Un tiers des espèces d'arbres serait menacé dans le monde

L'exploitation forestière et la déforestation pour faire place à des cultures ou de l'élevage sont de loin les plus grandes menaces pesant sur les arbres. (Photo, AFP)
L'exploitation forestière et la déforestation pour faire place à des cultures ou de l'élevage sont de loin les plus grandes menaces pesant sur les arbres. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 septembre 2021

Un tiers des espèces d'arbres serait menacé dans le monde

  • Un total de 142 espèces sont considérées comme disparues et plus de 440 sont sur le point de l'être, avec moins de 50 arbres existant à l'état sauvage dans le monde
  • Le réchauffement climatique menace directement plus d'un millier d'espèces, en modifiant leur habitat, en augmentant les risques de tempêtes, inondations, incendies ou encore de maladies

PARIS : Environ un tiers des espèces d'arbres à travers le monde sont menacées d'extinction, selon un rapport publié mercredi, qui avertit que le changement climatique pourrait mettre à mal des écosystèmes forestiers entiers.


Cet "Etat des arbres dans le monde" a été coordonné par le Botanical gardens conservation international (BGCI), qui regroupe notamment des jardins botaniques, et des experts de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).


Il porte sur 58.497 espèces d'arbres. Il en ressort que 30% (17.500 espèces) sont menacées d'extinction, avec 7% supplémentaires "peut-être menacés".


Même des arbres communs, comme les magnolias, font partie des plus menacés, les chênes, érables et ébènes n'étant pas épargnés.


Les données manquent pour évaluer 21% des espèces et un peu plus de 40% sont considérées comme n'étant pas en danger.


L'exploitation forestière et la déforestation pour faire place à des cultures ou de l'élevage sont de loin les plus grandes menaces pesant sur les arbres.    

Restaurer les forêts

Un total de 142 espèces sont considérées comme disparues et plus de 440 sont sur le point de l'être, avec moins de 50 arbres existant à l'état sauvage dans le monde.


"De nombreuses espèces sont au bord de l'extinction, certaines comptant encore un seul individu vivant", s'alarme Jean-Christophe Vié, directeur général de la fondation Franklinia basée en Suisse, dans la présentation du rapport.


Il juge "choquant" les niveaux toujours élevés de déforestation, alors que les arbres jouent un rôle vital dans la nature, fournissant un habitat à de nombreuses espèces animales et végétales, absorbant du CO2 et fournissant les ingrédients de certains médicaments.


Le Brésil, qui abrite une large part de la forêt tropicale amazonienne compte le plus d'espèces d'arbres (8.847) et le plus grands nombre menacées (1.788), conséquence de l'agriculture intensive.


Mais la plus forte proportion d'espèces menacées se trouvent dans les régions tropicales d'Afrique, en particulier à Madagascar et sur l'île Maurice où 59% et 57% respectivement des espèces sont en danger.


A Madagascar, l'importance culturelle du baobab Grandidier, qui peut vivre autour de 2.000 ans, ne l'a pas protégé des incendies, de l'agriculture sur brûlis ou de la surexploitation pour son écorce et ses fruits.


"Des espèces d'arbres qui ont évolué sur des millions d'années, s'adaptant aux changements climatiques, ne peuvent pas survivre à l'avalanche de menaces humaines", avertit Jean-Christophe Vié.


"A quel point manquons-nous de prévoyance pour permettre la perte d'espèces d'arbres dont les sociétés à travers le monde sont écologiquement et économiquement dépendantes", s'interroge-t-il. 


Le rapport pointe aussi du doigt les conséquences en cascade créées par ces destructions. Il donne en exemple la disparition d'un million d'hectares d'épicéas en Alaska et d'environ 10 millions d'hectares de pins tordus en Colombie britannique.


Des écosystèmes forestiers peuvent s'effondrer quand ils sont soumis à plusieurs menaces, comme les incendies, l'exploitation forestière et le morcellement des habitats pouvant "entraîner un changement écologique abrupt", explique le rapport.


"Le changement climatique a le potentiel pour devenir la principale cause d'effondrement dans la plupart, si ce n'est pas tous les ecosystèmes forestiers", indique Adrian Newton, de l'université de Bournemouth, dans le rapport.


Le réchauffement climatique menace ainsi directement plus d'un millier d'espèces, en modifiant leur habitat, en augmentant les risques de tempêtes, inondations, incendies ou encore de maladies.


Pour Jean-Christophe Vié, la restauration des forêts pour lutter contre le changement climatique est "une grande opportunité pour modifier cette terrible image". Mais il faut s'assurer que les bons arbres sont plantés au bon endroit, souligne-t-il.


"Si nous pouvions seulement apprendre à respecter les arbres, de nombreux défis environnementaux en profiteraient sans aucun doute", relève-t-il.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.