Hasna Aït Boulahcen, de la boîte de nuit au djihadisme

Photo prise le 3 septembre 2021 du Bataclan, Café et théâtre à Paris, où des djihadistes ont attaqué et tué 90 personnes le 13 novembre 2015. Le plus grand procès de la France dans son histoire juridique moderne commence le 8 septembre sur les attentats de novembre 2015 à Paris qui ont vu 130 personnes massacrées dans les bars, les restaurants et la salle de concert du Bataclan. L'attentat-suicide et l'attaque à la bombe perpétrés par trois équipes de djihadistes, revendiqués plus tard par le groupe État islamique, ont été la pire atrocité de l'après-guerre en France. (Thomas Coex/AFP)
Photo prise le 3 septembre 2021 du Bataclan, Café et théâtre à Paris, où des djihadistes ont attaqué et tué 90 personnes le 13 novembre 2015. Le plus grand procès de la France dans son histoire juridique moderne commence le 8 septembre sur les attentats de novembre 2015 à Paris qui ont vu 130 personnes massacrées dans les bars, les restaurants et la salle de concert du Bataclan. L'attentat-suicide et l'attaque à la bombe perpétrés par trois équipes de djihadistes, revendiqués plus tard par le groupe État islamique, ont été la pire atrocité de l'après-guerre en France. (Thomas Coex/AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Hasna Aït Boulahcen, de la boîte de nuit au djihadisme

  • Née le 12 août 1989 à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), Hasna Aït Boulahcen a vécu une enfance maltraitée
  • Près de six ans après l'épilogue des attentats djihadistes les plus meurtriers commis en France, et à la veille de l’ouverture du procès du Bataclan le 8 septembre, portrait d’une kamikaze de circonstance

AULNAY-SOUS-BOIS, France : Elle est morte lors de l'assaut du Raid à Saint-Denis avec son cousin Abdelhamid Abaaoud. Certains en ont fait une «kamikaze», Hasna Aït Boulahcen, une ex-fêtarde radicalisée, n'était que l'intendante de circonstance du chef des commandos du 13-Novembre.

Près de six ans après l'épilogue des attentats djihadistes les plus meurtriers commis en France, et à la veille de l’ouverture du procès du Bataclan le 8 septembre, ses voisins et proches de la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois se souviennent d'elle.

«Hasna, c'était une fofolle, elle aimait bien faire la fête», raconte Safia* (nom d'emprunt), une amie d'enfance. «On aimait bien délirer aux Champs (Elysées)», poursuit la jeune femme, qui dit avoir partagé avec elle les «soirées vodka, champagne et coke».

Alors lorsque cette mère de famille a découvert la photo de Hasna Aït Boulahcen sur toutes les chaînes de télévision, ce fut «l'incompréhension».

«Hasna, c'était une naïve. Elle s'est fait embobiner par son cousin», assure encore aujourd'hui la jeune femme.

Dans la cité, certains témoignent avoir noté qu'elle avait changé. À son retour d'un voyage au Maroc à l'été 2015, la jeune brune filiforme avait troqué sa minijupe et son chapeau de cow-boy pour un niqab (voile intégral), explique un voisin.

À qui voulait l'entendre, elle affirmait qu'«elle allait se rendre en Syrie», poursuit le retraité. Mais elle avait fini par changer d'avis, dit-il, jugeant le pays «trop rigoriste».

«Gamine, elle n'avait aucun cadre éducatif», résume le voisin.

 

Passé violent 

Née le 12 août 1989 à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), Hasna Aït Boulahcen a vécu une enfance maltraitée.

Avec ses deux frères et sa sœur, l'aînée de la fratrie est ballottée d'une famille d'accueil à l'autre entre ses 8 ans et ses 15 ans. Plus tard, en 2014, elle subit pendant un an les coups de son concubin, avant de fuir chez sa mère à Aulnay-sous-Bois, raconte une amie.

Ancien ouvrier chez PSA, son père a quitté le foyer pour refaire sa vie à Creutzwald (Moselle).

