Ankara sommée de libérer un défenseur des droits humains

Les manifestants protestent avant le procès des militants des droits de l’homme à Istanbul (Photo, AFP).
Les manifestants protestent avant le procès des militants des droits de l’homme à Istanbul (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 09 septembre 2020

Ankara sommée de libérer un défenseur des droits humains

  • Le Comité des Ministres du Conseil Européen a récemment ordonné à la Turquie, membre fondateur du Conseil, de garantir la libération immédiate de Kavala
  • Les groupes de défense des droits tentent leur possible pour garder l’affaire de Kavala à l'ordre du jour et d'empêcher que le ciblage et la persécution d'activistes

ANKARA: La Turquie a été exhortée à libérer le défenseur des droits humains Osman Kavala à la suite d'une décision de justice européenne déclarant que sa détention était illégale.

La Commission internationale de juristes, Human Rights Watch, Amnesty International et le Projet d’appui aux litiges relatifs aux droits humains en Turquie font partie des organisations qui militent pour la liberté de Kavala, derrière les barreaux depuis plus de 1000 jours.

Les groupes de défense des droits tentent leur possible pour garder l’affaire de Kavala à l'ordre du jour et d'empêcher que le ciblage et la persécution d'activistes, de politiciens dissidents et de journalistes critiques ne deviennent la norme en Turquie.

Kavala est emprisonné depuis novembre 2017 pour diverses allégations et charges. La légalité de sa détention a été portée à l’attention de la Cour constitutionnelle turque.

Le Comité des Ministres du Conseil Européen a récemment ordonné à la Turquie, qui est membre fondateur du Conseil depuis 1950, de procéder à une libération immédiate de Kavala

La Cour européenne a jugé en décembre dernier que la Turquie persistait dans ses violations des dispositions de la Convention européenne des droits de l'homme, en particulier les droits à la liberté, à la sécurité et à une décision rapide sur la légalité de la détention.

Le tribunal a déclaré qu'en détenant Kavala depuis 2017 et en le traduisant en justice, les autorités turques avaient «poursuivi un but caché, à savoir de le réduire au silence en tant que défenseur des droits de l’homme».

Lors d'une visite officielle en Turquie au début du mois, le chef de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), Robert Spano, a évoqué l'importance de mettre en œuvre les décisions de la CEDH par les tribunaux locaux conformément au principe de subsidiarité, mais sans faire aucune référence ouverte au cas de Kavala.

«Les autorités turques auraient dû se conformer à la décision exécutoire de la Cour européenne de libérer Osman Kavala il y a quelque temps » a déclaré Arab News, Andrew Gardner, chercheur à Amnesty International sur la Turquie. « De toute évidence, garder une personne innocente en prison pour des accusations ridicules pendant près de 3 ans est en soi une tache très préjudiciable à la réputation de la justice turque et aussi à l’égard du bilan des droits de l'homme en Turquie en général.»

 

Gardner a déclaré que l'appel du Comité des Ministres à libérer Kavala avait considérablement accru la pression sur les autorités turques. Il a ajouté que le cas de Kavala était loin d'être le seul exemple d'autorités emprisonnant des personnes dans une « tentative de les faire taire, ainsi que les personnes qu'elles représentent ».

« Kavala n'aurait jamais dû être détenu dès le début. En fin de compte, tous les membres du Conseil Européen doivent se conformer aux décisions de la CEDH. S'ils ne le font pas, ils encourent de graves sanctions. »

Spano a été critiqué pour ne pas être plus sévère à l’égard du bilan de la Turquie en matière de droits de l’homme et de la primauté du droit lors de sa rencontre avec le président Recep Tayyip Erdogan et les principaux membres du pouvoir judiciaire à Ankara.

Le chef de la principale opposition turque, Kemal Kilicdaroglu, a déclaré mardi que Kavala était derrière les barreaux parce qu'Erdogan le voulait ainsi et que sa période de détention va se poursuivre.

« La Turquie, en tant que membre de la Convention européenne des droits de l'homme, s'est engagée à mettre en œuvre tous les verdicts de la Cour européenne des droits de l'homme », a déclaré à Arab News, Massimo Frigo, avocat international principal à la CIJ. « Ne pas le faire, mettrait le pays en violation de son devoir de collaboration avec le tribunal», a-t-il également indiqué.

La Turquie doit mettre en œuvre plusieurs mesures pour exécuter le jugement, mais elle doit d'abord libérer Kavala et ne pas maintenir sa détention sous des accusations portées uniquement pour retarder sa liberté, a déclaré Frigo.

« Le cas d'Osman Kavala est crucial pour l'état de droit en Turquie », a-t-il ajouté. « Un tribunal national et un tribunal international ont ordonné sa libération et il est toujours en prison. L’exécution sincère des décisions des tribunaux est un principe essentiel de l’état de droit. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur www.ArabNews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com