Covid-19: «dose de rappel» dans les Ehpad à la mi-septembre, la rentrée scolaire quoi qu'il en coûte

Le ministre français de la Santé Olivier Veran donne une conférence de presse à Paris le 26 août 2021 (AFP)
Le ministre français de la Santé Olivier Veran donne une conférence de presse à Paris le 26 août 2021 (AFP)
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Publié le Jeudi 26 août 2021

Covid-19: «dose de rappel» dans les Ehpad à la mi-septembre, la rentrée scolaire quoi qu'il en coûte

  • Le protocole sanitaire prévoit qu'un cas de Covid-19 dans une classe de primaire entraîne une fermeture, comme cela se faisait en fin d'année scolaire
  • Les plus de 65 ans et les personnes présentant des comorbidités pourront, elles, dès le 1er septembre, reprendre rendez-vous pour cette dose de rappel

PARIS: La rentrée scolaire aura lieu, hormis aux Antilles, quelles que soient les difficultés sanitaires, a souligné jeudi le gouvernement en promettant également une "dose de rappel" du vaccin anti-Covid dans les Ehpad autour de la mi-septembre.

Le retour dans les classes de 12,4 millions d'élèves et de 866 500 enseignants, à l'heure où la circulation du variant Delta suscite l'inquiétude, se fera en présentiel jeudi 2 septembre avec comme but affiché de fermer le moins de classes possible et de préserver la scolarité des élèves.

"Nous pouvons être tout à fait sereins sur cette rentrée scolaire, elle aura lieu, bien sûr, nous rencontrerons des difficultés, bien sûr, il y aura des problèmes, nous nous mettons en situation de gérer", a déclaré le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer en conférence de presse.

"Nous faisons le choix des écoles ouvertes et d'une capacité à fermer de manière la plus ciblée possible pour qu'au maximum les élèves puissent bénéficier de l'école", a-t-il insisté.

Le protocole sanitaire prévoit qu'un cas de Covid-19 dans une classe de primaire entraîne une fermeture, comme cela se faisait en fin d'année scolaire. Au collège et au lycée, en cas de contamination, seuls les élèves cas contacts non vaccinés devront s'isoler pendant une semaine.

Le gouvernement a décidé mercredi de repousser au 13 septembre la rentrée des élèves aux Antilles et dans la zone "rouge" de la Guyane. 

En Guadeloupe, l'épidémie connaît une "légère diminution" mais reste toujours "préoccupante", selon l'ARS. Le préfet a prolongé le confinement jusqu'au 19 septembre. C'était déjà le cas en Martinique.

- 25 décès en un jour en Polynésie -

En raison d'une situation sanitaire toujours "grave", le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué mercredi que l'état d'urgence sanitaire serait prolongé "jusqu'au 15 novembre aux Antilles, en Guyane et en Polynésie française", avec un projet de loi présenté "la semaine prochaine".

La Polynésie a connu mardi une journée noire avec le décès de 25 personnes en un jour, un nombre record.

Le taux d'incidence ressort à 3.357 cas pour 100 000 habitants aux Îles-du-Vent, les plus peuplées de Polynésie.

La couverture vaccinale a augmenté ces dernières semaines en Polynésie, mais elle reste très inférieure à celle de la métropole: 45,8% de l'ensemble de la population a reçu au moins une dose de Janssen ou de Pfizer, et 34,4% des Polynésiens ont un schéma vaccinal complet.

En Martinique, le nombre de vaccinations contre le Covid-19 a accéléré en juillet et août par rapport au début de l'année, grâce à la communication des autorités, mais surtout au nombre de décès qui ont fini de convaincre les habitants.

Aux Antilles "le doute aura tué et tue encore parfois en métropole", a déploré devant la presse le ministre de la Santé Olivier Véran, regrettant la persistance de la défiance vaccinale: "la peur du virus oui, la peur du vaccin, non".

Avec la vaccination "on a 8 fois moins de chances d'être contaminé, 11 fois moins de chances d'aller à l'hôpital", a fait valoir Jean Castex sur RTL, en annonçant que les résidents des Ehpad pourront recevoir une troisième dose de vaccin contre le Covid-19 à partir du 13 septembre.

