Présidentielle: les prétendants en piste, la droite va devoir trancher

LR tranchera sur l'organisation ou non d'une primaire lors d'un congrès, le 25 septembre, avec pour but de désigner son candidat fin novembre. (Photo, AFP)
LR tranchera sur l'organisation ou non d'une primaire lors d'un congrès, le 25 septembre, avec pour but de désigner son candidat fin novembre. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 31 août 2021

Présidentielle: les prétendants en piste, la droite va devoir trancher

  • En clair, le sondage ne désignera pas le candidat de droite à la présidentielle. Mais il permettra de savoir quelles thématiques sont prioritaires pour l'électorat
  • Pour la présidente de l'Ile-de-France, qui a quitté LR en 2019, une primaire serait un atout en légitimité

PARIS: Quel candidat pour la droite en 2022? Les principaux prétendants désormais sur la ligne de départ, LR a quelques semaines avant de trancher sur une éventuelle primaire, que rejette de toutes façons Xavier Bertrand.


Les Républicains lancent lundi une enquête géante auprès de 15.000 sympathisants de la droite et du centre, sondage "hors norme" qui se veut un outil "d'aide à la décision", selon le politologue Pascal Perrineau.


En clair, le sondage ne désignera pas le candidat de droite à la présidentielle. Mais il permettra de savoir quelles thématiques sont prioritaires pour l'électorat, et quel regard il porte sur les candidats.


Cinq prétendants seront testés: Valérie Pécresse, Michel Barnier, Eric Ciotti et Philippe Juvin, tous acquis au principe d'une éventuelle primaire, ainsi que Xavier Bertrand, qui compte lui se présenter à l'Elysée sans passer par le départage.


La semaine passée a vu le renoncement de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez qui faisait figure de poids lourd sur l'aile droite.


Avec ce double forfait, LR peut-il faire l'économie d'une primaire? La direction du parti est très réticente à ce processus de départage synonyme selon elle de divisions, même si, selon un sondage Ifop pour le JDD, 66% des sympathisants LR y sont favorables.


Valérie Pécresse a répété ce week-end au Parisien combien la primaire lui semblait "plus que jamais incontournable". Mieux vaut "une compétition maintenant plutôt qu'une division plus tard", a-t-elle expliqué sur Europe 1.


Pour la présidente de l'Ile-de-France, qui a quitté LR en 2019, une primaire serait un atout en légitimité. "Je jouerai toujours collectif. Je ne suis plus aux Républicains mais je me sens profondément de droite et j'accepterai la règle du jeu", a-t-elle assuré samedi à Brive ou elle faisait sa rentrée.


L'appel au "collectif" faisait figure de mantra ce week-end aux diverses rentrées de la droite: "Je ne participerai à aucune division", a promis à La Baule Michel Barnier, "la condition de la primaire c’est l’unité", a abondé Philippe Juvin, tandis qu'Eric Ciotti, dans l'arrière pays niçois, appelait à une campagne "apaisée".

«Loyauté»

La droite, certaine que ses idées sont majoritaires dans le pays et qu'elle peut l'emporter en 2022 après dix ans dans l'opposition, veut ainsi montrer qu'elle a appris des divisions mortifères qui l'ont régulièrement plombée.


Dans ce contexte le cavalier seul de Xavier Bertrand, convaincu qu'une élection est la rencontre "entre un homme et les Français" et refuse de se plier à la primaire d'un parti qu'il a quitté en 2017, commence à faire grincer des dents. 


"Je vois les dangers que font peser les aventures solitaires sur nos chances de victoire", a lancé dimanche Laurent Wauquiez, qui s'est lui même retiré "pour ne pas ajouter de la division à la division".


"Tous ceux qui souhaitent avoir le soutien de cette famille politique doivent respecter les règles du jeu. C'est une question de loyauté", a assuré Michel Barnier lundi.


Car "il n'y a pas de leader naturel", a rappelé lundi Eric Ciotti.


Pas de leader naturel, mais peut-être des candidats de dernière minute: l'entrepreneur Denis Payre s'est déclaré dimanche pour la primaire, le maire LR de Cannes David Lisnard a assuré au Figaro qu'il "ferait un point" au moment du congrès, les noms de Rachida Dati et Julien Aubert sont également évoqués...


LR tranchera sur l'organisation ou non d'une primaire lors d'un congrès, le 25 septembre, avec pour but de désigner son candidat fin novembre.


