La Terre est folle X Flavie Audi: un été minéral

Pièce de la collection La Terre est folle X Flavie Audi. (Photo fournie)
Pièce de la collection La Terre est folle X Flavie Audi. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 30 août 2021

La Terre est folle X Flavie Audi: un été minéral

  • Joe Arida vient de lancer une nouvelle collection, cette fois avec la contribution de l’artiste Flavie Audi, étoile montante de l’art contemporain
  • «Je suis passé d’une étape où je courais dans tous les sens pour satisfaire les boutiques qui vendaient mes produits à un arrêt brutal, dans un marché libanais soudain appauvri, dévalué – mort», explique le créateur

BEYROUTH: Quand le designer libanais Joe Arida crée sa marque de vêtements, «La Terre est folle», il entend capter l’air du temps et attirer l’attention sur le dérèglement du monde. Ses abayas célèbrent les grandes heures du festival de Baalbek et un temps révolu de l’élégance. Ses tee-shirts et ses vêtements de sport affichent des messages qui interpellent et apparaissent comme des talismans: «Power» («pouvoir»). 

Pour ce jeune créateur, la mode est un art qui porte un appel à l’engagement. En collaboration avec l’illustratrice Raphaelle Macaron, il commence ainsi à réaliser une série de vêtements pop sur le thème de Beyrouth. Il s’apprête à poursuivre son joli parcours dans le streetwear et le sportswear, jusqu’à ce que le Liban n’amorce sa brutale descente aux enfers. «La Terre est folle», comme l’indique l’étiquette de son label.

Pourtant, Joe Arida s’accroche. Il vient de lancer une nouvelle collection, cette fois avec la contribution de l’artiste Flavie Audi, l’étoile montante de l’art contemporain. Cette capsule estivale présente des maillots de bain pour femmes et hommes, des tee-shirts, une ligne de sport et des tote bags ornés d’une signature qui semble faite de cailloux célestes et de magma intersidéral. Le créateur raconte son parcours à Arab News en français et évoque l’aboutissement de cette collaboration baptisée «Cosmogonic».

 

 

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Pièce de la collection La Terre est folle X Flavie Audi. (Photo fournie)

Comment a évolué «La Terre est folle» depuis sa création?

Je suis passé d’une étape où je courais dans tous les sens pour satisfaire les boutiques qui vendaient mes produits à un arrêt brutal, dans un marché libanais soudain appauvri, dévalué – mort. C’est ce qui m’a poussé à aller chercher ailleurs des moyens de production et à me mettre en quête de nouveaux marchés. Cela m’a permis d’affiner mon message, de réévaluer mes piliers, de revoir mes produits et de me poser les bonnes questions. Mes envies, mon esthétique, mes codes, mes valeurs, mes moyens de production et de livraison ont changé depuis. Il a fallu tout mettre à jour. Faire des vêtements en 2021 dans un monde qui prend feu et qui coule ne se résume plus à créer du style. On est plus que jamais dans la responsabilité, dans la concision. On doit se focaliser sur des messages importants. L’heure est grave; tout a changé depuis 2013. Mon pays régresse, le monde se délite et l’insouciance n'a plus cours. On doit se battre pour un monde propre, responsable, progressif et harmonieux. C’est cela qui compte. Les tee-shirts, on s’en fiche. 

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Pièce de la collection La Terre est folle X Flavie Audi. (Photo fournie)

 

Comment s'est décidée la collection Cosmogonic?

Je suis fanatique du travail de Flavie depuis sa première exposition, Fluid Rock, à New York, avec des pièces extraterrestres. On se connaît depuis qu’on est tout jeunes. Elle m’a toujours encouragé pour «La Terre est folle», et voilà! C’était une envie partagée, et je suis toujours épaté par son processus, ses couleurs, les matériaux qu’elle utilise… C’est de l’art qui innove. Le résultat est sublime et semble provenir d’un autre monde. Elle a réinventé le verre. Je suis très fier d'elle.

 

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Quelle a été la contribution de Flavie? Comment s'est organisée la collaboration?

Les graphismes sont entièrement conçus par Flavie. Elle a créé une roche fluide digitale avec toutes les couches, les couleurs, les réfractions de lumière en 3D. Cet élément digital a été ensuite fragmenté, comme le monde, comme l’état de la Terre actuellement. La Terre est folle! C’est extrêmement intéressant de voir un produit réel digitalisé, et les interactions qu’on peut avoir avec. On manipule la réalité avec des variantes terriennes – mais ces variantes peuvent être manipulées, elles aussi –, il n’y a donc aucune règle ni aucune limite, c’est fascinant, innovant, et Flavie prend un plaisir fou, avec ses logiciels comme avec ses matériaux tangibles. C’est génial.

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Pièce de la collection La Terre est folle X Flavie Audi. (Photo fournie)

Formée à Londres, à l’Architectural Association School of Architecture puis au Royal College of Art, Flavie Audi est titulaire d’un master en arts du feu. Elle a choisi de faire du verre son principal support créatif.

La jeune artiste, qui expose déjà dans d’importantes galeries de design à travers le monde, voit le verre qui compose les écrans de ses outils digitaux absorber un univers physique dont il sera peut-être le dernier matériau survivant.

À travers ses sculptures se révèle sa fascination pour les propriétés de cette matière à la fois fluide et solide, tangible et intangible, incolore et iridescente, malléable et rebelle. Elle y introduit des pigments métalliques de dernière génération qui, eux aussi, jouent avec la lumière. Depuis peu, elle intègre à ses objets du ciment, du bronze ou de la fibre de verre qui interagissent pour donner naissance à des textures et à des formes inédites. Quand on lui demande – à elle qui a déjà travaillé sur une capsule avec Alexandre Lewis et sur des prototypes de bijoux pour Balenciaga – ce qu’elle pense de sa contribution au travail de Joe Arida, elle répond de manière sobre: pour elle, leurs deux univers en ont tout simplement produit un troisième. Amis depuis toujours, les deux créateurs semblent avoir retrouvé dans cette expérience la joie de leurs jeux d’enfants. Hypnotique et sensuel, le travail de Flavie Audi reflète une inquiétude sourde, que balaie bien vite l’écho des rires retrouvés.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com