De temps à autre, Hasna lui rend visite mais, excédée par ses excès «d'alcool, de fête et drogues», le père la met à la porte. Sa mère en fera autant trois semaines avant le 13 novembre 2015 en lui reprochant sa «radicalisation», selon une source proche de l'enquête.

Depuis quelques mois, la jeune femme a repris contact avec son cousin Abdelhamid Abaaoud, parti en Syrie.

Adolescente, elle était «amoureuse» de ce cousin belge, qui «promet de l'épouser» lors de leurs échanges sur les réseaux sociaux, confie une amie qui l'a hébergée.

Moins de quarante-huit heures après les attentats, Hasna Aït Boulahcen retrouve l'homme le plus recherché de France derrière les buissons où il se cache, près de l'A-86 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).

Il se présente comme le chef du commando qui a fait 130 victimes autour du Stade de France, sur les terrasses parisiennes et au Bataclan et lui fait part de son intention de commettre des attaques pendant la période des fêtes de Noël dans un centre commercial et un commissariat du quartier de la Défense.

 

«Laissez-moi sortir !» 

La jeune femme prend alors en charge la logistique de son cousin. Elle lui achète de l'eau, des couettes, de quoi se nourrir et se vêtir et se démène pour lui trouver un logement, selon l'enquête.

Son frère ambulancier, Youssef Aït Boulahcen, sera dans la confidence. Il a été condamné à quatre ans de prison en 2019 pour «non-dénonciation de crime terroriste».

Hasna Aït Boulahcen finira par trouver une planque via son dealer, qui la met en contact avec Jawad Bendaoud, un délinquant qui s'est approprié des squats.

Le 17 novembre, la néo-djihadiste s'installe dans un appartement sans eau courante de la rue Corbillon, dans le centre-ville de Saint-Denis, avec Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, les deux survivants du commando des terrasses.

Un renseignement anonyme permet de les localiser.

Le lendemain, à 4h20, l'unité d'intervention de la police prend d'assaut le bâtiment. Pendant plusieurs heures, le Raid crible l'immeuble de plus de 1 200 munitions.

«Il est où ton copain ?», lance un policier cité dans l'enquête. «C'est pas mon copain (...). Laissez-moi sortir s'il vous plaît», supplie à deux reprises Hasna Aït Boulahcen. Chakib Akrouh déclenche sa ceinture d'explosifs, tuant au passage Abdelhamid Abaaoud.

La jeune femme de 26 ans meurt asphyxiée.

Son corps déchiqueté, retrouvé dans les décombres, est identifié grâce à ses empreintes digitales.

Parmi ses effets personnels, les enquêteurs retrouvent un cahier de chant. «Hasna rêvait d'être rappeuse», confie une amie qui lui a parlé quelques jours avant sa mort, «elle a gâché sa vie».

13-Novembre: les frères Clain, bien plus que des voix

Messagers mais aussi bâtisseurs: connus pour avoir revendiqué les attentats du 13-Novembre au nom de l'Etat islamique (EI), les frères Fabien et Jean-Michel Clain ont également joué un rôle clé dans la construction du réseau qui les a orchestrés.

Le 14 novembre 2015 à 11h49, l'EI diffuse un message audio de revendication du bain de sang en français, enregistré en Syrie.

Au micro, un homme à la voix posée se réjouit de la mort des «idolâtres» du Bataclan, des «croisés», et prévient de bien d'autres attaques à venir. En fond, un autre psalmodie un chant religieux.

A Paris, les services de renseignement identifient rapidement de vieilles connaissances: Fabien Clain, 38 ans, le lecteur, et son frère Jean-Michel, 35 ans, le chanteur.

Deux hommes surveillés depuis près de 20 ans, au CV jihadiste bien chargé avant même leur départ en Syrie, où ils mourront en 2019.

Six ans après le 13-Novembre, ils figurent parmi les 20 accusés du procès fleuve qui s'ouvre mercredi à Paris, jugés par défaut.

