Avec 50 millions de vaccinés, un bilan positif pour la majorité

Un manifestant tient une pancarte indiquant «Non au pass sanitaire» lors d'une journée nationale de protestation contre la vaccination obligatoire Covid-19 pour certains travailleurs, et l'utilisation obligatoire du pass sanitaire réclamée par le gouvernement français pour accéder à la plupart des espaces publics, le 28 août 2021.(Sylvain Thomas/AFP)
Un manifestant tient une pancarte indiquant «Non au pass sanitaire» lors d'une journée nationale de protestation contre la vaccination obligatoire Covid-19 pour certains travailleurs, et l'utilisation obligatoire du pass sanitaire réclamée par le gouvernement français pour accéder à la plupart des espaces publics, le 28 août 2021.(Sylvain Thomas/AFP)
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Publié le Vendredi 03 septembre 2021

Avec 50 millions de vaccinés, un bilan positif pour la majorité

  • Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s'est félicité mercredi du «succès de cette campagne de vaccination et notamment de l'engouement très fort qu'on a vu cet été à la suite de l'intervention du président de la République»
  • Après le discours du 12 juillet qui instaurait notamment le pass sanitaire, et les manifestations d'opposants qui s'en sont suivies, la macronie entend s'appuyer sur la bonne tenue de l'opération pour dresser un bilan

PARIS : «Ça a marché», «grande réussite», «succès»: l'exécutif se félicite d'avoir (presque) atteint l'objectif de 50 millions de vaccinés à la rentrée, espoir d'un possible retour à une «vie normale», mais également esquisse d'un bilan présidentiel et marche-pied de candidature à une réélection.

Qu'importe l'exactitude: si les 50 millions de primo-vaccinés ne seront en fait pas atteints avant le 10 septembre, selon les dernières prévisions de la plateforme Doctolib, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s'est félicité mercredi du «succès de cette campagne de vaccination et notamment de l'engouement très fort qu'on a vu cet été à la suite de l'intervention du président de la République».

Après le discours du 12 juillet qui instaurait notamment le pass sanitaire, et les manifestations d'opposants qui s'en sont suivies - mais dont l'exécutif parie sur l'essoufflement durable -, la macronie entend s'appuyer sur la bonne tenue de l'opération pour dresser un bilan, d'abord de la crise sanitaire, ensuite du quinquennat.

La France est sur «le bon chemin» d'un retour à la «vie normale», a assuré mardi Jean Castex, selon qui «les choses vont dans le bon sens», chiffres à l'appui: en métropole, la quatrième vague n'a pas donné lieu à une saturation des services hospitaliers, alors que la France connaît désormais une couverture vaccinale supérieure à celle des Etats-Unis, Israël ou du Royaume-Uni, auparavant présentés comme modèles.

Jeudi soir, 48.877.298 personnes avaient reçu au moins une injection (soit 72,5% de la population totale) et 44.838.424 personnes ont un schéma vaccinal complet (soit 66,5% de la population totale).

«C'est une grande réussite et c'est une fierté collective, des Français, des collectivités locales, du président de la République qui a donné l'impulsion politique», insiste l'entourage du Premier ministre, en se félicitant «qu'on n'entende plus ceux qui râlaient au départ et disaient que ça n'allait pas marcher».

- «Référendum» -

Davantage qu'un satisfecit, c'est à une entame de bilan que la majorité entend se livrer à huit mois de la présidentielle où Emmanuel Macron, pas encore candidat, devrait se représenter. «D'une manière générale, les gens reconnaissent que la campagne vaccinale a marché, et Emmanuel Macron est assez fin pour savoir le faire valoir», sourit une ministre.

«Dans une campagne pour une réélection, il y a un bilan qu'il faut assumer et tout ce qui est bon sera forcément utile», complète une source gouvernementale. «Si ça avait été raté, cela aurait pu hypothéquer la réélection d'Emmanuel Macron. Donc on ne laissera pas dire que la France a mal géré cette crise», poursuit la même, alors que la macronie a théorisé que les cent prochains jours doivent être consacrés à la valorisation des actions menées depuis 2017 - avant cent autres jours de «projection» et d'égrainage du programme pour un espéré deuxième quinquennat.