Selon M. Véran, elle devait initialement commencer à cette date "mais comme j'ai vu qu'il y avait certains (pays) voisins qui allaient démarrer le 11, je me suis dit que si on arrivait à gagner deux jours, ça nous éviterait deux jours de polémique". "Tout ça démarrera après le 10 septembre et avant le 15 septembre", a-t-il dit, donnant comme date plus probable le 11 septembre.

Les plus de 65 ans et les personnes présentant des comorbidités pourront, elles, dès le 1er septembre, reprendre rendez-vous pour cette dose de rappel, a ajouté M. Castex, en rappelant qu'il fallait "un délai d'environ 6 mois entre la deuxième et la troisième dose".

Ce rappel est jugé nécessaire parce que "la protection vaccinale chez certaines personnes - les plus fragiles, les plus âgés - baisse", a ajouté le chef du gouvernement.

Le Premier ministre a écarté par ailleurs la possibilité d'instaurer le pass sanitaire dans toutes les entreprises. Il a enfin promis que le gouvernement mettrait bien en place, à partir du 15 septembre, l'obligation de se vacciner imposée au personnel soignant, sanctions à la clé pour les récalcitrants.

A ce jour, plus de 83% des soignants dans les hôpitaux ou maisons de retraite sont vaccinés contre le Covid-19.


Faux Brad Pitt: une enquête pour escroquerie ouverte en France

Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière. (AFP)
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  • A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien
  • Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine

SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION: Une enquête a été ouverte sur l'île de La Réunion pour tenter d'identifier les auteurs d'une escroquerie qui a permis de soutirer 830.000 euros à une Française convaincue d'aider financièrement l'acteur américain Brad Pitt, a-t-on appris vendredi de source policière.

A ce stade, aucun suspect n'est identifié et les policiers de la brigade financière, chargée de l'enquête, cherchent à localiser les comptes ayant reçu les virements de cette femme qui a porté plainte à La Réunion, département français de l'océan Indien.

Dans l'émission Sept à huit diffusée dimanche sur la chaîne privée TF1, une femme, prénommée Anne et âgée d'une cinquantaine d'années, a raconté avoir versé 830.000 euros à des escrocs se faisant passer pour la star américaine en lui envoyant de faux selfies, des documents d'identité falsifiés et en recourant à l'intelligence artificielle pour dissiper ses doutes.

Prétextant avoir besoin d'argent pour payer une opération pour un cancer du rein, le faux Brad Pitt a réussi à soutirer cette somme importante à cette femme, qui est aujourd'hui ruinée et a fait trois tentatives de suicide.

Depuis la diffusion de l'émission, elle fait l'objet de railleries de la part d'internautes moquant sa supposée crédulité. Le reportage a depuis été retiré de toutes les plateformes par TF1, après une "vague de harcèlement à l'encontre d'un témoin".

L'affaire est parvenue jusqu'à l'entourage de l'acteur, qui a mis en garde ses fans contre les escrocs utilisant son image.

"C'est terrible que des escrocs profitent de la forte connexion des fans avec des célébrités", a déclaré mardi un porte-parole de l'acteur au média Entertainment Weekly.

De escroqueries jouant sur les sentiments existent depuis le début des courriers électroniques, mais l'arrivée de l'intelligence artificielle a augmenté le risque de vol d'identité, canulars et fraude en ligne, selon les experts.

 


Deux franco-israéliens figurent dans la liste des premiers otages libérables par le Hamas

L'accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël. (AFP)
L'accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël. (AFP)
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  • L'accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023
  • Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi sur X que deux otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figuraient "dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés" par le Hamas "dans la première phase de l'accord de Gaza"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a annoncé vendredi sur X que deux otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figuraient "dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés" par le Hamas "dans la première phase de l'accord de Gaza".

"Nous restons mobilisés sans relâche pour que leurs familles puissent les retrouver", a-t-il précisé. La première libération d'otages, retenus depuis plus de 15 mois, doit intervenir dimanche, selon les services du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

L'accord annoncé par le Qatar et les Etats-Unis prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Ohad Yahalomi, qui a eu 50 ans en captivité, a été enlevé dans sa maison du kibboutz Nir Oz. Son fils Eitan (12 ans), libéré le 27 novembre 2023 lors de la première trêve, avait été enlevé séparément.

