A Venise, une Comédie humaine balzacienne tellement au goût du jour

Le réalisateur français Xavier Giannoli lors de la 78e Mostra de Venise au Lido de Venise. (Photo, AFP)
Le réalisateur français Xavier Giannoli lors de la 78e Mostra de Venise au Lido de Venise. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 07 septembre 2021

A Venise, une Comédie humaine balzacienne tellement au goût du jour

  • La tyrannie des influenceurs, le pouvoir de la finance: deux siècles plus tard, Honoré de Balzac reste totalement «moderne» selon Xavier Giannoli
  • Pour le cinéaste français, «Illusions perdues» est «l'obsession» d'une vie, un projet mûri depuis qu'il l'a lu à 20 ans

VENISE : La tyrannie des influenceurs, le pouvoir de la finance, le poison de la rumeur: deux siècles plus tard, Honoré de Balzac reste totalement "moderne", témoigne l'un des cinéastes qu'il a récemment inspiré, Xavier Giannoli, à Venise pour "Illusions perdues".

Ce film, en course pour le Lion d'or, doit sortir en France le 20 octobre, trois semaines après une autre adaptation balzacienne, "Eugénie Grandet", de Marc Dugain.

"Balzac avait tout compris. Que la société moderne serait une lutte acharnée et que tout serait économique, que l'argent serait le nouveau code. Il a décrit la matrice du monde moderne dans laquelle on se trouve toujours", a déclaré le réalisateur Xavier Giannoli à l'AFP, lors d'une rencontre avec quelques journalistes sur le Lido.

A l'écran, le jeune Lucien de Rubempré est joué par Benjamin Voisin, découvert dans "Eté 85" de François Ozon et qui trouve son premier grand rôle dans la peau de ce jeune provincial épris de littérature, monté à Paris où ses rêves se fracasseront sur la réalité de la société à l'époque de la Restauration.

"Tout est moderne ! C'est absolument fou, moi, il a fallu qu'on me dise que c'était en 1820 et pas en 2020, tellement ça a une résonance, un écho sur le monde d'aujourd'hui", ajoute l'acteur, qui avoue ne pas avoir "lu Balzac à l'école".

«Tellement visionnaire»

"Balzac a mis un tel niveau, il est tellement visionnaire. Il a même un temps d'avance et je pense qu'il en a encore. C'est dans cinquante ou cent ans qu'on comprendra à quel point il avait raison sur le profit et l'appât du gain", ajoute-t-il.

A ses côtés, Cécile de France incarne Louise de Bargeton, une noble dont il s'éprend, Vincent Lacoste est Etienne Lousteau, son mentor dans le journalisme, et Xavier Dolan son rival dans les lettres Raoul Nathan...

D'une facture classique, décors et costumes d'époque soignés, le film qui a choisi de se focaliser plus précisément sur l'ascension de Lucien dans un monde de la presse et des médias totalement corrompu résonne avec les débats contemporains.

On y voit des romanciers mettre en scène des polémiques pour mieux vendre leurs livres, des metteurs en scène payer des figurants pour applaudir un spectacle, des publicitaires et des actionnaires tirer les ficelles.

"On comprend que tout se vend et tout s'achète: la réputation, l'amour, le corps", poursuit Xavier Giannoli.

Le cinéaste est loin d'être le premier à s'inspirer de Balzac, peintre sans pareil des mœurs de son époque. L'auteur de la Comédie humaine a toujours influencé les cinéastes: "Le Père Goriot", "Le Lys dans la Vallée" ou "Le Colonel Chabert" ont connu plusieurs adaptations sur petit et grand écran.

"Le Chef d’œuvre inconnu", quant à lui, a fourni la matière première de l'un des plus beaux rôles de Michel Piccoli, en peintre cherchant l'inspiration face à Emmanuelle Béart dans "La Belle Noiseuse" de Jacques Rivette en 1991.

Pour Giannoli, "Illusions perdues" est "l'obsession" d'une vie, un projet mûri depuis qu'il l'a lu à 20 ans et a "tellement ri, tellement appris sur la vie et la survie dans ce monde".

"Adapter un roman du XIXe siècle à l'époque de Twitter et d'Instagram, c'est très important", souligne Xavier Giannoli pour qui Balzac pose une question plus que jamais d'actualité: "au fond, est-ce qu'il est possible dans ce monde fou de garder le goût de la beauté ?"


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.