Pour les trente ans de MBC, les stars se réunissent et reviennent sur trois décennies de divertissement arabe

George Kordahi, le présentateur libanais bien connu, a ainsi animé un épisode spécial de Qui veut gagner des millions? qui mettait en vedette des célébrités issues des meilleures émissions de MBC. (Photo Arab News/Sarah Glubb)
George Kordahi, le présentateur libanais bien connu, a ainsi animé un épisode spécial de Qui veut gagner des millions? qui mettait en vedette des célébrités issues des meilleures émissions de MBC. (Photo Arab News/Sarah Glubb)
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Publié le Vendredi 10 septembre 2021

Pour les trente ans de MBC, les stars se réunissent et reviennent sur trois décennies de divertissement arabe

  • Trente ans de divertissement dans la région: les stars des médias arabes se devaient de célébrer l'anniversaire du Centre de radiodiffusion du Moyen-Orient (MBC)
  • George Kordahi a animé un épisode spécial de Qui veut gagner des millions? qui mettait en vedette des célébrités issues des meilleures émissions de MBC

LISBONNE: Trente ans de divertissement dans la région: les stars des médias arabes se devaient de célébrer, comme ils l’ont fait mercredi dernier, l'anniversaire du Centre de radiodiffusion du Moyen-Orient (MBC), à l’occasion d'une somptueuse cérémonie organisée dans la capitale portugaise.

George Kordahi, le présentateur libanais bien connu, a ainsi animé un épisode spécial de Qui veut gagner des millions? qui mettait en vedette des célébrités issues des meilleures émissions de MBC. Tous les bénéfices de l’événement ont été reversés à des organisations caritatives.

«Je suis l'homme le plus heureux du monde: tout en faisant partie de cette entreprise, j'assiste à l’événement, à cette manifestation d'amour et de fidélité», confie Kordahi à Arab News.

«Je recevrai huit vedettes et je suis heureux d'accueillir ces grandes stars du monde arabe, comme Yusra ou Nasser al-Kasabi. C’est important pour moi.»

Yusra évoque les changements «incroyables» survenus dans l'industrie de la télévision, en particulier au cours des deux dernières années.

«J'ai travaillé par intermittence avec MBC et l'un de mes plaisirs en tant qu'actrice était d'avoir accès à tous ces services et à toute cette attention», raconte-t-elle. «MBC a toujours porté une grande attention à chacun.»

Al-Kasabi déclare que ses collègues et lui ont participé au développement de MBC.

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George Kordahi a animé un épisode spécial de Qui veut gagner des millions? avec l'actrice égyptienne Yusra. (Photo Arab News/Sarah Glubb)

«Nous sommes là pour influencer et être influencés: nous accompagnons ce groupe audiovisuel nous en bénéficions. Nous devons beaucoup à cette grande école qu’est MBC», reconnaît-il. «Cela ne concerne pas seulement l’Arabie saoudite et les pays du Golfe, mais l’ensemble du monde arabe. C'est la chaîne numéro un parmi toutes les communautés arabes, où qu'elles se trouvent dans le monde», ajoute-t-il.

La première société privée de radiodiffusion gratuite par satellite du monde arabe a été lancée en 1991 à Londres afin de raconter le monde à travers un point de vue arabe. Elle a ensuite déménagé son siège à Dubaï, aux Émirats arabes unis, en 2002, mais a conservé le slogan «We See Hope Everywhere» («Nous voyons de l’espoir partout») au fil des ans.

Raya Joseph Abirached, présentatrice de télévision libanaise et journaliste emblématique de MBC, affirme que cette célébration est «très émouvante». Elle a d’ailleurs profité de l’événement pour retrouver les confrères et les collègues qu'elle a rencontrés tout au long de sa carrière.

«Je me souviens du 10e anniversaire, du 20e anniversaire, du 25e anniversaire, mais l’étape de ce soir est particulièrement importante. Ce qui est vraiment incroyable, c'est que tous les visages de MBC sont réunis», souligne-t-elle.

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La première société privée de radiodiffusion gratuite par satellite du monde arabe a été lancée en 1991 à Londres afin de raconter le monde à travers un point de vue arabe. (Photo Arab News/Sarah Glubb)

Célèbre notamment pour son émission Scoop with Raya, un programme d'information sur les films hollywoodiens, et pour sa coanimation d’Arabs’ Got Talent, Abirached déclare que son émission est devenue «l'émission phare sur le cinéma du monde arabe» et qu’elle ne se voit pas l’arrêter.

«Chaque année, il y a de nouveaux films, de nouvelles stars. Le contenu est toujours différent, et je ne veux en aucun cas changer cela. C'est une belle combinaison, je n’ai pas l’intention de changer la recette!», explique-t-elle.

L’avènement du cinéma arabe sur la scène internationale constitue l'un des principaux changements dont Abirached a été témoin ces dernières années.

«Grâce à une émission phare comme Scoop with Raya, nous sommes en mesure de soutenir des films arabes à Hollywood ainsi que dans les festivals européens», se félicite-t-elle. «Le fait de défendre le cinéma arabe à l'étranger me donne énormément d'énergie – et c'est cela qui est nouveau.»