De l'analyse de la revendication et d'autres messages de propagande qui suivront, les autorités françaises concluent qu'ils étaient au courant des projets d'attaques avant leur exécution, en concertation avec le commandement de l'EI et la cellule belge qui les a dirigés.

A l'époque, cela fait près de 15 ans qu'elles ont un oeil sur le clan familial dirigé par Fabien.

En 1999, toute la famille, chrétienne, originaire de la Réunion et installée à Alençon, bascule soudain dans un islam rigoriste prêché par un oncle.

«C'était une révélation», racontera Marie, une soeur de Fabien et Jean-Michel, au chercheur Hugo Micheron, qui l'a rencontrée en prison dans le cadre de son enquête sur le jihadisme français.

Fabien et Jean-Michel délaissent le cannabis et le rap pour un islam rigide. Pour mieux l'embrasser, la famille part vivre à Toulouse, où ses voisins la surnomment vite «le clan des Belphégor» - ses femmes sont les premières à porter un voile intégral (noir) dans la région - ou «les fous».

Dans le contexte porteur de l'après 11-Septembre, le colosse Fabien Clain - 1,80m et plus de 120 kg-, se mue en prosélyte passionné et très efficace, doux, poli et attentionné avec tous ceux qu'il croise.

«Il veut absolument sauver les gens de l'enfer, donc il parle à tout le monde», raconte Marie. «Il peut convaincre un mécréant que Dieu existe après quelques minutes de discussion», expliquera à Hugo Micheron un de ses compagnons de l'époque.

-Kayak et jihad-

Fabien, alias «frère Omar», prend la tête d'un groupe d'une dizaine de jeunes radicaux, souvent issus de familles défavorisées, qui écument avec leur nouvelle respectabilité les cités toulousaines, leurs magasins halal et leurs salles de sport. Et les marchés, où les deux frères vendent des produits et de la littérature islamiques.

Entre activisme et mariages, le groupe, encadré par un prédicateur charismatique de la région, Oliver Corel, influence et structure la future filière jihadiste toulousaine, Mohammed Merah compris.

Mais les deux frères Clain regardent déjà ailleurs. Jean-Michel va poursuivre des études religieuses au Caire.

Fabien et sa famille s'installent un temps dans le quartier de Molenbeek à Bruxelles. Selon Hugo Micheron, il y tisse des liens profonds avec le vivier jihadiste qui s'y développe, entre «kayak, randonnées, barbecues et... entraînement au jihad».

Une filière belge elle-même en contact avec celle, parisienne, des Buttes-Chaumont, celle des frères Kouachi, futurs tueurs de Charlie Hebdo.

Quand Fabien retourne à Toulouse en 2004, «les rails de l'axe Toulouse-Molenbeek via la région parisienne ont été posés», note Hugo Micheron. Une nébuleuse qui fournira selon lui dix ans plus tard «la moitié du commando à l'origine des attentats du 13 novembre (130 morts, ndlr) et de ceux du 22 mars 2016 à Bruxelles» (32 morts).

En 2009, Fabien Clain est condamné à cinq ans de prison ferme pour avoir organisé l'acheminement de combattants toulousains en Irak.

Jean-Michel, de retour du Moyen-Orient, prend le relais au centre de la filière toulousaine. Il est discret, mais tenait dès 2005 en privé des «discours très violents envers les institution françaises», selon les services de renseignement.

Après sa sortie de prison, Fabien repassera par Molenbeek, avant de disparaître des radars des enquêteurs français.

Il y réapparaîtra en avril 2015, dans l'enquête sur le projet avorté d'attaque d'une église à Villejuif (Val-de-Marne), soupçonné d’avoir «téléguidé» son auteur, Sid Ahmed Ghlam, pour l'EI.

Mais il a déjà rejoint son frère en Syrie, où ils deviennent des cadres importants de la propagande de l'EI.

Début 2019, ils sont tués dans des bombardements occidentaux à Baghouz, ultime réduit de l'EI en Syrie. En avril, le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi rendra hommage aux combattants assiégés à Baghouz en citant nommément Fabien et Jean-Michel Clain.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.