La crise du Covid sera-t-elle la meilleure alliée du président-candidat? «On ne fait pas de politique sur la santé des Français», conteste une source proche de l'exécutif.

La semaine dernière, le candidat à la primaire d'EELV Yannick Jadot, a pourtant estimé que le chef de l'Etat avait fait de la vaccination «un référendum pour ou contre lui», en déplorant qu'Emmanuel Macron se pose, selon lui, en «grand communicant de la vaccination».

Réponse d'une source gouvernementale: «On ne peut pas dire tout et n'importe quoi. Et on met les oppositions face à leurs contradictions».

Dans la majorité, certains réclament pourtant une forme d'humilité: «C'est vrai que nos concurrents ne font pas preuve d'une redoutable adversité», note le patron des députés MoDem, Patrick Mignola, qui met toutefois en garde contre «l'excès de confiance».

Or, les incertitudes demeurent nombreuses: d'abord, la rentrée des classes laisse craindre une reprise de l'épidémie.

Ensuite, près de 10 millions de Français éligibles n'ont pas entamé de schéma vaccinal, autant de malades potentiels qui pourraient engorger l'hôpital. «Il y a volonté d'accentuer +l'aller-vers+ ces populations, notamment les personnes âgées, c'est quasiment du porte à porte», relève une source gouvernementale, qui confirme qu'il s'agit «d'une véritable préoccupation».


France: à Marseille, un écologiste perd un deuxième frère dans un assassinat

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade. (AFP)
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  • L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence
  • Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes

MARSEILLE: Un jeune militant écologiste de 22 ans, Amine Kessaci, engagé aux côté des victimes du narcobanditisme à Marseille, dans le sud de la France, a perdu un deuxième frère cette semaine dans un assassinat, a appris l'AFP auprès de sources concordantes.

Jeudi, aux alentours de 14H30 (13H30 GMT), un jeune homme de 20 ans, inconnu des services de police et de justice, a été abattu par balle dans le 4e arrondissement de Marseille, à deux pas de la plus grande salle de concert de la ville, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville, Nicolas Bessone, sans donner l'identité de la victime.

L'AFP a appris de sources concordantes qu'il s'agissait du petit frère d'Amine Kessaci, confirmant une information du journal régional La Provence.

Connu pour son combat auprès des proches des victimes du narcobanditisme, le Marseillais de 22 ans, s'est également engagé en politique, auprès du Parti Les Ecologistes.

"Une moto s'est portée à hauteur du véhicule de la victime qui venait de se garer. Le passager arrière de la moto a tiré à plusieurs reprises sur la victime, qui était toujours dans son véhicule. Plusieurs étuis de 9 mm ont été retrouvés sur place", détaille le procureur.

Christine Juste, adjointe écologiste au maire de Marseille et proche d'Amine Kessaci, a confirmé à l'AFP, en pleurs, l'identité de la jeune victime. "J'ai énormément de peine pour mon ami et sa maman, aucune mère ne devrait vivre cela, la perte de deux enfants".

Le parquet a ouvert une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Les investigations ne font que commencer et le lien éventuel avec le narcobandistime n'est pas établi à ce stade.

En 2020, Brahim, le grand frère d'Amine Kessaci a été abattu lors d'un triple assassinat par arme à feu et son corps a été retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille.

Les violences liées au narcotrafic sont fréquentes à Marseille et la consommation de drogue, notamment dans la rue, est en hausse. Un phénomène expliqué selon des élus locaux par une "précarisation générale" dans ce qui se trouve être également la métropole la plus pauvre du pays.

Selon un décompte de l'AFP, 14 personnes ont perdu la vie dans des narchomicides depuis le début de l'année dans le département français des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille.