En ce qui concerne Arabs’ Got Talent, Abirached déclare que la version de MBC était en compétition internationale et qu’elle avait attiré plus d'adeptes qu’America's Got Talent et que Britain's Got Talent réunis: 150 et 200 millions de téléspectateurs la suivent.

«La présence d'une chaîne panarabe mondiale comme MBC a montré au monde à quel point la communauté arabe était grande et de quelle manière, grâce à MBC, elle est parvenue à se rassembler», indique-t-elle.

«C'est ce dont je suis le plus fière. La famille MBC représente toutes les parties du monde arabe, des Saoudiens aux Tunisiens, des Égyptiens aux Libanais. Tout le monde est représenté et cela permet de présenter le monde arabe sous son meilleur jour.»

Figure des médias, Lina Sawan déclare quant à elle que l’anniversaire de la chaîne marque une belle étape: elle n'est plus jeune ni expérimentale et, pour autant, elle n’a rien d’ancestral et a encore un long chemin à parcourir.

«Les médias sont de plus en plus ouverts. Il y aura beaucoup plus d’inclusivité, de diversité et davantage de femmes», se réjouit-elle.

«Il est temps de représenter les gens d'une manière complètement différente, d'autant plus que le langage et le modèle des médias sociaux ont été intégrés dans l'industrie de la télévision. Il faut que ce phénomène s'accélère, mais il a déjà permis de cibler un peu plus spécifiquement le public, ce qui s’est révélé très utile.»

Sawan confie qu'il devenait urgent que les femmes deviennent des cadres dans ce secteur. Elle espère constater au cours des deux prochaines années une plus grande participation des femmes dans tous les rôles, du leadership aux métiers techniques en passant par les domaines de la création et de la gestion.

Nashwa Ali Abdelhamid al-Ruwaini, productrice égyptienne et personnalité des médias, explique qu'on avait l'habitude d’arabiser des programmes, comme cela a été le cas avec Qui veut gagner des millions? et Big Brother. Désormais, le format arabe a été développé, notamment avec des émissions comme Prince of Poets et Million's Poet.

Venue de MBC, elle s’est consacrée à l'industrie cinématographique et a travaillé aux côtés de producteurs et réalisateurs hollywoodiens. Elle a contribué à lancer des stars arabes dans des films internationaux, comme Kingdom of Heaven.

Après avoir constaté le changement des tendances télévisuelles, Al-Ruwaini s'est également efforcée d'intégrer les médias sociaux aux émissions de télévision afin de rendre l'expérience plus interactive.

«Maintenant, nous sommes entrés dans l'ère de l’intelligence artificielle et nous l'utilisons à travers de nouveaux formats de médias qui sortiront bientôt; j'espère que l'un d'entre eux sera présent sur MBC», confie-t-elle.

Razan Moughrabi, une présentatrice à la fois anglaise, égyptienne et libanaise, a rejoint MBC à l'âge de 17 ans et sa carrière a démarré lorsqu'elle a commencé à animer la version BBC de Top of the Pops.

«Nous avions un rêve et nous avons quitté nos pays très jeunes», raconte-t-elle. «Nous sommes allés en Angleterre, la capitale de l'information, la capitale de tout, et nous avons travaillé avec des collègues de tant de nationalités – nous ne connaissions même pas l’existence de certaines d’entre elles!»

Moughrabi, qui fait preuve de beaucoup d'énergie et de passion dans son travail, tenait vraiment à changer la façon dont les spectacles étaient présentés et elle n’a pas hésité à en modifier les formats ou la scénographie.

Elle déclare aujourd’hui: «Les choses changent. Nous élargissons les horizons, nous réduisons les écarts. Il est aisé de constater dans le Golfe combien les choses évoluent grâce à l'autonomisation des femmes.»

Si Moughrabi évoque les obstacles qu’ont pu rencontrer les femmes dans ce secteur il y a trente ans, elle ajoute que les médias ont aidé les sociétés à aller de l'avant et à se développer.

Pour sa part, Nishan Derartinian estime que non seulement MBC propose des programmes de qualité, mais qu’elle a toujours cherché à exercer la plus grande influence possible, avec ses dix-sept chaînes de télévision par satellite gratuites et disponibles en plusieurs langues.

«La chaîne a accompagné les changements et elle a répondu aux besoins de tous les téléspectateurs, y compris la jeune génération. Pour eux, le monde est différent», résume-t-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La "Tour des arts" redonne du sens et de la couleur au Boulevard des Sports de Riyad

La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
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  • Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, y compris la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.
  • Pour M. Gharem, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, tout comme "The Arts Tower", lève constamment les yeux vers le haut, motivant les gens à sauter du familier à l'inattendu, les poussant à embrasser l'avenir avec imagination.

RIYADH : Lorsque vous vous aventurez sur la promenade de la dernière attraction de la capitale, le Sports Boulevard, un nouveau point de repère ne manque pas d'attirer votre attention.

Une tour située à l'intersection de la route Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz et de la route Prince Turki bin Abdulaziz Al-Awwal est pleine de couleurs et de caractère.  

