Après le choc de la pandémie, l’industrie automobile face à de nouvelles épreuves

Une sportive électrique de Mercedes Benz. Le salon de Munich se présente comme une vitrine du grand défi de l'électrification pour la branche automobile, alors que la Commission européenne pousse à la fin des moteurs thermiques d'ici 2035. (Photo, AFP)
Une sportive électrique de Mercedes Benz. Le salon de Munich se présente comme une vitrine du grand défi de l'électrification pour la branche automobile, alors que la Commission européenne pousse à la fin des moteurs thermiques d'ici 2035. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 07 septembre 2021

Après le choc de la pandémie, l’industrie automobile face à de nouvelles épreuves

  • Pour les constructeurs privés de grands rendez-vous internationaux depuis des mois, le salon de Munich a des allures de retrouvailles
  • Au grand, et très coûteux, défi de l’électrification, vient s’ajouter la pénurie de puces qui sème le désordre dans les «supply chain»

MUNICH : Pénurie de puces, coûteuse électrification, ventes poussives : après le choc de la crise sanitaire, la filière automobile réunie au salon allemand de la mobilité IAA n'en a pas fini avec les épreuves.

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Dans le fief de BMW, dont les rues tremblent au passage des grosses cylindrées, l'IAA fait donc la part belle aux modèles à batteries électriques: Volkswagen, deuxième constructeur mondial et plus grand groupe représenté au salon - en l'absence de Toyota - n'expose aucune voiture thermique. (Photo, AFP)

Pour les constructeurs privés de grands rendez-vous internationaux depuis des mois, le salon professionnel qui s'est ouvert lundi à Munich a des allures de rentrée et de retrouvailles avec le public, accueilli à partir de mardi.

Ce salon se présente comme une vitrine du grand défi de l'électrification pour la branche, alors que la Commission européenne pousse à la fin des moteurs thermiques d'ici 2035.

De nombreux constructeurs se sont engagés radicalement dans un virage électrique coûteux.

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Mercedes promet de son côté 660 kilomètres d'autonomie pour sa grande berline EQE, destinée à rivaliser avec Tesla. (Photo, AFP)

Dans le fief de BMW, dont les rues tremblent au passage des grosses cylindrées, l'IAA fait donc la part belle aux modèles à batteries électriques: Volkswagen, deuxième constructeur mondial et plus grand groupe représenté au salon - en l'absence de Toyota - n'expose aucune voiture thermique.

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BMW a levé le voile sur une vision futuriste - à horizon 2040 - d'une voiture électrique baptisée "Circle" 100% recyclable et faite entièrement de matériaux réutilisés ou de ressources renouvelables. (Photo, AFP)

Renault a présenté lundi sa Mégane électrique, une compacte sportive et connectée qui doit relancer le groupe sur le marché européen, selon le directeur général de la marque au losange, Luca De Meo. "Nous voulons montrer avec cette voiture que conduire une électrique peut aussi être fun", a souligné M. De Meo.

Mercedes promet de son côté 660 kilomètres d'autonomie pour sa grande berline EQE, destinée à rivaliser avec Tesla.

BMW a levé le voile sur une vision futuriste - à horizon 2040 - d'une voiture électrique baptisée "Circle" 100% recyclable et faite entièrement de matériaux réutilisés ou de ressources renouvelables.

À l'image d'une transition vers les motorisations dites "zéro émission", la manifestation allemande, habituée à exposer des voitures toujours plus grandes et extravagantes, relègue même à l'arrière-plan la voiture en tant que telle: plus de 70 marques de vélos sont présentes pour tenter d'attirer de nouveaux publics.

L'IAA, qui se décrit désormais comme un salon consacré à la "mobilité" plutôt qu'à l'auto, marque aussi le tournant vers de nouvelles formes de revenus - autopartage, voiture sur abonnement - voyant l'attractivité de la voiture personnelle décliner.

