ITP Media Group et Neom s’associent pour former de jeunes journalistes saoudiens

Le musicien Hamza Hawsawi en couverture d'Esquire Saudi. (Photo fournie/Crédit photo: Norah al Amri)
Le musicien Hamza Hawsawi en couverture d'Esquire Saudi. (Photo fournie/Crédit photo: Norah al Amri)
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Publié le Mercredi 25 août 2021

ITP Media Group et Neom s’associent pour former de jeunes journalistes saoudiens

  • Le programme conjoint entre ITP Media Group et Neom vise à fournir une formation de journalisme numérique et des opportunités d'emploi aux jeunes saoudiens
  • «Il existe déjà un grand nombre de talents sur le marché saoudien, et il en reste encore à découvrir», a déclaré Sue Holt, directrice générale d'ITP

RIYAD: Neom s’est associé à ITP Media Group, la maison mère de magazines tels que Harper's Bazaar et Esquire, pour former de jeunes journalistes saoudiens.

«Le développement des compétences est un élément clé pour faire de Neom l'épicentre régional du secteur des médias», a déclaré Wayne Borg, directeur général du secteur des médias au sein de Neom.

Trente-cinq étudiants seront choisis pour participer à un programme de formation de quatre semaines. Dix d'entre eux se verront proposer un stage de six mois chez ITP Saudi, au cours duquel ils travailleront sur les publications de la compagnie, notamment Harper's Bazaar Saudi, Arabian Business et Esquire Saudi.

Les meilleurs stagiaires recevront des offres d'emploi à plein temps.

«Les stages et des emplois à long terme pour les diplômés sont tout aussi importants que le développement des compétences si nous voulons renforcer la confiance des jeunes Saoudiens dans le secteur des médias. C'est ce qui fait de ce partenariat avec ITP un élément important pour attirer de jeunes talents vers Neom», a ajouté Borg.

Le programme, qui doit débuter en octobre, sera dirigé par le cabinet de conseil en médias Amanda Turnbull Associates. Les cours fourniront les bases du journalisme, de la narration multimédia et passeront en revue les techniques d'interview.

Durant ces cours, les étudiants seront invités à travailler sur un futur projet média pour ITP et Neom. L'objectif sera de porter un regard neuf sur le paysage et les offres médiatiques, enrichi par la vision de talents émergents, qui incarnent les futurs consommateurs saoudiens.

ITP a lancé au courant de l’année les éditions saoudiennes bilingues de deux de ses titres phares, Esquire et Harper's Bazaar. Deux titres qui figurent parmi les premiers magazines internationaux de mode et de style de vie de luxe lancés dans le pays.

«Il existe déjà un grand nombre de talents sur le marché saoudien, et il en reste encore à découvrir», a déclaré Sue Holt, directrice générale d'ITP. «Cette initiative offrira aux jeunes d'Arabie saoudite la possibilité d'être encadrés par des experts de  médias internationaux, et d'acquérir une expérience pratique dans le secteur», a-t-elle ajouté.

Neom et ITP acceptent les candidatures de ressortissants saoudiens âgés de 22 à 35 ans, intéressés par une carrière dans le journalisme numérique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La mosquée-cathédrale de Cordoue, joyau de l'art andalou, réchappe à un incendie

La photo montre une façade de la mosquée-cathédrale de Cordoue le 12 juin 2023. Un incendie s'est déclaré le 8 août 2025 dans la célèbre mosquée-cathédrale de Cordoue, dans le sud de l'Espagne, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO visité par plus de 2 millions de personnes en 2024. (AFP)
La photo montre une façade de la mosquée-cathédrale de Cordoue le 12 juin 2023. Un incendie s'est déclaré le 8 août 2025 dans la célèbre mosquée-cathédrale de Cordoue, dans le sud de l'Espagne, un site du patrimoine mondial de l'UNESCO visité par plus de 2 millions de personnes en 2024. (AFP)
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  • Un incendie d’origine probablement accidentelle s’est déclaré dans la mosquée-cathédrale de Cordoue vendredi soir, sans faire de victimes ni de dégâts majeurs grâce à une intervention rapide des pompiers
  • Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ce joyau andalou millénaire a été sauvé in extremis, évitant un drame comparable à celui de Notre-Dame de Paris

MADRID: Les images ont fait craindre une catastrophe semblable à celle de Notre-Dame de Paris, mais la mosquée-cathédrale de Cordoue, joyau de l'art andalou dans le sud de l'Espagne, a échappé au pire après un incendie apparemment accidentel qui a éclaté vendredi soir avant d'être éteint rapidement.

"Le monument est sauvé!", a lancé le maire de la ville, José María Bellido, à la radio Cadena Ser, assurant qu'un "désastre" avait été évité grâce à l'efficacité des pompiers.