L'auteur de cette œuvre, baptisée "The Arts Tower", est l'artiste saoudien de renom Abdulnasser Gharem, qui, dès le début de sa carrière, a mis l'accent sur le quotidien dans le paysage architectural avec des œuvres telles que "Siraat" (Le chemin) et "Road to Makkah" (La route de La Mecque). 

La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)
La Arts Tower, à l'intersection de Prince Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Road et Prince Turki bin Abdulaziz Al Awwal Road, déborde de couleurs et de caractère. (Photo Fournie)

Gharem a déclaré à Arab News : "Cette œuvre est le témoin de la transformation qui s'opère ici. C'est un symbole d'investissement dans l'infrastructure culturelle qui prouve l'importance de cette dernière pour toute société ou communauté. Je pense que la tour représente cette transformation, en particulier parce qu'elle transforme l'un des symboles de l'énergie en un phare pour l'expression créative".

Anciennement l'un des nombreux pylônes électriques de 83,5 mètres, la tour devait être supprimée dans le cadre du projet du boulevard des sports.

"J'ai demandé si je pouvais en avoir une", a déclaré M. Gharem, expliquant qu'en tant qu'un des artistes nominés pour proposer une œuvre destinée à embellir le boulevard, il tenait à utiliser la structure existante.  

Points marquants

La proposition retenue comporte un total de 691 panneaux colorés qui ont été installés pour donner vie à la façade animée de la tour.

Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, notamment la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.

L'auteur et conservateur Nato Thompson a déclaré à propos de l'œuvre dans un communiqué : "En réaffectant un symbole de l'infrastructure énergétique et en le transformant en phare de l'expression artistique, Gharem met en lumière l'évolution du rôle de la culture et de l'art dans le parcours de développement de l'Arabie saoudite.

"Elle est la preuve vivante de l'engagement du Royaume à entretenir son paysage culturel, en faisant des arts et de la créativité un élément indissociable de son identité, tout comme le pétrole et l'énergie l'ont été dans le passé".

La proposition sélectionnée comprend un total de 691 panneaux colorés qui ont été installés pour donner vie à la façade vibrante de la tour.

Abdulnasser Gharem, artiste saoudien (Photo Fournie)
Abdulnasser Gharem, artiste saoudien (Photo Fournie)

Il utilise des éléments de l'architecture saoudienne et des motifs que nous reconnaissons dans nos anciennes maisons, principalement la forme triangulaire.  

"J'ai eu la chance que la tour soit composée de triangles, une forme géométrique qui rassemble les différentes régions du Royaume et les caractéristiques historiques de nos débuts, ce qui en fait un symbole d'unité", explique M. Gharem.  

Les pièces utilisées sont toutes liées au grand récit du Royaume, y compris la diversité économique, les transformations culturelles et les changements sociaux.

Cette pièce est un témoin de la transformation qui se produit ici. C'est un symbole d'investissement dans l'infrastructure culturelle, preuve de l'importance de cette dernière pour toute société ou communauté. Abdulnasser Gharem, artiste saoudien.

"Les couleurs font allusion au lien entre notre histoire et notre patrimoine et les concepts de gaieté et d'hospitalité mentale. Une tour vous oblige toujours à lever les yeux".

Pour M. Gharem, la Vision 2030 de l'Arabie saoudite, tout comme "The Arts Tower", lève constamment les yeux vers le haut, motivant les gens à sauter du familier à l'inattendu, les poussant à embrasser l'avenir avec imagination.

"L'œuvre est basée sur la lumière du soleil", a-t-il déclaré. "La lumière du jour donne une dimension complètement différente à l'œuvre par rapport à son éclairage urbain pendant la nuit. 

L'esquisse de "The Arts Tower" d'Abdulnasser Gharem. (Photo Fournie)
L'esquisse de "The Arts Tower" d'Abdulnasser Gharem. (Photo Fournie)

"Les couleurs ne se contentent pas d'apparaître ; elles changent, se transforment et s'animent de différentes manières tout au long de la journée. Ici, la nature devient un élément crucial de la structure".

Même le vent a joué un rôle dans la détermination du nombre et de l'emplacement des pièces colorées utilisées. "Il m'a appris qu'il fallait des espaces pour permettre à l'œuvre de respirer et m'a forcé à m'humilier devant le pouvoir de la nature.

"Le vent est devenu mon partenaire dans la conception", a-t-il déclaré.

La "Tour des arts" est conçue pour que les gens se sentent représentés et connectés.

Alors que le boulevard des sports encourage l'activité physique, ce point de repère créatif a un objectif plus profond : c'est un espace de réflexion destiné à inspirer l'interaction humaine et la communauté - et plus important encore, à inviter les gens à ralentir, à s'engager et à réfléchir à l'avenir.

"La culture est l'un des facteurs clés du développement de notre pays. En fin de compte, la culture est aussi importante que l'énergie. Cela vaut la peine d'investir dans ce domaine, et c'est un certificat attestant que le Royaume s'est engagé à nourrir sa scène culturelle", a déclaré M. Gharem. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
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  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
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  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."