Plusieurs groupes d'activistes climatiques dont Greenpeace ont promis des actions de contestation pendant l'événement, dénoncé par l'association écologiste BUND comme du "greenwashing classique".

Au grand défi de l'électrification vient s'ajouter le manque de puces électroniques.

Les industriels ont renoué début 2021 avec des bénéfices record après avoir souffert en 2020 du Covid-19, lequel a entraîné la fermeture d'usines et des pertes financières historiques.

Mais l'horizon s'est vite assombri: la pénurie internationale de puces, conséquence d'une reprise éclair après la pandémie et d'une forte demande pour les appareils électroniques grand public, sème le désordre dans les chaînes d'approvisionnement et plombe le marché.

Melfi, une des plus grandes usines de Fiat en Italie, est fermée jusqu'au 13 septembre. En France, l'usine Renault de Sandouville a aussi dû fermer, faute de composants. En Amérique du Nord, General Motors a suspendu ou compte suspendre des lignes de production dans huit usines.

"Ce n'est pas juste la pénurie de semi-conducteurs, mais tout, de l'acier au plastique, devient plus cher", a indiqué le patron de Volkswagen, Herbert Diess, affirmant qu'une partie de ces coûts seront répercutés aux clients.

BMW a déjà dépensé 500 millions d'euros supplémentaires en raison de la hausse des prix, selon son PDG, Oliver Zipse.

Et les ventes restent encore loin de leur niveau d'avant-crise.

"Les constructeurs pourraient vendre 5,2 milliards de véhicules de plus s'il n'y avait pas la crise des semi-conducteurs", estime l'analyste allemand Ferdinand Dudenhöffer.

"Nous avons l'espoir de retrouver un développement positif" sur les trois derniers mois de l'année, a noté dimanche Ola Källenius, patron du fabriquant des Mercedes-Benz, Daimler, précisant toutefois qu'un manque "structurel" de capacités de production pèserait sur l'industrie également en 2022.

Volkswagen espère un premier "répit" vers "fin septembre", a déclaré M. Diess dans un entretien à l'AFP et au Financial Times, tandis que M. Zipse voit des "tensions fondamentales" se poursuivre pour les "six à douze prochains mois".

Honda, Yamaha, KTM et Piaggio s'unissent pour rendre les batteries «échangeables»

PARIS : Les japonais Honda et Yamaha, l'autrichien KTM et l'italien Piaggio ont officialisé lundi la création d'un consortium visant à standardiser les normes de batteries des deux-roues électriques, afin de les rendre interchangeables d'une marque à l'autre.

A la suite de leur "lettre d'intention" en ce sens publiée en mars dernier, les quatre grands fabricants mondiaux de motos, membres fondateurs de ce Consortium pour motos à batteries interchangeables (SBMC) "pensent que la disponibilité d'un système de batteries échangeables communément développé, est la clé du développement de l'électromobilité basse tension", expliquent-ils dans un communiqué.

Ils soulignent en effet que "la disponibilité des bornes de recharge varie selon les pays et les informations pour les utilisateurs finaux sont encore limitées".

Ces fabricants se disent "attachés à la promotion de l'utilisation généralisée des véhicules électriques légers (tels que les cyclomoteurs, scooters, motos, tricycles et quadricycles) et en même temps, à une gestion plus durable du cycle de vie des batteries dans le cadre des politiques climatiques internationales".

L'objectif du consortium est "de trouver des solutions aux préoccupations des clients concernant l'avenir de l'électromobilité", telles que l'autonomie, le temps, l'infrastructure de charge et les coûts.

Plusieurs objectifs sont mis en avant: développer des "spécifications techniques communes" aux systèmes de batteries interchangeables, "confirmer l'utilisation commune" des systèmes de batterie, ou encore "promouvoir" et faire en sorte que "les spécifications communes du consortium soient un standard au sein des organismes de normalisation européens et internationaux".

