Paris et Berlin appellent l’Iran à reprendre rapidement les négociations sur le nucléaire

Mercredi, la France et l’Allemagne ont exhorté l’Iran à reprendre rapidement les négociations sur le nucléaire. (Photo, AFP)
Mercredi, la France et l’Allemagne ont exhorté l’Iran à reprendre rapidement les négociations sur le nucléaire. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 septembre 2021

Paris et Berlin appellent l’Iran à reprendre rapidement les négociations sur le nucléaire

  • M. Le Drian a affirmé à son homologue iranien, lors d’un appel téléphonique, qu’il était urgent que Téhéran reprenne les négociations
  • Lundi, ce dernier a affirmé que les négociations pourraient reprendre dans «deux à trois mois»

BERLIN/PARIS: Mercredi, la France et l’Allemagne ont appelé l’Iran à reprendre rapidement les négociations sur le nucléaire, après une interruption des pourparlers à la suite des élections iraniennes de juin. Paris a exigé une reprise «immédiate» du processus, dans un contexte d’inquiétude des Occidentaux, face à l’expansion des travaux atomiques de Téhéran.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a affirmé lors d’un appel téléphonique avec son homologue iranien nouvellement nommé, Hossein Amir-Abdollahian, qu’il était urgent que Téhéran reprenne les négociations, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le sixième cycle de négociations indirectes entre Téhéran et Washington a été ajourné en juin, après l’élection du président iranien, Ebrahim Raïssi, partisan de la ligne dure. M. Raïssi a pris ses fonctions le 5 août.

Depuis avril, l’Iran et six puissances mondiales tentent de déterminer comment Téhéran et Washington peuvent à nouveau trouver un compromis sur l’accord sur le nucléaire. En 2018, l’ancien président américain Donald Trump s’en était retiré, réimposant des sanctions sévères à Téhéran.

«Le ministre a souligné l’importance et l’urgence d’une reprise immédiate des négociations», a déclaré le ministère des Affaires étrangères, après la conversation avec son homologue iranien.

M. Le Drian a réitéré son inquiétude face à l’ensemble des activités nucléaires de l’Iran, qui violent l’accord de 2015 conclu avec les puissances mondiales. L’Iran a en effet progressivement outrepassé les limites de l’accord, depuis que Washington a changé son fusil d’épaule.

La date du prochain cycle de négociations n’a pas encore été fixée. Deux hauts responsables iraniens ont cependant précisé à Reuters en juillet que M. Raïssi prévoyait d’adopter «une ligne plus dure» lors des négociations. Lundi, M. Amir-Abdollahian a affirmé qu’elles pourraient reprendre dans «deux à trois mois». Il n’est pas clair si ce délai court dès maintenant, ou depuis l’entrée en fonction de la nouvelle administration le mois dernier.

L’Allemagne a également fait pression sur Téhéran en lui demandant de reprendre les négociations «dès que possible». «Nous sommes prêts, mais le délai ne sera pas illimité», a déclaré un porte-parole du ministère lors d’une réunion d’information.

Le mois dernier, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont fait part de leurs vives inquiétudes après la remise de rapports de l’organisme de surveillance de l’énergie atomique de l’ONU. Ce dernier avait confirmé que l’Iran avait pour la première fois produit de l’uranium métal enrichi à 20%, et augmenté sa capacité de production d’uranium enrichi à 60%. L’Iran nie toujours vouloir se doter de l’arme nucléaire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.