Le sinistre s'était déclaré aux alentours de 21H00 heures locales (19H00 GMT) dans cet édifice millénaire célèbre notamment pour sa forêt de colonnes de marbre.

Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré des flammes oranges et de la fumée s'échappant des hauts murs du monument, notamment au-dessus de la porte de San José (sur le côté sud de la mosquée), qui donne accès à l'intérieur et au célèbre patio des orangers.

Edifiée comme une mosquée par les émirs et califes omeyyades entre les VIIIe et Xe siècles, le bâtiment a été consacré cathédrale après la reconquête chrétienne en 1236, et des éléments catholiques ont été ajoutés, dont une vaste chapelle centrale au XVIe siècle.

Classée au patrimoine mondial par l'Unesco en 1984, la mosquée-cathédrale de Cordoue a accueilli plus de 2 millions de visiteurs en 2024 selon son site internet.

- "Etincelle" -

L'incendie a été déclaré éteint par M. Bellido peu après minuit (22H00 GMT). L'élu a salué "l'intervention rapide et magnifique des pompiers de Cordoue".

"Les pompiers ont agi si rapidement et si efficacement qu'ils ont contrôlé le feu", s'est également réjoui l'évêque émérite de Cordoue, Mgr Demetrio Fernández.

"La situation est sous contrôle grâce à Dieu et aux pompiers", a-t-il conclu.

M. Bellido a précisé que des équipes de pompiers et de la police locale resteraient sur place toute la nuit pour "éviter tout risque" de nouveau départ de feu.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le feu s'est déclaré dans la chapelle centrale, située dans la zone dite d'Almanzor, avant de s'étendre à une partie de la couverture des voûtes, mais sans aller plus loin. L'étendue précise des dégâts n'a pas été établie à ce stade.

La direction de la mosquée-cathédrale stockait dans cette chapelle, selon le maire, du matériel de nettoyage et du matériel audiovisuel, qui a peut-être été à l'origine du sinistre. "Il semble qu'il pourrait s'agir d'une batterie ou d'un contact électrique qui aurait produit une première étincelle", a-t-il expliqué.

Plusieurs médias espagnols ont évoqué une machine balayeuse qui aurait pris feu.

La construction de l'édifice a commencé au VIIIe siècle sous l'émirat d'Abd al-Rahman Ier sur le site d'une basilique chrétienne. Il a été agrandi en plusieurs phases au cours des quatre siècles suivants. L'agrandissement d'Almanzor (Al Mansur) date de la fin du Xe siècle.

En 2001, un petit incendie avait déjà endommagé le monument, et notamment vingt-cinq documents anciens conservés dans la salle des archives des conseils de la cathédrale.


L’astrolabe d’Al-Battuti relie les cultures et les siècles au Louvre Abu Dhabi

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  • Présenté dans une frise chronologique d’outils astronomiques — des cartes stellaires antiques aux modèles de l’ère spatiale — l’astrolabe apparaît comme un moment charnière dans l’évolution de la navigation céleste
  • « C’est un pont entre les mondes », déclare Amine Kharchach, responsable de l’interprétation et du contenu créatif du Children’s Museum. « C’est là où l’artisanat d’antan rencontre la curiosité humaine intemporelle. »

Un instrument scientifique vieux de plusieurs siècles est à l’honneur au Children’s Museum du Louvre Abu Dhabi — et il attire l’attention bien au-delà de la finesse de son design.

Dans le cadre de l’exposition Picturing the Cosmos: Adventures Through the Universe, le musée présente un rare astrolabe en laiton du XVIIIᵉ siècle attribué à l’astronome marocain Muhammad ibn Ahmad Al-Battuti. Probablement fabriqué à Meknès, cet astrolabe est un symbole saisissant de la manière dont les civilisations anciennes naviguaient grâce aux étoiles — et de la façon dont le savoir circulait librement entre cultures et continents.

L’exposition interactive entraîne les visiteurs dans un voyage à travers l’espace et le temps, explorant la relation de l’humanité avec le cosmos à travers l’art, la science et des expériences participatives. Des instruments anciens aux technologies spatiales modernes, elle est conçue pour éveiller la curiosité des enfants et des familles — mais la pièce maîtresse reste sans conteste l’astrolabe d’Al-Battuti.

« Cette pièce est un rappel saisissant du haut niveau de pensée scientifique atteint dans le monde islamique », explique Fakhira Al Kindi, assistante conservatrice principale au Louvre Abu Dhabi. « Elle reflète une époque où l’astronomie, les mathématiques et la vie quotidienne étaient profondément liées — que ce soit pour déterminer les heures de prière ou pour naviguer entre les régions. »

L’astrolabe fonctionne comme une représentation bidimensionnelle du ciel. En mesurant la hauteur des étoiles au-dessus de l’horizon, il permettait de calculer l’heure et de déterminer sa position — plusieurs siècles avant le GPS moderne. Les inscriptions minutieuses gravées sur ses plaques montrent qu’il était destiné à être utilisé dans de grandes villes telles que La Mecque, Le Caire, Jérusalem et Tunis, ainsi que dans des centres marocains comme Fès, Meknès et Marrakech.