"Nous devons résoudre plusieurs défis tels que l'extension de l'autonomie, la réduction du temps de charge et la baisse des coûts des véhicules et des infrastructures pour améliorer le confort pour les clients", résume Yoshishige Nomura, directeur général des opérations moto de Honda Motor, cité dans le communiqué, pour qui l'objectif "final" du consortium "est de garantir que les motos continueront d'être choisies comme moyen de transport utile dans la mobilité future".


Le ministre saoudien des communications appelle à combler le fossé mondial de l’IA

Le monde doit agir de manière décisive pour combler les fossés afin qu'aucune nation ne soit laissée pour compte, a déclaré le ministre Abdullah Al-Swaha. (SPA)
Le monde doit agir de manière décisive pour combler les fossés afin qu'aucune nation ne soit laissée pour compte, a déclaré le ministre Abdullah Al-Swaha. (SPA)
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  • À l'ère de l'IA, a-t-il dit, il existe actuellement des lacunes dans l'infrastructure informatique, la disponibilité des données et les algorithmes qui pourraient ralentir les avancées nécessaires pour soutenir le progrès humain
  • M. Al-Swaha a réitéré "l'engagement inébranlable" de l'Arabie saoudite à soutenir et à diriger les efforts internationaux visant à combler les fractures technologiques émergentes

GENÈVE : Le ministre saoudien des communications et des technologies de l'information a appelé à une "collaboration internationale décisive" pour remédier à l'inégalité des infrastructures informatiques qui pourrait laisser d'autres nations à la traîne à l'ère de l'intelligence artificielle.

Dans un discours prononcé à l'occasion du 160e anniversaire de l'Union internationale des télécommunications (UIT) à Genève, le ministre Abdullah Al-Swaha a évoqué "la concentration de la puissance informatique dans quelques régions, le manque d'infrastructures d'intelligence artificielle dans de nombreux pays et la participation limitée des pays du Sud à l'élaboration des cadres de gouvernance et des politiques de réglementation".

Aujourd'hui, le monde est confronté à un "fossé existentiel" en raison des disparités alarmantes dans l'accès aux technologies de l'IA, a déclaré le ministre, selon l'agence de presse saoudienne.

M. Alswaha a déclaré que le monde pouvait tirer des leçons des phases précédentes de la transformation technologique : l'ère analogique, qui a pris plus d'un siècle pour connecter 800 millions de personnes, et l'ère numérique, qui a connecté 5,5 milliards d'individus en seulement 50 ans, mais qui a laissé 2,6 milliards d'individus sans connexion.

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Le ministre Al-Swaha a déclaré que l'Arabie saoudite sous le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane avait positionné le Royaume en tant que leader mondial à l'ère de l'IA grâce à une série d'initiatives audacieuses. (SPA)

À l'ère de l'IA, a-t-il dit, il existe actuellement des lacunes dans l'infrastructure informatique, la disponibilité des données et les algorithmes qui pourraient ralentir les avancées nécessaires pour soutenir le progrès humain.

M. Al-Swaha a réitéré "l'engagement inébranlable" de l'Arabie saoudite à soutenir et à diriger les efforts internationaux visant à combler les fractures technologiques émergentes.

Il a souligné les efforts déployés par l'Arabie saoudite pour combler ces fossés, en citant l'autonomisation numérique des femmes dans le Royaume - qui ont maintenant un taux de participation d'environ 35 % - et le fait que le Royaume se soit classé en tête du classement mondial en matière de compétitivité numérique pendant deux années consécutives.

Il a également souligné que les chercheurs de l'université saoudienne King Abdullah University of Science and Technology (KAUST) se classent parmi les premiers pour cent au niveau mondial en matière de citations scientifiques, ce qui laisse espérer l'avenir de l'IA.