Le «fabriqué en France» s'invite à l'Elysée ce week-end

Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
Le président Emmanuel Macron prononce un discours lors de l'inauguration de l'exposition « Fabrique en France » à l'Élysée, à Paris, le 25 octobre 2024. (AFP)
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  • La 5e édition de l'exposition Fabriqué en France met en avant 123 produits issus de tous les territoires, y compris l’outre-mer, avec une forte représentation de l’industrie et de l’artisanat
  • L’évènement introduit cette année une sélection stratégique de 20 innovations nationales et accueille pour la première fois des produits numériques, dans un contexte plus large de valorisation du savoir-faire français

PARIS: Du veston de berger brodé en Ardèche au ballon dirigeable du Vaucluse, en passant par le fauteuil roulant en bois de Dordogne, 123 produits seront à l'honneur à l'Elysée samedi et dimanche lors de la 5e édition de l'exposition Fabriqué en France.

La tomme de chèvre de Saint-Pierre-et-Miquelon, la vanille Bleue de la Réunion et des bijoux de Mayotte, notamment, mettront en valeur les territoires d'outre-mer pour cet évènement, qui doit être inauguré vendredi en fin d'après-midi par Emmanuel Macron.

Les objets, exposés dans les jardins, les salons et la cour d'honneur du palais de l'Elysée, proviennent de tous les départements de métropole et d'outre-mer. Ils ont été sélectionnés par un jury présidé par le chef pâtissier et chocolatier Pierre Hermé.

Une large majorité (59%) des lauréats appartient au secteur industriel, près d'un tiers à l'artisanat (29%) et le reste à la production alimentaire (10%), selon l'Elysée.

Pour la première fois, deux produits numériques ont également été retenus, dont la messagerie chiffrée Olvid, développée par des experts français en cybersécurité et déployée dans les ministères.

Autre nouveauté de cette édition: une sélection spécifique de 20 produits et services jugés stratégiques pour la nation, conçus par les filières industrielles du Conseil national de l'industrie, sera également présentée au public.

La société Ecotrain, basée en Haute-Garonne, viendra notamment présenter sa navette ferroviaire électrique destinée à circuler sur de petites lignes rurales, menacées d'abandon, pour désenclaver des territoires isolés.

Organisée après le salon Made in France, l'exposition précède aussi la première déclinaison du sommet Choose France dédiée aux investisseurs français, prévue lundi, et "s'inscrit dans une large séquence consacrée aux entreprises et au savoir-faire français" qui se prolongera avec la Semaine de l'industrie (17-23 novembre), souligne l'Elysée.

Gratuite et ouverte au public, l'exposition avait attiré près de 10.000 visiteurs l'an passé, une affluence comparable aux Journées du patrimoine.

Pour cette édition, la billetterie ouverte début novembre a été fermée, l'évènement étant déjà complet, a indiqué l'Elysée.


Un homme tué par balle en plein jour à Marseille

LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
LE centre de Marseille, photo d'illustration. (AFP)
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  • En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille
  • Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville

MARSEILLE: Un homme a été tué par balle, en plein jour, à proximité de la plus grande salle de concert de Marseille située dans le 4e arrondissement, a-t-on appris auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

En arrêt cardio-respiratoire à l'arrivée des secours, l'homme d'environ 25 ans, a été grièvement touché au thorax, ont indiqué les marins-pompiers de Marseille à l'AFP, confirmant une information de La Provence.

Les faits se sont déroulés vers 14H30 dans le quartier populaire de Saint Just, situé à l'est de la ville.

Les deux suspects, actuellement recherchés, se seraient enfuis sur un deux-roues, selon une source proche du dossier.

L’identité de la victime n'a pas été confirmée à ce stade, a fait savoir la préfecture de police.

Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n'a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des "narchomicides" sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.

Le 9 octobre déjà, un homme avait été mortellement visé par des tirs en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille, soit très certainement un 14e narchomicide depuis le début de l'année dans les Bouches-du-Rhône, selon un décompte de l'AFP. Deux personnes avaient été interpellées quelques heures après le meurtre, selon le parquet de Marseille.