Al Kindi souligne que l’une des caractéristiques artistiques majeures est la plaque dite « araignée », qui cartographie 27 étoiles et apporte à l’objet une profondeur à la fois scientifique et culturelle. « Ce n’est pas seulement un instrument, c’est un outil magnifiquement façonné qui rendait l’univers accessible. »

Présenté dans une frise chronologique d’outils astronomiques — des cartes stellaires antiques aux modèles de l’ère spatiale — l’astrolabe apparaît comme un moment charnière dans l’évolution de la navigation céleste.

« C’est un pont entre les mondes », déclare Amine Kharchach, responsable de l’interprétation et du contenu créatif du Children’s Museum. « C’est là où l’artisanat d’antan rencontre la curiosité humaine intemporelle. »

Kharchach précise que l’astrolabe figure dans la section « Calculer » de l’exposition, aux côtés d’un cadran solaire, d’un globe céleste, d’un sextant et d’une maquette de la sonde Hope des Émirats arabes unis. « Nous avons voulu simplifier une science complexe à travers une expérience interactive qui permette aux enfants d’apprendre en jouant — et en explorant », explique-t-il.

Mais l’expérience ne se limite pas aux jeunes visiteurs. L’exposition est pensée pour encourager la participation des familles. « Pendant qu’un parent s’immerge dans le contexte historique de l’objet, l’autre peut aider l’enfant à relever un défi — cela devient une découverte partagée. »

Depuis son ouverture en juillet 2023, Picturing the Cosmos a accueilli plus de 650 000 visiteurs — dont la grande majorité sont des familles. Selon Kharchach, cette affluence reflète un intérêt croissant pour des expériences éducatives qui allient patrimoine, interactivité et plaisir.

En mettant en lumière l’astrolabe d’Al-Battuti — aux côtés d’une collection plus large d’artefacts — le Louvre Abu Dhabi offre bien plus qu’un regard vers le passé. Il invite une nouvelle génération à explorer comment la science, la créativité et les échanges culturels ont toujours façonné notre vision de l’univers.

Cette exposition s’inscrit dans le rôle plus large du musée au sein du Saadiyat Cultural District — l’un des plus vastes projets culturels au monde — visant à partager les histoires des Émirats arabes unis, de la région et du monde à travers l’art, le savoir et le dialogue.


L'Egypte annonce que le nouveau musée du Caire ouvrira le 1er novembre

L'Egypte a annoncé mercredi que le Grand Musée Egyptien (GEM) ouvrirait officiellement le 1er novembre près des pyramides de Guizeh, au Caire, après plusieurs retards. (AFP)
L'Egypte a annoncé mercredi que le Grand Musée Egyptien (GEM) ouvrirait officiellement le 1er novembre près des pyramides de Guizeh, au Caire, après plusieurs retards. (AFP)
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  • Avec cinq millions de visiteurs du monde entier attendus chaque année, le GEM, qui s'étendra sur 50 hectares, devrait donner un coup de pouce majeur à l'industrie touristique de l'Egypte
  • Lors d'une réunion du gouvernement, le Premier ministre Moustafa Madbouly a déclaré que le président Abdel Fattah al-Sissi avait approuvé cette nouvelle date pour l'inauguration

LE CAIRE: L'Egypte a annoncé mercredi que le Grand Musée Egyptien (GEM) ouvrirait officiellement le 1er novembre près des pyramides de Guizeh, au Caire, après plusieurs retards.

Le musée, qui a coûté un milliard de dollars, doit abriter plus de 100.000 objets, dont plus de la moitié seront exposés au public. L'attraction phare sera la vaste collection du roi Toutankhamon, avec plus de 5.000 objets.

Avec cinq millions de visiteurs du monde entier attendus chaque année, le GEM, qui s'étendra sur 50 hectares, devrait donner un coup de pouce majeur à l'industrie touristique de l'Egypte.

Lors d'une réunion du gouvernement, le Premier ministre Moustafa Madbouly a déclaré que le président Abdel Fattah al-Sissi avait approuvé cette nouvelle date pour l'inauguration, initialement prévue le 3 juillet mais ajournée en juin en raison du conflit entre Israël et l'Iran.

M. Madbouly a affirmé que l'ouverture du musée serait "un événement exceptionnel" qui mettrait en valeur le patrimoine culturel de l'Egypte.

Le projet a été retardé par une série de contretemps liés aux tensions régionales et à la pandémie de Covid-19.

Une fois achevé, il sera le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, selon les responsables égyptiens.