Après la «pire année» de sa carrière, Hervé Renard vise la qualification de l'Arabie saoudite pour la Coupe du monde

Hervé Renard a repris le poste de sélectionneur de l'Arabie saoudite en 2019. (AFP)
Hervé Renard a repris le poste de sélectionneur de l'Arabie saoudite en 2019. (AFP)
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Publié le Mardi 31 août 2021

Après la «pire année» de sa carrière, Hervé Renard vise la qualification de l'Arabie saoudite pour la Coupe du monde

  • • Le Royaume lance sa campagne pour les qualifications consécutives pour la Coupe du monde de la Fifa pour la première fois en seize ans
  • «L'avenir pourrait être radieux dans ce pays»

DUBAÏ: Le chemin vers le Mondial 2022 au Qatar est sur le point de devenir plus sinueux pour l'Arabie saoudite, mais l'entraîneur Hervé Renard n'aurait pas voulu qu'il en soit autrement.


Pour la première fois depuis seize ans, le Royaume participera aux qualifications de la Coupe du monde de la Fifa. L’Arabie saoudite recevra l’équipe du Vietnam au parc Mrsool ce jeudi avant de se rendre à Mascate la semaine prochaine pour affronter le sultanat d'Oman.

Ces deux rencontres sont la première étape d'une saison frénétique, avec au programme des matchs tous les mois, sauf en décembre, jusqu'à la fin des éliminatoires asiatiques en mars 2022.
Ce calendrier chargé mettra la pression sur les joueurs et sur les équipes techniques.

L'entraîneur français des Green Falcons insiste sur le fait qu'il est prêt, après avoir enduré ce qu'il décrit comme étant les douze pires mois de sa carrière.


«La pire année de ma carrière a été 2020», déclare le coach de 52 ans à Arab News le premier jour de leur camp d'entraînement à Riyad, «car nous ne nous sommes rencontrés qu'en novembre pour deux matchs amicaux. C'est tout. C’était très difficile de ne suivre que le championnat local, puisque tous les joueurs saoudiens y participent. Mais c'était aussi très difficile de rester sans matchs, sans matchs internationaux, alors maintenant, nous nous améliorons», ajoute-t-il.

«Le niveau international, ce n'est pas comme en club où tu as un championnat avec 30 matchs, 34 matchs, 38 buts. Nous n'avons que 10 matchs pour pouvoir obtenir la qualification, nous ne voulons donc manquer aucun (point), c'est très important», a ajouté Renard.


«Tous les matchs sont si importants. Si vous en manquez un, vous êtes déjà en difficulté dans le groupe, nous devons donc être prêts immédiatement et nous savons que ce groupe sera très difficile, nous nous concentrons actuellement donc sur le Vietnam et uniquement sur le Vietnam».


Renard a pris la direction de l'équipe de football saoudienne en 2019, succédant à l'Argentin Juan Antonio Pizzi. Ce dernier était en poste lors des décevantes campagnes saoudiennes en Russie pour la Coupe du monde de la Fifa 2018, où l'Arabie a été vaincue 5-0 par la Russie lors du match d'ouverture. Aux Émirats arabes unis, pour la Coupe d'Asie de l'AFC 2019, l'Arabie saoudite n'a pas réussi à progresser au-delà des huitièmes de finale.


Renard, doté d’une expérience internationale – Zambie, Côte d'Ivoire et Maroc – et nationale, ayant coaché plusieurs clubs en France, son pays natal, – Sochaux et Lille –, affirme qu'il est nécessaire de rafraîchir sans attendre l'équipe saoudienne, d’amener de nouveaux visages, avec une génération de jeunes talents.

«J'ai essayé de faire comme j'ai toujours fait avec mes précédentes équipes nationales. J'ai essayé de me préparer immédiatement et de préparer l'avenir», a-t-il déclaré.
«C'était très important de régénérer l'effectif, donc aujourd'hui nous avons des joueurs avec une grande expérience mais aussi de très bons jeunes joueurs. Et je pense que c'est la façon de travailler pour l'équipe nationale.»

«Néanmoins, vous avez encore besoin de temps car les jeunes joueurs ne seront peut-être pas prêts immédiatement, mais vous les préparez et j'espère que nous obtiendrons la qualification et que nous serons prêts pour 2022.»


Renard est arrivé dans le Royaume au cours d'une période de grâce pour les équipes de jeunes saoudiennes, les moins de 19 ans ayant remporté les championnats de l'AFC U-19 en 2018, l'équipe olympique atteignant la finale des championnats de l'AFC U-23 l'année dernière (et a joué admirablement à Tokyo 2020 le mois dernier) et l'équipe des moins de 20 ans battant la Tunisie, le Sénégal, l'Égypte et l'Algérie pour remporter la récente Coupe arabe des moins de 20 ans en Égypte – une première pour l'Arabie saoudite.


«L'avenir pourrait être radieux dans ce pays», a-t-il déclaré.


«À mon avis, nous devons nous améliorer pour être plus professionnels. Pensez donc aux joueurs eux-mêmes, pour qu'ils se préparent très bien, peut-être mieux que certains ne le font actuellement. Mais le potentiel est là.»


«J'ai été très impressionné par la qualité des joueurs, et je suis sûr que, avec ou sans moi, ce pays obtiendra de très bons résultats à l'avenir.»
Pour y parvenir, Renard aimerait voir de jeunes joueurs saoudiens faire preuve de courage en se rendant en Europe pour acquérir une plus grande expérience à l’étranger, ce qui aidera alors l'équipe nationale lorsqu'elle participera au niveau international.
«Je suis sûr à 100% (que les joueurs sont assez bons)», a-t-il déclaré. «Je pense que ce serait une très bonne chose s'ils pouvaient le faire, j'aimerais un jour voir les joueurs saoudiens jouer pour une très grande équipe en Europe.»


«Voulez-vous quitter votre pays ou rester en Arabie saoudite avec votre famille ? C'est une culture, peut-être que ce sera difficile la première fois. Vous avez besoin d'expérience. Vous devez être ouvert d’esprit; c'est une culture complètement différente», a ajouté Renard.
«Ce serait bien pour eux, mais je dois respecter leur choix s'ils préfèrent rester en Arabie saoudite.»


Mais cette semaine, son seul objectif sera de s'assurer que son équipe, dirigée par le talisman Salem al-Dawsari, surpasse le talent de Nguyen Quang Hai et l'une des équipes nationales asiatiques à la progression la plus rapide en Asie.


Après l'année qu'il a endurée, Renard est impatient de relever le défi.


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com