En attendant, une quarantaine de maires de droite modérée et du centre, dont l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, ont promis dimanche de se structurer pour "peser" davantage à l'approche de 2022. Le maire de Toulon Hubert Falco, parti de LR lors des régionales, a ouvertement apporté son soutien à Emmanuel Macron lundi.


Et plus à droite reste l'interrogation Eric Zemmour, qui entretient les spéculations sur sa candidature en 2022. "Les idées que je défends unissent déjà la droite depuis des années", a tweeté dimanche le polémiste.


A l’IMA: le leadership féminin au cœur du dialogue franco-saoudien

La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. (AFP)
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  • En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié »
  • Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années

PARIS: La deuxième édition du French-Saudi Youth Business Club s’est tenue dans l’enceinte symbolique de l’Institut du Monde Arabe (IMA), plaçant cette année le leadership féminin au centre des échanges. 

Il s’agit d’un thème fort, en phase avec les mutations profondes que connaissent la France et l’Arabie saoudite, et un reflet d’une ambition commune qui consiste à faire des femmes des piliers de la transformation économique et sociale.

Créé à Paris, le Club agit de part et d’autre de la Méditerranée, promouvant le dialogue entre jeunes entrepreneurs francophones et saoudiens, il se positionne comme une passerelle culturelle et économique, mettant en lumière le rôle croissant des femmes dans les dynamiques contemporaines.

En ouverture, Jack Lang, président de l’IMA, a salué l’évolution du Royaume et rappelé la genèse de l’Institut, né en 1975 d’un accord entre la France et l’Arabie saoudite pour devenir « un pont de paix, de culture et d’amitié ».

Aujourd’hui assuré t-il, l’IMA est « le haut lieu du rayonnement de la culture arabe dans ses milliers de facette », et une vitrine des transformations qu’a connu le royaume saoudien en quelques années.

Ludovic Pouille, ancien ambassadeur de France à Riyad, et directeur de la diplomatie économique au ministère des affaires étrangères, a mis en avant les avancées remarquables obtenues dans le cadre de la Vision 2030. 

La participation des femmes au marché du travail est passée de 22 % en 2016 à 33,5 % en 2024, dépassant les objectifs initiaux, et de nombreuses femmes occupent désormais des postes clés, vice-ministre du Tourisme, dirigeantes d’entreprises, scientifiques, astronautes, artistes. 

« Les Saoudiennes prennent leur destin en main à une vitesse phénoménale », a-t-il salué.

Mariam Khattab, directrice générale de la fondation Mosaïk RH, qui œuvre pour faire émerger un modèle du marché de l’emploi totalement inclusif a livré un témoignage inspirant sur l’hybridation culturelle comme force d’adaptation et d’innovation. 

« Nos différences ne nous éloignent pas, elles sont des passerelles », a-t-elle affirmé, appelant les entreprises à refléter la diversité de la société et à donner toute leur place aux femmes.

Mazen Hakka, président du Saudi-French Business Group de Jeddah, a pour sa part insisté sur la solidité des liens économiques franco-saoudiens et présenté le protocole signé avec le French-Saudi Youth Business Club, en soutien aux jeunes pousses et à la transmission entre générations. 

Il s’agit d’« un partenariat entre l’expérience et les talents de demain », a-t-il résumé.

Leïla Grison, directrice du Women’s Forum, a salué les avancées rapides du Royaume en matière de droits des femmes, tout en pointant les lacunes françaises : 45 % des PME saoudiennes sont dirigées par des femmes, contre un accès très limité au financement pour les entrepreneures françaises. 

« Ce qu’il manque, ce sont les leviers pour libérer le pouvoir d’agir », a-t-elle dit, pour conclure par cette interrogation : « Si les femmes étaient le pont le plus solide entre nos deux pays ? »

Hadil Ejja, cheffe de projet à la Chambre de commerce et d’industrie, a livré un témoignage personnel fort, détaillant son expérience du terrain.

Née en Arabie saoudite et formée en France, elle incarne ce dialogue vivant entre deux cultures. « Les femmes sont les clés du changement. Elles construisent des récits, tissent des liens, inspirent le mouvement », a-t-elle déclaré avec émotion.

Mohamed Mourchid, président du French-Saudi Youth Business Club, a clôturé les interventions avec un appel à repenser le dialogue : « Nous, les hommes, avons beaucoup parlé des femmes. Il est temps d’apprendre à parler avec elles, et surtout à les écouter. » 

Pour lui, le dialogue inter-culturel est aussi un espace de justice, de mémoire et de reconnaissance.

