Aux journées d'été du PS, Faure défend le «projet pour 2022»

«Ca fait 10 ans qu'il n'y pas eu de projet socialiste», a rappelé Olivier Faure. (Photo, AFP)
«Ca fait 10 ans qu'il n'y pas eu de projet socialiste», a rappelé Olivier Faure. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 28 août 2021

Aux journées d'été du PS, Faure défend le «projet pour 2022»

  • En matière de démocratie, le PS propose par exemple qu'un candidat à la présidentielle soit parrainé par 250 élus et 150 000 citoyens
  • Le parti a présenté aux militants les travaux engagés depuis plusieurs mois autour de son propre projet «pour 2022», avec pour message: «Il est temps de vivre mieux»

BLOIS: "Un projet qui permettra de dire ce que nous sommes": le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a défendu samedi, au deuxième jour du campus d'été du PS à Blois, le programme de son parti pour 2022, affirmant sa certitude que "le match n'est pas joué".

Celui qui brigue un second mandat à la tête du PS lors du congrès de septembre a affirmé sa certitude qu'Anne Hidalgo, qu'il souhaite voir se présenter à la présidentielle, pouvait l'emporter malgré les sondages qui la créditent autour de 7% des voix.

"Il faut arrêter de considérer que c'est le baromètre absolu", a-t-il martelé, rappelant que lors des précédentes élections, "tous les champions de l'automne ne tiennent pas la distance".

Alors qu'Anne Hidalgo doit dévoiler le 15 septembre son livre-programme, le parti socialiste a présenté aux militants les travaux engagés depuis plusieurs mois autour de son propre projet "pour 2022", avec pour message: "Il est temps de vivre mieux". 

"Ca fait 10 ans qu'il n'y pas eu de projet socialiste", a rappelé Olivier Faure, évoquant "un projet qui vient de loin", issu de travaux parlementaires, d'auditions "commencées il y a 18 mois", et "de débats pendant six mois" au travers de "lives", sorte de présentation interactive sur les réseaux sociaux. 

Ce projet, mené sous la houlette du secrétaire national Boris Vallaud, a abouti à une centaine de propositions sur la démocratie, l'éducation, le travail, la santé, l'Europe etc.

Parmi elles, un impôt sur la fortune vert pour financer la transition écologique, le remplacement de l'indice PIB par des indicateurs économiques qui prennent en compte la qualité de la vie ou le développement durable ou encore la création de 1 000 postes de médecins généralistes dans les déserts médicaux.

En matière de démocratie, le PS propose par exemple qu'un candidat à la présidentielle soit parrainé par 250 élus et 150 000 citoyens, et de donner davantage de pouvoir au Premier ministre qui aurait par exemple celui de dissoudre l'Assemblée.

"Il y a une volonté de donner au Premier ministre une centralité qui n'existe pas actuellement", défend Olivier Faure, qui juge "nécessaire de faire bouger nos institutions".

«Pas de leçon à recevoir»

Cette proposition fait notamment grincer des dents Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin et candidate pour prendre la direction du PS en septembre. "Il n'y a pas eu de véritables débats. Des énormités ou des transformations profondes ne sont pas débattues", a-t-elle regretté.

"Un projet qu'on ne s'est pas approprié, c'est un projet qu'on ne peut pas défendre", dit-elle. "Il y a un décalage entre l'ampleur des sujets et la légèreté de la consultation", assure un de ses soutiens, François Kalfon, membre du bureau national. 

La proposition du droit de vote dès 16 ans, qu'ils dénoncent également, "n'a pas été retenue pour l'instant, car il y a des réticences des militants", a expliqué Olivier Faure, affirmant que "tout le monde a eu l'occasion de donner son point de vue". 

"Je n'ai pas de leçon à recevoir", estime Olivier Faure. "J'ai mangé assez de sable pour savoir ce qu'est une traversée du désert. Je sais ce qu'est le mépris dans le regard des autres, mais je sais aussi aujourd'hui le regard des gens qui change", avec les derniers résultats aux élections municipales départementales et régionales, qui ont redonné de l'espoir, veut-il croire. 

Les propositions, discutées à Blois au sein de 85 ateliers, vont "repartir dans les fédérations" et seront encore "débattues, confrontées, amendées" jusqu'au 9 septembre, avant d'être adoptées lors du congrès fin septembre, a-t-il ajouté.

Anne Hidalgo n'a pas dit un mot sur ce projet. "On lui a adressé les travaux. C'est une mise à disposition, une boite à idée qui va être enrichie, elle pourra piocher dedans", explique-t-on au PS. 

"C'est un projet qui dépasse une législature", a précisé Olivier Faure. "Il y a beaucoup de sujets qui ne pourront pas être traités intégralement en cinq ans".


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.