaziz, épouse du prince héritier Mohammed bin Salman, ilmi est incubée, soutenue et financée par la Fondation Mohammed bin Salman, Misk, et opère en partenariat avec Mohammed bin Salman Nonprofit City.

Le programme d’études muséales comprend des microdiplômes, des diplômes, des cours mineurs et des cours au choix.

Il est ouvert aux jeunes diplômés du secondaire et de l’université désireux d’obtenir des postes de niveau d’entrée dans les musées, ainsi qu’aux professionnels à la recherche de nouveaux ensembles de compétences et de carrières.

Créé par ilmi et des experts du PNU d’Arabie saoudite et du monde entier, le programme offre un mélange d’apprentissage en ligne et en personne, ainsi que des options de scolarité en arabe et en anglais.

Les cours de microcrédit combineront l’apprentissage en ligne et en personne et sont offerts aux candidats de plus de 18 ans.

Les cours comprennent des études d’impact sur les musées, l’éducation et la sensibilisation aux musées, une introduction aux technologies muséales, les bases de la gestion des musées et l’intégration de la technologie numérique.

Les cours proposés aux étudiants du PNU comprennent une introduction aux musées facultatifs et aux mineurs spécialisés dans les musées et la technologie numérique, la conception d’expositions et le développement de contenu.

Un diplôme de deux ans en gestion de musée sera également disponible pour les étudiants du PNU et les jeunes diplômés du secondaire.

Les inscriptions pour le premier cours en ligne sur les microtitres de compétences commencent ce mois-ci : Principes fondamentaux de la gestion des musées.

Tous les autres cours de microdiplômes auront lieu en mai et juin, avec les programmes de diplôme, mineur et électif commençant en septembre au début de l’année académique 2024/25.

Les diplômés du programme peuvent également postuler pour travailler aux côtés d’experts ilmi alors qu’ils conçoivent et lancent des programmes d’apprentissage uniques et informels à travers le Royaume.

Pour plus d’informations et pour vous inscrire, cliquez ici.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Cinema Encyclopedia imprime le premier lot de livres de cinéma

L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
L’objectif des livres est d’améliorer les connaissances des cinéastes. (Fournie)
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  • Lancement initial de 22 titres dans le cadre du plan de sortie de 100 livres d’ici la fin de l’année
  • La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Saudi Film Festival, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année

RIYAD : L’Encyclopédie du cinéma saoudien, une initiative lancée par la Saudi Cinema Association, débutera avec une première sortie de ses 22 premiers livres, écrits par un groupe international d’auteurs, comme premier lot de publications.

Le projet vise à publier 100 livres dans sa première année, publiés par la maison d’édition Josour Al-Thaqafah.

La première série de sorties sera disponible au public lors du 10e Festival du film saoudien, qui se tiendra du 2 au 9 mai de cette année.

L’objectif est d’établir un programme périodique pour la production de livres en arabe afin d’élever l’industrie cinématographique du Royaume d’amateur à une région connue pour son professionnalisme et sa spécialisation.

Abdulwhab Aloryad, directeur de la rédaction de l’Encyclopédie du cinéma saoudien et du bulletin du Festival du film saoudien « Saafa », a déclaré à Arab News que les livres ont été publiés pour améliorer les connaissances des cinéastes.

« Cette encyclopédie vise à ajouter à ce que le Saudi Film Festival a commencé et à être un contributeur actif dans le cinéma saoudien, renforçant les convictions des organisateurs du festival et leurs efforts pour créer une industrie cinématographique compétitive au niveau mondial », a-t-il déclaré.

« La série continuera d’être une icône dans la connaissance du cinéma, avec ses objectifs centraux de dévoiler les talents saoudiens et arabes dans la paternité, en présentant les derniers nouveaux livres en arabe, et le transfert de connaissances spécialisées dans ce domaine de diverses autres langues vers l’arabe pour être accessible à ceux qui s’intéressent à l’industrie cinématographique. »

« Depuis son lancement en 2008, le Saudi Film Festival a cru en son rôle authentique dans le développement culturel et intellectuel destiné aux professionnels de l’industrie cinématographique. Il s’est concentré sur le projet de connaissance et a conduit la roue de la création et de la traduction dans tous les domaines liés à l’industrie cinématographique afin d’élever toutes les étapes de l’industrie cinématographique.

« Partant de cette conviction, le festival a adopté un programme périodique pour la production de livres, présentant plus de 50 livres dans ses éditions précédentes qui mettent en lumière divers aspects de l’industrie cinématographique. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


L'image d'une Palestinienne avec sa nièce décédée remporte le World Press Photo

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays (Photo, Worldpressphoto).
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  • Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile
  • Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille

AMSTERDAM: L'image poignante d’une Palestinienne endeuillée tenant dans ses bras sa petite nièce, tuée lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza déchirée par la guerre, a remporté jeudi le premier prix du World Press Photo.

Le cliché de Mohammed Salem, photographe de l'agence Reuters, montre Inas Abu Maamar berçant le corps de sa nièce de cinq ans, Saly, tuée avec sa mère et sa sœur par un missile qui a frappé leur maison à Khan Younis en octobre.

Le photographe se trouvait à l'hôpital Nasser de Khan Younis le 17 octobre lorsqu'il a vu à la morgue Inas Abu Maamar, 36 ans, en larmes, tenant fermement dans ses bras le corps de la petite fille enveloppé dans un tissu blanc.

La photo a été prise 10 jours après le début du conflit, déclenché par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

"C'était un moment puissant et triste et j'ai senti que l'image résumait au sens large ce qui se passait dans la bande de Gaza", a déclaré M. Salem, cité dans un communiqué du World Press Photo, prestigieux concours de photojournalisme.

"C'est une image vraiment profondément touchante", a affirmé Fiona Shields, présidente du jury. "Une fois que vous l'avez vue, elle reste en quelque sorte gravé dans votre esprit".

Message littéral et métaphorique

L'image est "comme une sorte de message littéral et métaphorique sur l'horreur et la futilité du conflit" et représente "un argument incroyablement puissant en faveur de la paix", a-t-elle ajouté.

La Sud-Africaine Lee-Ann Olwage, en tournage pour le magazine GEO, a remporté le prix "Histoire de l'année" avec son portrait intime d'une famille malgache vivant avec un parent âgé souffrant de démence.

"Cette histoire aborde un problème de santé universel à travers le prisme de la famille et des soins", ont déclaré les juges.

"La série d'images est composée avec chaleur et tendresse, rappelant au public l'amour et l'intimité nécessaires en période de guerre et d'agression dans le monde entier", ont-ils ajouté.

Le photographe vénézuélien Alejandro Cegarra a remporté le prix du projet "long terme" avec ses images monochromes de migrants et de demandeurs d'asile tentant de traverser la frontière sud du Mexique, prises pour le New York Times/Bloomberg.

Ayant lui même une expérience de migrant, M. Cegarra "a offert une perspective sensible centrée sur l'humain", mettant en avant la résilience des migrants, selon le jury.

Dans la catégorie "format ouvert", l'Ukrainienne Julia Kochetova a gagné avec son site Internet qui "associe le photojournalisme au style documentaire personnel d'un journal intime pour montrer au monde ce que signifie vivre avec la guerre comme réalité quotidienne".

Les photos primées en 2024 ont été sélectionnées parmi 61.062 candidatures présentées par 3.851 photographes de 130 pays. Les photos sont exposées dans l'église Nieuwe Kerk d'Amsterdam jusqu'au 14 juillet.