Belmondo, ce rendez-vous qu'il n'a pas eu avec l'Amérique

Jean-Paul Belmondo. (Photo, AFP)
Jean-Paul Belmondo. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Belmondo, ce rendez-vous qu'il n'a pas eu avec l'Amérique

  • Malgré sa présence à l'écran digne des plus grands, Belmondo n'a jamais transformé l'essai à Hollywood
  • La star française rencontrera Warren Beatty, Dean Martin, Frank Sinatra, Barbra Streisand ou encore Kirk Douglas

PARIS : Jean-Paul Belmondo caressant ses lèvres face à un portrait d'Humphrey Bogart: ce plan inoubliable d'"A bout de souffle" est trompeur, la star française n'ayant jamais eu la carrière hollywoodienne qu'on aurait pu imaginer.

Bébel n'est pas un inconnu aux Etats-Unis, ses rôles dans les films de Godard ayant marqué des générations de cinéastes.

Pour preuve son adoubement il y a huit ans par le réalisateur Quentin Tarantino, sur la scène du Festival Lumière, à Lyon: Belmondo est un acteur "qui représente la vitalité, le charisme, une force de la nature, la super-coolitude", et dont le poster a figuré pendant 20 ans dans la chambre "de tous les collégiens et les cinéphiles", loue le cinéaste.

Après la mort de Belmondo, la bible du cinéma américain, le Hollywood Reporter, a même écrit qu'il était vu comme "un mélange entre Humphrey Bogart et James Dean", dont la prestation dans "A bout de souffle" a ouvert la voie à "des stars au look de tous les jours, comme De Niro, Pacino ou (Dustin) Hoffman".

Pourtant, malgré sa présence à l'écran digne des plus grands, Belmondo n'a jamais transformé l'essai à Hollywood.

 Ursula Andress

Au milieu des années 1960, celui qui a déjà un rythme de tournage effréné, avec quatre ou cinq films par an, vit une idylle avec Ursula Andress, actrice suisse qui a accédé à la célébrité dans son rôle de James Bond Girl sortant de l'eau, dans "007 contre Dr No".

Cette dernière l'emmène aux Etats-Unis, où elle lui présente ses amis et connaissances, rappelle à l'AFP Guillaume Evin, auteur de "Belmondo, le livre tac tac badaboum". 

La star française rencontrera Warren Beatty, Dean Martin, Frank Sinatra, Barbra Streisand ou encore Kirk Douglas.

En 1966, il partage l'affiche d'une grosse production franco-américaine de la Paramount, "Paris brûle-t-il ?", de René Clément, avec Leslie Caron et Charles Boyer.

Puis, en 1967, il apparaît dans une parodie de James Bond, "Casino Royale", avec Ursula Andress, dans lequel il joue un rôle de légionnaire français.

Le compagnonnage de Belmondo avec Hollywood n'ira pas plus loin. "Il a aimé voir cet Hollywood de paillettes. Il était invité aux fêtes, il avait son air décontracté mais en fait ça l'a pas emballé plus que ça", explique Guillaume Evin.

Belmondo aurait probablement été cantonné à des rôles-clichés, ajoute-t-il - à l'image de sa prestation dans "Casino Royale", moustache, képi tricolore sur la tête et accent à couper au couteau.

Second couteau

"On peut s'étonner qu'un acteur de l'envergure de Belmondo n'ait pas tenté sa chance. Il a été sollicité (par Hollywood) dans les années 1960 mais il a toujours refusé. Pour lui, il valait mieux être roi en France, que second couteau ailleurs".

"Toute une génération d'acteurs français n'avait pas besoin d'aller aux Etats-Unis. L'industrie du cinéma français était florissante, du côté artistique comme du côté des films populaires. Les acteurs comme Belmondo avaient assez à faire", confirme le critique britannique Jonathan Romney.

Quant à Hollywood, l'industrie n'était pas forcément alors en quête de talents français, mais plutôt, à la limite, d'accents italiens.

Autre idole de sa génération, Brigitte Bardot a vu sa notoriété exploser aux Etats-Unis dès ses débuts avec le film de Roger Vadim "Et dieu créa la femme...", avant de se concentrer sur le cinéma français tandis que Delon a fait une courte carrière hollywoodienne.

Rien à voir avec le parcours, des décennies plus tard, d'une actrice française comme Marion Cotillard, Oscar en 2008 pour "La Môme", qui a percé à Hollywood, au point d'y trouver parfois une reconnaissance plus importante qu'en France.


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com