Stressées par les touristes, les baleines? En Islande, des scientifiques sondent leur souffle

À une dizaine de milles au large de la côte nord de l'Islande, des scientifiques collectent le souffle de baleines à bosse pour évaluer leur niveau de stress au passage des navires d’observation (Photo, AFP).
À une dizaine de milles au large de la côte nord de l'Islande, des scientifiques collectent le souffle de baleines à bosse pour évaluer leur niveau de stress au passage des navires d’observation (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 05 septembre 2021

Stressées par les touristes, les baleines? En Islande, des scientifiques sondent leur souffle

  • En Islande, plus de 360 000 personnes sont parties en mer en 2019 dans l'espoir d'entrevoir des baleines pérégrinant dans les eaux argentées de l'Atlantique nord
  • La chasse commerciale à la baleine a été interdite en 1986 par la Commission baleinière internationale (CBI) mais l'Islande, qui s'était opposée à ce moratoire, l'a reprise dès 2003

HUSAVIK: A une dizaine de milles au large de la côte nord de l'Islande, une mission scientifique collecte le souffle de cétacés pour évaluer leur niveau de stress au passage des navires d'observation, un secteur en pleine croissance autour de l'île subarctique.

De leur petit voilier, un drone prend son envol: après six heures d'attente, les chercheurs de Whale Wise, un organisme pour la conservation marine, ont enfin aperçu une baleine à bosse.

Accrochées au châssis de l'aéronef, deux boîtes de Petri, un récipient cylindrique transparent, vont permettre de récolter les gouttelettes d'eau expulsées par l'animal.

Par essence, la durée de l'échantillonnage est brève, le temps d'une respiration, d'autant que si les drones perturbent moins les cétacés que les navires, ils peuvent toutefois eux aussi troubler leur comportement.

Cette fois, le drone survole l'animal avec prudence, traverse le souffle craché par la baleine  et... réussit sa manoeuvre: de retour à bord, il délivre au groupe sa précieuse collecte. 

Enveloppés dans un film plastique de paraffine et congelés, les prélèvements seront envoyés dans un laboratoire pour être analysés.

Le but de cette opération inédite est d'évaluer le niveau de stress via les hormones des cétacés, à l'heure où de plus en plus de touristes se pressent pour les admirer, malgré une année quasi blanche en 2020 pour cause de pandémie.

En Islande, plus de 360.000 personnes sont parties en mer en 2019 dans l'espoir d'entrevoir des baleines pérégrinant dans les eaux argentées de l'Atlantique nord, trois fois plus qu'il y a dix ans.

Près d'un tiers d'entre eux ont choisi de voguer depuis Husavik vers les eaux translucides de la baie de Skjalfandi.

Perturbation à court terme

Les précédentes études de l'impact du tourisme sur les baleines, qui se fondaient sur des observations comportementales, avaient conclu à des perturbations mineures liées au tourisme baleinier.

La plus récente, en 2011, avait mis en lumière les troubles liés aux excursions sur les baleines de Minke -aussi appelées petits rorquals- en baie de Faxafloi, à quelques encablures de la capitale Reykjavik, plus au sud.

"Nous avons constaté que les petits rorquals étaient gênés pendant leur repas mais que ce n'était qu'une perturbation à court terme", rapporte l'une des auteurs de l'enquête, Marianne Rasmussen, qui dirige le Centre de recherche de l'Université d'Islande à Husavik. "Cela n'a pas affecté (leur) forme physique générale".

La méthode utilisée par Whale Wise cet été a déjà été employée ailleurs par des biologistes mais c’est la première fois que des scientifiques y recourent en Islande.

"Examiner des hormones telles que le cortisol, qui est une hormone liée au stress, permet ensuite de déterminer les niveaux de stress physiologique de ces baleines", explique le cofondateur de l'organisation, Tom Grove, un doctorant de 26 ans à l'université d'Edimbourg.

Depuis 2018, 59 souffles de baleines ont été collectés. Si seuls 50 seraient nécessaires pour rendre l'analyse pertinente, le scientifique espère en recueillir en tout une centaine. 

Cet été, une partie des prélèvements ont été effectués avec une association environnementale française, Unu Mondo Expedition, présente en Islande pendant un mois pour une expédition sur les thématiques liées aux changements climatiques.

"Les baleines sont importantes pour nous, pour vivre, parce qu’elles participent à un écosystème sur notre planète", souligne Sophie Simonin, 29 ans, cofondatrice de l'association.

"Elles absorbent aussi énormément de CO2", ajoute la militante écologiste.

D'après une étude de décembre 2019 du Fonds monétaire international (FMI), chaque grande baleine séquestre en moyenne 33 tonnes de dioxyde de carbone.

Attraction touristique, la baleine est également chassée en Islande.

La chasse commerciale à la baleine a été interdite en 1986 par la Commission baleinière internationale (CBI) mais l'Islande, qui s'était opposée à ce moratoire, l'a reprise dès 2003.

Seule la chasse à la baleine bleue, interdite par la commission, l'est aussi en Islande.

Cependant, en dépit de quotas délivrés jusqu'en 2023 - 209 prises pour le rorqual commun et 217 pour la baleine de Minke - aucun mammifère n’a été harponné en 2021, pour la troisième année consécutive.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com