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Le ministre Abdullah Al-Swaha et sa délégation. (SPA)

Il a également souligné les progrès réalisés par le Royaume en matière de réglementation sur la protection des données et le développement de "modèles linguistiques qui favorisent un accès inclusif à la technologie pour diverses communautés".

M. Al-Swaha a en outre cité le projet HUMAIN lancé par le prince héritier et Premier ministre saoudien Mohammed ben Salmane "pour fournir tout le spectre des capacités d'IA, des processeurs avancés aux meilleurs talents, et pour positionner le Royaume en tant que pionnier mondial de l'IA."

"Les efforts du Royaume sont une réponse directe aux défis mondiaux urgents", a-t-il déclaré.

M. Al-Swaha a souligné que les dix prochaines années seront déterminantes pour combler les fossés. Il a appelé à des "partenariats multinationaux sous l'égide de l'UIT pour construire un écosystème de l'IA équitable, sûr et inclusif qui soutienne le développement durable et améliore le bien-être humain".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La plateforme Booking épinglée en France pour «pratiques restrictives de concurrence»

La plateforme de réservation en ligne Booking a été épinglée en France pour "pratiques restrictives de concurrence" envers les hôteliers français par la Répression des fraudes, qui lui ordonne sa mise en conformité d'ici fin 2025, a annoncé cette dernière jeudi dans un communiqué. (Photo capture d'écran Booking)
La plateforme de réservation en ligne Booking a été épinglée en France pour "pratiques restrictives de concurrence" envers les hôteliers français par la Répression des fraudes, qui lui ordonne sa mise en conformité d'ici fin 2025, a annoncé cette dernière jeudi dans un communiqué. (Photo capture d'écran Booking)
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  • Booking a jusqu'au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les "clauses et pratiques non conformes" dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d'une "astreinte financière journalière "
  • Cette décision s'appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plateformes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français

PARIS: La plateforme de réservation en ligne Booking a été épinglée en France pour "pratiques restrictives de concurrence" envers les hôteliers français par la Répression des fraudes, qui lui ordonne sa mise en conformité d'ici fin 2025, a annoncé cette dernière jeudi dans un communiqué.

Booking a jusqu'au 31 décembre au plus tard pour mettre en conformité les "clauses et pratiques non conformes" dans ses contrats avec les hôteliers, sous peine d'une "astreinte financière journalière dont le montant total pourra atteindre 69,35 millions d'euros", précise dans son communiqué la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Cette décision s'appuie sur une législation européenne, le règlement P2B, qui oblige les plateformes à davantage de transparence envers les entreprises, ainsi que sur le code du commerce français.

Selon la DGCCRF, les conditions générales de prestations (CGP) de Booking "comportent des clauses manifestement déséquilibrées au détriment des hôteliers français".

La Répression des fraudes souligne que, selon le code du commerce, "il est interdit de tenter de soumettre ou de soumettre l'autre partie à des obligations créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties". Or, "le fait d'entraver la liberté commerciale et tarifaire des hôteliers contrevient notamment à cet article", note-t-elle.

Le règlement P2B, lui, oblige les plateformes à "garantir l'accessibilité des conditions générales, lesquelles doivent être rédigées de manière claire et compréhensible", et à "notifier aux entreprises utilisatrices, sur un support durable, tout changement envisagé de leurs conditions générales".

"La plateforme se doit d'indiquer et de décrire, dans ses conditions générales, les principaux paramètres déterminant le classement des biens et services proposés en justifiant l'importance relative de ces paramètres par rapport aux autres", indique encore la DGCCRF.

Et "en cas de suspension ou de résiliation du compte d'une entreprise utilisatrice, la plateforme doit systématiquement lui transmettre un exposé des motifs", ajoute l'administration.

L'Umih, principale organisation professionnelle dans l'hôtellerie et la restauration, a salué jeudi dans un communiqué l'"avancée significative" que constitue cette injonction, qui doit permettre "un rééquilibrage des relations entre les plateformes numériques et les professionnels du tourisme".

