L’Égypte dément que la crue du Nil ait inondé des villages proches de la capitale

Les médias avaient affirmé que les débordements du Nil en Égypte avaient submergé Al-Sawaf dans la ville de Kom Hamada à la suite de pluies torrentielles qui ont duré plusieurs jours. (AFP)
Les médias avaient affirmé que les débordements du Nil en Égypte avaient submergé Al-Sawaf dans la ville de Kom Hamada à la suite de pluies torrentielles qui ont duré plusieurs jours. (AFP)
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Publié le Mercredi 09 septembre 2020

L’Égypte dément que la crue du Nil ait inondé des villages proches de la capitale

  • Les autorités surveillent les niveaux de l’eau après les inondations dévastatrices au Soudan
  • Ce qui se produit au Soudan ne se produit pas en Égypte, et l’eau est évacuée conformément à des programmes spécifiques

LE CAIRE: Des responsables du gouvernorat égyptien d’Al-Beheira, au nord-ouest de du Caire, ont démenti mardi les informations selon lesquelles des villages auraient été inondés par les eaux de crue du Nil.

Selon le général de division Hicham Amna, gouverneur de la région d’Al-Beheira, bien qu'il y ait eu une légère augmentation du niveau de la rivière due à de fortes pluies, seuls 17 acres de terres agricoles inoccupées ont été inondées.

Les médias avaient affirmé que les débordements du Nil en Égypte avaient submergé Al-Sawaf dans la ville de Kom Hamada à la suite de pluies torrentielles qui ont duré plusieurs jours.

Le ministre soudanais de l’Intérieur a indiqué que, jusqu’à présent, 102 personnes ont perdu la vie et 46 autres ont été blessées. En cause: les inondations dans le pays depuis le début de l’automne.

Selon le porte-parole du ministre égyptien de l’Irrigation, Mohammad al-Sibai, toute eau supplémentaire du Nil soudanais sera retenue dans le lac Nasser derrière le haut barrage d’Assouan qui protège l'Égypte des inondations.

« Les taux de précipitations seront surveillés heure par heure, et, d'ici la fin de septembre et début d’octobre, la taille et le type de crue seront parfaitement clairs. Il y a des secteurs au sein du ministère qui travaillent sur la manière de profiter de la crue de cette année », ajoute-t-il.

« Les missions égyptiennes au Soudan et en Ouganda surveillent en permanence les niveaux de l’eau du Nil, et l’Autorité générale égyptienne du haut barrage garde un œil sur les niveaux du lac Nasser », explique Al-Sibai.

« Les taux d’inondation ont été prometteurs jusqu’à présent et nous étudions comment gérer cette inondation de manière rationnelle et comment la conserver pour les années où les inondations seront rares. »

Il précise que 588 installations industrielles ont été mises en place pour protéger les provinces des inondations.

Selon lui, lorsque le haut barrage atteint les limites de sa capacité de stockage, un surplus d’eau est déversé. Il souligne que, bien que les inondations de cette année aient été supérieures à la moyenne, elles n’ont pas présenté de danger.

« Ce qui se produit au Soudan ne se produit pas en Égypte, et l’eau est évacuée conformément à des programmes spécifiques basés sur les besoins en eau, et des quantités plus importantes peuvent être mises à disposition. Nous préservons également la voie navigable des goulots d'étranglement et des empiétements », ajoute Al-Sibai.

« Le ministère égyptien responsable des ressources en eau a déjà effectué des travaux pour faire face à toute inondation potentielle, et les installations de protection et les égouts ont supporté les récentes fortes pluies à Qena, dans le sud de l'Égypte. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.


Série de raids israéliens sur le Liban, Israël dit viser le Hezbollah

Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
Des soldats libanais sécurisent le site d'une frappe israélienne par drone qui a visé un camion dans le village de Jadra, au sud de Beyrouth, au Liban. (AFP)
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  • Israël a mené des raids aériens contre le sud et l’est du Liban, affirmant viser des infrastructures militaires du Hezbollah
  • Ces frappes surviennent à la veille d’une réunion du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, toujours fragile

BEYROUTH: L'aviation israélienne a lancé jeudi matin une série de raids contre le sud et l'est du Liban, selon l'agence de presse officielle libanaise, Israël affirmant viser des infrastructures du Hezbollah pro-iranien.

Ces frappes interviennent à la veille d'une réunion du groupe de surveillance du cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre 2024, qui comprend, outre le Liban et Israël, les Etats-Unis, l'ONU et la France.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), des raids ont visé plusieurs régions du sud du Liban, frontalier d'Israël, ainsi que des zones montagneuses de la Békaa (est), un bastion du Hezbollah.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir frappé "plusieurs structures militaires du Hezbollah où des armes étaient stockées, et à partir desquelles les terroristes du Hezbollah ont continué d'opérer récemment".

Deux personnes avaient été tuées mardi dans deux frappes israéliennes qui avaient visé une camionnette au sud de Beyrouth et une voiture dans le sud du Liban. L'armée israélienne avait affirmé avoir visé des membres du Hezbollah.

Malgré le cessez-le-feu qui a mis fin il y a plus d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier poursuit ses frappes au Liban, qui ont fait environ 340 morts selon une compilation de l'AFP sur la base des chiffres du ministère de la Santé.