Georges Brassens le Méditerranéen, fils de «l'Italienne»

La tombe de Georges Brassens, à Sète (Photo, AFP).
La tombe de Georges Brassens, à Sète (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 29 août 2021

Georges Brassens le Méditerranéen, fils de «l'Italienne»

  • Monument de la chanson française, Georges Brassens a baigné dans la culture des immigrés italiens du port de Sète
  • Dans le port du Golfe du Lion, née au XVIIe siècle par la volonté de Louis XIV, la ville compte selon la municipalité un tiers d'habitants d'origine italienne

SETE: Monument de la chanson française, né il y a un siècle à Sète, sur les rives de la Méditerranée, Georges Brassens a baigné grâce à sa mère Elvira Dagrosa, qu'il appelait "l'Italienne", dans la culture des immigrés italiens du port héraultais. 

"Parce que son ascendance italienne s'est transmise par la branche maternelle, Georges Brassens est longtemps resté inaperçu en tant qu'+enfant+ d'Italiens. Le détail de cette origine échappe aujourd'hui encore à bon nombre de ses admirateurs, même parmi les plus fervents", écrit la chercheuse et professeure de l'université Paul Valéry de Montpellier Isabelle Felici dans "Brassens et autres +enfants+ d'Italiens". 

Présentée par certains biographes ou même parfois par Brassens lui-même comme étant "napolitaine", Elvira Dagrosa était en réalité née à Sète de parents venus du sud de l'Italie, et plus précisément de Marsico Nuovo, en Basilicate, vers 1880. Mais son père Michele, journalier dans l'agriculture et le bâtiment, l'enregistre à l'Etat civil italien dans son village d'origine: elle a donc la nationalité italienne. 

Brassens ne connaîtra pas ce grand-père mort en 1916 mais il se rappelle bien de sa grand-mère Maria-Augusta (1862-1926). Il racontera notamment qu'elle rusait pour l'emmener à l'école qu'il avait pris en horreur après une punition. Le garnement se précipitait aussi dans les jupes de l'aïeule pour échapper aux foudres de sa mère quand il avait fait une bêtise. 

Veuve de guerre, mère d'une fille (Simone, la demi-soeur aînée de Georges), Elvira n'ira pas très loin pour trouver son second mari Jean-Louis Brassens: les deux familles étaient voisines, dans le quartier "Révolution".

Berceuses et tarentelles

Georges Brassens, s'il n'a visiblement jamais parlé couramment l'italien, baigne quotidiennement dans une famille et un milieu italiens dans lequel les dialectes venus de la péninsule se mélangent à l'occitan local et dans lequel la chanson dite "napolitaine", c'est-à-dire du sud de l'Italie, est omniprésente. 

"Elle chantait d'abord des chansons italiennes, elle était napolitaine ma mère. J'avais ce répertoire des chansons italiennes. Et en ce temps-là, tout le monde chantait", dira Brassens dans un entretien à France Culture en 1979.

Il cite généralement "O Sole Mio" et "Santa Lucia" --qu'il chantera plus tard avec Tino Rossi-- comme les chansons italiennes qu'il a le plus entendues dans son enfance. Mais il entend probablement dans sa famille maternelle des berceuses et tarentelles du village natal de ses grands-parents. Et certains retrouveront dans le rythme "sautillant" et "entêtant" de certaines chansons de Brassens --comme "la femme d'Hector"-- la cadence de la tarentelle typique du sud de l'Italie. 

"L'Italienne", repasseuse et très pieuse, "adorait la musique" mais "ne voulait pas du tout voir son fils devenir musicien", déplore Brassens dans le même entretien. 

L'auteur-compositeur, que ses parents ne viendront jamais voir en concert, se produira en Italie, notamment à Rome en 1958, quittera un temps François Villon pour se passionner pour la Divine Comédie de Dante, aura de nombreux amis d'ascendance italienne à Sète (l'écrivain Mario Poletti, l'athlète Eric Battista...) ou à Paris (Lino Ventura), avouera un amour immodéré pour les pâtes, notamment les canelloni blancs de sa mère.

Macaronade et tielle

On sait aussi qu'il a beaucoup aimé "Les Ritals" de François Cavanna, qui a sans doute raconté une expérience voisine de la sienne, à une époque où il ne faisait pas nécessairement bon d'avoir une ascendance italienne. 

Son univers "se teinte de couleurs italiennes: des bribes de langues et de dialecte, des plats qui rappellent l'enfance, des amitiés et une immense affection pour celle qui transmet et représente cette part d'altérité: sa mère", note Isabelle Felici. Mais "la seule Italie avec laquelle Brassens ait vraiment été en contact est l'Italie immigrée à Sète", conclut-elle.

Dans le port du Golfe du Lion, née au XVIIe siècle par la volonté de Louis XIV, la ville compte selon la municipalité un tiers d'habitants d'origine italienne. Venus par vagues successives, principalement du Sud, de nombreux migrants ont bâti la ville, y ont fait du commerce ou y ont pratiqué la pêche.

Dans les années 1860, de nombreuses familles de pêcheurs sont arrivées de Cetara (Campanie) et Gaeta (Latium). Installés initialement dans le Quartier Haut, sous la protection de la Madone de l'église Saint-Louis, ils ont notamment apporté la macaronade et la tielle (tourte de poulpe), devenues des spécialités sétoises. 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com