Ofer Kalderon, franco-israélien de 54 ans, a été enlevé en compagnie d'Erez et de Sahar, son fils et sa fille âgés respectivement de 12 et 16 ans à l’époque, également au kibboutz Nir Oz. Les deux adolescents avaient eux aussi été libérés lors de la première trêve.


Sainte-Soline: deux militants des Soulèvements de la Terre relaxés

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  • En raison de leur non-comparution, un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende, M. Hetzel avait saisi la procureure de la République de Paris, une procédure inédite sous la Ve République
  • Raphaël Kempf, un des deux avocats de la défense, a salué une "décision comme un camouflet mis par l'institution judiciaire à l'égard d'une tentative d'instrumentalisation de celle-ci par le pouvoir politique

PARIS: Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé vendredi deux membres du mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, jugés pour ne pas s'être présentés à une commission d'enquête parlementaire sur les affrontements de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en 2023.

Lors de l'audience en novembre, le parquet avait requis quatre mois de prison avec sursis et une amende de 3.000 euros à l'encontre de Basile Dutertre, et deux mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende contre Léna Lazare.

Il demandait en outre l'interdiction des droits civiques de M. Dutertre pour deux ans, un an pour Mme Lazare.

Seule présente au délibéré vendredi, la militante écologiste a salué "une très bonne nouvelle".

"Il faudrait que les plaintes qui visent uniquement à criminaliser les militants écologistes cessent tout simplement", a néanmoins estimé Léna Lazare.

Au procès, elle avait exercé son droit au silence, ne s'exprimant que brièvement sur les éléments de sa personnalité.

Dans son réquisitoire, le ministère public avait considéré que les deux prévenus avaient "eu connaissance des convocations" qui leurs étaient adressées et qu'ils avaient fait "le choix revendiqué" de ne pas se présenter.

Le tribunal a estimé que la convocation de Basile Dutertre (un pseudonyme) n'était pas régulière, et qu'il avait ainsi pu "considérer qu'elle ne s'appliquait pas à lui".

Léna Lazare, elle, a été notamment relaxée en l'absence "d'élément intentionnel", a poursuivi le tribunal.

Le 10 mai 2023, une commission d'enquête avait été mise en place à l'Assemblée nationale et elle s'est penchée sur 73 manifestations "émaillées de violences" les mois précédents, essentiellement contre la réforme des retraites, mais aussi contre le projet de mégabassines à Sainte-Soline.

De violents heurts avaient éclaté le 25 mars lors d'une manifestation interdite près de cette réserve d'eau en construction protégée par 3.000 gendarmes. Ces affrontements avaient fait de nombreux blessés, dont deux manifestants restés plusieurs jours dans le coma.

Identifiés comme les principaux porte-parole du mouvement, les deux prévenus avaient été convoqués devant cette commission présidée par le député LR Patrick Hetzel. Par écrit, ils avaient signifié leur refus de s'y présenter, souhaitant répondre uniquement par écrit.

En raison de leur non-comparution, un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 7.500 euros d'amende, M. Hetzel avait saisi la procureure de la République de Paris, une procédure inédite sous la Ve République.

Raphaël Kempf, un des deux avocats de la défense, a salué une "décision comme un camouflet mis par l'institution judiciaire à l'égard d'une tentative d'instrumentalisation de celle-ci par le pouvoir politique et en l'espèce par le président de la commission d'enquête".

"C'est très sain pour la démocratie que ce dossier se termine de la sorte", a renchéri Matteo Bonaglia, autre conseil des militants.

En novembre, ils avaient plaidé en faveur d'une relaxe de Mme Lazare et M. Dutertre.

Mi-décembre, la réserve d'irrigation de Sainte-Soline, comme trois autres, a été déclarée illégale par la cour administrative d'appel de Bordeaux car ces bassines menacent la survie d'une espèce d'oiseau protégée, l'outarde canepetière.