Biden et les patrons des Tech se penchent sur les problèmes de cybersécurité

«Nous avons rallié les pays du G7 pour prendre des mesures contre les nations qui hébergent ces criminels», a indiqué le président américain. (Photo, AFP)
«Nous avons rallié les pays du G7 pour prendre des mesures contre les nations qui hébergent ces criminels», a indiqué le président américain. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 26 août 2021

Biden et les patrons des Tech se penchent sur les problèmes de cybersécurité

  • Les patrons Sundar Pichai (Google), Andy Jassy (Amazon), Tim Cook (Apple) et Satya Nadella (Microsoft) sont venus à la Maison Blanche, ainsi que les présidents de grandes banques, assurances et groupes de services essentiels
  • L'objectif de la réunion est d'identifier quelles failles permettent aux pirates de pénétrer les systèmes, et donc de rendre les équipements et logiciels plus résistants et plus imperméables

WASHINGTON : Le président américain Joe Biden a réuni mercredi à la Maison Blanche des ministres, les patrons des géants de la tech et de grandes sociétés pour une réunion d'urgence sur la cybersécurité, après une vague d'attaques informatiques qui a mis en lumière des vulnérabilités majeures.

"La réalité, c'est que la plupart de nos infrastructures essentielles sont détenues et gérées par le secteur privé, et le gouvernement ne peut pas répondre à ce défi tout seul", a déclaré le président.

"Je vous ai invités ici aujourd'hui parce que vous avez le pouvoir, la capacité et la responsabilité, je pense, d'élever le niveau en matière de cybersécurité. Nous avons beaucoup de travail."

Les patrons Sundar Pichai (Google), Andy Jassy (Amazon), Tim Cook (Apple) et Satya Nadella (Microsoft) sont venus à la Maison Blanche, ainsi que les présidents de grandes banques, assurances et groupes de services essentiels (eau, électricité).

Les vols de données et attaques au rançongiciel se sont multipliés ces derniers mois, ciblant différentes entreprises et organisations, dont un opérateur américain d'oléoducs, une entreprise de conditionnement de viande, le système informatique des services de santé irlandais et une grande compagnie aérienne indienne.

Ces incidents "ont créé un sentiment d'urgence", avait indiqué un haut responsable du gouvernement à la presse mardi, avant de promettre "des annonces concrètes".

"Nous devons évoluer vers un système où la sécurité est assurée par défaut", avait-il précisé.

L'objectif de la réunion est d'identifier quelles failles permettent aux pirates de pénétrer les systèmes, et donc de rendre les équipements et logiciels plus résistants et plus imperméables.

"D'après vos estimations et nos calculs, environ un demi-million de postes ne sont pas pourvus dans la cybersécurité", a souligné mercredi Joe Biden.

«Ils savent où ils sont et qui ils sont»

La gigantesque cyberattaque qui a frappé les Etats-Unis fin 2020 a affecté les serveurs des e-mails de Microsoft et compromis le logiciel Orion de la firme américaine SolarWinds, utilisé pour la gestion et la supervision de réseaux informatiques de grandes entreprises ou d'administrations.

Cet épisode a soulevé des questions sur la protection de 16 "infrastructures clés", dont l'énergie, la défense, la production industrielle et l'alimentation.

Certains analystes ont appelé à des sanctions plus fermes contre la Russie et d'autres pays accusés d'abriter les pirates informatiques. 

"Nous avons rallié les pays du G7 pour prendre des mesures contre les nations qui hébergent ces criminels", a indiqué le président américain.

"Et j'ai eu un sommet avec Vladimir Poutine où je lui ai dit clairement que nous attendions des actions de sa part aussi, parce qu'ils savent où ils sont et qui ils sont." 

D'autres experts proposent de mieux réguler les cryptomonnaies, utilisées par les hackers qui réclament des rançons pour rétablir un service qu'ils ont bloqué, selon le principe du rançongiciel.

Les dirigeants de JPMorgan Chase, Bank of America et d'autres sociétés financières et compagnies d'assurance étaient invités, tout comme les responsables de fournisseurs d'eau, de gaz et d'électricité. Des directeurs d'organisations dédiés à l'éducation participent aussi aux échanges.

Les ministres du Commerce, de la Sécurité intérieure et des hauts conseillers en cybersécurité animent les réunions.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.