Afghanistan: la Chine salue la «fin de l'anarchie» avec un gouvernement à Kaboul

Le drapeau de la Chine flotte alors qu'un bateau accoste à Hong Kong le 4 septembre 2021. (Photo, AFP)
Le drapeau de la Chine flotte alors qu'un bateau accoste à Hong Kong le 4 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Afghanistan: la Chine salue la «fin de l'anarchie» avec un gouvernement à Kaboul

  • « Cela met fin à plus de trois semaines d'anarchie en Afghanistan et constitue une étape importante pour le rétablissement de l'ordre dans le pays et sa reconstruction », a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise
  • La Chine avait vivement critiqué ces dernières semaines le retrait précipité d'Afghanistan des troupes américaines et le chaos qui s'en est suivi

PEKIN: La Chine, voisine de l'Afghanistan, a salué mercredi la formation à Kaboul d'un gouvernement intérimaire, composé exclusivement de talibans, une mesure qui met fin selon Pékin à "trois semaines d'anarchie" dans le pays.

"Cela met fin à plus de trois semaines d'anarchie en Afghanistan et constitue une étape importante pour le rétablissement de l'ordre dans le pays et sa reconstruction", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

Les talibans, nouveaux maîtres de l'Afghanistan, ont nommé mardi les principaux ministres de leur gouvernement dirigé par Mohammad Hassan Akhund, un ancien proche collaborateur du fondateur du mouvement, le mollah Omar, décédé en 2013.

Tous les membres de ce gouvernement sont des talibans qui, à de très rares exceptions près, appartiennent à l'ethnie pachtoune, majoritaire en Afghanistan.

Plusieurs des nouveaux ministres, dont certains étaient déjà très influents sous le précédent régime taliban, figurent sur des listes de sanctions de l'ONU.

Sirajuddin Haqqani, dirigeant du réseau éponyme, qualifié de terroriste par Washington et historiquement proche d'Al-Qaïda, a notamment été nommé ministre de l'Intérieur.

La Chine avait vivement critiqué ces dernières semaines le retrait précipité d'Afghanistan des troupes américaines et le chaos qui s'en est suivi.

« Large et inclusive »

Le pays asiatique, qui partage 76 km de frontière à très haute altitude avec l'Afghanistan, a par ailleurs organisé mercredi une réunion avec les voisins de ce pays.

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a évoqué en visioconférence la situation régionale avec ses homologues du Pakistan, d'Iran, du Tadjikistan, d'Ouzbékistan et du Turkménistan, a indiqué mercredi soir la diplomatie chinoise.

"Nous devons guider et exhorter les talibans à unir tous les groupes ethniques et factions [et à] construire une structure politique large et inclusive", a fait valoir Wang Yi, selon un compte rendu de son ministère.

La Chine s'est par ailleurs engagée à fournir "en urgence" à l'Afghanistan pour 26 millions d'euros d'aide humanitaire, dont trois millions de doses de vaccin contre le Covid-19.

Pékin reste méfiant quant à l'attitude des talibans vis-à-vis des militants séparatistes islamistes ouïghours présents en Afghanistan et qui cherchent à s'infiltrer dans la région chinoise frontalière du Xinjiang, théâtre par le passé de nombreux attentats.

La Chine espère que l'Afghanistan sous la direction des talibans "tracera une ligne claire avec les forces terroristes", a insisté mercredi Wang Yi sans autres précisions.

Une délégation talibane avait rencontré fin juillet en Chine le ministre chinois des Affaires étrangères, lui promettant que le sol afghan ne serait jamais utilisé pour mener des attaques anti-chinoises.

La Chine pourrait s'avérer une précieuse source de soutien économique pour le nouvel Afghanistan dirigé par les talibans, mais les investissements chinois ne viendront que si la sécurité est rétablie, soulignent des experts.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.