La soirée placée s’est achevée par la signature d’un mémorandum d’accord entre le Club, le Saudi French Business Group et Mosaïk RH, scellant leur engagement commun en faveur de l’entrepreneuriat inclusif. 

Elle s’est poursuivie en musique avec une performance du virtuose Ehab Abdin et une exposition de l’artiste Manuel Dampeyroux, jeune talent franco-saoudien.

 


Léa Salamé annonce son départ de la matinale de France Inter

Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France. (AFP)
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  • Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017
  • "France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth

PARIS: Pressentie pour succéder à Anne-Sophie Lapix au 20H de France 2, Léa Salamé a annoncé jeudi son départ de la matinale de France Inter qu'elle co-animait depuis 2017, a indiqué dans un communiqué la direction de la radio la plus écoutée de France.

La journaliste de 45 ans "a annoncé à la direction de France Inter son souhait de quitter la matinale pour de nouveaux projets professionnels", a déclaré la station dans son communiqué. "Son histoire avec France Inter n'est pas terminée", a toutefois ajouté la directrice de la radio, Adèle Van Reeth, évoquant des discussions autour de "nouveaux projets pour l'avenir".

Pilier avec elle de la matinale, Nicolas Demorand doit rester sur France Inter à la rentrée, mais pas forcément sur cette tranche horaire, a-t-on précisé au sein de la direction.

Léa Salamé a commencé sa carrière à France 24 et iTélé (devenue CNews en 2017). Elle a mené à partir de 2014 une interview à 7H50 sur France Inter, avant de prendre les rênes de la matinale au côté de Nicolas Demorand à partir de 2017.

"France Inter lui doit beaucoup" et "c'est une fierté de voir la journaliste incontournable qu'elle est devenue aujourd’hui", souligne Adèle Van Reeth.

Pour sa part, Anne-Sophie Lapix, visage du 20H de France 2 depuis huit ans, va en quitter les commandes sur décision de la direction de France Télévisions. Elle présentera son dernier JT sur la chaîne publique le 26 juin, un départ finalement avancé.

La journaliste a rapidement trouvé un point de chute: elle rejoindra à la rentrée la radio RTL pour y animer la tranche 18H00-20H00, ainsi que la chaîne M6 pour une interview le dimanche.


Macron en Norvège lundi et mardi avant le sommet de l'Otan

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. (AFP)
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  • "La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité"
  • Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient"

PARIS: Le président français Emmanuel Macron se rendra lundi et mardi en Norvège pour renforcer la coopération notamment en matière de défense avant de se rendre au sommet de l'Otan, a annoncé jeudi l'Elysée.

Pour cette première visite d'un chef de l'Etat français dans le pays nordique depuis 1984, les deux pays "rehausseront leur relation au rang de partenariat stratégique, avec la signature d'un accord qui viendra structurer et renforcer des coopérations déjà denses en matière de sécurité et de défense, de compétitivité, d'innovation et de technologies avancées, de transition énergétique et écologique", a déclaré la présidence française.

"La visite soulignera l'engagement continu de la France dans la région nordique et arctique, notamment en matière de sécurité", a-t-elle ajouté, après une étape de quelques heures au Groenland, territoire autonome danois, où Emmanuel Macron a exprimé dimanche la "solidarité européenne" face aux visées des Etats-Unis de Donald Trump.

Enfin, le déplacement en Norvège, pays membre de l'Otan mais pas de l'Union européenne, sera "l'occasion de réaffirmer la position européenne face aux conflits en Ukraine et au Proche et Moyen-Orient".

"En cette période d'incertitude, il est d'autant plus important de pouvoir discuter de nos intérêts et priorités communs", a indiqué de son côté le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre, cité dans un communiqué.

"Nous sommes unis dans la lutte pour la liberté et l'indépendance de l'Ukraine. La France, avec le Royaume-Uni, dirige notamment les efforts visant à coordonner le soutien européen à l'Ukraine, auxquels participe également la Norvège", a-t-il ajouté.

La France est en lice, via Naval Group, face à des concurrents britanniques, allemands et américains, pour fournir cinq ou six frégates à la Norvège, qui doit rendre sa décision sous peu. Ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros.

Emmanuel Macron doit ensuite participer mardi et mercredi au sommet de l'Alliance atlantique à La Haye, aux Pays-Bas.