Le Liban renforce ses mesures de sécurité à la suite d’affrontements liés au carburant

Le Liban est aux prises avec une crise économique qui dure depuis 20 mois et qui a entraîné des pénuries de carburant et de produits de base comme le lait maternisé, les médicaments et les pièces détachées. (AP)
Le Liban est aux prises avec une crise économique qui dure depuis 20 mois et qui a entraîné des pénuries de carburant et de produits de base comme le lait maternisé, les médicaments et les pièces détachées. (AP)
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Publié le Dimanche 29 août 2021

Le Liban renforce ses mesures de sécurité à la suite d’affrontements liés au carburant

  • Les automobilistes font la queue pendant 10 heures dans les stations-service alors que des bagarres éclatent dans les rues
  • Compte tenu des coupures de courant qui ont entraîné la mise hors service des climatiseurs, les scènes de clients assis sur des chaises devant les salons de coiffure sont devenues courantes

BEYROUTH : Les mesures de sécurité ont été renforcées dans plusieurs régions libanaises à la suite de violents affrontements liés au carburant dans des stations-service, où des bâtons, des couteaux et d’autres armes ont été utilisés.

Samedi, Baalbek et les villes voisines ont été plongées dans le noir en raison d’une baisse de la production de près de 150 mégawatts dans la centrale thermique d’Al-Zahrani.

Cela s’est produit après que les pénuries de carburant dans le pays ont entraîné un rationnement sévère de la part des propriétaires de générateurs privés. Le prix des abonnements pour les petits générateurs locaux dépasse désormais 7 millions de livres libanaises (4 600 dollars) par mois.

« Mon travail s’est beaucoup dégradé. J’ai acheté un générateur privé et l’ai installé sur le toit du bâtiment dans lequel se trouve ma clinique à Beyrouth, après que le propriétaire du générateur auprès duquel j’étais abonné m’a demandé de payer 7 millions de livres libanaises par mois. Il a refusé de me fournir de l’électricité pendant la journée, disant qu’il avait décidé de faire fonctionner son générateur uniquement la nuit en raison de la pénurie de diesel », raconte Jihad Salem Al-Husseini, un dentiste.

« La crise touche tous les aspects de la vie. Les coupures de courant constituent l’une des crises ».

La crise de l’électricité a porté atteinte à de nombreux commerces, dont les salons de coiffure. Compte tenu des coupures de courant qui ont entraîné la mise hors service des climatiseurs, les scènes de clients assis sur des chaises devant les salons de coiffure sont devenues courantes. Beaucoup de coiffeurs se sont mis à travailler le soir au lieu du matin.

« À cause des coupures de courant, j’ai dû hausser mes prix de 5 000 à 25 000 livres libanaises pour un brushing. La situation est très difficile ».

 

FOCUS

• Samedi, Baalbek et les villes voisines ont été plongées dans le noir en raison d’une baisse de la production de près de 150 mégawatts dans la centrale thermique d’Al-Zahrani.

• Cela s’est produit après que les pénuries de carburant dans le pays ont entraîné un rationnement sévère de la part des propriétaires de générateurs privés.

• Le prix des abonnements pour les petits générateurs locaux dépasse désormais 7 millions de livres libanaises par mois.

• Les tensions croissantes provoquées par la crise aiguë du coût de la vie à laquelle le Liban est confronté ont commencé à menacer la stabilité sécuritaire et la coexistence civile.

• Des violences ont éclaté entre les habitants de deux villes du sud, faisant six blessés à la suite d’un différend sur le carburant.

 

Par ailleurs, les tensions croissantes provoquées par la crise aiguë du coût de la vie à laquelle le Liban est confronté ont commencé à menacer la stabilité sécuritaire et la coexistence civile. Des violences ont éclaté entre les habitants de deux villes du sud, faisant six blessés à la suite d’un différend sur le carburant.

Commentant sur ces violences, Raif Younan, le maire de Maghdouché, village majoritairement chrétien à l’est de Sidon, a déclaré : « Personne ne sera autorisé à porter atteinte au peuple ou à ses biens ». Le chef du parti des Forces libanaises, Samir Geagea, a appelé l’armée nationale à « maintenir la sécurité dans les villages à l’est de Sidon ».

Le prix d’un gallon d’essence a augmenté de 65% après la levée progressive des subventions. Le prix d’un gallon de diesel a bondi de 69%, tandis que le prix d’un gallon d’essence sur le marché noir a récemment atteint environ 600 000 livres libanaises. Le carburant est plus couramment vendu dans les stations pour 133 000 livres libanaises, et les automobilistes font généralement la queue pendant 10h pour s’en procurer.

Samedi, des tensions ont également éclaté devant une station-service dans le Akkar, ce qui a entraîné des collisions entre véhicules. Des bagarres ont aussi eu lieu devant une station-service à Tripoli. Sur l’autoroute d’Abbasiya, trois personnes ont été blessées lors d’une bagarre.

Selon un communiqué publié par l’armée libanaise, « deux citoyens qui causaient des problèmes devant des stations-service à Taalbaya et Bar Elias dans le centre de la Bekaa ont été arrêtés. Des armes et des munitions ont été saisies en leur possession ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’Arabie saoudite salue la décision américaine de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également adressé ses félicitations aux dirigeants, au gouvernement et au peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.