Booking, dont la maison mère est aux Pays-Bas, a indiqué à l'AFP que "bien que Booking.com soit en désaccord avec les conclusions de l'enquête", l'entreprise s'emploie "activement à dissiper toutes les préoccupations".

Elle assure avoir "collaboré étroitement avec la DGCCRF afin de répondre à ses préoccupations et d'élaborer des solutions qui continuent de stimuler la demande pour (ses) partenaires d'hébergement en France, tout en satisfaisant les besoins des consommateurs".


Tutelle du FMI: «nous n'en sommes pas là», dit le gouverneur de la Banque de France

Une intervention du FMI, comme en Grèce au tournant des années 2010, parait improbable, d'autant que l'Union européenne a depuis mis en place ses propres dispositifs d'intervention d'urgence, à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES) et la Banque centrale européenne (BCE). (AFP)
Une intervention du FMI, comme en Grèce au tournant des années 2010, parait improbable, d'autant que l'Union européenne a depuis mis en place ses propres dispositifs d'intervention d'urgence, à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES) et la Banque centrale européenne (BCE). (AFP)
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  • Le Fonds monétaire international "intervient dans une situation extrême, quand un pays ne peut plus s'en sortir tout seul. Nous n'en sommes pas là, nous avons dans les mains notre destin, mais c'est maintenant qu'il faut agir"
  • "Je redis avec un peu de gravité, avec toute l'indépendance de la Banque de France, qu'il y a là un sujet d'intérêt national"

PARIS: "Nous n'en sommes pas là", a répondu jeudi le gouverneur de la Banque de France, interrogé sur le risque agité par le gouvernement d'une mise sous tutelle de la France par le FMI en cas de dérive des comptes, à quelques jours de l'annonce d'un grand plan d'économies par Matignon.

Le Fonds monétaire international "intervient dans une situation extrême, quand un pays ne peut plus s'en sortir tout seul. Nous n'en sommes pas là, nous avons dans les mains notre destin, mais c'est maintenant qu'il faut agir", a dit François Villeroy de Galhau en présentant devant la presse le rapport annuel de la balance des paiements à la Banque de France à Paris.

"Je redis avec un peu de gravité, avec toute l'indépendance de la Banque de France, qu'il y a là un sujet d'intérêt national", a affirmé le gouverneur, selon qui "il y a un lien très direct entre le niveau de notre dette et la liberté de la France".

"J'espère que nous n'avons pas besoin du FMI pour réaliser que le sujet est extrêmement sérieux", a-t-il poursuivi, précisant qu'il n'avait lui-même "jamais employé cette expression", à propos du mot tutelle.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a de nouveau pointé mercredi le risque "qu'un jour, les institutions internationales décident pour nous", après avoir à plusieurs reprises ces dernières semaines évoqué le risque d'une "tutelle" des institutions internationales, dont le FMI, en cas de dérive des comptes publics.

Ces mises en garde surviennent avant que le gouvernement annonce, le 15 juillet, un grand plan d'économies qui doit représenter un effort budgétaire de 40 milliards d'euros.

"Il faut évidemment tout faire pour éviter ça, notre destin budgétaire, il est entre nos mains", a dit M. Villeroy de Galhau.

Une intervention du FMI, comme en Grèce au tournant des années 2010, parait improbable, d'autant que l'Union européenne a depuis mis en place ses propres dispositifs d'intervention d'urgence, à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES) et la Banque centrale européenne (BCE).

L'économiste en chef de l'institution de Washington, interrogé mi-juin, avait affirmé que "la question pourrait se poser mais, j'ai envie de dire, ni demain ni après-demain. Si vraiment rien n'était fait (...), s'il n'y avait aucune volonté d'infléchir la trajectoire de la dette, évidemment qu'à un moment donné, la question se poserait", avait estimé Pierre-Olivier Gourinchas.